4 - Créer une application multiconteneur

Docker Compose

  • Nous avons pu constater que lancer plusieurs conteneurs liés avec leur mapping réseau et les volumes liés implique des commandes assez lourdes. Cela devient ingérable si l’on a beaucoup d’applications microservice avec des réseaux et des volumes spécifiques.

  • Pour faciliter tout cela et dans l’optique d'Infrastructure as Code, Docker introduit un outil nommé docker-compose qui permet de décrire de applications multiconteneurs grâce à des fichiers YAML.

  • Pour bien comprendre qu’il ne s’agit que de convertir des options de commande Docker en YAML, un site vous permet de convertir une commande docker run en fichier Docker Compose : https://www.composerize.com/


A quoi ça ressemble, YAML ?

- marché:
    lieu: Marché de la Défense
    jour: jeudi
    horaire:
      unité: "heure"
      min: 12
      max: 20
    fruits:
      - nom: pomme
        couleur: "verte"
        pesticide: avec

      - nom: poires
        couleur: jaune
        pesticide: sans
    légumes:
      - courgettes
      - salade
      - potiron

Syntaxe

  • Alignement ! (2 espaces !!)

  • ALIGNEMENT !! (comme en python)

  • ALIGNEMENT !!! (le défaut du YAML, pas de correcteur syntaxique automatique, c’est bête mais vous y perdrez forcément quelques heures !

  • des listes (tirets)

  • des paires clé: valeur

  • Un peu comme du JSON, avec cette grosse différence que le JSON se fiche de l’alignement et met des accolades et des points-virgules

  • les extensions Docker et YAML dans VSCode vous aident à repérer des erreurs


Un exemple de fichier Docker Compose

version: 3

services:
  postgres:
    image: postgres:10
    environment:
      POSTGRES_USER: rails_user
      POSTGRES_PASSWORD: rails_password
      POSTGRES_DB: rails_db
    networks:
      - back_end

  redis:
    image: redis:3.2-alpine
    networks:
      - back_end

  rails:
    build: .
    depends_on:
      - postgres
      - redis
    environment:
      DATABASE_URL: "postgres://rails_user:rails_password@postgres:5432/rails_db"
      REDIS_HOST: "redis:6379"
    networks:
      - front_end
      - back_end
    volumes:
      - .:/app

  nginx:
    image: nginx:latest
    networks:
      - front_end
    ports:
      - 3000:80
    volumes:
      - ./nginx.conf:/etc/nginx/conf.d/default.conf:ro

networks:
  front_end:
  back_end:

Un deuxième exemple :

version: "3.3"
services:

  mysql:
    container_name: mysqlpourwordpress
    environment:
      - MYSQL_ROOT_PASSWORD=motdepasseroot
      - MYSQL_DATABASE=wordpress
      - MYSQL_USER=wordpress
      - MYSQL_PASSWORD=monwordpress
    networks:
    - wordpress
    image: "mysql:5.7"

  wordpress:
    depends_on:
      - mysql
    container_name: wordpressavecmysql
    environment:
      - "WORDPRESS_DB_HOST=mysqlpourwordpress:3306"
      - WORDPRESS_DB_PASSWORD=monwordpress
      - WORDPRESS_DB_USER=wordpress
    networks:
    - wordpress
    ports:
      - "80:80"
    image: wordpress
    volumes:
      - wordpress_config:/var/www/html/

networks:
  wordpress:

volumes:
  wordpress_config:

Le workflow de Docker Compose

Les commandes suivantes sont couramment utilisées lorsque vous travaillez avec Compose. La plupart se passent d’explications et ont des équivalents Docker directs, mais il vaut la peine d’en être conscient·e :

  • up démarre tous les conteneurs définis dans le fichier compose et agrège la sortie des logs. Normalement, vous voudrez utiliser l’argument -d pour exécuter Compose en arrière-plan.

  • build reconstruit toutes les images créées à partir de Dockerfiles. La commande up ne construira pas une image à moins qu’elle n’existe pas, donc utilisez cette commande à chaque fois que vous avez besoin de mettre à jour une image (quand vous avez édité un Dockerfile). On peut aussi faire docker-compose up --build

  • ps fournit des informations sur le statut des conteneurs gérés par Compose.

  • run fait tourner un conteneur pour exécuter une commande unique. Cela aura aussi pour effet de faire tourner tout conteneur décrit dans depends_on, à moins que l’argument --no-deps ne soit donné.

  • logs affiche les logs. De façon générale la sortie des logs est colorée et agrégée pour les conteneurs gérés par Compose.

  • stop arrête les conteneurs sans les enlever.

  • rm enlève les contenants à l’arrêt. N’oubliez pas d’utiliser l’argument -v pour supprimer tous les volumes gérés par Docker.

  • down détruit tous les conteneurs définis dans le fichier Compose, ainsi que les réseaux

Le “langage” de Docker Compose

  • N’hésitez pas à passer du temps à explorer les options et commandes de docker-compose.
  • La documentation du langage (DSL) des compose-files est essentielle.
  • Cette documentation indique aussi les différences entre les mots-clés supportés dans la version 2 et la version 3 des fichiers Docker Compose.
  • il est aussi possible d’utiliser des variables d’environnement dans Docker Compose : se référer au mode d’emploi pour les subtilités de fonctionnement

Visualisation des applications microservice complexes

  • Certaines applications microservice peuvent avoir potentiellement des dizaines de petits conteneurs spécialisés. Le service devient alors difficile à lire dans le compose file.

  • Il est possible de visualiser l’architecture d’un fichier Docker Compose en utilisant docker-compose-viz

  • Cet outil peut être utilisé dans un cadre d’intégration continue pour produire automatiquement la documentation pour une image en fonction du code.