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IB Formation - Cursus POEC DevOps

Supports de formation : Elie Gavoty, Alexandre Aubin, Aurélien N. et Hadrien Pélissier
Sous licence CC-BY-NC-SA - Cursus POEC DevOps


Table des matières :

Linux - Intro, Admin, Réseau et scripting

Linux - Intro, Admin, Réseau et scripting

Découvrir le système d’exploitation open source - pour les particuliers et les serveurs !

Slides de cours

  1. Introduction à Linux
  2. Linux administration
  3. Linux admin avancée et réseau
  4. Shell scripting

Feuilles d’exercices

  1. Feuille d’exercices 1 partie 1
  2. Feuille d’exercices 1 partie 2
  3. Feuille d’exercices 2 admin et réseau
  4. Feuille d’exercices 3 scripting

Corrections des exercices et bilan compétences

Pour quelques autres éléments et supports voir

Corrections exercices partie 1

Correction des exercices

6. Permissions

  • 6.1 : Faire touch xwing.conf puis ls -l xwing.conf pour analyser les proprietaires et permissions actuelles. Changer le proprietaire/groupe si necessaire avec chown padawan:padawan xwing.conf. Reverifier les modifications avec ls -l xwing.conf
  • 6.2 : touch private, puis chmod ugo-rwx private par exemple (on peut aussi le faire en plusieurs étapes)
  • 6.3 : chmod u+r private, puis chmod ug+w private, puis chmod +x private
  • 6.4 : chmod ugo-rwx private (ou chmod 000 private)
  • 6.5 : chmod 731 private (car rwx-wx--x s’écrit 731 en octal)
  • 6.6 : chmod go-rx /home/padawan
  • 6.7 : chmod -R o-rwx ~/documents par exemple
  • 6.8 : en tant que root : mkdir /home/r2d2, puis en tant que root : chown r2d2 /home/r2d2 puis chmod go-rx /home/r2d2 devrait suffir (eventuellement enlever le w aussi)
  • 6.9 : touch /home/r2d2/droid.conf puis par exemple cd /home/r2d2 et chown r2d2:droid ./droid.conf
  • 6.10 : (en étant dans /home/r2d2/) touch beep.wav boop.wav blop.wav puis chown r2d2 *.wav et, par exemple, chmod go-x *.wav et chmod u+x *.wav
  • 6.11 : mkdir secrets puis touch secrets/nsa.pdf (eventuellement mettre du texte dans secrets/nsa.pdf). Ensuite : chmod -r secrets/ desactive le listage des fichiers dans secrets/ … pourtant, il est possible de faire cat secrets/nsa.pdf !
  • 6.12 : Si l’on essaye de faire un chown en tant que padawan, le système refusera ! (On ne peut pas donner ses fichiers à quelqu’un d’autre)
  • 6.13 : setfacl g:droid:r-x /home/padawan puis faire ls -l sur le dossier et constater le + à la fin des permissions. On peut regarder le détails des ACL avec getfacl /home/padawan
  • 6.14 : setfacl u:padawan:r-x /home/r2d2

7. Processus

  • 7.1 : Faire sleep 30 puis Ctrl+Z et bg pour mettre la commande en arrière plan. Constater que vous pouvez de nouveau taper des commandes. Faire jobs dans les secondes qui suivent et constater que la commande est toujours ‘Running’. Appuyer sur ‘Entrée’ régulièrement pendant les secondes qui suivent jusqu’à ce que ‘Done’ s’affiche.
  • 7.2 : Faire sleep 30 puis Ctrl+Z et bg pour mettre la commande en arrière plan. Constatez que vous pouvez de nouveau taper des commandes. Avant que la commande ne se termine (au bout des 30 secondes), faire fg pour récupérer la main sur le sleep puis faites Ctrl+C.
  • 7.3 : Faire sleep 30 & et constater que vous pouvez taper des commandes. Noter aussi que la console a affiché le PID du programme correspondant au sleep. Utiliser ce PID pour tuer le programme avec kill <PID>.
  • 7.4 : Lancer sleep 700000 (par exemple) puis faire ps -ef dans un autre terminal et constater que le processus est bien listé (vous pouvez aussi utiliser ‘top’ et les fleches)
  • 7.5 : Dans le ps -ef utiliser précédemment, vous pouvez trouver le PPID (parent PID) à côté du PID. Vous pouvez regarder dans le reste de la liste pour checher le programme correspondant à ce PPID (apriori il s’apelle ‘bash’).
  • 7.6 - Connaissant le PID du parent, utiliser kill <PID> ou kill -9 <PID> pour tuer le shell. Vous devriez constater que la session est détruite.
  • 7.7 - Lancez screen et dedans, sleep 30. Faites Ctrl+A puis D pour détacher la session. Eventuellement screen -list pour lister les sessions screen. Depuis un autre terminal, faites screen -r et constatez que vous récupérez bien le shell ou vous aviez lancé sleep 30.
  • 7.8 - Avec ps -ef ou ps -ef --forest, vous devriez voir le processus sleep 30 (ou relancez le si il a déjà terminé). Son parent devrait être un bash. Après avoir trouvé le PID de ce parent, faites kill -9 <PID> pour tuer cette session. Vous deviez constater que la session est détruite.
  • 7.9 - Lancer top : celui tout en haut consomme actuellement le plus de CPU. Si vous appuyez sur Shift+M, les programmes seront maintenant trié par utilisation de la RAM.
  • 7.10 - Lancer la commande openssl speed -multi 4, puis relancer top : vous devriez voir que 4 processus consomment maintenant beaucoup de CPU
  • 7.11 - Lancer nice -n 19 ls /bin : vous devriez voir que cette commande est trèèèès longue.
  • 7.12 - Identifier le PID des différent process openssl. Utiliser renice +10 <PID> pour changer leur niceness. En utilisant top, la colonnee ‘NI’ devrait maintenant indiquer une niceness différente de 0. Après avoir réduit la niceness de ces processus, relancer nice -n 19 ls /bin devrait être un peu plus rapide.
  • 7.13 - pkill openssl

8. Personnaliser son environnement

  • 8.1 : Un exemple de personnalisation de PS1 est :
PS1="[\033[01;32m\u on \h\033[0m:\033[01;34m\w\033[0m] \n> "
  • 8.2 : Ajouter la ligne précédente en bas de ~/.bashrc à l’aide de nano puis recharger avec source ~/.bashrc
  • 8.3 : Même chose que 8.2 mais en rajoutant une ligne comme :
echo "May the source be with you
  • 8.4 : Ouvrir /root/.bashrc avec nano (et possiblement sudo) puis rajouter une ligne pour modifier le PS1, comme :
PS1="[\033[01;31m\u on \h\033[0m:\033[01;34m\w\033[0m] \n> "

(noter la couleur ‘31’ = rouge)

  • 8.5 : Taper ll pour tester si la commande existe. Si elle n’existe pas, rajouter alias ll='ls -l' dans le bashrc puis le recharger avec source. Pour s’assurer que ls utiliser --color=auto par défaut, taper alias ls.
  • 8.6 : Taper alias suls='sudo ls -la' (par exemple) et alias sucat='sudo cat'. Tester en tant que padawan de taper suls /root et sucat /etc/shadow (ou d’autres dossiers / fichiers accessibles uniquement par root).
  • 8.7 : alias r2d2="sudo su r2d2" puis tester de taper r2d2.
  • 8.8 : Se renseigner sur Internet ;P (question un peu ‘extra’)
  • 8.9 : alias ls="echo 'G pas envie'"

9 partie 1 - redirections et assemblages

  • 9.1 : echo "hello, howdy ?!" > hello.txt
  • 9.2 : ls /usr/bin/ > files.tmplist puis less files.tmplist
  • 9.3 : (depuis votre home) mkdir ./dev; mkdir ./dev/bash; echo "Je fais du bash !" > ./dev/bash/intro
  • 9.4 : Mettre des calculs comme 6*7 ligne par ligne dans un fichier comme calc.txt puis lancer bc < calc.txt. On peut aussi faire bc <<< "6*7"
  • 9.5 : curl -L fr.wikipedia.org > wikipedia.html >/dev/null 2>&1 || echo "ça n'a pas marché !"
  • 9.6 :
touch /tmp/chat
chmod +w /tmp/chat
tail -f /tmp/chat &

puis faire echo "beep boop" >> /tmp/chat depuis d’autres terminaux (attention, il y a deux chevrons !).

Il est possible de créer l’alias say qui parle dans le chat avec :

alias say="echo [$USER] >> /tmp/chat"

9 partie 2 - pipes et boîte à outils

  • 9.7 : utiliser alias grep pour verifier que l’alias existe, sinon ajouter alias grep="grep --color=auto" au .bashrc et le recharger.
  • 9.8 : cat /etc/passwd | grep "/bin/bash"
  • 9.9 : cat /etc/passwd | grep "/bin/bash" | tr ':' ' ' | awk '{print $1}' (on peut aussi utiliser awk -F:, ou la commande cut)
  • 9.10 : cat /etc/passwd | grep "nologin$" | tr ':' ' ' | awk '{print $1}'
  • 9.11 : Les utilisateurs n’ayant pas de mot de passe sont typiquement caractérisés par un :x: sur la ligne (ou eventuellement un :!:) dans /etc/shadow. On utilise alors un grep ‘inversé’ (-v) pour obtenir les lignes des utilisateurs qui ont vraiment un mot de passe. On utilise aussi un “ou” dans grep (avec \|) pour ignorer à la fois les lignes contenant :!: et :x:.
sudo cat /etc/shadow | grep -v ":\!:\|:x:" | awk -F: '{print $1}'
  • 9.12 :
alias esquecestleweekend='date | grep "^Sat \|^Sun " >/dev/null && echo "Cest le weekend" && echo "Cest le weekend" || echo "Il faut encore taffer!"
  • 9.13 : Les lignes vides correspondent à ^$ (début de ligne suivi de fin de ligne) donc : cat /etc/login.defs | grep -v "^$" Pour enlever également les commentaires, on utilise un “ou” dans grep (\|), ce qui donne : cat /etc/login.defs | grep -v "^$\|^#"
  • 9.14 : dpkg-query --status vim | grep -q 'Status: install ok installed' && echo Oui || echo Non
  • 9.15 : grep -nr "daemon" /etc/
  • 9.16 : Similaire à la question 9.14 : who | grep -q r2d2 && echo "R2d2 est là !" || echo "Mais que fais r2d2 ?!"
  • 9.17 : ps -ef | grep -v "UID" | awk '{print $1}' | sort | uniq -c
  • 9.18 : cat loginattempts.log | awk '{print $9}' | sort | uniq -c | sort -n
  • 9.19 : Il s’agit d’un exercice un peu avancé avec plusieurs solutions possibles (qui ne sont pas trop robuste, mais peuvent dépanner). En voici une qui envoie les adresses des images dans un fichier img.list :
curl yoloswag.team           \
 | grep "img src"            \
 | sed 's/img src/\n[img]/g' \
 | grep "\[img\]"            \
 | tr '<>"' ' '              \
 | awk '{print $2}'          \
 > img.list

Corrections exercices partie 2

Gestion des archives

  • 1.20 - Créez une archive (non-compressée !) de votre répertoire personnel avec tar.
tar -cvf monhome.tar /home/mon_utilisateur
  • 1.21 - En utilisant gzip, produisez une version compressée de l’archive de la question précédente
gzip monhome.tar
# Ensuite on trouve monhome.tar.gz qui a une taille reduite
# comparé à avant
  • 1.22 - Recommencez mais produisant une version compressée directement
tar -cvzf monhome.tar.gz /home/mon_utilisateur
  • 1.23 - En fouillant dans les options de tar, trouvez un moyen de lister le contenu de l’archive
tar -tvf monhome.tar
  • 1.24 - Créez un dossier test_extract dans /tmp/, déplacez l’archive dans ce dossier puis décompressez-là dedans.
mkdir /tmp/test_extract
mv monhome.tar.gz /tmp/test_extract
cd /tmp/test_extract
tar -xvzf monhome.tar.gz ./
  • 1.25 - TODO

  • 1.26 - Il existe des fichiers de logs g-zippés comme /var/log/apt/history.log.1.gz (si vous avez fait quelques commandes avec apt). Il contient l’historique des opérations récentes effectuées avec apt. Ou encore : /var/log/dmesg.1.gz (si votre machine a déjà démarré plusieurs fois) qui contient les historiques de démarrage du système. On peut faire find /var/log -name "*.gz" pour trouver tous les fichiers de log zippés. Si l’on utilise uniquement cat /var/log/apt/history.log.1.gz, le résultat n’est pas lisible car il s’agit d’un flux binaire. Il est néanmoins possible de le dézipper “à la volée” en pipant le résultat dans gzip :

cat /var/log/apt/history.log.1.gz | gzip -d

Ou bien il existe une commande zcat qui fait cette opération directement :

zcat /var/log/apt/history.log.1.gz

Corrections exercices partie 3

Partie 1 - les variables

#!/bin/bash

DISTRIB=$(cat /etc/os-release \
        | grep PRETTY_NAME \
        | awk -F= '{print $2}' \
        | tr -d '"')

NB_PROCESS=$(ps -ef --no-headers \
           | wc -l)

RAM_TOTALE=$(free -h | grep "^Mem" | awk '{print $2}')
RAM_DISPO=$(free -h | grep "^Mem" | awk '{print $7}')

UPTIME=$(uptime --pretty)
IP_LOCALE=$(ip a | grep "inet " | grep -v "127.0.0.1" | awk '{print $2}' | awk -F/ '{print $1}')

IP_GLOBALE=$(curl --silent ip.yunohost.org)

echo "La distribution est $DISTRIB"
echo "Il y a $NB_PROCESS process actuellement lancés"
echo "Il reste $RAM_DISPO RAM dispo sur $RAM_TOTALE total"
echo "La machine est up depuis $UPTIME"
echo "L'IP locale est $IP_LOCALE"
echo "L'IP globale est $IP_GLOBALE"

RED="\033[31m"
GREEN="\033[32m"
PURPLE="\033[35m"

echo -e "${RED}How ${GREEN}are ${PURPLE}you?"

2 - Paramétrabilité, interactivité

2.2 (add)

#!/bin/bash

RESULTAT=$(($1 + $2))

echo $RESULTAT

### 2.3 (age)

#!/bin/bash

CURRENT_YEAR=$(date +%Y)

echo -e "En quelle année est-tu né ? "
read YEAR
AGE=$(($CURRENT_YEAR-$YEAR))
echo "Tu as $AGE ans!"

2.4 (check_user)

#!/bin/bash

USER="$1"

HOME_USER=$(cat /etc/passwd | grep "^$USER:" | awk -F: '{print $6}')

ESPACE_DISQUE=$(du -hs $HOME_USER | cut -f1)

NB_PROCESS=$(ps au -u $USER --no-headers | wc -l)

NB_TERM=$(ps au -u $USER | grep bash | wc -l)

echo "L'utilisateur utiliser $ESPACE_DISQUE pour son home $HOME_USER"
echo "L'utilisateur a $NB_PROCESS processus en cours"
echo "    dont $NB_TERM terminaux bash"

Bilan compétences Linux

Utilisation du terminal

  • Savoir taper une commande, identifier les morceaux importants : nom de commande, options, arguments
  • Savoir identifier dans quel répertoire on se trouve actuellement, avec quel user, et sur quelle machine
  • Savoir utiliser l’auto-complétion et l’historique
  • Savoir obtenir de l’aide sur une commande
  • Savoir relire attentivement sa commande pour vérifier les typos
  • Savoir lire attentivement ce que la commande renvoie pour valider qu’elle a fonctionné … ou bien qu’il y a une erreur à debugger

Fichiers

  • Comprendre la notion de chemin relatif et de chemin absolu pour désigner un fichier
  • Où sont stockés les fichiers de configuration
  • Où sont stockés les programmes
  • Où sont stockés les logs
  • Où sont les répertoires utilisateurs
  • Savoir afficher ou éditer un fichier depuis la ligne de commande

Users

  • Savoir lister les users et groupes
  • Savoir créer un user
  • Savoir ajouter un user dans un groupe et listers les groupes dans lequel un user est
  • Savoir lire les permissions r/w/x d’un fichier, et les modifier
  • Savoir identifier le propriétaire + groupe propriétaire d’un fichier, et le modifier
  • Savoir changer son mot de passe
  • Savoir executer des taches d’administration avec sudo
  • Savoir changer de compte utilisateur avec su

Processus

  • Voir les processus qui tournent actuellement
  • Savoir identifier le proprietaire d’un process et son PID
  • Comprendre les relations de parentés entre process
  • Savoir tuer un process
  • Comprendre qu’il existe un process “originel” nommé “init”

Installation de Linux

  • Avoir compris la procédure d’installation de linux :
    • téléchargement d’une ISO,
    • boot sur l’ISO,
    • configuration des partitions et points de montage
  • Comprendre la notion de point de montage d’une partition
  • Savoir monter manuellement un périphérique de stockage externe

Gestionnaire de paquet

  • Savoir installer un paquet
  • Savoir mettre à jour le système
  • Savoir ce qu’est un dépot de logiciel
  • Savoir ajouter un dépot de logiciel (et clef de signature associée)

Réseau (IP)

  • Comprendre que l’acheminement des paquets sur le réseau se fait par des routeurs qui discutent entre eux pour optimiser les trajets
  • Comprendre la notion de réseau local
  • Savoir qu’il y a l’IPv4 … mais aussi l’IPv6 !
  • Savoir identifier son IPv4 locale
  • Savoir identifier son IPv4 globale
  • Savoir pinger une autre machine

Réseau (TCP)

  • Comprendre que TCP est une couche réseau qui permet d’introduire de la fiabilité dans les communications à l’aide d’accusé de réceptions
  • Comprendre qu’il est nécessaire d’introduire la notion de port (en plus de l’IP) pour spécifier entre quelles programmes se fait une communication TCP
  • Savoir lister les process qui écoutent sur un port
  • Savoir ce qu’est un firewall et de quoi il protège

Réseau (DNS)

  • Savoir ce qu’est un nom de domaine
  • Savoir résoudre un nom de domaine
  • Savoir ce qu’est un résolveur DNS, et où il est configuré sur le système

Réseau (web)

  • Comprendre ce qu’il se passe au niveau réseau lorsqu’on visite une page web (résolution DNS, établissement d’une communication TCP, envoi d’une requête GET /)
  • Savoir télécharger des pages web ou fichiers sur le web avec wget ou curl

Notions de sécurité

  • Connaître les bonnes pratiques de base : tenir son serveur raisonnablement à jour, utiliser des mots (ou phrases) de passes raisonnablement forts
  • Comprendre pourquoi il ne faut pas faire chmod 777, ou chmod +r, notamment sur des fichiers contenant des informations privées (données personnelles) ou critique (mot de passe de base de donnée)
  • Comprendre qu’un serveur sur internet est sujet à des attaques automatiques, et qu’il est possible de mettre en place des contre-mesures
  • Comprendre le principe de la cryptographie asymétrique : notion de clef publique, clef privée
  • (idéalement : comprendre la notion d’authenticité et de signature cryptographique)

Infrastructure

  • Savoir qu’il est possible d’acheter des serveurs (VPS) en ligne (infrastructure as a service)

SSH

  • Savoir se connecter à une machine SSH, avec password ou clef
  • Savoir générer une clef publique / privée, et comment donner sa clef publique à un collègue
  • (idéalement : avoir compris l’intérêt d’utiliser une clef plutôt qu’un mot de passe)
  • Savoir jongler mentalement entre plusiers terminaux, possiblement connectés sur des machines différentes

Services

  • Savoir ce qu’est un service (au sens de l’administration système)
  • Savoir lancer / arrêter / redémarrer un service
  • Savoir afficher l’état d’un service
  • Savoir trouver et lire les logs d’un service
  • Comprendre que le déploiement d’une application implique généralement d’installer et configurer un écosystème de services qui travaillent ensemble : serveur web, “l’app”, et le serveur de base de donnée

Commandes “avancées”

  • Comprendre la notion de code de retour, d’entrée standard, sortie standard et erreur standard
  • Savoir rediriger les sorties des commandes
  • Savoir enchainer des commandes (;, &&, ||, |)
  • Savoir utiliser grep, awk, cut, sort, uniq, wc, … pour filtrer ou faire des calculs sur les sorties des commandes

Scripting bash

  • Savoir modifier et afficher une variable
  • Avoir compris le rôle du fichier ~/.bashrc
  • Avoir compris comment le shell sais où trouver les programmes correspondants aux commandes tapées (variable PATH)
  • Savoir écrire un script et le lancer
  • Savoir utiliser les arguments fourni dans un script
  • Savoir mettre la sortie d’une commande dans une variable
  • Savoir comment écrire un bloc de condition
  • Savoir écrire des fonctions, des boucles
  • Savoir ajouter une tâche planifiée sur le système (cron)
  • Savoir ne pas partir en courant à la vue d’une regex

Git

Git 1 - Introduction

GIT = Des dépôts de code à partager

Comment gérer du code logiciel ?

Plusieurs difficultés :

  1. Suivre le code avec précision :

    • Comme on l’a vu chaque lettre compte : une erreur = un bug qui peut être grave et nous faire perdre plusieurs heures
    • Mémoire : comment savoir ou l’on en était quand on revient sur le projet d’il y a deux mois
  2. Collaboration : Si on travaille à 15 sur un même programme :

    • Comment partager nos modifications ?
    • Comment faire si deux personnes travaillent sur le même fichier => conflits
  3. Version du logiciel :

    • Le développement est un travail itératif = contruction petit à petit => plein de versions !
    • On veut ajouter une nouvelle fonctionnalité à un logiciel, mais continuer à distribuer l’ancienne version et l’améliorer.
    • On veut créer une version de test pour que des utilisateur·trices avancé·es trouvent des bugs

Solution : un gestionnaire de versions

  1. Suit chaque modification faite à des fichiers, en général des fichiers texte (souvent de code mais peut être autre chose : de la documentation, par exemple en format Markdown comme ce cours, plus rarement d’autres fichiers, comme des documents Word).

  1. Permet de stocker plusieurs versions des mêmes fichiers et passer d’une version à l’autre.

Un peu comme la fonctionnalité “Historique” de Google Docs ou de Framapad en beaucoup plus avancé.

  1. Permet de suivre qui a fait quelle modification, partager les modifications avec les autres, régler les conflits d’édition

Git !

git est un petit programme en ligne de commande. Qui fait tout ce dont on vient de parler :

  • Suit les fichiers
  • Gère les modifications successives et leurs auteurs/autrices
  • Fait cohabiter plusieurs versions
  • Aide à résoudre les conflits de code

Pour la petite histoire, Git a été inventé en 2005 par Linus Torvalds, le créateur de Linux, pour garder la trace des propositions de modification du code de Linux !

Écosystème Git :

⚠️ A ne pas confondre !!!

  • le programme git : le gestionnaire de version = le coeur de l’écosystème => en ligne de commande
  • les interfaces graphique de git : VSCode et ses extensions, tig, meld, GitKraken, etc.
    • Pour faciliter l’utilisation de git et visualiser plus facilement
    • communique avec git sans le remplacer (ne fait que traduire vos clics de souris en commandes Git)
  • les forges logicielles basées sur Git comme github ou framagit:
    • des plateformes web pour accéder au dépôt de code (dossier) / mettre son code sur les internets.
    • faciliter la collaboration sur un projet
    • tester et déployer le code automatiquement comme dans la démarche DevOps (plus avancé)

On va utiliser les trois car c’est nécessaires pour bien comprendre comment on travaille avec git sur un projet.

On va utiliser :

  • git en ligne de commande souvent : il faut absolument connaître les fonctions de base pour travailler sur un projet de code aujourd’hui
  • VSCode : un éditeur de texte qui a des fonctions pratiques pour visualiser les modifications git et l’historique d’un projet, afficher les conflits d’édition.
  • Gitlab sur l’instance framagit.org : une forge logicielle open-source. On va l’utiliser pour collaborer sur du code existant. Framagit est l’instance de l’association Framasoft qui milite pour le libre et un Internet décentralisé.

Git, fonctionnement de base

Git est très simple d’utilisation pour les cas les plus simples, mais il a parfois un comportement inattendu car il utilise certains concepts parfois contre-intuitifs._

Mémoriser les commandes prend du temps

Utilisez votre memento !

  • On va utiliser les commandes de base durant les prochains jours pour se familiariser avec le fonctionnement normal.

  • En entreprise on utilise tout le temps git avec une routine simple. On y reviendra.

  • Même les ingénieur·es avec de l’expérience se trompent dans le comportement d’une commande Git et ne connaissent pas forcément les fonctions avancées.

1. Créer un nouveau dépôt git, valider une première version du code

Vous êtes dans un dossier avec du code :

  • git init crée un dépôt dans ce dossier (transforme un dossier simple en un dossier avec git d’initialisé)
  • git add permet de suivre certains fichiers (dire à git qu’il faut inclure la version actuelle de ce fichier dans git)
  • git commit permet de valider vos modifications pour créer ce qu’on appelle un commit, c’est-à-dire une étape validée du code.
  • git status et git log permettent de suivre l’état du dépôt et la liste des commits.

Le commit

Un commit est composé :

  • d’un message de commit

  • d’un instantané du code auquel on se réfère via un identifiant unique (une empreinte ou un hash)

  • d’un auteur / une autrice

  • de référence par rapport à un (ou des) commit parent (ce qui nous permet de faire des branches de l'arbre de Git)

  • to commit signifier s’engager

  • Idéalement, lorsque vous faites un commit, le code devrait être dans un état à peu près cohérent et le commit devrait rassembler des modifications qui ont du sens pour atteindre un objectif (par exemple : résoudre un bug, rajouter une fonctionnalité, modifier de la documentation…)

  • Toujours mettre un message de commit

  • Les commits sont des étapes du développement du logiciel. Lire la liste de ces étapes devrait permettre à un·e developpeur / développeuse de comprendre l’évolution du code.

  • un commit est toujours une référence à une version précise de l’ensemble du code par rapport à l’arbre Git, c’est n’est pas juste des ajouts et des suppressions par rapport au code du commit précédent

Créer un nouveau dépot : Démonstration !

Cycle des fichiers

arbres :

  • l’espace de travail : ce sont les fichiers qu’il y a réellement dans votre dossier
  • l'index ou staging : un espace où l’on prépare son futur commit
  • et enfin l’arbre des commits définitif, avec HEAD qui fait référence au tout dernier commit

Premiers exercices

Git 1 - Exercices

Créer un projet git

Durant ces exercices nous allons utiliser Git en ligne de commande (sans interface graphique) : l’objectif est de pratiquer les différentes commandes de base git

Installer Git

git est souvent déjà installé sur Linux. Mais si ce n’est pas le cas, il suffit d’installer le paquet git, par exemple avec apt install git.

Initialiser le dépôt

  • En ligne de commande créez le dossier de code tp1_git.

  • Chargez ce dossier avec VSCode. Si VSCode n’est pas installé : snap install --classic code

  • Pour lancer VSCode : code ou code mondossier/

  • Créez un nouveau fichier Python dans ce dossier appelé multiplication.py. Copiez-y le code suivant :

Cliquer pour afficher `multiplication.py` :
  • Lancez git status. Quel est le problème ?
  • Initialisez le dépot de code avec la commande git init.
  • Utilisez ensuite git status pour voir l’état de votre dépôt.

Dire à Git de suivre un fichier

Pour le moment Git ne versionne aucun fichier du dépôt comme le confirme la commande git status.

  • Utilisez git add <nom_fichier> sur le fichier. Puis faites à nouveau git status. Le fichier est passé à l’état suivi (tracked).
  • Créez un nouveau fichier et écrivez quelque chose à l’intérieur (ou copiez un fichier situé en dehors de ce dossier vers ce dossier).
  • Faites git status à nouveau. Que s’est-il passé ?
  • Lancez le script multiplication.py pour vérifier

Faire votre premier commit

  • Faites git status pour constater que tous les fichiers sont non suivis sauf un.
  • Un commit est une version du code validée par un·e développeur/développeuse. Il faut donc que git sache qui vous êtes avant de faire un commit. Pour ce faire, utilisez :
git config --global user.name "<votre nom>"
git config --global user.email "<votre email>"
  • Pour créer un commit on utilise la commande git commit -m "<message_de_commit>" (commit signifie s’engager alors réfléchissez avant de lancer cette commande !). Utilisons le message "Ceci est mon premier commit" pour le premier commit d’un dépôt. Valider la version courante.
  • Lancez un git status pour voir l’état du dépôt. Que constate-t-on ?
  • Lancez git log pour observer votre premier commit.

Commit de tous les fichiers

  • Si le dossier __pycache__ n’a pas été créé, créez manuellement juste pour le TP un fichier : touch __pycache__

  • Utiliser git add avec l’option -A pour ajouter tous les fichiers actuels de votre projet.

  • Qu’affiche git status ?

  • Lancez à nouveau git commit avec un message adéquat.

  • A quoi sert le dossier __pycache__ ? Que faire avec ce dossier ?

Supprimer un fichier

Oh non ! Vous avez ajouté le dossier __pycache__ dans votre commit précédent 🙃 Ce ne serait pas correct de pousser sur Internet votre code en l’état !

  • Supprimez le suivi du dossier __pycache__ avec la commande git rm:
    • Quelles options sont nécessaires ? utilisez git rm --help pour les trouver.

Ignorer un fichier

Maintenant que nous avons supprimé ce dossier nous voulons éviter de l’ajouter accidentellement à un commit à l’avenir. Nous allons ignorer ce dossier.

  • Ajoutez un fichier .gitignore et à la première ligne ajoutez __pycache__
  • Ajoutez ce fichier au suivi.
  • Ajoutez un commit avec le message “ignore __pycache__
  • Lancez le programme multiplication.py à nouveau.
  • Lancez status. Que constate-t-on ?

Annuler un ou plusieurs commit

Le problème avec la suppression de __pycache__ de la partie précédente est qu’elle n’affecte que le dernier commit. Le dossier inutile __pycache__ encombre encore l’historique de notre dépôt.

  • Pour le constater, installez l’extension Git Graph de VSCode.

  • Explorer la fenêtre git graph en cliquant sur Git Graph en haut à gauche de la fenêtre des fichiers.

  • Regardez successivement le contenu des deux commits.

  • Pour corriger l’historique du dépôt nous aimerions revenir en arrière.

  • Utilisez git reset avec HEAD~2 pour revenir deux commits en arrière (nous parlerons de HEAD plus tard).

  • Faites git status. Normalement vous devriez avoir un seul fichier non suivi .gitignore. Git vient de réinitialiser les ajouts des deux commits précédents.

  • Constatez dans Git Graph que seul reste le premier commit qui est toujours là.

  • Ajouter et committez tous les fichiers non suivis du dépôt.

  • Vérifier que __pycache__ n’apparaît pas dans l’historique.

Exercices supplémentaires

gitexercises.fracz.com

  1. https://gitexercises.fracz.com/exercise/master
  2. https://gitexercises.fracz.com/exercise/commit-one-file
  3. https://gitexercises.fracz.com/exercise/commit-one-file-staged
  4. https://gitexercises.fracz.com/exercise/ignore-them
  5. https://gitexercises.fracz.com/exercise/remove-ignored

Git 2 - Explorer un dépôt

Il s’agit de télécharger le dépôt d’un logiciel depuis Internet en créant un dossier contenant le code ainsi que son historique Git:

  • git clone <url dépot> puis cd <dépôt> pour aller dans le dossier du dépôt.

    • par exemple git clone https://github.com/YunoHost/gertrude/ et cd gertrude,
    • ou bien https://github.com/spring-projects/spring-petclinic et cd spring-petclinic
    • ou encore https://github.com/miguelgrinberg/microblog et cd microblog
  • git log pour voir la liste des commits

  • git checkout <commit num> pour vous déplacer au niveau d’un commit : le code dans le dépôt change.

  • git diff <commit_1> <commit_2> pour voir ce qui a changé entre deux commits.

  • Plus pratique : apt install tig et tig pour explorer chaque commit ou alors utilisez VSCode et GitLens

Un dépôt Git téléchargé depuis Internet peut être privé : il faut alors se connecter avant à son compte (en HTTP ou SSH) pour le télécharger. Quand on veut modifier le dépôt distant (ajouter des commits), il faut de toute façon se connecter à un compte.

L’historique d’un dépôt

master et les branches d’un dépôt

  • Un dépôt git permet d’avoir plusieurs historiques en parallèle qu’on appelle des branches. Un dépôt git ressemble à un arbre.

  • La branche principale s’appelle master dans git (par convention), parfois main.

  • Ça commence à devenir compliqué ! Mais on va souvent travailler avec seulement deux branches 😌

  • master + une branche pour votre travail en cours.

Remonter le temps, déplacer HEAD

  • Si git mémorise les commits successifs du dépôt c’est en particulier pour permettre de “remonter le temps”, c’est-à-dire remettre le code du dépôt dans un état antérieur.

    • git checkout <commit>. L’historique se met également à jour.
    • git diff permet à tout moment d’afficher les différences entre deux points du dépôt.
  • Dans git, HEAD désigne un curseur qui indique dans quel état est le dépôt actuellement.

    • par défaut HEAD pointe sur le dernier commit de la branche (master s’il n’y en a qu’une).
    • remonter le temps cela signifie déplacer HEAD.
    • git reflog affiche l’historique des déplacements de HEAD.

Déplacer HEAD dans l’historique

Interface graphique pour explorer l’historique d’un dépôt.

Plusieurs éditeurs de code proposent des interfaces graphique pour :

  • naviguer dans les modifications d’un dépôt.
  • comparer plusieurs états du dépôt.

C’est le cas de VSCode, en particulier avec les extensions Git Graph et GitLens.

D’autres interfaces pratiques et indépendantes de l’éditeur : tig, meld, …

  • Installer GitLens dans VSCode si ce n’est pas déjà fait

Utiliser les commandes git reset et git reset --hard

Attention: git reset --hard peut vous faire perdre votre travail s’il n’est pas dans un commit !!!

  • git reset : réinitialiser le HEAD au commit indiqué en gardant les modifications.
  • git reset --hard : réinitialiser le HEAD au commit indiqué en perdant les modifications

Deuxième partie des exercices

Git 2 - Exercices

Durant cette partie nous allons explorer un dépôt git existant grâce aux commandes git de base mais également grâce au GUI (interface graphique) de VSCode.

Récupérer un dépôt de code

Il s’agit d’un dépôt exemple d’une application de microblogging (comme Twitter) codée en Python avec le framework Flask.

Explorer le dépôt

  • Installez ce qui est nécessaire pour l’application avec les commandes :
sudo apt install python3-pip
pip3 install -r requirements.txt
echo "PATH=~/.local/bin:$PATH" >> ~/.bashrc
source ~/.bashrc
flask db init
flask db upgrade
  • Lancez l’application avec la commande flask run.

  • Utilisez l’application en visitant l’adresse http://localhost:5000/, puis créez-vous un compte et postez un message.

  • Tentez d’exporter vos posts

  • Tenter de faire une recherche sur un post

  • Plutôt que d’utiliser la version finale de l’application, remontons l’historique du dépôt pour retrouver un état plus simple de l’application.

  • Quel est le premier commit du dépôt ? A quoi sert-il ?

  • Utilisez la commande git blame sur le fichier app/main/routes.py. Cette commande est très utile quand on travaille à plusieurs car elle permet de savoir à qui s’adresser lorsqu’on cherche à comprendre le code ou qu’on a trouvé un bug.

  • Installez tig qui est un utilitaire pour explorer un dépôt depuis le terminal.

  • Installez les extensions VSCode suivantes pour explorer le dépôt depuis VSCode :

  • À l’aide de tig ou des extensions VSCode cherchez le premier commit de l’historique qui ne fasse pas référence à Redis : c’est le commit de la version v0.21 avant la version v0.22

  • Déplacez vous au niveau de ce commit avec git checkout <num_commit>. Votre dépôt est en mode “HEAD détaché” c’est à dire que le pointeur HEAD se balade le long de l’historique. C’est un état anormal dans lequel il ne faut généralement pas modifier le code. Il est très facile de se perdre dans un dépôt git (le cas échéant utilisez git reflog pour bien comprendre les opérations qui vous ont amené dans l’état courant).
  • Lancez à nouveau l’application avec la commande flask run

  • Utilisez l’application en visitant l’adresse http://localhost:5000/

  • On observe que la fonctionnalité d’export de posts qui était cassée n’existe plus

  • Utilisez git reflog pour observer les déplacement de votre pointeur HEAD.

Créer une branche pour étendre l’application

Nous allons maintenant créer une branche en repartant du début du projet pour étendre l’application avec une page supplémentaire “A propos”.

  • Installez dans VSCode l’extension GitLens.

  • Retournez à la fin de l’historique du projet comme précédemment (master).

  • Nous allons expérimenter de réinitialiser (violemment) le projet au début de son historique avec git reset --hard. Réinitialisez au niveau du commit identifié précédemment. Constatez sur GitLens ou Git Graph que les commits on été effacés et les fichiers également (sans le --hard les commits auraient disparu mais les fichiers et leur contenus auraient été gardés et désindexés comme dans la partie 1).

  • La commande précédente a effacé toutes les modifications du dépôt des 106 derniers commits. Faites bien attention avec cette commande git reset --hard ! Dans notre cas ce n’est pas un problème car ces commits sont disponibles sur le serveur. Pour récupérer les commits effacés utilisez git pull. pull va récupérer les modifications depuis le serveur.

  • Créez une nouvelle branche avec git checkout -b <nom branche> appelez-la about-page.

  • Trouvez comment ajouter une page A propos à l’application Flask (indice : il faut ajouter une route, un template et un lien dans le menu).

Solution :
  • Une fois vos modifications ajoutées, faites simplement git diff. Cette fonction affiche en vert le code que vous venez d’ajouter, et en rouge celui que vous avez retiré, si jamais.

  • Ajoutez les fichiers modifiés (git add) et committez toutes ces nouvelles modifications.

  • Maintenant que les modifications sont engagées (commitées) refaites git diff. Que se passe-t-il ?

  • Trouvez comment faire pour comparer avec un autre commit pris au hasard en utilisant git diff.

  • Avec git diff toujours, comparez maintenant deux branches.

  • Utilisez git reset HEAD~1 pour annuler le dernier commit puis refaites-le en utilisant l’interface graphique de VSCode.

Exercices supplémentaires

gitexercises.fracz.com

https://gitexercises.fracz.com/exercise/fix-typo https://gitexercises.fracz.com/exercise/commit-lost

Git 3 - Les branches

Collaborer à l’aide des branches

Nous avons pour l’instant utilisé Git sur une seule branche : nos commits représentent une ligne qui va du commit le plus ancien au commit le plus récent.

Mais la force de Git est le concept d’arborescence (d’arbre) constituée de branches.

Théoriquement, une branche n’est qu’un pointeur vers un commit, une sorte de raccourci vers un commit particulier, qui est mise à jour à chaque fois que l’on crée un nouveau commit sur telle branche.

Créer une branche et basculer sur une branche

Créer une branche se fait avec la sous-commande checkout et l’option -b : git checkout -b <nom_de_branche> Si la branche existe déjà, il suffit d’utiliser git checkout suivi du nom de branche : git checkout <nom_de_branche>

Les tags

  • Les tags sont comme des raccourcis vers un commit précis.
  • En général on ne les modifie pas après les avoir créés.
  • Ils servent souvent pour faire référence au commit précis qui définit la version du code.

Cycles de développement

Il existe plusieurs méthodes d’organisation dans Git par rapport à l’utilité des branches

  • parfois il y a une branche stable et une branche development qui représente une version plus beta de l’application
  • il y a souvent des branches pour chaque fonctionnalité ajoutée, appelées feature branch

git-flow, le workflow le plus ancien, un peu trop complexe

L’exemple du GitHub flow

  • c’est le Git flow le plus simple, on a :
  • une branche master
  • des feature branch pour chaque fonctionnalité en développement

Git pour collaborer…

Merge et rebase

Parfois il faut donc utiliser quelques commandes plus avancées de Git pour expliquer aux gens lisant l’historique Git quand on a voulu raconter que :

  • deux versions du code ont été fusionnées (merge, fusion en anglais)
  • ou bien des modifications doivent être ajoutées (“rebasées”) sur la dernière version du code (rebase)

Réécrire l’historique

L’historique Git, c’est un peu raconter une histoire de comment on est arrivé à ce bout de code, ajouté pour telle fonctionnalité à telle version du logiciel.

Pour arriver à cela il y a 2 outils importants :

  • git cherry-pick <commit> : prend un commit et l’ajoute à la branche actuelle
  • le rebase interactif

Le rebase interactif

Le rebase interactif est un outil un peu compliqué à manipuler, qui nous permet de réécrire l’historique d’une branche en choisissant quels commits on va fusionner ensemble, effacer, ou réordonner. C’est la commande git rebase -i

L’article suivant, extrêmement riche, est une référence à laquelle on peut revenir en cas de doute sur le choix de merge ou de rebase : Bien utiliser Git merge et rebase, par Delicious Insights

Git 3 - Exercices

Les branches

Maîtriser les commandes Git

Learn Git branching

Merge

Les fusions de branche peuvent s’effectuer en local sur la machine ou sur la forge logicielle.

Prendre le TP microblog et localiser la branche qui ajoute une page “A propos”. Faire un merge de cette branche avec master en local.

Rebase

Prendre le TP microblog et localiser la branche qui ajoute une page “A propos”.

  • Faire un rebase de cette branche sur master ou sur la branche de votre choix.
  • Faire un rebase de cette branche (ou d’une autre) sur master en mode interactif.

Exercices supplémentaires

  1. https://gitexercises.fracz.com/exercise/chase-branch
  2. https://gitexercises.fracz.com/exercise/change-branch-history
  3. https://gitexercises.fracz.com/exercise/merge-conflict
  4. https://gitexercises.fracz.com/exercise/save-your-work
  5. https://gitexercises.fracz.com/exercise/fix-old-typo
  1. https://gitexercises.fracz.com/exercise/commit-parts
  2. https://gitexercises.fracz.com/exercise/pick-your-features

Interactive rebase

  1. https://gitexercises.fracz.com/exercise/split-commit
  2. https://gitexercises.fracz.com/exercise/too-many-commits
  3. https://gitexercises.fracz.com/exercise/rebase-complex
  4. https://gitexercises.fracz.com/exercise/invalid-order

Bisect (avancé)

https://gitexercises.fracz.com/exercise/find-bug

Git 4 - Forges Git

Collaborer à l’aide de gitlab

Git pour collaborer…

Git devient indispensable lorsque :

  • L’équipe avec laquelle vous collaborez est grande…
  • Changeante…
  • Le logiciel évolue dans le temps et en taille.

La forge logicielle

  • Github.com
    • … est une forge logicielle en forme de réseau social.
  • Gitlab
    • … est une forge logicielle concurrente, et qui est open source : on peut en installer sa propre instance (ex: framagit.org). La plus grosse instance Gitlab est gitlab.com.

La merge request / pull request

  • merge requests : valider du code à plusieurs

  • git fetch : récupérer la dernière version du dépôt distant (sans rien changer à son dépôt local)

  • git pull : récupérer la dernière version de la branche actuelle depuis le dépôt distant (bouge le HEAD)

  • git push : envoyer la dernière version locale de la branche actuelle jusqu’au dépôt distant (bouge le HEAD distant, en d’autres termes modifie origin/HEAD)

CI/CD

L’intégration continue : s’assurer automatiquement de la qualité du code, à chaque commit poussé sur une forge. Le déploiement continu : déployer automatiquement une nouvelle version du code quand un commit est poussé sur une forge (sur la branche master ou deploy en général).

  • Gitlab a sa version intégrée de la CI, Gitlab CI
  • Github a sa version intégrée de la CI, Github Actions, mais historiquement on devait plutôt se baser sur un outil de CI séparé (Jenkins, Travis CI, etc.)

Git 4 - Exercices

Développer de façon collaborative avec la forge logicielle Gitlab

Dans ce TP vous allez travailler par binôme sur le tutoriel Flask de Miguel Grindberg : https://blog.miguelgrinberg.com/post/the-flask-mega-tutorial-part-ii-templates

Créer un compte sur Framagit et pousser un projet

Framagit est une forge libre basée sur Gitlab (et qui respecte votre vie privée).

  • Utilisez ensuite un projet Git de votre choix à héberger.
  • Rendez-vous dans le dossier du projet en terminal et suivez les instructions gitlab pour pousser votre dépôt existant

Workflow

  • Pour chaque ajout le code sera :
    • Ajouté dans une nouvelle branche.
    • Poussé sur un projet Framagit partagé.
  • Le code sera revu par la personne qui n’a pas codé grâce à une merge request puis sera fusionnée (merged) dans la branche master.
  • La personne qui n’a pas codé récupère la dernière version du code grâce à git pull

Merge

Les fusions de branche peuvent s’effectuer en local sur la machine ou sur la forge logicielle. Prendre le TP microblog et localiser la branche qui ajoute une page “A propos”. Faire un merge de cette branche avec master

  • … via Gitlab avec une Merge Request

  • … via Github avec une Pull Request

  • Faites une merge request sur le dépôt de quelqu’un de votre groupe, ou bien sur le dépôt de ce cours : https://github.com/Uptime-Formation/cours-git

Exercices sur Learning Git Branching

  • Sur Learn Git branching, cherchez la section “Remote” et lancez “Push & Pull – dépôts gits distants !” (ou bien level remote1)

Python

Bienvenue !

Vous trouverez sur ce site les supports de formations pour un module Python réalisé pour une POE à Rouen en juillet 2021.

Vous pouvez imprimer son contenu (page par page) en PDF à l’aide de la fonction d’impression de chromium qui donne de bons résultats.

Sans plus attendre vous pouvez démarrer par la page de mise en place de outils pour la formation

Introduction

Plan

Partie 1 : Notions de “base”

  • Variables, fonctions
  • Structures de contrôle (conditions, boucles)
  • Structures de données (listes, dictionnaires, …)
  • Debugging avec pdb/ipdb

Partie 2 : Notions avancés

  • Fichiers
  • Exceptions
  • Librairies
  • Bonne pratiques

Partie 3 : Programmation Orientée Objet

  • Classes et méthodes
  • Héritage et Polymorphisme
  • Encapsulation
  • Stockage de données?

Partie 4 : Python Object Model

  • Python Object Model, méthodes spéciales
  • Itérateurs, Décorateurs, Design Patterns
  • Modules et Packages, script CLI, documentation
  • Testing

Flask

Bonus

  • Regexp

Méthode

Alternance entre :

  • Des explications théoriques sur une notion donnée et présentation de syntaxes Python
  • Exercices pratiques que nous ferons ensemble pas à pas.

Tous est décrit sur le site.

Votre profil et vos attentes ?

Langage Python et programmation.

« L’Informatique »

Cuisiner de l’information

  • Préparer des outils et des ingrédients
  • Donner des instructions
  • … parfois en utilisant des “fonctions”
    • « monter des oeufs en neige »
    • « cuire à thermostat 6 pendant 20 minutes »

Langage de programmation

Comme un vrai langage !

  1. Concepts (mots, verbes, phrases …)
  2. Grammaire et syntaxe
  3. Vocabulaire
  4. Organiser sa rédaction et ses idées : structurer correctement son code et ses données

Le langage Python

  • “Moyen-niveau” : équilibre entre performance, flexibilité et simplicité d’écriture
  • Syntaxe légère, lisible, facile à prendre en main
  • Interprété, “scripting”, prototypage rapide
  • Flexible (typage dynamique, …)
  • Grande communauté, de plus en plus répandu…

Nous récapitulerons en conclusion les caractéristiques du langage, ses avantages et ses inconvénients.

Python history

« … In December 1989, I was looking for a “hobby” programming project that would keep me occupied during the week around Christmas. My office … would be closed, but I had a home computer, and not much else on my hands. I decided to write an interpreter for the new scripting language I had been thinking about lately: a descendant of ABC that would appeal to Unix/C hackers. I chose Python as a working title for the project, being in a slightly irreverent mood (and a big fan of Monty Python’s Flying Circus). » — Guido van Rossum

Some programming mindset

Remarque Meme
La programmation c’est compliqué
Il n’y a pas de honte à prendre du temps pour comprendre
Cassez des trucs !
Explorez !

Développement Logiciel

  • Jusqu’ici nous avons parlé du langage python et de la façon dont il permet d’exprimer un programme. Il s’agit donc de programmation.

  • Mais l’activité de coder va au delà de l’expression d’une logique dans un langage. Il s’agit d’organiser la production d’un ensemble d’élément de programme, un logiciel et pour cela on parle plutôt de développement logiciel.

Quatre grands thèmes de l’activité de développement

Algorithme / Langage / Architecture / Qualité Logicielle

Algorithme vs Langage

Lorsqu’on programme il est utile de faire la distinction en ce qui relève de :

  • L’algorithme c’est à dire de la logique de résolution de problème (indépendant du langage).
  • L’expression élégante de cet algorithme dans le langage qu’on veut utiliser.

Pour trouver un algorithme il vaut mieux dessiner et écrire sur un papier ce que l’on cherche à faire !

Architecture

Attitude du développeur

  • Il est important avoir des connaissances fondamentales (ce que je vous raconte ici notamment) et des connaissances techniques.

  • Il faut également avoir la recherche web facile pour pouvoir faire le tri dans la junglede tétails techniques.

Deux sources web classiques de l’information pertinente

  • github
  • stackoverflow.

Lire des livres

Lire des (bons) livres plutôt que des (mauvais) tutoriels. Cf Bibliographie

Communauté

Bonne nouvelle le Python est un écosystème informatique plutôt sain: culture libriste et passion de l’informatique dans la communauté python. N’hésitez pas à aller rencontrer d’autre développeurs.

Après cette formation

Le sujet est très vaste, le métier de développeur est long à intégrer. Il faut “passer plusieurs couches de peintures”. Nous allons parcourir pas mal de distance (en profondeur) et vous pourrez (devriez ?) creuser en largeur par la suite grâce aux références indiquées.

Mémo Syntaxe Python

Récapitulation des principales syntaxes Python

Demander et afficher des informations

Syntaxe Description
print("message") Affiche “message” dans la console
v = input("message") Demande une valeur et la stocke dans v

Calculs

Syntaxe Description
a + b Addition de a b
a - b Soustraction de a et b
a / b Division de a par b
a * b Multiplication de a par b
a % b Modulo (reste de division) de a par b
a ** b Exponentiation de a par b

Toutes ces opérations peuvent être appliquées directement sur une variable via la syntaxe du type a += b (additionner b à a et directement modifier la valeur de a avec le résultat).

Types de variable et conversion

Syntaxe Description
type(v) Renvoie le type de v
int(v) Converti v en entier
float(v) Converti v en float
str(v) Converti v en string

Chaînes de caractères

Syntaxe Description
chaine1 + chaine2 Concatène les chaînes de caractères chaine1 et chaine2
chaine[n:m] Retourne les caractères de chaine depuis la position n à m
chaine * n Retourne chaine concaténée n fois avec elle-meme
len(chaine) Retourne la longueur de chaine
chaine.replace(a, b) Renvoie chaine avec les occurences de a remplacées par b
chaine.split(c) Créé une liste à partir de chaine en la séparant par rapport au caractère c
chaine.strip() “Nettoie” chaine en supprimant les espaces et \n au début et à la fin
\n Représentation du caractère ‘nouvelle ligne’

Fonctions

def ma_fonction(toto, tutu=3):
    une_valeur = toto * 6 + tutu
    return une_valeur

Cette fonction :

  • a pour nom ma_fonction ;
  • a pour argument toto et tutu ;
  • tutu est un argument optionnel avec comme valeur par défaut l’entier 3 ;
  • une_valeur est une variable locale à la fonction ;
  • elle retourne une_valeur ;

Conditions

if condition:
    instruction1
    instruction2
elif autre_condition:
    instruction3
elif encore_une_autre_condition:
    instruction4
else:
    instruction5
    instruction6

Opérateurs de conditions

Syntaxe Description
a == b Egalité entre a et b
a != b Différence entre a et b
a > b a supérieur (strictement) à b
a >= b a supérieur ou égal à b
a < b a inférieur (strictement) à b
a <= b a inférieur ou égal à b
cond1 and cond2 cond1 et cond2
cond1 or cond2 cond1 ou cond2
not cond négation de la condition cond
a in b a est dans b (chaîne, liste, set..)

Inline ifs

parite = "pair" if n % 2 == 0 else "impair"

Exception, assertions

try/except permettent de tenter des instructions et d’attraper les exceptions qui peuvent survenir pour ensuite les gérer de manière spécifique :

try:
   instruction1
   instruction2
except FirstExceptionTime:
   instruction3
except Exception as e:
   print("an unknown exception happened ! :" + e.str)

Les assertions permettent d’expliciter et de vérifier des suppositions faites dans le code :

def une_fonction(n):
   assert isinstance(n, int) and is_prime(n), "Cette fonction fonctionne seulement pour des entiers premiers !"

Boucles

Syntaxe Description
for i in range(0, 10) Itère sur i de 0 à 9
for element in iterable Itère sur tous les elements de iterable (liste, set, dict, …)
for key, value in d.items() Itère sur toutes les clefs, valeurs du dictionnaire d
while condition Répète un jeu d’instruction tant que condition est vraie
break Quitte immédiatement une boucle
continue Passe immédiatement à l’itération suivante d’une boucle

Structures de données

Syntaxe Description
L = ["a", 2, 3.14 ] Liste (suite ordonnée d’éléments)
S = { "a", "b", 3 } Ensemble (éléments unique, désordonné)
D = { "a": 2, "b": 4 } Dictionnaire (ensemble de clé-valeurs, avec clés uniques)
T = (1,2,3) Tuple (suite d’élément non-mutables)
Syntaxe Description
L[i] i-eme element d’une liste ou d’une tuple
L[i:] Liste de tous les éléments à partir du i-eme
L[i] = e Remplace le i-eme element par e dans une liste
L.append(e) Ajoute e à la fin de la liste L
S.add(e) Ajoute e dans le set S
L.insert(i, e) Insère e à la position i dans la liste L
chaine.join(L) Produit une string à partir de L en intercallant la string chaine entre les elements

Fichiers

Ouvrir et lire un fichier :

# Créé un contexte dans lequel le fichier
# est ouvert en lecture en tant que 'f', 
# et met son contenu dans 'content'

with open("/un/fichier", "r") as f:  
    content = f.readlines()          
                                     

Ecrire dans un fichier :

# Créé un contexte dans lequel le fichier
# est ouvert en ré-écriture complète et
# écrit le contenu de 'content' dedans.

with open("/un/fichier", "w") as f:  
    f.write(content)                 
                                     

(Le mode 'a' (append) au lieu de 'w' permet d’ouvrir le fichier pour ajouter du contenu à la fin plutôt que de le ré-écrire)

Partie 1 - Notions de base

Cours 1

0. Setup de développement Python

Notre premier outil développement est bien sur l’interpréteur python lui même utilisé pour lancer un fichier de code.

Installation

  • Sur linux installer le paquet python3 (généralement déjà installé parce que linux utilise beaucoup python)
  • Sur Windows installer depuis python.org ou depuis un outil comme chocolatey
  • Sur MacOs déjà installé mais pour gérer un version plus à jours on peut le faire manuellement depuis python.org ou avec homebrew.

Python 2 vs Python 3

  • Python 2 existe depuis 2000
  • Python 3 existe depuis 2008
  • Fin de vie de Python 2 en 2020
  • … mais encore la version par défaut dans de nombreux système … (c.f. python --version)

Généralement il faut lancer python3 explicitement ! (et non python) pour utiliser python3

Différences principales

  • print "toto" ne fonctionnera pas en Python 3 (utiliser print("toto")
  • Nommage des paquets debian (python-* vs python3-*)
  • Gestion de l’encodage
  • range, xrange
  • Disponibilité des librairies ?

Il existe des outils comme 2to3 pour ~automatiser la transition.

Executer un script explicitement avec python

$ python3 hello.py

ou implicitement (shebang)

#!/usr/bin/env python3

print("Hello, world!")

puis on rend le fichier executable et on l’execute

$ chmod +x hello.py
$ ./hello.py

Ex.0 Hello world

  • Démarrer VS Code

  • Écrire et lancer le programme suivant :

print("Hello World!")
  • Créez un fichier hello.py directement dans la console (par exemple via nano hello.py) et mettez dedans :
#!/usr/bin/env python3
print("Hello, world!")
  • Executez ensuite ce script à l’aide de python3 hello.py ou ./hello.py dans un terminal

En interactif

$ python3
>>> print("Hello, world!")

ipython3 : alternative à la console python ‘classique’

$ sudo apt install ipython3
$ ipython3
In [1]: print("Hello, world!")

Principaux avantages:

  • Complétion des noms de variables et de modules avec TAB
  • Coloré pour la lisibilité
  • Plus explicite parfois
  • des commandes magiques comme %cd, %run script.py,

Inconvénients:

  • Moins standard
  • à installer en plus de l’interpréteur python.
pour quitter : exit

Les éditeurs de code

VSCode est un éditeur de code récent et très à la mode, pour de bonnes raisons:

  • Il est simple ou départ et fortement extensible: à l’installation seules les fonctionnalités de base sont disponibles
    • Éditeur de code avec coloration et raccourcis pratiques
    • Navigateur de fichier (pour manipuler une grande quantité de fichers et sous dossier sans sortir de l’éditeur)
    • Recherche et remplacement flexible avec des expressions régulières (très important pour trouver ce qu’on cherche et faire de refactoring)
    • Terminal intégrée (On a plein d’outils de développement à utiliser dans le terminal)
    • Une interface git assez simple très bien faite (git on s’y perd facilement, une bonne interface aide à s’y retrouver)

Indépendamment du logiciel choisi on trouve en général toutes ces fonctionnalités dans un éditeur de code.

Observons un peu tout ça avec une démo de VSCode et récapitulons l’importance des ces fonctions.

Installer des extensions pertinentes

Au sein de l’éditeur nous voulons coder en Python et également:

  • Pouvoir détecter les erreurs de syntaxe.
  • Pouvoir explorer le code python réparti dans plusieurs fichiers (sauter à la définition d’une fonction par exemple).
  • Complétion automatique des noms de symboles (ça peut être pénible parfois).
  • Pouvoir debugger le code python de façon agréable.
  • Pouvoir refactorer (changer le nom de variables ou fonctions partout automatiquement).

Installez l’extension Python (et affichez la documentation si vous êtes curieux) en allant dans la section Extensions (Icone de gauche avec 4 carrés dont un détaché)

Nous allons également utiliser git sérieusement donc nous allons installer une super extension git appelée Gitgraph pour pouvoir mieux explorer l’historique d’un dépôt git.

Enfin vous pouvez installer d’autres extensions pour personnaliser l’éditeur comme l’extension VIM si vous aimez habituellement utiliser cet éditeur.

Opensource et extensibilité : ne pas s’enfermer dans un environnement de travail

  • VSCode est développé par Microsoft et partiellement opensource (Le principal code est accessible mais pas tout)
  • VSCodium est la version opensource communautaire de VSCode mais certaines fonctions puissantes et pratiques sont seulement dans VSCode (les environement distant Docker et SSH par exemple)
  • Un fork récent et complètement opensource de VSCode qui peut fonctionner directement dans le navigateur (Cf. gitpod.io). Moins mature.

Ces trois logiciels sont très proches et vous pouvez coder vos extensions (compatibles avec les 3) pour étendre ces éditeur.

Il me semble important pour choisir un outil de se demander si on possède l’outil ou si l’outil nous possède (plus ou moins les deux en général). Pour pouvoir gérér la complexité du développement moderne on dépend de pas mal d’outils. Savoir choisir des outils ouverts et savoir utiliser également les outils en ligne commande (git, pylint, etc cf. suite du cours) est très important pour ne pas s’enfermer dans un environnement limitant et possessif.

1. Les variables

1.1. Exemple

message = "Je connais la réponse à l'univers, la vie et le reste"
reponse = 6 * 7

print(message)
print(reponse)

sorcery

1.2. Principe

  • Les variables sont des abstractions de la mémoire
  • Une étiquette collée apposée sur une partie de la mémoire : nom pointe vers un contenu
  • Différent du concept mathématique

1.3. Déclaration, utilisation

  • En python : déclaration implicite
  • Ambiguité : en fonction du contexte, x désigne soit le contenant, soit le contenu…
x = 42     # déclare (implicitement) une variable et assigne une valeur
x = 3.14   # ré-assigne la variable avec une autre valeur
y = x + 2  # déclare une autre variable y, à partir du contenu de x
print(y)   # affichage du contenu de y

Nommage

  • Caractères autorisés : caractères alphanumériques (a-zA-Z0-9) et _.
  • Les noms sont sensibles à la casse : toto n’est pas la même chose que Toto!
  • (Sans commencer par un chiffre)

Comparaison de différentes instructions

Faire un calcul sans l’afficher ni le stocker nul part:

6*7

Faire un calcul et l’afficher dans la console:

print(6*7)

Faire un calcul et stocker le résultat dans une variable r pour le réutiliser plus tard

r = 6*7

Opérations mathématiques

2 + 3   # Addition
2 - 3   # Soustraction
2 * 3   # Multiplication
2 / 3   # Division
2 % 3   # Modulo
2 ** 3  # Exponentiation

Calcul avec réassignation

x += 3   # Équivalent à x = x + 3
x -= 3   # Équivalent à x = x - 3
x *= 3   # Équivalent à x = x * 3
x /= 3   # Équivalent à x = x / 3
x %= 3   # Équivalent à x = x % 3
x **= 3  # Équivalent à x = x ** 3

Ex.1.1 Calculs dans l’interpréteur

  • À l’aide de python, calculer le résultat des opérations suivantes :
    • 567×72
    • 33⁴
    • 98.2/6
    • ((7×9)⁴)/6
    • vrai et non (faux ou non vrai)

Types

42            # Entier / integer               / int
3.1415        # Réel                           / float
"Marius"        # Chaîne de caractère (string)   / str
True / False  # Booléen                        / bool
None          # ... "rien" / aucun (similar à `null` dans d'autres langages)

Connaître le type d’une variable : type(variable)

Conversion de type

int("3")      -> 3
str(3)        -> "3"
float(3)      -> 3.0
int(3.14)     -> 3
str(3.14)     -> "3.14"
float("3.14") -> 3.14
int(True)     -> 1
int("trois")  -> Erreur / Exception

Interactivité basique

Dans un terminal il est possible de demander une information à l’utilisateur avec `input(“message”)

reponse = input("Combien font 6 fois 7 ?")

N.B. : ce que renvoie input() est une chaîne de caractère !

Ex.1.2 Interactivité

  • Demander l’année de naissance de l’utilisateur, puis calculer et afficher l’âge qu’il aura dans deux ans (approximativement, sans tenir compte du jour et mois de naissance…).

2. Chaînes de caractères

Syntaxe des chaînes

  • Entre simple quote (') ou double quotes ("). Par exemple: "hello"
  • print("hello") affiche le texte Hello
  • print(hello) affiche le contenu d’une variable qui s’apellerait Hello

Longueur

m = "Hello world"
len(m)        # -> 11

Extraction

m[:5]    # -> 'Hello'
m[6:8]   # -> 'wo'
m[-3:]   # -> 'rld'

Multiplication

"a" * 6    # -> "aaaaaa"

Concatenation

"Cette phrase" + " est en deux morceaux."
name = "Marius"
age = 28
"Je m'appelle " + name + " et j'ai " + str(age) + " ans"

Construction à partir de données, avec %s

"Je m'appelle %s et j'ai %s ans" % ("Marius", 28)

Construction à partir de données, avec format

"Je m'appelle {name} et j'ai {age} ans".format(name=name, age=age)

Substitution

"Hello world".replace("Hello", "Goodbye")   # -> "Goodbye world"

Chaînes sur plusieurs lignes

  • \n est une syntaxe spéciale faisant référence au caractère “nouvelle ligne”
"Hello\nworld"     # -> Hello <nouvelle ligne> world

Interactivité basique avec input

En terminal, il est possible de demander une information à l’utilisateur avec input("message")

reponse = input("Combien font 6 fois 7 ?")

N.B. : ce que renvoie input() est une chaîne de caractère !

Et bien d’autres choses !

c.f. documentation, e.g https://devdocs.io/python~3.7/library/stdtypes#str

Ex.2 Chaînes de caractères

2.1 Demander un mot à l’utilisateur. Afficher la longueur du mot avec une message tel que "Ce mot fait X caractères !"

2.2 Afficher le mot encadré avec des ####. Par exemple:

##########
# Python #
##########

3. Les fonctions

Principe

Donner un nom à un ensemble d’instructions pour créer de la modularité et de la sémantique

def ma_fonction(arg1, arg2):
    instruction1
    instruction2
    ...
    return resultat

On peut ensuite utiliser la fonction avec les arguments souhaitées et récupérer le resultat :

mon_resultat = ma_fonction("pikachu", "bulbizarre")
autre_resultat = ma_fonction("salameche", "roucoups")
Calculs mathématiques
sqrt(2)        -> 1.41421 (environ)
cos(3.1415)    -> -1 (environ)
Générer ou aller chercher des données
nom_du_departement(67)        -> "Bas-rhin"
temperature_actuelle("Lyon")  -> Va chercher une info sur internet et renvoie 12.5
Convertir, formatter, filtrer, trier des données …
int("3.14")                     -> 3
normalize_url("toto.com/pwet/") -> https://toto.com/pwet
sorted(liste_de_prenoms)     -> renvoie la liste triée alphabétiquement
**Afficher / demander des données **
print("un message")
input("donne moi un chiffre entre 1 et 10 ?")

Exemples concrets

def aire_triangle(base, hauteur):
    return base * hauteur / 2

A1 = aire_triangle(3, 5)      # -> A1 vaut 15 !
A2 = aire_triangle(4, 2)      # -> A2 vaut 8 !


def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    return 3.1415 * rayon_carree

A3 = aire_disque(6)           # -> A3 vaut (environ) 113 !

def aire_triangle(base, hauteur):
    return base * hauteur / 2

A1 = aire_triangle(3, 5)      # -> A1 vaut 7.5 !
A2 = aire_triangle(4, 2)      # -> A2 vaut 8 !


def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    return 3.1415 * rayon_carree

A3 = aire_disque(6)           # -> A3 vaut (environ) 113


def volume_cylindre(rayon, hauteur):
    return hauteur * aire_disque(rayon)

V1 = volume_cylindre(6, 4)   # -> A4 vaut (environ) 452

Écrire une fonction

Éléments de syntaxe

def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    return 3.1415 * rayon_carree
  • def, :
  • des instructions indentées !!
  • des arguments (ou pas!)
  • return (ou pas)

Les arguments

def aire_disque(rayon):
    # [ ... ]
  • Une fonction est un traitement générique. On ne connait pas à l’avance la valeur précise qu’aura un argument, et généralement on appelle la fonction pleins de fois avec des arguments différents…
  • En définissant la fonction, on travaille donc avec un argument “abstrait” nommé rayon
  • Le nom rayon en tant qu’argument de la fonction n’a de sens qu’a l’intérieur de cette fonction !
  • En utilisant la fonction, on fourni la valeur pour rayon, par exemple: aire_disque(6).

Les variables locales

def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    # [ ... ]
  • Les variables créées dans la fonction sont locales: elles n’ont de sens qu’a l’intérieur de la fonction
  • Ceci dit, cela ne m’empêche pas d’avoir des variables aussi nommées rayon ou rayon_carree dans une autre fonction ou dans la portée globale (mais ce ne sont pas les mêmes entités)

Le return

def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    return 3.1415 * rayon_carree
  • return permet de récupérer le résultat de la fonction
  • C’est ce qui donne du sens à A = aire_disque(6) (il y a effectivement un résultat à mettre dans A)
  • Si une fonction n’a pas de return, elle renvoie None
  • return quitte immédiatement la fonction

Erreur classique:

Utiliser print au lieu de return

Ce programme n’affiche rien

def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    return 3.1415 * rayon_carree

A = aire_disque(6)      # A vaut bien quelque chose
                        # mais nous ne demandons pas de l'afficher ...

Solution naive : remplacer le return par un print

def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    print(3.1415 * rayon_carree)    # Affiche le résultat dans la console

A = aire_disque(6)   # Mais maintenant A vaut None
                     # car la fonction n'a pas utilisé `return`
“Bonne” solution
def aire_disque(rayon):
    rayon_carree = rayon ** 2
    return 3.1415 * rayon_carree

A = aire_disque(6)   # Stocker le résultat dans A
print(A)             # Demander d'afficher A dans la console

Ceci dit, il peut être tout à fait légitime de mettre des print dans une fonction, par exemple pour la débugger…!

Appel de fonction avec arguments explicites

def aire_triangle(base, hauteur):
    return base * hauteur / 2

A1 = aire_triangle(3, 5)
A2 = aire_triangle(4, hauteur=8)
A3 = aire_triangle(hauteur=6, base=2)
A4 = aire_triangle(hauteur=3, 2)    # < Pas possible !

N.B. : cette écriture est aussi plus explicite / lisible / sémantique:

aire_triangle(base=3, hauteur=5)

que juste

aire_triangle(3, 5)

On peut se retrouver dans des situations comme:

base = 3
hauteur = 5

A1 = aire_triangle(base=base, hauteur=hauteur)

Dans l’appel de la fonction :

  • le premier base est le nom de l’argument de la fonction aire_triangle,
  • le deuxième base corresponds au contenu de la variable nommée base.

Arguments optionnels

Les arguments peuvent être rendu optionnels si ils ont une valeur par défaut :

def distance(dx, dy=0, dz=0):
    [...]

Dans ce cas, tous ces appels sont valides :

distance(5)
distance(2, 4)
distance(5, 8, 2)
distance(9, dy=5)
distance(0, dz=4)
distance(1, dy=1, dz=9)
distance(2, dz=4, dy=7)

Exemple réaliste

subprocess.Popen(args,
                 bufsize=0,
                 executable=None,
                 stdin=None,
                 stdout=None,
                 stderr=None,
                 preexec_fn=None,
                 close_fds=False,
                 shell=False,
                 cwd=None,
                 env=None,
                 universal_newlines=False,
                 startupinfo=None,
                 creationflags=0)

c.f. https://docs.python.org/2/library/subprocess.html#subprocess.Popen

Ex.3 Fonctions

3.1 Écrire une fonction annee_naissance qui prends en argument un age et retourne l’année de naissance (+/- 1) sachant que nous sommes en 2019. Par exemple, annee_naissance(29) retounera l’entier 1990.

3.2

  • Ecrire une fonction centrer prend en argument une chaîne de caractère, et retourne une nouvelle chaîne centrée sur 40 caractères. Par exemple print(centrer("Python")) affichera :
|                Python                |
  • Ajouter un argument optionnel pour gérer la largeur au lieu du 40 “codé en dur”. Par exemple print(centrer("Python", 20)) affichera :
|      Python      |
  • Créer une fonction encadrer qui utilise la fonction centrer pour produire un texte centré et encadré avec des ####. Par exemple, print(encadrer("Python", 20)) affichera :
####################
|      Python      |
####################

4. Conditions et branchements conditionnels

Pour pouvoir écrire des applications il faut des techniques permettant de contrôler le déroulement du programme dans différentes directions, en fonction des circonstances. Pour cela, nous devons disposer d’instructions capables de tester une certaine condition et modifier le comportement du programme en conséquence.

La principale instruction conditionnelle est, en python comme dans les autres langages impératifs, le if (Si condition alors …) assorti généralement du else (Sinon faire …) et en python de la contraction elif de else if (Sinon, Si condition alors …)e

Syntaxe générale

if condition:
    instruction1
    instruction2
elif (autre condition):
    instruction3
elif (encore autre condition):
    instruction4
else:
    instruction5
    instruction6

Attention à l’indentation !

Tout n’est pas nécessaire, par exemple on peut simplement mettre un if :

if condition:
    instruction1
    instruction2

Exemple

a = 0
if a > 0 :
    print("a est positif")
elif a < 0 :
    print("a est négatif")
else:
    print("a est nul")

Lien avec les booléens

Les conditions comme a > 0 sont en fait transformées en booléen lorsque la ligne est interprétée.

On aurait pu écrire :

a_est_positif = (a > 0)

if a_est_positif:
    [...]
else:
    [...]

Écrire des conditions

angle == pi      # Égalité
angle != pi      # Différence
angle > pi       # Supérieur
angle >= pi      # Supérieur ou égal
angle < pi       # Inférieur
angle <= pi      # Inférieur ou égal

Combiner des conditions

x = 2

print("x > 0:", x > 0) # vrai
print("x > 0 and x == 2:", x > 0 and x == 2) # vrai et vrai donne vrai
print("x > 0 and x == 1:", x > 0 and x == 2) # vrai et faux donne faux
print("x > 0 or x == 1:", x > 0 or x == 1) # vrai ou faux donne vrai
print("not x == 1:", not x == 1) # non faux donne vrai
print("x > 0 or not x == 1:", x > 0 or not x == 1) # vrai ou (non faux) donne vrai ou vrai donne vrai

Conditions “avancées”

Chercher des choses dans des chaînes de caractères

"Jack" in nom           # 'nom' contient 'Jack' ?
nom.startswith("Jack")  # 'nom' commence par 'Jack' ?
nom.endswith("ack")     # 'nom' fini par 'row' ?

Remarque: l’opérateur in est très utile et générale en Python: il sert à vérifier qu’un élément existe dans une collection. Par exemple si l’entier 2 est présent dans une liste d’entier ou comme ici si un mot est présent dans une chaine de caractère.

‘Inline’ ifs

On peut rassembler un if else sur une ligne comme suit:

parite = "pair" if n % 2 == 0 else "impair"

Tester si une variable a une valeur de façon “pythonique”.

En python pour tester si une variable contient une valeur vide ou pas de valeur (c-à-d valeur None) on aime bien, par convention “pythonique”, écrire simplement if variable: :

reste_division = a % 2

if reste_division:
    print("a est pair parce que le reste de sa division par 2 est nul")
else:
    print("a est impair")

Pareil pour tester si unt chaîne de caractère est vide ou nulle:

texte = input()

if texte:
    print("vous avez écrit: ", texte)
else:
    print("pas de texte")
    print("texte is None :", texte is None)
    print("texte == \"\" (chaine vide) :", texte == "")

Remarque: dans notre dernier cas il n’est pas forcément important de savoir si texte est None ou une chaîne vide mais plutôt de savoir si on a effectivement une valeur “significative” à afficher. C’est souvent le cas et c’est pour cela qu’on privilégie if variable pour simplifier la lecture du code.

Vraisemblance (truthiness) d’un valeur

L’usage de if variable: comme précédemment est basé sur la truthiness ou vraisemblance de la variable. On dit que a est vraisemblable si la conversion de a en booléen donne True : bool(3) donne True on dit que 3 est truthy, bool(None) donne False donc None est falsy. TODO Nous verrons dans la partie sur le Python Data Model que cela implique des choses pour nos classes de programmation orientée objet en python (en Résumé on veut que if monObjet: soit capable de tester si l’objet est initialisé et utilisable) Autrement dit en python on aime utiliser la vraisemblance implicite des variables pour tester si leur valeur est significative/initialisée ou non.

Ex.4 Conditions

4.1 Reprendre la fonction annee_naissance et afficher un message d’erreur et sortir immédiatement de la fonction si l’argument fourni n’est pas un nombre entre 0 et 130. Valider le comportement en appelant votre fonction avec comme argument -12, 158, None ou "toto".

  • Inspecter l’execution du code pas à pas à l’aide du debugger VSCode.

4.2 Reprendre la fonction centrer de l’exercice 3.1 et gérer le cas où la largueur demandée est -1 : dans ce cas, ne pas centrer. Par exemple, print(encadrer("Python", -1)) affichera :

##########
# Python #
##########

5. Les boucles

Répéter des opération est le coeur de la puissance de calcul des ordinateur. On peut pour cela utiliser des boucles ou des appels récusifs de fonctions. Les deux boucles python sont while et for.

La boucle while

while <condition>: veut dire “tant que la condition est vraie répéter …”. C’est une boucle simple qui teste à chaque tour (avec une sorte de if) si on doit continuer de boucler.

Exemple:

a = 0
while (a < 10) # On répète les deux instructions de la boucle tant que a est inférieur à 7
    a = a + 1 # A chaque tour on ajoute 1 à la valeur de a
    print(a)

La boucle for et les listes

La boucle for en Python est plus puissante et beaucoup plus utilisée que la boucle while car elle “s’adapte aux données” et aux objets du programme grâce à la notion d’itérateur que nous détaillerons plus loin. (De ce point de vue, la boucle for python est très différente de celle du C/C++ par exemple)

On peut traduire la boucle Python for element in collection: en français par “Pour chaque élément de ma collection répéter …”. Nous avons donc besoin d’une “collection” (en fait un iterateur) pour l’utiliser. Classiquement on peut utiliser une liste python pour cela:

ma_liste = [7, 2, -5, 4]

for entier in ma_liste:
    print(entier)

Pour générer rapidement une liste d’entiers et ainsi faire un nombre défini de tours de boucle on utilise classiquement la fonction range()

print(range(10))

for entier in range(10):
    print(entier) # Afficher les 10 nombres de 0 à 9
for entier in range(1, 11):
    print(entier) # Afficher les 10 nombres de 1 à 10
for entier in range(2, 11, 2):
    print(entier) # Afficher les 5 nombres pairs de 2 à 10 (le dernier paramètre indique d'avancer de 2 en 2)

continue et break

continue permet de passer immédiatement à l’itération suivante

break permet de sortir immédiatement de la boucle

for i in range(0,10):
    if i % 2 == 0:
        continue

    print("En ce moment, i vaut " + str(i))

-> Affiche le message seulement pour les nombres impairs

for i in range(0,10):
    if i == 7:
        break

    print("En ce moment, i vaut " + str(i))

-> Affiche le message pour 0 à 6

Ex.5 Boucles

5.1.1 : Écrire une fonction qui, pour un nombre donné, renvoie la table de multiplication. Dans un premier temps, on pourra se contenter d’afficher les résultats. Par exemple print(table_du_7()) affichera:

7
14
21
...
70

puis ensuite on peut améliorer la présentation pour obtenir le résultat :

Table du 7
----------
 1 x 7 = 7
 2 x 7 = 14
 [..]
 10 x 7 = 70

5.1.2 : Cette fois, passer le nombre en argument. La fonction devient par exemple table_multiplication(7)

5.1.3 : En appelant cette fonction plusieurs fois, afficher les tables de multiplication pour tous les nombres entre 1 et 10.

5.1.4 : Protéger l’accès à toute cette connaissance précieuse en demandant, au début du programme, un “mot de passe” jusqu’à ce que le bon mot de passe soit donné.

5.2 : (Optionnel) Écrire une fonction qui permet de déterminer si un nombre est premier. Par exemple is_prime(3) renverra True, et is_prime(10) renverra False.

(Optionnel) 5.3.1 : Jeu des allumettes

Le jeu des allumettes est un jeu pour deux joueurs, où n allumettes sont disposées, et chaque joueur peut prendre à tour de rôle 1, 2 ou 3 allumettes. Le perdant est celui qui se retrouve obligé de prendre la dernière allumette.

  • Écrire une fonction afficher_allumettes capable d’afficher un nombre donné d’allumettes (donné en argument), par exemple avec le caractère |
  • Écrire une fonction choisir_nombre qui demande à l’utilisateur combien d’allumette il veut prendre. Cette fonction vérifiera que le choix est valide (en entier qui est soit 1, 2 ou 3).
  • Commencer la construction d’une fonction partie_allumettes qui pour le moment, se contente de :
    • Initialiser le nombre d’allumette sur la table
    • Afficher des allumettes avec afficher_allumettes
    • Demander à l’utilisateur combien il veut prendre d’allumettes avec choisir_nombre
    • Propager ce choix sur le nombre d’allumette actuellement sur la table
    • Afficher le nouvel état avec afficher_allumettes

5.3.2 : (Optionnel) Modifier partie_allumettes pour gérer deux joueurs (1 et 2) et les faire jouer à tour de rôle jusqu’à ce qu’une condition de victoire soit détectée (il reste moins d’une allumette…).

5.3.3 : (Optionnel) Intelligence artificielle

Reprendre le jeu précédent et le modifier pour introduire une “intelligence” artificielle qui soit capable de jouer en tant que 2ème joueur. (Par exemple, une stratégie très simple consiste à prendre une allumette quoiqu’il arrive)

5.3.4 : (Optionnel) Installer pylint3 avec:

pip3 install pylint3

Analyser son code avec pylint3

6. Principes de développement - Partie 1

Écrire un programme … pour qui ? pour quoi ?

Le fait qu’un programme marche n’est pas suffisant voire parfois “secondaire” !

  • … Mieux vaut un programme cassé mais lisible (donc débuggable)
  • … qu’un programme qui marche mais incompréhensible (donc fragile et/ou qu’on ne saura pas faire évoluer)
  • … et donc qui va surtout faire perdre du temps aux futurs développeurs

Autrement dit : la lisibilité pour vous et vos collègues a énormément d’importance pour la maintenabilité et l’évolution d’un projet

Posture de développeur et bonnes pratiques

  • Lorsqu’on écrit du code, la partie “tester” et “debugger” fait partie du job.

On écrit pas un programme qui marche au premier essai

  • Il faut tester et débugger au fur et à mesure, pas tout d’un seul coup !

Le debugging interactif : pdb, ipdb, VSCode

  • PDB = Python DeBugger

  • Permet (entre autre) de définir des “break points” pour rentrer en interactif

    • import ipdb; ipdb.set_trace()
    • en 3.7 : breakpoint() Mais fait appel à pdb et non ipdb ?
  • Une fois en interactif, on peut inspecter les variables, tester des choses, …

  • On dispose aussi de commandes spéciales pour executer le code pas-à-pas

  • Significativement plus efficace que de rajouter des print() un peu partout !

Commandes pdb et ipdb

  • l(ist) : affiche les lignes de code autour de code (ou continue le listing precedent)

  • c(ontinue) : continuer l’execution normalement (jusqu’au prochain breakpoint)

  • s(tep into) : investiguer plus en détail la ligne en cours, possiblement en descendant dans les appels de fonction

  • n(ext) : passer directement à la ligne suivante

  • w(here) : print the stack trace, c.a.d. les différents sous-appels de fonction dans lesquels on se trouve

  • u(p) : remonte d’un cran dans les appels de la stacktrace

  • d(own) : redescend d’un cran dans les appels de la stacktrace

  • b(reak) : fixe un point d’arrêt (breakpoint) à la ligne donnée.

  • tbreak : fixe un point d’arrêt temporaire qui sera retiré au premier passage.

  • pp <variable> : pretty-print d’une variable (par ex. une liste, un dict, ..)

Debug VSCode

  • Dans VSCode on peut fixer des breakpoints (points rouges) directement dans le code en cliquant sur la colonne de gauche de l’éditeur.
  • Il faut ensuite aller dans l’onglet debug et sélectionner une configuration de debug ou en créer une plus précise (https://code.visualstudio.com/docs/python/python-tutorial)
  • Ensuite on lance le programme en mode debug et au moment de l’arrêt il est possible d’explorer les valeurs de toutes les variables du programme (Démo)

Bonnes pratiques pour la lisibilité, maintenabilité

  • Keep It Simple

  • Sémantique : utiliser des noms de variables et de fonctions qui ont du sens

  • Architecture : découper son programme en fonction qui chacune résolvent un sous-problème précis

  • Robustesse : garder ses fonctions autant que possibles indépendantes, limiter les effets de bords

    • lorsque j’arose mes plantes, ça ne change pas la température du four
  • Lorsque mon programme évolue, je prends le temps de le refactoriser si nécessaire

    • si je répète plusieurs fois les mémes opérations, il peut être intéressant d’introduire une nouvelle fonction
    • si le contenu d’une variable ou d’une fonction change, peut-être qu’il faut modifier son nom
    • si je fais pleins de petites opérations bizarre, peut-être qu’il faut créer une fonction

Quelques programmes réels utilisant Python

Dropbox

Atom

Eve online

Matplotlib

Blender

OpenERP / Odoo

Tartiflette

Ex.6 Performances et debugging : plusieurs implémentations de la suite de fibonacci

La célèbre suite de Fibonacci, liée au nombre d’or, est une suite d’entiers dans laquelle chaque terme est la somme des deux termes qui le précèdent. Mais elle est également un exercice classique d’algorithmique.

  • Écrire une fonction fibonacci_rec_naive(n) qui calcule de façon récursive la suite de fibonacci.

  • Créez une autre fonction fibonacci_iter(n) qui calcule de façon iterative la suite de fibonacci.

  • Calculez le 40e terme de la suite avec chacune des implémentation précédente.

  • Debuggez les deux implémentations. Que se passe-t-il ?

  • A l’aide de la librairie timeit et de sa fonction timer (from timeit import default_timer as timer) qui renvoie le temps processeur courant, mesurez le temps d’exécution des deux fonctions.

  • Écrire une fonction fibonacci_rec_liste(n) qui calcule récursivement la suite de fibonacci en utilisant une liste comme mémoire pour ne pas recalculer les terme déjà calculés.

  • Bonus 1: Utilisons un décorateur de “caching” de fonction (from functools import lru_cache as cache) sur fibonacci_rec_naive(n) pour l’optimiser sans changer le code.

  • Bonus 2: Écrivons une implémentation pythonique de fibonacci utilisant un générateur

Corrections 1

Exercice 1.1

result_1 = 567 * 72
result_2 = 33**4
result_3 = 98.2 / 6
result_4 = (7 * 9)**4 / 6

print(result_1)
print(result_2)
print(result_3)
print(result_4)

Exercice 1.2

annee = int(input('Quelle est votre année de naissance ?\n'))
age = 2021 - annee + 2
print("Dans deux ans vous aurez {} ans.".format(age))

2.1 Compter les lettres

mot = input("Donnez moi un mot.\n")
print("Ce mot fait {} caractères (espaces inclus).".format(len(mot)))
print("#"*len(mot)+2+"\n"+)

2.2 Encadrer le mot avec

mot_encadre = '#### ' + mot + ' ####'
print("mot encadré: {}".format(mot_encadre))

Exercice 3: Fonctions

3.1

def annee_naissance(age):
  return 2021 - age
print(annee_naissance(32))

3.2

def centrer(mot, largeur=80):

	nb_espaces = largeur - len(mot) - 2
    nb_espaces_gauche = nb_espaces // 2     # division entière:  25 // 2 -> 12
    nb_espaces_droite = nb_espaces - nb_espaces_gauche

    resultat = "|" + nb_espaces_gauche * " " + mot + nb_espaces_droite * " " + "|"

    return resultat


def encadrer(mot, largeur=80, caractere='@'):
	ligne1 = caractere * largeur
    ligne2 = centrer(mot, largeur)

    return "{}\n{}\n{}".format(ligne1, ligne2, ligne1)


print(centrer("Pikachu"))
print(len(centrer("Pikachu")) # 80
print(centrer("Pikachu", 40))

print(encadrer("Pikachu"))
print(encadrer("Pikachu", 37))
print(encadrer("Pikachu", 71, "#"))

Exercice 4: Conditions

4.1

def annee_naissance(age):
  if isinstance(age,int) and 0 < age < 130:
    return 2021-age

4.2

def centrer(mot, largeur=80):
	nb_espaces = largeur - len(mot) - 2
    nb_espaces_gauche = nb_espaces // 2     # division entière:  25 // 2 -> 12
    nb_espaces_droite = nb_espaces - nb_espaces_gauche

    resultat = "|" + nb_espaces_gauche * " " + mot + nb_espaces_droite * " " + "|"

    return resultat


def encadrer(mot, largeur=80, caractere='@'):
	if largeur == -1:
    	largeur = len(mot) + 4

    if caractere == '':
    	return centrer(mot, largeur)

    longueur_max = largeur - 4
    if len(mot) > longueur_max:
    	mot = mot[:longueur_max]

 	ligne1 = caractere * largeur
    ligne2 = centrer(mot, largeur).replace("|", caractere)

    return "{}\n{}\n{}".format(ligne1, ligne2, ligne1)


print(encadrer("Pikachu", -1))
print(encadrer("Pikachu", 34, ''))
print(encadrer("Pikachu", 8, '@'))

Exercice 5

5.1.1

def table_du_7():
  print("Table du 7")
  print("----------")
  for i in range(1,11):
    print("7 x {} = {}".format(i,7*i))

5.1.2

def table_multiplication(nombre):
  print("Table du {}".format(nombre))
  print("----------")
  for i in range(1,11):
    print("{} x {} = {}".format(nombre,i,nombre*i))

5.1.3

for i in range(1,11):
  table_multiplication(i)

5.1.4

mot_de_passe=input("Mot de passe?")
while not mot_de_passe=="123soleil":
        print("Accès non autorisé")
        mot_de_passe=input("Mot de passe?")
for i in range(1,11):
  table_multiplication(i)

5.2

def isprime(nombre):
  for i in range(nombre-1,1,-1):
    if nombre%i==0:
      return False
  return True

5.3

def afficher_allumettes(nombre_allumettes):
    for i in range(nombre_allumettes):
        print("|",end='')
    print("")

def choisir_nombre():
    correct=False
    while not correct:
        choix=int(input("Combien d'allumettes prend-tu?"))
        if choix in [1,2,3]:
            correct=True
    return choix

def jeu(allumettes):
    joueur=1
    while allumettes > 1:
        afficher_allumettes(allumettes)
        print("Joueur {}:".format(joueur))
        choix=choisir_nombre()
        while allumettes-choix <= 0:
            print("Choose again")
            print("Joueur {}:".format(joueur))
            choix=choisir_nombre()
        if allumettes-choix== 1:
            print("Joueur {} gagne".format(joueur))
            allumettes-=choix
            afficher_allumettes(allumettes)
        else:
            allumettes-=choix
        joueur=3-joueur

def jeu_avec_ia(allumettes):
    joueur=1
    while allumettes > 1:
        afficher_allumettes(allumettes)
        if joueur==1:
            print("Joueur {}:".format(joueur))
            choix=choisir_nombre()
            while allumettes-choix <= 0:
                print("Choose again")
                print("Joueur {}:".format(joueur))
                choix=choisir_nombre()
            if allumettes-choix== 1:
                print("Joueur {} gagne".format(joueur))
                allumettes-=choix
                afficher_allumettes(allumettes)
            else:
                allumettes-=choix
        if joueur==2:
            if allumettes== 2:
                print("IA gagne")
                afficher_allumettes(allumettes-1)
                return
            else:
                print("IA prend une allumette")
                allumettes-=1
        joueur=3-joueur
jeu(10)
jeu_avec_ia(10)

Exercice 6

from timeit import default_timer as timer
from functools import lru_cache as cache

def fib_rec_naive(n):
    """
    fib_rec_naive calcule le Ne terme de la suite de fibonacci
    En utilisant une approche récursive naive de complexité exponentielle
    """
    if n == 0:
        return 0
    elif n == 1:
        return 1
    else:
        return fib_rec_naive(n-1) + fib_rec_naive(n-2)

@cache()
def fib_rec_naive_cache(n):
    """
    fib_rec_naive calcule le Ne terme de la suite de fibonacci
    En utilisant une approche récursive naive, mais en ajoutant
    un décorateur de memoïzation qui stocke l'état de la pile d'éxecution entre les appels
    """
    if n == 0:
        return 0
    elif n == 1:
        return 1
    else:
        return fib_rec_naive_cache(n-1) + fib_rec_naive_cache(n-2)

liste_termes_calculés = [0,1]
def fib_rec_liste(n):
    """
    fib_rec_liste calcule le Ne terme de la suite de fibonacci
    En utilisant une approche récursive correcte de complexité linéaire
    en utilisant une mémoire sous forme de liste
    """
    if n < len(liste_termes_calculés):
        return liste_termes_calculés[n]
    else:
        liste_termes_calculés.append(fib_rec_liste(n-1) + fib_rec_liste(n-2))
        return liste_termes_calculés[n]

def fib_iter(n):
    """
    fib_iter calcule le Ne terme de la suite de fibonacci
    En utilisant une approche itérative de complexité linéaire
    """
    ancien_terme, nouveau_terme = 0, 1
    if n == 0:
        return 0

    for i in range(n-1):
        ancien_terme, nouveau_terme = nouveau_terme, ancien_terme + nouveau_terme

    return nouveau_terme


if __name__ == "__main__":

    # Temps avec 35 termes

    start = timer()
    fib_rec_naive(35)
    stop = timer()
    print( "fib_rec_naive(35) execution time: ", stop - start )

    start = timer()
    fib_rec_naive_cache(35)
    stop = timer()
    print( "fib_rec_naive_cache(35) execution time: ", stop - start )

    start = timer()
    fib_rec_liste(35)
    stop = timer()
    print( "fib_rec_list(35) execution time: ", stop - start )

    start = timer()
    fib_iter(35)
    stop = timer()
    print( "fib_iter(35) execution time: ", stop - start )

    # Temps avec 38 termes

    start = timer()
    fib_rec_naive(38)
    stop = timer()
    print( "fib_rec_naive(38) execution time: ", stop - start )

    start = timer()
    fib_rec_naive_cache(38)
    stop = timer()
    print( "fib_rec_naive_cache(38) execution time: ", stop - start )

    start = timer()
    fib_rec_liste(38)
    stop = timer()
    print( "fib_rec_list(38) execution time: ", stop - start )

    start = timer()
    fib_iter(38)
    stop = timer()
    print( "fib_iter(38) execution time: ", stop - start )

Bonus 2


def fibonacci_generator():
    a, b = 0, 1
    yield a
    yield b

    while True:
        a, b = (b, a+b)
        yield b

for n in fibonacci_generator():
    if n > 500:
        break
    print(n)

Exos 1

1. Calculs dans l’interpréteur

  • À l’aide de python, calculer le résultat des opérations suivantes :
    • 567×72
    • 33⁴
    • 98.2/6
    • ((7×9)⁴)/6
    • vrai et non (faux ou non vrai)

2. Interactivité

  • Demander l’année de naissance de l’utilisateur, puis calculer et afficher l’âge qu’il aura dans deux ans (approximativement, sans tenir compte du jour et mois de naissance…).

2. Chaînes de caractères

  • Demander un mot à l’utilisateur. Afficher la longueur du mot avec une message tel que "Ce mot fait X caractères !"

  • Afficher le mot encadré avec des ####. Par exemple:

##########
# Python #
##########

3. Fonctions

  • Ecrire une fonction centrer prend en argument une chaîne de caractère, et retourne une nouvelle chaîne centrée sur 40 caractères. Par exemple print(centrer("Python")) affichera :
|                Python                |
  • Ajouter un argument optionnel pour gérer la largeur au lieu du 40 “codé en dur”. Par exemple print(centrer("Python", 20)) affichera :
|      Python      |
  • Créer une fonction encadrer qui utilise la fonction centrer pour produire un texte centré et encadré avec des ####. Par exemple, print(encadrer("Python", 20)) affichera :
####################
|      Python      |
####################

4. Conditions

  • Reprendre la fonction annee_naissance et afficher un message d’erreur et sortir immédiatement de la fonction si l’argument fourni n’est pas un nombre entre 0 et 130. Valider le comportement en appelant votre fonction avec comme argument -12, 158, None ou "toto".

  • Inspecter l’execution du code pas à pas à l’aide du debugger VSCode.

  • Reprendre la fonction centrer de l’exercice 4.1 et gérer le cas où la largueur demandée est -1 : dans ce cas, ne pas centrer. Par exemple, print(encadrer("Python", -1)) affichera :

##########
# Python #
##########

5. Boucles

def afficher_allumettes(nombre_allumettes):
    for i in range(nombre_allumettes):
        print("|",end='')
    print("")

def choisir_nombre():
    correct=False
    while not correct:
        choix=int(input("Combien d'allumettes?"))
        if choix in [1,2,3]:
            correct=True
    return choix

def jeu(allumettes):
    while allumettes > 1:
        afficher_allumettes(allumettes)
        choix=choisir_nombre()
        if allumettes-choix <= 0:
            print("Choose again")
        elif allumettes-choix== 1:
            print("you loose")
            allumettes-=choix
            afficher_allumettes(allumettes)
        else:
            allumettes-=choix

jeu(10)

6. Performances et debugging : plusieurs implémentations de la suite de fibonacci

La célèbre suite de Fibonacci, liée au nombre d’or, est une suite d’entiers dans laquelle chaque terme est la somme des deux termes qui le précèdent. Mais elle est également un exercice classique d’algorithmique.

  • Écrire une fonction fibonacci_rec_naive(n) qui calcule de façon récursive la suite de fibonacci.

  • Créez une autre fonction fibonacci_iter(n) qui calcule de façon iterative la suite de fibonacci.

  • Calculez le 40e terme de la suite avec chacune des implémentation précédente.

  • Debuggez les deux implémentations. Que se passe-t-il ?

  • A l’aide de la librairie timeit et de sa fonction timer (from timeit import default_timer as timer) qui renvoie le temps processeur courant, mesurez le temps d’exécution des deux fonctions.

  • Écrire une fonction fibonacci_rec_liste(n) qui calcule récursivement la suite de fibonacci en utilisant une liste comme mémoire pour ne pas recalculer les terme déjà calculés.

  • Bonus 1: Utilisons un décorateur de “caching” de fonction (from functools import lru_cache as cache) sur fibonacci_rec_naive(n) pour l’optimiser sans changer le code.

  • Bonus 2: Écrivons une implémentation pythonique de fibonacci utilisant un générateur

Partie 2 - Notions plus avancées

Cours 2

7. Structures de données

Les structures de données permettent de stocker des séries d’information et d’y accéder (plus ou moins) facilement et rapidement.

Les listes

Une collection d’éléments ordonnés référencé par un indice

animaux_favoris = [ "girafe", "chenille", "lynx" ]
fibonnaci = [ 1, 1, 2, 3, 5, 8 ]
stuff = [ 3.14, 42, "bidule", ["a", "b", "c"] ]

Accès à element particulier ou a une “tranche”

animaux_favoris[1]      ->  "chenille"
animaux_favoris[-2:]    ->  ["chenille", "lynx"]

Longueur

len(animaux_favoris)    -> 3

Tester qu’un élément est (ou n’est pas) dans une liste

"lynx" in animaux_favoris   # -> True
"Mewtwo" not in animaux_favoris   # -> True
animaux_favoris = [ "girafe", "chenille", "lynx" ]

Iteration

for animal in animaux_favoris:
    print(animal + " est un de mes animaux préférés !")

Iteration avec index

print("Voici la liste de mes animaux préférés:")
for i, animal in enumerate(animaux_favoris):
    print(str(i+1) + " : " + animal)
animaux_favoris = [ "girafe", "chenille", "lynx" ]

Modification d’un élément

animaux_favoris[1] = "papillon"

Ajout à la suite, contatenation

animaux_favoris.append("coyote")

Insertion, concatenation

animaux_favoris.insert(1, "sanglier")
animaux_favoris += ["lion", "moineau"]

Exemple de manip classique : filtrer une liste pour en construire une nouvelle

animaux_favoris = [ "girafe", "chenille", "lynx" ]

# Création d'une liste vide
animaux_starting_with_c = []

# J'itère sur la liste de pokémons favoris
for animal in animaux_favoris:

   # Si le nom de l'animal actuel commence par c
   if animal.startswith("c"):

      # Je l'ajoute à la liste
      animaux_starting_with_B.append(animal)

À la fin, animaux_starting_with_c contient:

["girafe"]

Transformation de string en liste

"Hello World".split()    -> ["Hello", "World"]

Transformation de liste en string

' | '.join(["a", "b", "c"])      -> "a | b | c"

Les dictionnaires

Une collection non-ordonnée (apriori) de clefs a qui sont associées des valeurs

phone_numbers = { "Alice":   "06 93 28 14 03",
                  "Bob":     "06 84 19 37 47",
                  "Charlie": "04 92 84 92 03"  }

Accès à une valeur

phone_numbers["Charlie"]        -> "04 92 84 92 03"
phone_numbers["Marius"]           -> KeyError !
phone_numbers.get("Marius", None) -> None

Modification d’une entrée, ajout d’une nouvelle entrée

phone_numbers["Charlie"] = "06 25 65 92 83"
phone_numbers["Deborah"] = "07 02 93 84 21"

Tester qu’une clef est dans le dictionnaire

"Marius" in phone_numbers    # -> False
"Bob" not in phone_numbers # -> False
phone_numbers = { "Alice":   "06 93 28 14 03",
                  "Bob":     "06 84 19 37 47",
                  "Charlie": "04 92 84 92 03"  }

Iteration sur les clefs

for prenom in phone_numbers:     # Ou plus explicitement: phone_numbers.keys()
    print("Je connais le numéro de "+prenom)

Iteration sur les valeurs

for phone_number in phone_numbers.values():
    print("Quelqu'un a comme numéro " + phone_number)

Iterations sur les clefs et valeurs

for prenom, phone_number in phone_numbers.items():
    print("Le numéro de " + prenom + " est " + phone_number)

Construction plus complexes

Liste de liste, liste de dict, dict de liste, dict de liste, …

contacts = { "Alice":  { "phone": "06 93 28 14 03",
                         "email": "alice@megacorp.eu" },

             "Bob":    { "phone": "06 84 19 37 47",
                         "email": "bob.peterson@havard.edu.uk" },

             "Charlie": { "phone": "04 92 84 92 03" } }
contacts = { "Alice":  { "phone": "06 93 28 14 03",
                         "email": "alice@megacorp.eu" },

             "Bob":    { "phone": "06 84 19 37 47",
                         "email": "bob.peterson@harvard.edu.uk" },

             "Charlie": { "phone": "04 92 84 92 03" } }

Recuperer le numero de Bob

contacts["Bob"]["phone"]   # -> "06 84 19 37 47"

Ajouter l’email de Charlie

contacts["Charlie"]["email"] = "charlie@orange.fr"

Ajouter Deborah avec juste une adresse mail

contacts["Deborah"] = {"email": "deb@hotmail.fr"}

Les sets

Les sets sont des collections d’éléments unique et non-ordonnée

chat = set(["c", "h", "a", "t"])        # -> {'h', 'c', 'a', 't'}
chien = set(["c", "h", "i", "e", "n")   # -> {'c', 'e', 'i', 'n', 'h'}
chat - chien                            # -> {'a', 't'}
chien - chat                            # -> {'i', 'n', 'e'}
chat & chien                            # -> {'h', 'c'}
chat | chien                            # -> {'c', 't', 'e', 'a', 'i', 'n', 'h'}
chat.add("z")                           # ajoute `z` à `chat`

Les tuples

Les tuples permettent de stocker des données de manière similaire à une liste, mais de manière non-mutable. Generalement itérer sur un tuple n’a pas vraiment de sens…

Les tuples permettent de grouper des informations ensembles. Typiquement : des coordonnées de point.

xyz = (2,3,5)
xyz[0]        # -> 2
xyz[1]        # -> 3
xyz[0] = 5    # -> Erreur!

Autre exemple dictionnaire.items() renvoie une liste de tuple (clef, valeur) :

[ (clef1, valeur1), (clef2, valeur2), ... ]

List/dict comprehensions

Les “list/dict comprehensions” sont des syntaxes particulière permettant de rapidement construire des listes (ou dictionnaires) à partir d’autres structures.

Syntaxe (list comprehension)

[ new_e for e in liste if condition(e) ]

Exemple (list comprehension)

Carré des entiers impairs d’une liste

[ e**2 for e in liste if e % 2 == 1 ]

List/dict comprehensions

Les “list/dict comprehensions” sont des syntaxes particulière permettant de rapidement construire des listes (ou dictionnaires) à partir d’autres structures.

Syntaxe (dict comprehension)

{ new_k:new_v for k, v in d.items() if condition(k, v) }

Exemple (dict comprehension)

{ nom: age-20 for nom, age in ages.items() if age >= 20 }

Générateurs

(Pas vraiment une structure de données, mais c’est lié aux boucles …)

  • Une fonction qui renvoie des résultats “au fur et à mesure” qu’ils sont demandés …
  • Se comporte comme un itérateur
  • Peut ne jamais s’arrêter …!
  • Typiquement, évite de créer des listes intermédiaires

exemple SANS generateur

mes_animaux = { "girafe": 300,    "coyote": 50,
                 "chenille": 2,       "cobra": 45
                 # [...]
               }

def au_moins_un_metre(animaux):

    output = []
    for animal, taille in animaux.items():
        if taille >= 100:
            output.append(animal)

    return output

for animal in au_moins_un_metre(mes_animaux):
   ...

exemple AVEC generateur

mes_animaux = { "girafe": 300,    "coyote": 50,
                 "chenille": 2,       "cobra": 45
                 # [...]
               }

def au_moins_un_metre(animaux):

    for animal, taille in animaux.items():
        if taille >= 100:
            yield animal

for animal in au_moins_un_metre(mes_animaux):
   ...

Il n’est pas nécessaire de créer la liste intermédiaire output

Un autre exemple

def factorielle():

   n = 1
   acc = 1

   while True:
       acc *= n
       n += 1

       yield acc

Ex.7 Structures de données

7.1 : Écrire une fonction qui retourne le plus grand élément d’une liste (ou d’un set) de nombres, et une autre fonction qui retourne le plus petit. Par exemple, plus_grand([5, 9, 12, 6, -1, 4]) retournera 12.

assert plus_grand([5, 9, 12, 6, -1, 4]) == 12
assert plus_grand([-6, -19, -2]) == -2
assert plus_petit([5, 9, 12, 6, -1, 4]) == -1
assert plus_petit([-6, -19, -2]) == -19

7.2 : Écrire une fonction qui retourne le mot le plus long parmis une liste de mot donnée en argument.

assert plus_long(["Paris", "Amsterdam", "Londres"]) == "Amsterdam"
assert plus_long(["Choucroute", "Pizza", "Tarte flambée"]) == "Tarte flambée"

7.3 : Écrire une fonction qui calcule la somme d’une liste de nombres.

assert somme([3, 4, 5]) == 12
assert somme([0, 7, -3]) == 4

7.4 : Écrire une fonction qui prends en argument un chemin de fichier comme “/usr/bin/toto.py” et extrait le nom du fichier, c’est à dire “toto”. On pourra utiliser la méthode chaine.split(caractere) des chaînes de caractère.

7.5.1 : Récuperer le dictionnaire d’exemple auprès du formateur (example_dict.py) et boucler sur ce dictionnaire pour afficher quelque chose comme:

Sebastian est né.e en 1979
Barclay est né.e en 2000
Vivien est né.e en 1955
...
example_dict=[{'name': 'Sebastian', 'email': 'Donec.felis.orci@consectetueripsumnunc.edu', 'country': '1979'}, {'name': 'Barclay', 'email': 'aliquet.metus.urna@neceleifend.co.uk', 'country': '2000'}, {'name': 'Vivien', 'email': 'pharetra@a.com', 'country': '1955'}, {'name': 'Britanney', 'email': 'eu.tellus.Phasellus@arcuvelquam.ca', 'country': '1961'}, {'name': 'Reese', 'email': 'tortor.dictum.eu@egestasSed.ca', 'country': '1951'}, {'name': 'Keegan', 'email': 'libero.nec@cursuset.co.uk', 'country': '1998'}, {'name': 'Ezekiel', 'email': 'tempus.mauris.erat@aclibero.org', 'country': '1951'}, {'name': 'Odessa', 'email': 'massa.Quisque.porttitor@felis.net', 'country': '1925'}, {'name': 'Elijah', 'email': 'luctus.vulputate.nisi@nunc.com', 'country': '1963'}, {'name': 'Hilel', 'email': 'lectus.pede.et@aliquetsem.ca', 'country': '1982'}, {'name': 'Callie', 'email': 'et.euismod.et@aliquetmagnaa.net', 'country': '1984'}, {'name': 'India', 'email': 'Duis.sit.amet@Phaselluslibero.com', 'country': '1938'}, {'name': 'Lane', 'email': 'amet@turpis.ca', 'country': '1922'}, {'name': 'Alexis', 'email': 'sagittis.placerat@nibhdolor.net', 'country': '1927'}, {'name': 'Micah', 'email': 'lorem.eget.mollis@SeddictumProin.com', 'country': '1914'}, {'name': 'Rigel', 'email': 'sollicitudin@eratinconsectetuer.org', 'country': '1941'}, {'name': 'Avram', 'email': 'tincidunt.vehicula@vulputate.org', 'country': '1919'}, {'name': 'Dieter', 'email': 'ornare.lectus.justo@Integeridmagna.org', 'country': '1937'}, {'name': 'Sarah', 'email': 'cubilia.Curae.Phasellus@non.net', 'country': '1946'}, {'name': 'Graham', 'email': 'elit.Curabitur.sed@maurisIntegersem.edu', 'country': '1931'}, {'name': 'Daquan', 'email': 'fermentum.convallis.ligula@porttitorinterdum.co.uk', 'country': '1934'}, {'name': 'Nell', 'email': 'purus@lectusconvallisest.org', 'country': '1997'}, {'name': 'Ocean', 'email': 'ut@Nuncquisarcu.net', 'country': '2006'}, {'name': 'Cruz', 'email': 'Aenean.euismod.mauris@idmollisnec.edu', 'country': '1950'}, {'name': 'Hyacinth', 'email': 'amet@Nunc.edu', 'country': '1929'}]

7.5.2 : Transformer le programme précédent pour n’afficher que les personnes ayant une adresse mail finissant par .edu.

7.6 : Ecrire une fonction compte_lettres qui prends en argument une (grande) chaîne de caractère et retourne un dictionnaire avec un compte des occurences des lettres. Par exemple compte_lettres("hello") retournera {"h":1, "l": 2, "o": 1, "e":1 }. Utiliser cette fonction sur Lorem Ipsum (“Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt […]")

7.7 : Écrire une fonction qui retourne seulement les entiers pairs d’une liste

7.8 : Écrire une fonction qui permet de trier une liste (ou un set) d’entiers

7.9 : En une seule ligne de code, générer la matrice suivante :

[ [ 0, 1, 2, 3,  4  ],
  [ 0, 2, 4, 6,  8  ],
  [ 0, 3, 6, 9,  12 ],
  [ 0, 4, 8, 12, 16 ] ]

7.10 : Réécrire la fonction somme du 8.2, mais cette fois sans utiliser de variable intermédiaire (utiliser la récursivité)

7.11 : Ecrire un générateur carre() qui genere la suite 1, 4, 9, 16, … Utiliser ce générateur pour afficher les carrés jusqu’à ce qu’une valeur dépasse 200.

7.12 : Ecrire un générateur fibonnaci qui genere la suite de fibonnaci 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, … Utiliser ce générateur pour afficher les valeurs jusqu’à ce qu’elles dépassent 500.

8. Programmation et algorithmique - récapituler

Programmation impérative / procédurale

  • Comme une recette de cuisine qui manipule de l’information
  • Une suite d’opération à effectuer
  • Différents concepts pour construire ces opérations:
    • des variables
    • des fonctions
    • des conditions
    • des boucles
    • des structures de données (listes, dictionnaires)

Variables

x = "Toto"
x = 40
y = x + 2
print("y contient " + str(y))

Fonctions

def aire_triangle(base, hauteur):
    calcul = base * hauteur / 2
    return calcul

A1 = aire_triangle(3, 5)      # -> A1 vaut 15 !
A2 = aire_triangle(4, 2)      # -> A2 vaut 8 !
  • Indentation
  • Arguments (peuvent être optionnels si on spécifie une valeur par défaut)
  • Variables locales
  • return pour pouvoir récupérer un résultat depuis l’extérieur
  • Appel de fonction

Conditions

def aire_triangle(base, hauteur):

    if base < 0 or hauteur < 0:
        print("Il faut donner des valeurs positives!")
        return -1

    calcul = base * hauteur / 2
    return calcul
  • Indentation
  • Opérateurs (==, !=, <=, >=, and, or, not, in, …)
  • Mot clefs if, elif, else

Listes, dictionnaires et boucles

breakfast = ["Spam", "Eggs", "Bacon", "Spam"]
breakfast.append("Coffee")

print("Au petit dej' je mange: ")
for stuff in breakfast:
    print(stuff)
ingredients_gateau = {"farine": 200,
                      "beurre": 100,
                      "chocolat": 150}

for ingredient, qty in ingredients_gateau.items():
    print("J'ai besoin de " + str(qty) + "g de " + ingredient)

Algorithmes simples : max

def max(liste_entiers):
    if liste_entiers == []:
        print("Erreur, peut pas calculer le max d'une liste vide")
        return None

    m = liste_entiers[0]
    for entier in liste_entiers:
        if m < entier:
            m = entier

    return m

Algorithmes simples : filtrer une liste

def pairs(liste_entiers):

    resultat = []

    for entier in liste_entiers:
        if entier % 2 == 0:
            resultat.append(entier)

    return resultat

9. Erreurs et exceptions

En Python, lorsqu’une erreur se produit ou qu’un cas particulier empêche (a priori) la suite du déroulement normal d’un programme ou d’une fonction, une exception est déclenchée

Attention : différent des erreurs de syntaxe

Exemple d’exceptions

  • Utiliser une variable qui n’existe pas

  • Utiliser int() sur quelque chose qui ne peut pas être converti en entier

  • Diviser un nombre par zero

  • Diviser un nombre par une chaine de caractère

  • Tenter d’accéder à un élément d’une liste qui n’existe pas

  • Tenter d’ouvrir un fichier qui n’existe pas ou qu’on ne peut pas lire

  • Tenter de télêcharger des données sans être connecté à internet

  • etc…

  • Une exception a un type (c’est un objet d’un classe d’exception -> cf. Partie 3):

    • Exception, ValueError, IndexError, TypeError, ZeroDivisionError, …
  • Lorsqu’une exception interrompt le programme, l’interpréteur affiche la stacktrace (TraceBack) qui contient des informations pour comprendre quand et pourquoi l’exception s’est produite.

Traceback (most recent call last):
  File "coucou.py", line 3, in <module>
    print(coucou)
NameError: name 'coucou' is not defined
# python3 test_int.py

Tapez un entier entre 1 et 3: truc

Traceback (most recent call last):
  File "test_int.py", line 8, in <module>
    demander_nombre()
  File "test_int.py", line 4, in demander_nombre
    r = int(input("Tape un entier entre 1 et 3: "))
ValueError: invalid literal for int() with base 10: 'truc'

Souvent une exception est due à une entrée utilisateur incorrecte (comme ici) mais pas toujours.

raise

Il est possible de déclencher ses propres exceptions à l’aide de raise

def max(liste_entiers):
    if liste_entiers == []:
        raise Exception("max() ne peut pas fonctionner sur une liste vide!")

(Ici, le type utilisé est le type générique Exception)

Autre exemple:

def envoyer_mail(destinataire, sujet, contenu):
    if '@' not in destinataire:
        raise Exception('Une adresse mail doit comporter un @ !')

(Ici, le type utilisé est le type générique Exception)

try/except

De manière générale dans un programme, il peut y’avoir beaucoup de manipulation dont on sait qu’elles peuvent échouer pour un nombre de raisons trop grandes à lister …

Par exemple : écrire dans un fichier

  • Est-ce que le programme a la permission d’écrire dans ce fichier ?
  • Est-ce qu’aucun autre programme n’est en train d’écrire dans ce fichier ?
  • Est-ce qu’il y a assez d’espace disque libre ?
  • Si je commence à écrire, peut-être vais-je tomber sur un secteur disque deffectueux

Autre exemple : aller chercher une information sur internet

  • Est-ce que je suis connecté à Internet ?
  • Est-ce que la connection est suffisament stable et rapide ?
  • Est-ce que le programme a le droit d’effectuer d’envoyer des requêtes ?
  • Est-ce qu’un firewall va bloquer ma requête ?
  • Est-ce que le site que je veux contacter est disponible actuellement ?
  • Est-ce que le certificat SSL du site est à jour ?
  • Quid de si la connexion est perdue en plein milieu de l’échange ?

En Python, il est courant d'« essayer » des opérations puis de gérer les exceptions si elles surviennent.

On utilise pour cela des try: ... except: ....

Exemple

reponse = input("Entrez un entier svp !")

try:
    n = int(reponse)
except:
    raise Exception("Ce n'est pas un entier !")

Utilisation différente

reponse = input("Entrez un entier svp !")

try:
    n = int(reponse)
except:
    n = -1
while True:
    reponse = input("Entrez un entier svp !")

    try:
        n = int(reponse)
        break
    except:
        # Faire en sorte de boucler pour reposer la question à l'utilisateur ...
        print("Ce n'est pas un entier !")
        continue

Autre exemple (inhabituel):

On peut utiliser les exception comme une sorte de if ou inversement

def can_be_converted_to_int(stuff):
    try:
        int(stuff)
    except:
        return False

    return True

can_be_converted_to_int("3")    # -> True
can_be_converted_to_int("abcd") # -> False

The “python way”

« Better to ask forgiveness than permissions »

Traduction “on essaye et puis on voit et on gère les dégats”. (ça se discute)

Assertions

Il est possible d’utiliser des assertions pour expliciter certaines hypothèses faites pendant l’écriture du code. Si elles ne sont pas remplies, une exception est déclenchée.

Un peu comme un "if not condition raise error".

def max(liste_entiers):
    assert liste_entiers != [], "max() ne peut pas fonctionner sur une liste vide!"

(assert toto est équivalent à if not toto: raise Exception())

def distance(x=0, y=0):
    assert isinstance(x, (int, float)), "Cette fonction ne prends que des int ou float en argument !"
    assert isinstance(y, (int, float)), "Cette fonction ne prends que des int ou float en argument !"

    return racine_carree(x*x + y*y)
def some_function(n):
    assert n, "Cette fonction n'accepte pas 0 ou None comme argument !"
    assert n % 2 == 0, "Cette fonction ne prends que des entiers pairs en argument !"

    [...]

Assertions et tests unitaires

En pratique, l’une des utilisations les plus courantes de assert est l’écriture de tests unitaires qui permettent de valider qu’une fonction marche dans tous les cas (et continue à marcher si on la modifie)

Dans votre application:

def trier(liste_entiers):
    # on définie le comportement de la fonction

Dans les tests (fichier à part):

assert trier([15, 8, 4, 42, 23, 16]) == [4, 8, 15, 16, 23, 42]
assert trier([0, 82, 4, -21, 2]) == [-21, 0, 2, 4, 82]
assert trier([-7, -3, 0]) == [-7, -3, 0]
assert trier([]) == []

Cf. Chapitre 19

Calcul du max d’un liste d’entier : plusieurs approches !

Attention : dans les exemples suivant je dois penser au cas où resultat peut valoir None

Je soupçonne fortemment que ma_liste puisse ne pas être une liste ou puisse être vide

Soit je teste explicitement avant pour être sur (moins pythonique) !

if not isinstance(ma_liste, list) or ma_liste == []:
    resultat = None
else:
    resultat = max(ma_liste)

Ça devrait marcher, mais j’ai un doute …

Soit j’essaye et je gère les cas d’erreur (plus pythonique)!

try:
    resultat = max(ma_liste)
except ValueError as e:
    print("Warning : peut-etre que ma_liste n'etait pas une liste non-vide ?")
    resultat = None

Soit j’assert le test pour laisser la fonction appelante le soin de gérer l’entrée correctement

Normalement ma_liste est une liste non-vide, sinon il y a un très gros problème avant dans le programme…

assert isinstance(ma_liste, list) and ma_liste != []

resultat = max(ma_liste)

Dans ce cas la fonction

10. Fichiers

Lire “brutalement”

mon_fichier = open("/etc/passwd", "r")
contenu_du_fichier = mon_fichier.readlines()
mon_fichier.close()

for ligne in contenu_du_fichier:
    print(ligne)

Attention à bien distinguer:

  • le nom du fichier (passwd) et son chemin d’accès absolu (/etc/passwd)
  • le vrai fichier qui existe sur le disque
  • la variable / objet Python (dans l’exemple, nommée f) qui est une interface pour interagir avec ce fichier

Lire, avec une “gestion de contexte”

with open("/etc/passwd", "r") as mon_fichier:
    contenu_du_fichier = mon_fichier.readlines()

for ligne in contenu_du_fichier:
    print(ligne)

Explications

  • open("fichier", "r") ouvre un fichier en lecture
  • with ... as ... ouvre un contexte, à la fin duquel le fichier sera fermé automatiquement
  • f.readlines() permet d’obtenir une liste de toutes les lignes du fichier

Lire

  • f.readlines() renvoie une liste contenant les lignes une par une

  • f.readline() renvoie une ligne du fichier à chaque appel.

  • f.read() renvoie une (grande) chaĩne contenant toutes les lignes concaténées

  • Attention, si je modifie la variable contenu_du_fichier … je ne modifie pas vraiment le fichier sur le disque ! Pour cela, il faut explicitement demander à écrire dans le fichier.

Ecrire

En remplacant tout !

with open("/home/alex/test", "w") as f:
    f.write("Plop")

À la suite (« append »)

with open("/home/alex/test", "a") as f:
    f.write("Plop")

Fichiers et exceptions

try:
    with open("/some/file", "r") as f:
        lines = f.readlines()
except:
    raise Exception("Impossible d'ouvrir le fichier en lecture !")

Un autre exemple

try:
    with open("/etc/shadow", "r") as f:
        lines = f.readlines()
except PermissionError:
    raise Exception("Pas le droit d'ouvrir le fichier !")
except FileNotFoundError:
    raise Exception("Ce fichier n'existe pas !")

Note “technique” sur la lecture des fichiers

  • Il y a un “curseur de lecture”. On peut lire petit morceaux par petit morceaux … une fois arrivé au bout, il n’y a plus rien à lire, il faut replacer le curseur si on veut de nouveau lire.
f = open("/etc/passwd")
print(f.read())  # ---> Tout plein de choses
print(f.read())  # ---> Rien !
f.seek(0)        # On remet le curseur au début
print(f.read())  # ---> Tout plein de choses !

Ex.10 Fichiers

10.1 : Créer un fonction liste_users qui lit le fichier /etc/passwd et retourne la liste des utilisateurs ayant comme shell de login /bin/bash.

10.2 : Dans le code Python, écrire un modèle d’email comme:

modele = """
Bonjour {prenom} !
Voici en pièce jointe les billets pour votre voyage en train vers {destination}.
"""

Ecrire une fonction generer_email qui remplace dans modele les chaines {prenom}et {destination} par des arguments fourni à la fonction, et enregistre le résultat dans un fichier email_{prenom}.txt. Par exemple, generer_email("Alex", "Strasbourg") générera le texte et sauvegardera le résultat dans email_Alex.txt.

10.3 : Écrire une fonction qui permet d’afficher un fichier sans les commentaires et les lignes vides. Spécifier le caractère qui symbolise le début d’un commentaire en argument de la fonction. (Ou pourra utiliser la méthode strip() des chaînes de caractère pour identifier plus facilement les lignes vides)

11. Librairies

L’une des puissances de python vient de l’écosystème de librairie disponibles.

Librairie / bibliothèque / module : un ensemble de fonctionnalité déjà pensés et éprouvées, prêtes à l’emploi.

Syntaxes d’import

import un_module          # -> Importer tout un module
un_module.une_fonction()  # -> Appeler la fonction une_function()
                          #    du module

Exemple

import math

math.sqrt(2)   # -> 1.4142135623730951

Importer juste des choses précises

from un_module import une_fonction, une_autre

une_fonction(...)

Exemple

from math import sqrt, sin, cos

sqrt(2)   # -> 1.4142135623730951

Exemple : json

Le JSON est un format de fichier qui permet de décrire des données numériques complexe et imbriquées pour le stocker ou le transférer. Il s’agit du format de données dominant aujourd’hui sur le web. Il est utilisé dans tous les langages et Python intègre à l’installation une librairie pour le manipuler.

A noter également qu’il est quasiment isomorphe à un dictionnaire Python.

{
    "mailman": {
        "branch": "master",
        "level": 2,
        "state": "working",
        "url": "https://github.com/yunohost-apps/mailman_ynh",
        "flags": [ "mailing-list", "lightweight" ]
    },
    "mastodon": {
        "branch": "master",
        "level": 3,
        "state": "inprogress",
        "url": "https://github.com/YunoHost-Apps/mastodon_ynh",
        "flags": [ "social network", "good-UX" ]
    }
}

La fonction principale de la librairie est loads() qui tranforme une chaîne de caractère au format JSON en dictionnaire.

import json

# Ouvrir, lire et interpreter un fichier json
with open("applications.json") as f:
    j = json.loads(f.read())


# Trouver l'état de l'application mailman
j["mailman"]["state"]     # -> "working"

Exemple : requests pour un besoin web simple (bas niveau)

Envoyer une requête HTTP et récuperer la réponse (et potentiellement le contenu d’une page).

import requests

r = requests.get("https://en.wikipedia.org/wiki/Python", timeout=30)

print(r.status_code)    # -> 200 si ça a marché
print(r.text)           # -> Le contenu de la page

Exemple : csv

import csv

# Ouvrir et lire les lignes d'un fichier csv
with open("table.csv") as f:
    table = csv.reader(f, delimiter='|')
    for row in table:
        print(row[1]) # Afficher le 2eme champ
        print(row[3]) # Afficher le 4eme champ

with open("newtable.csv", "w") as f:
    newtable = csv.write(f, delimiter=",")
    newtable.writerow(["Alice", 32, "Lyon"])
    newtable.writerow(["Bob", 29, "Bordeaux"])

Exemple : sys

permet d’interagir / de s’interfacer avec le systeme (librairie système commune à toutes les plateforme)

Par exemple:

import sys

sys.stdout   # La sortie standard du programme
sys.path     # Les chemins depuis lesquels sont chargés les imports
sys.argv     # Tableau des arguments passés en ligne de commande
sys.exit(1)  # Sortir du programme avec un code de retour de 1

Exemple : os

os permet d’interagir avec le système d’exploitation pour réaliser différent type d’action… Certaines étant spécifiques à l’OS en question (Linux, Windows, …)

Quelques exemples :

import os
os.listdir("/etc/")            # Liste les fichiers dans /etc/
os.path.join("/etc", "passwd") # Génère un chemin à partir de plusieurs parties
os.system("touch /etc/toto")   # (à éviter) Execute une commande "brute"

Voir aussi : copie ou suppression de fichiers, modification des permissions, …

Exemple : argparse

  • Du vrai parsing d’argument en ligne de commande
  • (Un peu long à initialiser mais puissant)

Exemple concurrent: docopt

Sert à la même chose que argparse mais beaucoup plus rapide à utiliser ! Docopt analyse la documentation du module pour deviner les arguments !

"""Naval Fate.

Usage:
  naval_fate.py ship new <name>...
  naval_fate.py ship <name> move <x> <y> [--speed=<kn>]
  naval_fate.py ship shoot <x> <y>
  naval_fate.py mine (set|remove) <x> <y> [--moored | --drifting]
  naval_fate.py (-h | --help)
  naval_fate.py --version

Options:
  -h --help     Show this screen.
  --version     Show version.
  --speed=<kn>  Speed in knots [default: 10].
  --moored      Moored (anchored) mine.
  --drifting    Drifting mine.

"""
from docopt import docopt


if __name__ == '__main__':
    arguments = docopt(__doc__)
    print(arguments)

Ensuite python naval_fate.py ship new monbateau --speed=15 renvoie un dictionnaire d’arguments du type:

{'--drifting': False,    'mine': False,
 '--help': False,        'move': True,
 '--moored': False,      'new': True,
 '--speed': '15',        'remove': False,
 '--version': False,     'set': False,
 '<name>': ['Guardian'], 'ship': True,
 '<x>': '100',           'shoot': False,
 '<y>': '150'}

On peut les utiliser pour paramétrer le programme CLI !

Exemple : subprocess

subprocess peut typiquement être utilisé pour lancer des commandes en parallèle du programme principal et récupérer leur résultat.

out = subprocess.check_output(["echo", "Hello World!"])
print(out)    # -> Affiche 'Hello World'
  • check_output : recupère la sortie d’une commande
  • check_call : verifie que la commande a bien marché (code de retour ‘0’) ou declenche une exception
  • Popen : méthode plus bas niveau

Cf. Partie sur l’execution concurrente en Python

Moar ?

  • Debian packages : python-*
  • Python package manager : pip

Exemples

  • JSON, XML, HTML, YAML, …
  • Regular expressions
  • Logging, Parsing d’options, …
  • Internationalisation
  • Templating
  • Plots, LDAP, …

Gestionnaire de paquet pip

  • Gestionnaire de paquet / modules Python
  • PIP : “Pip Install Packages”
  • PyPI : Python Package Index : visitez https://pypi.org

(à ne pas confondre avec Pypy un interpreter python écrit en Python)

  • Installer un paquet :
    • pip3 install <paquet>
  • Rechercher un paquet :
    • pip3 search <motclef>
  • Installer une liste de dépendances :
    • pip3 install -r requirements.txt
  • Lister les paquets installés
    • pip3 list, pip3 freeze
  • Les paquets installés sont dans /usr/lib/python*/dist-packages/

Virtualenv

  • Environnement virtuel
  • Isoler des paquets / dépendances pour utiliser des versions spécifiques
# La premiere fois :
sudo apt install python3-virtualenv virtualenv

# Creation d'un virtualenv 'venv'
virtualenv -p python3 venv
source venv/bin/activate

# Installation de dependances
pip3 install <une dependance...>
pip3 install <une autre dependance...>


# On développe, on teste, etc....


# Si on a fini et/ou que l'on veut "sortir" du virtualenv
deactivate

Documentation pour toutes les plateformes : https://packaging.python.org/guides/installing-using-pip-and-virtual-environments/

Outils plus récents Pipenv et Conda

Pip et les virtualenv sont les outils classique pour gérer les dépendances en Python mais il existe également de nouvelles solutions moins classique

  • Pipenv un outil rassemblant pip et virtualenv pour simplifier le processus de travail.
  • Conda un gestionnaire de dépendances multiplateforme.

Installer Pip et Virtualenv sur Windows

Ex.11 Librairies

Les énoncés des exercices suivants peuvent être un peu plus ouverts que les précédents, et ont aussi pour objectifs de vous inciter à explorer la documentation des librairies (ou Internet en général…) pour trouver les outils dont vous avez besoin. Il existe de nombreuse façon de résoudre chaque exercice.

JSON, requests et argparse

11.1.1 : Télécharger le fichier https://app.yunohost.org/apps.json (avec votre navigateur ou wget par exemple). Écrire une fonction qui lit ce fichier, le charge en tant que données json. Écrire une autre fonction capable de filter le dictionnaire pour ne garder que les apps d’un level supérieur à n donné en argument. Écrire une fonction similaire pour le status (working, inprogress, notworking).

11.1.2 : Améliorer le programme précédent pour récupérer la liste directement depuis le programme avec requests. (Ajoutez une instruction pour s’assurer que le code du retour est bien 200 avant de continuer).

11.1.3 : Exporter le résultat d’un filtre (par exemple toutes les applications avec level >= 7) dans un fichier json.

11.1.4 : À l’aide de la librairie argparse, paramétrez le tri à l’aide d’un argument donné en ligne de commande. Par exemple: python3 filtre_apps.py --level 7 exportera dans “result.json” seulement les apps level >= 7.

CSV

11.2.1 : Récupérer le fichier de données CSV auprès du formateur, le lire, et afficher le nom des personnes ayant moins de 24 ans. Pour ce faire, on utilisera la librarie csv.

11.2.2 : Trier les personnes du fichier CSV par année de naissance et enregistrer une nouvelle version de ce fichier avec seulement le nom et l’année de naissance. Pour trier, on pourra utiliser sorted et son argument key.

Random

11.3 : Écrire une fonction jets_de_des(N) qui simule N lancés de dés 6 et retourne le nombre d’occurence de chaque face dans un dictionnaire. Par exemple : {1: 13, 2:16, 3:12, ... }. Calculer ensuite la frequence (nb_occurences / nb_lancés_total) pour chaque face. Testez avec un N grand et en déduire si votre dé virtuel est pipé ou non.

11.4 : Écrire un fonction create_tmp_dir qui choisi un nombre au hasard entre 0 et 100000 puis créer le dossier /tmp/tmp-{lenombre} et retourne le nom du dossier ainsi créé. On pourra utiliser la librairie random pour choisir un nom aléatoire, et os.system ou subprocess.check_call pour créer le dossier.

Interaction avec le systeme de fichier

11.5.1 : Écrire une fonction qui permet de trouver récursivement dans un dossier tous les fichiers modifiés il y a moins de 5 minutes.

11.5.2 : À l’aide d’une deuxième fonction permettant d’afficher les n dernières lignes d’un fichier, afficher les 10 dernières lignes des fichiers récemment modifiés dans /var/log

Interaction avec l’OS

11.6 : Écrire une fonction qui récupère l’utilisation actuelle de la mémoire RAM via la commande free. La fonction retournera une utilisation en pourcent.

11.7 : Écrire une fonction qui renvoie les 3 processus les plus gourmands actuellement en CPU, et les 3 processus les plus gourmands en RAM (avec leur consommation actuelle, chacun en CPU et en RAM)

12. Principes de développement - Partie 2

Documentation

Pour les librairies (et Python en général) :

  • docs.python.org
  • devdocs.io
  • stack overflow …
  • doc strings !!

Pour votre code :

  • nom de variables, fonctions, argument !!!
  • commentaires, doc strings
  • gestionnaire de version
  • generation de doc automatique ?

Faire du “bon code”

La lisibilité est la priorité numéro 1

Un programme est vivant et évolue. Mieux vaut un programme cassé mais lisible (donc débuggable) qu’un programme qui marche mais incompréhensible (donc fragile et/ou qu’on ne saura pas faire évoluer)

(c.f. Guido van Rossum chez Dropbox)

Autrement dit : la lisibilité pour vous et vos collègues a énormément d’importance pour la maintenabilité et l’évolution du projet

  • Keep It Simple
  • Sémantique : utiliser des noms de variables et de fonctions concis et pertinents
  • Commentaires : lorsque c’est nécessaire, pour démystifier ce qu’il se passe
  • Modularité : découper son programme en fonctions qui chacune résolvent un sous-problème
  • Couplage faible : garder ses fonctions autant que possibles indépendantes, limiter les effets de bords
  • Prendre le temps de refactoriser quand nécessaire
    • si je répète plusieurs fois les mémes opérations, peut-être définir une nouvelle fonction
    • si le contenu d’une variable ou d’une fonction change, peut-être changer son nom
  • Ne pas abuser des principes précédents
    • trop d’abstractions tue l’abstraction
    • tout ça viens avec le temps et l’expérience

How to write good code

Conventions de nommages des variables, fonctions et classes

Variables et fonctions en snake case : nom_de_ma_variable

Constantes globales en macro case: NOM_DE_MA_CONSTANTE

Nom de classes en upper camel case : NomDeMaClasse

Syntaxe, PEP8, linters

  • Le style d’écriture de python est standardisé via la norme PEP8
  • Il existe des “linter” pour détecter le non-respect des conventions (et également certaines erreurs logiques)
    • Par exemple flake8, pylint
  • Intégration possible dans vim et autres IDE…
  • autopep8 ou black permettent de corriger un bon nombre de problème automatiquement

Ex.12 Outils pour développer

12.1 - Utiliser pip3 pour trouver quelle est le numéro de version du package requests installé

12.2 - Rechercher avec pip3 si les paquets flake8 et autopep8 existent. Installez-les.

12.3 - Utilisez flake8 sur un code que vous avez écrit récemment (disons d’au moins 30 ou 40 lignes !). Étudiez les erreurs et warnings rapportées par flake, et essayer les corriger manuellement. Si certains warnings vous semblent trop aggressif, utiliser --ignore pour spécifier des codes d’erreurs à ignorer.

12.4.1 - Sur un autre code relativement mal formatté, utiliser autopep8 pour tenter d’ajuster automatiquement le formattage du code. Sauvegarder la sortie fournie par autopep8 dans un autre fichier “version 2” et comparer le fichier initial avec le fichier de sortie à l’aide de diff ou de git diff --no-index file1 file2.

12.4.2 - Le nouveau fichier est-il exempt de problèmes d’après flake8 ?

Bonus. ArgParse, utiliser des arguments en ligne de commande

argparse est une librairie python qui va notre permettre de créer simplement des interfaces en ligne de commandes.

import argparse

parser = argparse.ArgumentParser(description="This script does something.")
parser.add_argument("who", help="Who are you ?")
parser.add_argument("many", type=int)
args = parser.parse_args()
for i in range(args.many):
  print("Hello " + args.who)

On crée d’abord un parser avec:

parser = argparse.ArgumentParser(description="This script does something.")

Puis on le remplit avec les informations sur les arguments avec add_argument. On peut indiquer un argument positionnel, en le nommant juste, comme optionnel, avec - ou –

parser.add_argument("who", help="Who are you ?")
parser.add_argument("many", type=int)

argparse traite les données en entrée comme des chaines de caractère si un type n’est pas précisé. On peut le préciser tout simplement avec l’option type=(nom_du_type) On prend ensuite les arguments en entrée et on les parses avec parse_args:

args=parser.parse_args()

On a ainsi nos différents arguments. Ici, args.many, args.who

Reprendre l’exemple précédent et ajouter - devant le nom des argument. Que se passe t’il? Reprendre l’exemple, sauf que cette fois si l’utilisateur ne rentre rien, le programme affiche 3 fois Hello john.

Notes: notre parser est en fait un objet, tout comme ici args. args.many et args.who sont ainsi les attributs de l’objet args. Nous reviendrons sur la notion d’objet plus tard. ///// A supprimer ////

import argparse
parser = argparse.ArgumentParser(description="This script does something.")
parser.add_argument("--who", help="Who are you ?")
parser.add_argument("--many", type=int)
args = parser.parse_args()
for i in range(args.many):
  print("Hello " + args.who)

Bonus. Manipuler du XML en Python

XML : eXtensible Markup Language

  • Format très général pour structurer des informations dans un fichier texte
  • Défini et géré par le W3C (Consortium de standardisation et developpement du Web)
  • (X)HTML est un cas particulier de XML
  • ~historique ?… à tendance à être remplacé par JSON, YAML, bases SQL / noSQL, …

Quelques exemple courants:

  • un XML assez standard:
<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?>
<data>
    <apps>
        <app name="mailman" state="working" level="5" />
        <app name="wekan" state="inprogress" level="3" />
        <app name="nextcloud" state="working" level="7" />
        <app name="wordpress" state="working" level="7" />
        <app name="plex" state="notworking" />
    </apps>
</data>
  • du html:
<html>
    <head>
        <meta charset="UTF-8">
        <link rel="stylesheet" href="style.css">
        <script src="lib.js"></script>
    </head>
    <body>
        <p class="text-bold">Un morceau de texte</p>
        <p class="text-emph">Un autre paragraphe</p>
    </body>
</html>
  • Un documents LibreOffice
<?xml version="1.0" encoding="UTF-8"?>
<office:document-content office:version="1.2">
    [...]
    <office:body>
        <office:text>
            <text:p text:style-name="P1">
            Hello <text:span text:style-name="T1">world!</text:span>
            </text:p>
        </office:text>
    </office:body>
</office:document-content>

Un peu de vocabulaire

<html>
    <head>
        <meta charset="UTF-8">
        <link rel="stylesheet" href="style.css">
        <script src="lib.js"></script>
    </head>
    <body>
        <p class="text-bold">Un morceau de texte</p>
        <p class="text-emph">Un autre paragraphe</p>
    </body>
</html>
  • Balises : ouvrantes et fermantes, e.g. <p class="red"> et </p>
  • Attributs : par exemple class="red"
  • Noeuds éléments : caractérisés et délimités par des balises : head, body, script, p, …
    • peut contenir d’autres noeuds (éléments, texte, …) et donc créer un arbre
  • Noeuds texte : e.g. "Un morceau de texte"

XML : Approche DOM v.s. SAX

DOM : Document Object Model

  • Lecture et chargement initial de tout le document (peut être lourd pour les gros documents !)
  • Puis accès à tous les noeuds de l’arbre (~AST)
  • Approche classique et répandue (c.f. Javascript)

SAX : Simple API for XML

  • Lecture et analyse “au fur et à mesure”
  • Pas besoin de tout charger en mémoire
  • Adaptée aux gros documents

ElementTree

  • Best of both world ? (Mais moins de fonctionnalités avancées)
  • Simple à utiliser comme DOM, peut être aussi rapide que SAX

Quelques exemples de librairies

  • xml.tree.ElementTree : ElementTree API, inclue de base dans Python
  • lxml : Très complète, support de nombreux standard
  • BeautifulSoup : Interface simple, conçu pour parser du HTML contenant des erreurs
  • (et pleins d’autres …)
<html>
    <head>
        <meta charset="UTF-8">
        <link rel="stylesheet" href="style.css">
        <script src="lib.js"></script>
    </head>
    <body>
        <p class="text-bold">Un morceau de texte</p>
        <p class="text-emph">Un autre paragraphe</p>
    </body>
</html>

xml.tree.ElementTree

Parser / lire

from xml.etree import ElementTree as ET

root = ET.parse("monfichier.html")
body = root.find("body")

print(body[0])        # --> <Element 'p' at 0x12345>
print(body[0].tag)    # --> p
print(body[0].attrib) # --> {'class': 'text-bold'}
print(body[0].text)   # --> Un morceau de texte
print(list(body[0]))  # --> []  (pas d'elements fils)

# Trouver tout les <p> dans le body
tous_les_p = body.findall("p")

Construire / ecrire

from xml.etree import ElementTree as ET

root = ET.parse("monfichier.html")
body = root.find("body")

# Ajout d'un nouvel element dans <body>
# <p class="text-underline" id="new">Du texte en plus</p>

nouveau_p = ET.SubElement(body, "p", clas="text-underline", id="new")

root.write("monfichier_2.xml")

Parsing itératif avec lxml.etree.iterparse

  • ET.parse("fichier.xml") explose la RAM pour les gros fichiers.
  • Besoin d’une technique plus efficace
  • iterparse fourni un iterateur pour parser au fur et à mesure, qui plus est seulement sur des tags specifiques
from lxml import etree

iterator = etree.iterparse("fichier.xml", tag="p")

for event, element in iterator:
    # [...] traiter l'element

Ça consomme toujours de la RAM … besoin d’un trick en + … c.f. https://stackoverflow.com/questions/12160418

from lxml import etree

def clear_elem_and_ancestors(elem):
    elem.clear()
    for ancestor in elem.xpath('ancestor-or-self::*'):
        while ancestor.getprevious() is not None:
            del ancestor.getparent()[0]

iterator = etree.iterparse("fichier.xml", tag="p")

for event, element in iterator:
    # [...] traiter l'element
    clear_elem_and_ancestors(element)

Exercices Partie 2

Correction - Exercice 2

7.1

def retourner_plus_grand(liste):
    max=liste[0]
    for nombre in liste:
        if nombre>=a:
            max=nombre
    return max

7.2

def plus_grand_mot(liste):
    plus_grand_mot=liste[0]
    for mot in liste:
        if len(mot)>=len(a):
            plus_grand_mot=mot
    return plus_grand_mot

7.3

def somme(liste):
    total=0
    for total in liste:
        total+=nombre
    return total

7.4

def extraire_nom_fichier(path):
    liste=path.split("/") #['usr,'bin,'toto.py']
    nom_du_fichier=list[-1].split(".") #['toto','py']
    return liste[0]

# En un seule ligne
def extraire_nom_fichier_une_ligne(path):
 return path.split("/")[-1].split(".")[0]

7.5.1

example_dict=[{'name': 'Sebastian', 'email': 'Donec.felis.orci@consectetueripsumnunc.edu', 'country': '1979'}, {'name': 'Barclay', 'email': 'aliquet.metus.urna@neceleifend.co.uk', 'country': '2000'}, {'name': 'Vivien', 'email': 'pharetra@a.com', 'country': '1955'}, {'name': 'Britanney', 'email': 'eu.tellus.Phasellus@arcuvelquam.ca', 'country': '1961'}, {'name': 'Reese', 'email': 'tortor.dictum.eu@egestasSed.ca', 'country': '1951'}, {'name': 'Keegan', 'email': 'libero.nec@cursuset.co.uk', 'country': '1998'}, {'name': 'Ezekiel', 'email': 'tempus.mauris.erat@aclibero.org', 'country': '1951'}, {'name': 'Odessa', 'email': 'massa.Quisque.porttitor@felis.net', 'country': '1925'}, {'name': 'Elijah', 'email': 'luctus.vulputate.nisi@nunc.com', 'country': '1963'}, {'name': 'Hilel', 'email': 'lectus.pede.et@aliquetsem.ca', 'country': '1982'}, {'name': 'Callie', 'email': 'et.euismod.et@aliquetmagnaa.net', 'country': '1984'}, {'name': 'India', 'email': 'Duis.sit.amet@Phaselluslibero.com', 'country': '1938'}, {'name': 'Lane', 'email': 'amet@turpis.ca', 'country': '1922'}, {'name': 'Alexis', 'email': 'sagittis.placerat@nibhdolor.net', 'country': '1927'}, {'name': 'Micah', 'email': 'lorem.eget.mollis@SeddictumProin.com', 'country': '1914'}, {'name': 'Rigel', 'email': 'sollicitudin@eratinconsectetuer.org', 'country': '1941'}, {'name': 'Avram', 'email': 'tincidunt.vehicula@vulputate.org', 'country': '1919'}, {'name': 'Dieter', 'email': 'ornare.lectus.justo@Integeridmagna.org', 'country': '1937'}, {'name': 'Sarah', 'email': 'cubilia.Curae.Phasellus@non.net', 'country': '1946'}, {'name': 'Graham', 'email': 'elit.Curabitur.sed@maurisIntegersem.edu', 'country': '1931'}, {'name': 'Daquan', 'email': 'fermentum.convallis.ligula@porttitorinterdum.co.uk', 'country': '1934'}, {'name': 'Nell', 'email': 'purus@lectusconvallisest.org', 'country': '1997'}, {'name': 'Ocean', 'email': 'ut@Nuncquisarcu.net', 'country': '2006'}, {'name': 'Cruz', 'email': 'Aenean.euismod.mauris@idmollisnec.edu', 'country': '1950'}, {'name': 'Hyacinth', 'email': 'amet@Nunc.edu', 'country': '1929'}]

def lire_dict(dict):
    for element in dict:
        print("{} est né.e en {}".format(element["name"],element["country"]))

lire_dico(exemple_dict)

7.5.2

def lire_dict_edu(dict):
    for element in dict:
        if element["email"].split(".")[-1] == 'edu':
            print("{} a pour email {}".format(element["name"],element["email"]))

read_dict_edu(example_dict)

7.6

def compte_lettres(phrase):
    dict={}
    # Pour chaque lettre:
    for lettre in phrase:
    # Si la clef existe (dans ce cas la lettre a déjà été rencontrée) alors on incremente sa valeur de 1.
        if lettre in dict:
            dict[lettre]+=1
    # Si la clef n'existe pas, on la crée et on initialise sa valeur à 1
        else:
            dict[lettre]=1
    return dict

phrase="Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipiscing elit, sed do eiusmod tempor incididunt "
print(compte_lettres(phrase))

7.7

def retourne_pair(liste):
    nouvel_liste=[]
    for nombre in liste:
        if nombre%2==0:
            nouvel_liste.append(element)
    return nouvel_liste

liste_paire=range(11)
print(retourne_pair(liste_paire))

7.8 Cette algorithme de tri classique s’appelle le tri à bulle. Ce n’est pas le plus rapide, mais il est facilement compréhensible.

def tri_a_bulles(tableau):
    for i in range(len(tableau),0,-1):
        for j in range(i-1):
            if tableau[j+1]<tableau[j]:
                tableau[j+1], tableau[j]=tableau[j],tableau[j+1]
    return tableau

7.9 On utlise ici une imbrication de compréhension de lire:

matrice=[[i+j for i in range(5)] for j in range(4)]

7.10

def somme_2(liste):
    if liste:
        #Litéralement ma somme vaut le dernier élément plus la somme de tous les autres éléments moins le dernier
        return liste[-1]+somme_2(liste[:-1])
    else:
        return 0

7.11

def carre():
    i=1
    while True:
        i+=1
        yield i*i

for i in carre():
    if i>200
        break
    print (i)

10.1

def liste_users():
    with open("/etc/passwd","r") as file:
        read_file=file.readlines()
    for element in read_file:
        e=element.rstrip().split(':')
        if e[-1]=="/bin/bash":
            print(e[0])

liste_users()

10.2

def generer_email(prenom,nom):
        modele = """
Bonjour {prenom} !
Voici en pièce jointe les billets pour votre voyage en train vers {destination}.
""".format(prenom=prenom,destination=nom)
        with open("email_{}".format(prenom), "w") as f:
            f.write(modele)

generer_email("Sacha","Rennes")

10.3

def afficher_fichier_no_comment(file,char):
    with open(file) as file_read:
        read_file=file_read.readlines()
    print(read_file)
    for element in read_file:
        if not element.strip() == "" and not element[0]==char:
            print(element,end='')
afficher_fichier_no_comment("test","#")

Exercice 2.1 - Fichiers, JSON et dictionnaires

2.1 - Fichiers, JSON et dictionnaires

  • Écrire une fonction qui prends un nom de fichier en argument et retourne le contenu si elle a été capable de le récupérer. Sinon, elle doit déclencher une exception qui explique en français pourquoi elle n’a pas pu.

  • Écrire une fonction qui remplace un mot par un autre dans un fichier. On pourra pour cela se servir de une_chaine.replace("mot", "nouveau_mot") qui renvoie une version modifiée de une_chaine en ayant remplacé “mot” par “nouveau mot”.

  • Télécharger le fichier https://app.yunohost.org/community.json (avec votre navigateur ou wget par exemple). Écrire une fonction qui lit ce fichier, le charge en tant que données json et renvoie un dictionnaire Python. Écrire une autre fonction capable de filtrer le dictionnaire pour ne garder que les apps d’un level supérieur ou égal à un level n donné en argument. Essayez votre fonction avec le niveau 8.

  • Améliorez le programme précédent pour récupérer la liste directement depuis le programme avec requests. Gérer les différentes exceptions qui pourraient se produire (afficher un message en français) : syntaxe json incorrecte, erreur 404, time-out du serveur, erreur SSL

Exercice 2.2 - Utilisation de la librairie XML intégrée ElementTree

  • En utilisant le module ElementTree de Python, charger le fichier countries.xml fourni par le formateur. Boucler sur les différents éléments country et afficher pour chaque élément la valeur du gdppc (PIB par habitant) et le nom des voisins.

  • Ajouter un element country pour la France en suivant la même structure.

  • Sauvegarder la version modifiée en countries_extended.xml

Exercice 2.3 - Lecture itérative avec la library externe lxml

  • Installez lxml grâce à pip3, et récupérez le “gros” fichier XML, copyright.xml à l’adresse https://dl.google.com/rights/books/renewals/google-renewals-20080516.zip. Attention à ne pas tenter d’ouvrir “brutalement” ce fichier avec un éditeur ou avec la méthode utilisée en 1 : cela consommera beaucoup trop de RAM !

  • En utilisant des commandes comme head -n 50 copyright.xml, analyser visuellement la structure du fichier d’après ses premières lignes.

  • Initialiser un itérateur destiné à itérer sur ce fichier, et en particulier sur les tags Title. Créer une boucle à partir de cet itérateur et afficher tous les titres qui contiennent la chaîne "Pyth". On prendra soin de nettoyer les éléments trouvés avant de passer à chaque nouvelle itération sous peine de remplir la RAM très vite !

  • Pour chaque titre trouvé, remonter au parent ‘Record’ pour trouver le ‘Holder Name’ correspondant à ce titre. S’aider du debug VSCode, ipython et/ou ipdb pour tester et expérimenter en interactif.

Partie 3 - POO

Cours 3

13. POO - Classes, attributs et méthodes

L’orienté objet est un paradigme de programmation inventé dans les années 80 et popularisé dans les années 90. Aujourd’hui il est incontournable bien qu’il commence aussi à être critiqué.

Il permet d’organiser un programme de façon standard et ainsi d’éviter des erreurs d’architectures comme le spaghetti code

Principe de base

Regrouper les variables et fonctions en entités (“objets”) cohérentes qui appartiennent à des classes

  • attributs (les variables décrivant l’état de l’objet)
  • méthodes (les fonctions appliqubles à l’objet)

De cette façon on fabrique des sorte types de données spécifique à notre programme utilisables de façon pratique et consistante.

Exemple

Les cercles (classe)

ont un centre, un rayon, une couleur, une épaisseur de trait : ce sont des attributs.

On peut : déplacer le cercle, l’agrandir, calculer son aire, le dessiner sur l’écran : ce sont des méthodes.

Un petit cercle rouge (objet, ou instance)

centre = (3, 5), rayon = 2, couleur = “red”, épaisseur = 0.1

Un grand cercle bleu (autre objet, instance)

centre = (-4, 2), rayon = 6, couleur = “blue”, épaisseur = 1

Exemple en Python

class Cercle:

   def __init__(self, centre, rayon, couleur="black", epaisseur=0.1):
       self.centre = centre
       self.rayon = rayon
       self.couleur = couleur
       self.epaisseur = epaisseur

   def deplacer(self, dx=0, dy=0):
       self.centre = (self.centre[0]+dx, self.centre[1]+dy)


cercle1 = Cercle((3, 5), 2, "red")
cercle2 = Cercle((-4, 2), 6, "blue", epaisseur=1)

cercle1.deplacer(dy=2)
print(cercle1.centre)
  • __init__ est le constructeur C’est la fonction qui est appelée à la création de l’objet.

  • On instancie un objet en faissant mon_objet = Classe(...) ce qui appelle __init__

  • self correspond à l’objet en train d’être manipulé. Il doit être passé en paramètre de toutes les fonctions de la classe (les méthodes)

Les attributs sont les variables internes qui décrivent l’état et régisse le fonctionnement de l’objet.

  • self.centre, self.rayon, self.couleur, self.epaisseur sont ici les attributs. Si on lit littéralement la syntaxe python on comprend self.centre comme “le centre de l’objet en cours(le cercle en cours)”

Toutes les fonctions incluses dans la classe sont appelées des méthodes.

  • __init__ et deplacer sont des méthodes. Elles agissent généralement sur les attributs de l’objet mais pas nécessairement.

Les attributs et méthodes de la classe sont “dans” chaque instance d’objet (ici chaque cercle). On dit que la classe est un namespace (ou espace de nom). Chaque variable centre est isolée dans son cercle et on peut donc réutiliser plusieurs fois le nom centre pour chaque cercle. Par contre pour y accéder on doit préciser le cercle concerné avec la syntaxe cercle1.centre.

  • De même on utilise les methodes en faisant un_objet.la_methode(...)

Attention à l’indentation !!

Spaghetti code, variables globales et refactoring

Lorsqu’on enchaine simplement des instructions sans trop de structure dans un programme on arrive vite à quelque chose d’assez imprévisible et ingérable.

On commence généralement à définir des variables globales accessibles partout pour maintenir l’état de notre programme. Plusieurs fonctions viennent modifier de façon concurrente ces variables globales (pensez au score dans un jeu par exemple) pouvant mener à des bugs complexes.

On arrive aussi à beaucoup de code dupliqué et il devient très difficile dans ce contexte de refactorer un programme:

  • dès qu’on tire un spaghetti tout casse
  • dès qu’on veut changer un endroit il faut modifier beaucoup de choses
  • la compréhension du programme devient difficile pour le développeur initial et encore plus pour ses collègues.

On peut voir la programmation orientée objet comme une façon d’éviter le code spaghetti.

Intérets de la POO

La POO est critique pour garder un code structuré et compréhensible quand la complexité d’un projet augmente.

  • Rassembler ce qui va ensemble pour s’y retrouver
  • Maintenir les variables isolées à l’intérieur d’un “scope” pour évitées qu’elles ne soient modifiée n’importe quand et n’importe comment et qu’il y ai des conflits de nom.
  • Fournir une façon d’architecturer un programme que tout le monde connait à peu près
  • Fournir un moyen efficace de programmer en évitant la répétition et favorisant la réutilisation
  • Créer des “boîtes noires” utilisables sans connaître leur fonctionnement interne (bien et pas bien à la fois). C’est à dire une façon de se répartir le travail entre développeurs (chacun sa boîte qu’on maîtrise).

DRY don’t repeat yourself et couplage

La POO permet d’appliquer le principe DRY -> identifier ce qui se ressemble et le rassembler dans une méthode ou une classe.

Cela permet ensuite de modifier le code à un seul endroit pour tout changer -> puissant.

Il s’agit plus d’un ideal que d’un principe. Il ne faut pas l’appliquer à outrance parfois un peu de répétition est mieux car plus simple.

Si on factorise tout en POO on arrive souvent à un code fortement coupler qui empêche le refactoring et le programme finit par devenir fragile.

À retenir

  • __init__ est le constructeur
  • __init__ et deplacer sont des méthodes
  • self correspond à l’objet en train d’être manipulé
  • Toutes les méthodes ont au moins self comme premier argument
  • On utilise les methodes en faisant un_objet.la_methode(...)
  • self.centre, self.rayon, self.couleur, self.epaisseur sont des attributs
  • On instancie un objet en faissant mon_objet = Classe(...)

14. Héritage et polymorphisme

Héritage

Une classe peut hériter d’une autre pour étendre ses fonctionnalités. Inversement, cela permet de factoriser plusieurs classes ayant des fonctionnalités communes.

Par exemple, les cercles, les carrés et les étoiles sont trois types de figures géométriques.

En tant que figure géométriques, elles ont toutes un centre, une couleur et une épaisseur utilisés pour le dessin. On peut les déplacer, et on peut calculer leur aire.

  • L’héritage permet d’ordonner des objets proches en les apparentant pour s’y retrouver.
  • Il permet également de factoriser du code en repérant des comportements génériques utilisés dans plusieurs contextes et en les mettant dans un parent commun.
class FigureGeometrique:

    def __init__(self, centre, couleur="black", epaisseur=0.1):
        raise NotImplementedError("La classe fille doit implémenter cette fonction!")
        self.centre = centre
        self.couleur = couleur
        self.epaisseur = epaisseur

    def deplacer(self, dx=0, dy=0):
        self.centre = (self.centre[0]+dx, self.centre[1]+dy)

    def aire(self):
        raise NotImplementedError("La classe fille doit implémenter cette fonction!")

class Cercle(FigureGeometrique):

    def __init__(self, centre, rayon, couleur="black", epaisseur=0.1):
        self.rayon = rayon
        super().__init__(centre, couleur, epaisseur)

    def aire(self):
        return 3.1415 * self.rayon * self.rayon

class Carre(FigureGeometrique):

    def __init__(self, centre, cote, couleur="black", epaisseur=0.1):
        self.cote = cote
        super().__init__(centre, couleur, epaisseur)

    def aire(self):
        return self.cote ** 2


cercle_rouge = Cercle((3, 5), 2, "red")
carre_vert  = Carre((5, -1), 3, "green", epaisseur=0.2)

cercle_rouge.deplacer(dy=2)
carre_vert.deplacer(dx=-3)

print(carre_vert.centre) # -> affiche (2, -1)
print(carre_vert.aire()) # -> affiche 9
  • Les cercles et les carrés “descendent” ou “héritent” de la classe FigureGeometrique avec la syntaxe class Carre(FigureGeometrique).

  • La méthode deplacer de la classe mère est disponible automatiquement dans les classes filles

Ainsi pour factoriser du code on peut repèrer un comportement commun à plusieurs éléments de notre programme et on créé une classe mère avec une méthode exprimant ce comportement de façon générique. Tous les classes fille pourront utiliser ce comportement. Si on le change plus tard il sera changé dans tout le programme (puissant pour refactoriser le code)

Cependant il est rare qu’un comportement soit exactement identique entre deux classes. On veut souvent changer légèrement ce comportement selon la classe utilisée. Pour cela on utilise le polymorphisme.

Polymorphisme

Surcharge de fonction

Dans le cas de l’aire de nos figures, chaque figure doit pouvoir calculer son aire mais le calcul est différent pour chaque type de figure concrête.

  • On définit une méthode abstraite aire dans la classe mère pour indiquer que chaque figure a une méthode aire. Comme une figure en général n’a pas de calcul d’aire la méthode abstraite déclenche une exception (Utilisez ici NotImplementedError() qui est faite pour ça)

  • On redéfinit la méthode aire dans chaque classe fille. La méthode aire fille écrase ou surcharge celle de la classe mère et sera appelée à la place de celle-ci dès qu’on veut l’aire d’une figure géométrique.

Découper le travail en méthode mère et fille avec super().methode()

Souvent on veut quand même utiliser la méthode de la classe même pour faire une partie du travail (commun à toute les classes filles) et ensuite spécialiser le travail en ajoutant des actions suplémentaires dans la méthode fille qui surcharge la méthode mère. A cause de la surcharge la méthode mère n’est pas du tout appelée automatiquement donc il faut le faire “manuellement”.

Exemple ci-dessus: pour créer un carré:

  • on appelle d’abord le constructeur de la classe mère qui initialise centre, couleur et epaisseur avec super().__init__()
  • Puis on initialise cote qui est un attribut du carré (mais pas du cercle donc pas dans le constructeur général)

De façon générale super() renvoie une instance de la classe mère.

Classe Abstraite

Une classe abstraite est une classe dont on ne peut pas créer d’instance. Elle est simplement là pour définir un modèle minimal que toutes les classes fille doivent suivre (et étendre).

En Python on créé généralement une classe abstraite en levant l’exception NotImplementedError dans le constructeur __init__.

Travailler avec la classe mère

On parle de polymorphisme quand on utilise la classe abstraite pour gérer uniformément plusieurs type d’objets de classe différente et qu’on laisse le langage choisir le comportement en fonction du contexte.

Par exemple on peut faire une liste de FigureGeometrique de différents types et afficher les aire de chacune. Python devinera automatiquement quelle méthode appeler :

formes = [Cercle((3, 5), 2, "red"),
          Carre((5, -1), 3, "green"),
          Cercle((-2, 4), 5, "yellow"),
          Carre((4, -2), 2, "purple")]

for forme in formes:
    print(forme.aire())

(c.f. aussi autre exemple sur stack overflow)

Le polymorphisme est puissant car il permet d’économiser beaucoup de if et autre branchements:

On aurait pu écrire l’exemple précédent avec des if isinstance(figure, Cercle): par exemple mais cela aurait été beaucoup moins élégant.

À retenir

  • class Cercle(FigureGeometrique) fais hériter Cercle de FigureGeometrique
  • super().__init__(...) permet d’appeler le constructeur de la classe mère
  • Les classes filles disposent des méthodes de la classe mère mais peuvent les surcharger (c.f. exemple avec aire)
  • super().une_methode(...) permet d’appeler une_methode telle que définie dans la classe mère.
  • isinstance verifie l’heritage ! isinstance(cercle_rouge, FigureGeometrique) vaut True !

Tester la classe pour s’adapter

Souvent pour adapter le comportement d’un programme on veut savoir de quel type est un objet:

  • isinstance verifie l’heritage ! isinstance(cercle_rouge, FigureGeometrique) vaut True !

15. Encapsulation et attributs statiques

D’abord quelques astuces

  • dir(un_objet) : listes tous les attributs / methodes d’un objet (ou module)
  • Il existe aussi un_objet.__dict__
  • MaClasse.__subclasses__() : lister toutes les classes filles d’une classe

Attributs ‘statiques’ (partagés par tous les objets d’une classe)

Les attributs qui sont définits dans le corps de la classe et non dans le constructeurs sont statiques en python. C’est à dire que leur valeur est commune à toutes les instances de la classe en cours d’utilisation dans le programme. Cela peut être très pratique pour maintenir une vision globale de l’état du programme de façon sécurisée.

class FormeGeometrique():

    nb_instances = 0

    def __init__(self):
        FormeGeometrique.nb_instances += 1

forme1 = FormeGeometrique()
forme2 = FormeGeometrique()
forme3 = FormeGeometrique()

print(FormeGeometrique.nb_instances)
# -> affiche 3

Méthodes statiques et méthodes de classe

… Sont deux types de méthodes rattachées à une classe mais non à une instance de la classe (un objet). On les fabrique en ajoutant les décorateurs @staticmethod ou @classmethod sur une méthode de la classe.

La méthode statique est complètement indépendante de la classe même si rangée à l’intérieur alors que la méthode de classe récupère implicitement sa classe comme premier argument ce qui permet de construire des objet de la classe dans le corps de la méthode

Exemple d’utilisation d’un méthode de classe

class MaCollectionDeLettre: # Réimplétation de String

    def __init__(self, astring): # Build an object from a string
      self._string = astring

    @classmethod
    def build_from_list(cls, alist): # Alternative constructor to build from a list of lettres
      x = cls('') # L'argument implicite cls permet de construire un objet de la classe
      x._string = ','.join(str(s) for s in alist)
      return x

L’encapsulation

Nous avons évoqué dans le cours 13 qu’un des intérêts de la POO est de sécuriser les variables dans un contexte isolé pour éviter qu’elles soient accédées à tort et à travers par différents programmeurs ce qui a tendance à créer des bugs mythiques.

Pour éviter cela on essaye au maximum d’encapsuler les attributs et les méthodes internes qui servent à faire fonctionner une classe pour éviter que les utilisateurs de la classe (ignorants son fonctionnement) puissent pas les appeler directement et “casser” le fonctionnement de la classe.

On parle d’attributs et méthodes privés quand ils sont internes et inaccessibles.

En Python les attributs et méthodes d’un objet sont “publiques” par défaut : on peut y accéder quand on veut et donc il faut donc une façon de pouvoir interdire leur usage:

  • On utilise un underscore _ devant le nom de l’attribut ou méthode pout indiquer qu’il est privé et ne doit pas être utilisé.

Exemple: self._valeurinterne = 50 ou def _mamethodeprivee(self, arg): ...

En réalité l’attribut/méthode est toujours accessible, il s’agit d’une convention mais il faut la respecter !! Par défaut les editeurs de code vous masqueront les elements privés lors de l’autocomplétion par exemple.

Accesseurs (getters) et mutateurs (setters)

Même lorsque qu’un attribut d’objet devrait être accessible à l’utilisateur (par exemple le rayon d’un cercle), on voudrait pouvoir contrôler l’accès à cet attribut pour que tout ce passe bien.

Par exemple éviter que l’utilisateur puisse définir un rayon négatif !!

Pour cela on créé des attributs privés et on définit des méthodes “publique”

On veut donc généralement pouvoir y donner accès à l’utilisateur de la classe selon certaines conditions.

Pour cela un définit une méthode d’accès (getter/accesseur) qui décrit comment récupérer la valeur ou une méthode de modification (setter/mutateur) qui contrôle comment on peut modifier la valeur (et qui vous envoie balader si vous définissez un rayon négatif).

Exemple (non pythonique !)

class Cercle:

   def __init__(self, centre, rayon, couleur="black", epaisseur=0.1):
       self.centre = centre
       self._rayon = rayon
       self._couleur = couleur

    def get_couleur(self):
        print("on accède à la couleur")
        return self._couleur

    def set_rayon(self, rayon)
        assert rayon > 0, "Le rayon doit être supérieur à 0 !"
        self._rayon = rayon



cercle1 = Cercle((3, 5), 2, "red")
cercle1.get_couleur()
cercle1.set_rayon(1)
cercle1.set_rayon(-1) # Erreur

Cependant en Python on ne fait généralement pas directement comme dans cet exemple !

Des attributs “dynamiques” avec @property

Le décorateur @property ajouté à une méthode permet de l’appeler comme un attribut (sans parenthèses)

class Carre(FigureGeometrique):

    # [ ... ]

    @property
    def aire(self):
        return self.cote * self.cote


carre_vert  = Carre((5, -1), 3, "green", epaisseur=0.2)
print(carre_vert.aire) # N.B. : plus besoin de mettre de parenthèse ! Se comporte comme un attribut

Autre exemple avec @property

class Facture():

    def __init__(self, total):
        self.montant_total = total
        self.montant_deja_paye = 0

    @property
    def montant_restant_a_payer(self):
        return montant_total - montant_deja_paye


ma_facture = Facture(45)
ma_facture.montant_deja_paye += 7

print("Il reste %s à payer" % ma_facture.montant_restant_a_payer)
# -> Il reste 38 à payer

La façon pythonique de faire des getters et setters en python est donc la suivante:

        @property
        def toto(self):
            return self.__toto

        @toto.setter
        def toto(self, value):
            self.__toto = value   # ... ou tout autre traitement

On peut ensuite accéder et modifier l’attribut toto de manière transparente :

monobjet = Objet()

monobjet.toto = "nouvelle_valeur"
print(monobjet.toto)

16. Stockage de données et ORM

Enregistrer des objets avec pickle

pickle permet de “sérialiser” et “déserialiser” des objets (ou de manière générale des structure de données) en un flux binaire (!= texte).

Sauvegarde

import pickle

ma_facture = Facture(45)

f = open("save.bin", "wb")   # the 'b' in 'wb' is important !
pickle.dump(ma_facture, f)

Puis recuperation

import pickle

f = open("save.bin", "rb")
ma_facture = pickle.load(f)

Un exemple courant de POO : les ORM (Object Relationnal Mapper)

Rappels (?) sur SQL

  • Base de données : stocker des informations en masse et de manière efficace
  • On manipule des tables (des lignes, des colonnes) …
  • Les colonnes sont fortement typées et on peut poser des contraintes (unicité, …)
  • Relations entres les tables, écritures concurrentes, …
  • Exemple de requête :
# Create a table
CREATE TABLE members (username text, email text, memberSince date, balance real)

# Add a record
INSERT INTO members VALUES ('alice', 'alice@gmail.com', '2017-11-05', 35.14)

# Find records
SELECT * FROM members WHERE balance>0;

Orienté objet : ORM

SQL “brut” en Python

import sqlite3
conn = sqlite3.connect('example.db')

c = conn.cursor()

# Create a table
c.execute('''CREATE TABLE members
             (username text, email text, memberSince date, balance real)''')

# Add a record
c.execute("INSERT INTO members VALUES ('alice', 'alice@gmail.com', '2017-11-05', 35.14)")

# Save (commit) the changes and close the connection
conn.commit()
conn.close()

Définition - Object Relational Mapping

  • Sauvegarder et charger des objets dans une base de donnée de type SQL de manière “transparente”
  • Simplifie énormément l’interface entre Python et SQL
    • Python <-> base SQL
    • classes (ou modèle) <-> tables
    • objets <-> lignes
    • attributs <-> colonnes
  • Gère aussi la construction et execution des requêtes (query)
  • Syntaxe spéciale pour définir les types et les contraintes (en fonction de la lib utilisée)
  • Librairie populaire et efficace : SQLAlchemy (on utilisera la surcouche ActiveAlchemy)

Exemple de classe / modèle

from active_alchemy import ActiveAlchemy

db = ActiveAlchemy('sqlite:///members.db')

class Member(db.Model):
	username    = db.Column(db.String(25), nullable=False, unique=True)
	email       = db.Column(db.String(50), nullable=True)
	memberSince = db.Column(db.Date,       nullable=False)
    balance     = db.Column(db.Float,      nullable=False, default=0.0)
    active      = db.Column(db.Boolean,    nullable=False, default=True)

Créer des tables et des objets

# Supprimer toutes les tables (attention ! dans la vraie vie on fait des migrations...)
db.drop_all()
# Initialiser toutes les tables dont il y a besoin
db.create_all()

# Créer des utilisateurs
alice   = Member(name="Alice",   memberSince=datetime.date(day=5, month=11, year=2017))
bob     = Member(name="Bob",     memberSince=datetime.date.today(), balance=15)
camille = Member(name="Camille", memberSince=datetime.date(day=7, month=10, year=2018), balance=10)

# Dire qu'on veut les enregistrer
db.session.add(alice)
db.session.add(bob)
db.session.add(camille)

# Commiter les changements
db.session.commit()

Exemple de requete (query)

all_members = Member.query().all()

active_members = Member.query()
                .filter(Member.active == True)
                .order_by(Member.memberSince)

for member in active_members:
    print(user.name)

Exercices Partie 3

Correction 3.1 - Cercles et Cylindres

Dans cet exercice nous allons représenter des objets et calculs géométriques simples en coordonnées entières. Utilisez des annotations de types : int, -> None, -> int et : Tuples[int ...] dès que possible. Testez régulièrement la consistance de ces types avec mypy fichier.py.

  • Implémenter une classe Cercle avec comme attributs un rayon rayon et les coordonnées x et y de son centre. Par exemple on pourra instancier un cercle avec mon_cercle = Cercle(5, (3,1))

  • Dans la classe Cercle, implémenter une propriété aire dépendante du rayon qu’on peut appeler avec mon_cercle.aire.

  • Implémenter une classe Cylindre, fille de Cercle, qui est caractérisée par un rayon rayon, une hauteur hauteur et des coordonnées x, y et z. On écrira le constructeur de Cylindre en appelant le constructeur de Cercle.

  • Dans la classe Cercle, implémenter une méthode intersect qui retourne True ou False suivant si deux cercles se touchent. Exemple d’utilisation : c1.intersect(c2)

  • Surcharger la méthode intersect pour la classe Cylindre, en se basant sur le résultat de la méthode de la classe mère.

Correction

Correction 3.1

Correction exercice 3.2 - Jeu de carte

Une classe Carte pour représenter les éléments d’un jeu

  • Dans un fichier carte.py, créer une classe Carte. Une carte dispose d’une valeur (1 à 10 puis VALET, DAME et ROI) et d’une couleur (COEUR, PIQUE, CARREAU, TREFLE). Par exemple, on pourra créer des cartes en invoquant Carte(3, 'COEUR') et Carte('ROI', 'PIQUE').

  • Implémenter la méthode points pour la classe Carte, qui retourne un nombre entre 1 et 13 en fonction de la valeur de la carte. Valider ce comportement depuis un fichier main.py qui importe la classe Carte.

  • Implémenter la méthode __repr__ pour la classe Carte, de sorte à ce que print(Carte(3, "COEUR")) affiche <Carte 3 de COEUR>.

c = Carte("DAME", "PIQUE")

print(c.couleur)
# Affiche PIQUE

print(c.points)
# Affiche 12

print(c)
# Affiche <Carte DAME de PIQUE>
Correction 3.2 `carte.py`

Encapsulation et validation des valeurs de carte possibles

Pour sécuriser l’usage ultérieur de notre jeu de carte on aimerait que les cartes ne puissent être crées et modifiées qu’avec des valeurs correctes (les 4 couleurs et 13 valeurs précisées)

  • Modifiez le constructeur pour valider que les données fournies sont valides. Sinon levez une exception (on utilise conventionnellement le type d’exception ValueError pour cela ou un type d’exception personnalisé).

  • Modifiez également les paramètres couleur et valeur pour les rendre privés, puis créer des accesseurs et mutateurs qui permettent d’y accéder en mode public et de valider les données à la modification.

Correction 3.2 `carte.py`

La classe Paquet, une collection de cartes

  • Dans un nouveau fichier paquet.py, créer une classe Paquet correspondant à un paquet de 52 cartes. Le constructeur devra créer toute les cartes du jeu et les stocker dans une liste ordonnée. Vous aurez probablement besoin d’importer la classe Carte. Testez le comportement de cette classe en l’important et en l’utilisant dans main.py.

  • Implémenter la méthode melanger pour la classe Paquet qui mélange l’ordre des cartes.

  • Implémenter la méthode couper qui prends un nombre aléatoire du dessus du paquet et les place en dessous.

  • Implémenter la méthode piocher qui retourne la Carte du dessus du paquet (eticla l’enlève du paquet)

1.0 : Implémenter la méthode distribuer qui prends en argument un nombre de carte et un nombre de joueurs (e.g. p.distribuer(joueurs=4, cartes=5)), pioche des cartes pour chacun des joueurs à tour de rôle, et retourne les mains correspondantes.

p = Paquet()
p.melanger()

main_alice, main_bob = p.distribuer(joueurs=2, cartes=3)

print(main_alice)
# affiche par exemple [<Carte 3 de PIQUE>, <Carte VALET de CARREAU>, <Carte 1 de trefle>]

print(p.pioche())
# affiche <Carte 9 de CARREAU>

print(main_alice[1].points())
# affiche 11
Correction 3.2 `paquet.py`
Correction 3.2 `main.py`

Correction exercice 3.3 - Introduction aux ORM avec ActiveAlchemy

On se propose de reprendre le jeu de données des apps Yunohost (Exos part 2, fichier app.yunohost.org/community.json) et d’importer ces données dans une base SQL (plus précisémment SQLite)

  • Installer active_alchemy à l’aide de pip3

  • Créer un fichier mydb.py qui se contente de créer une base db (instance de ActiveAlchemy) de type sqlite. Dans la suite, on importera l’objet db depuis mydb.py dans les autres fichiers si besoin.

  • Créer un fichier models.py et créer dedans une classe (aussi appellé modèle) App. On se limitera aux attributs (aussi appellés champs / colonnes) suivants :

    • un nom qui est une chaîne de caractère unique parmis toutes les App ;
    • un niveau qui est un entier (ou vide) ;
    • une adresse qui est une chaîne de caractère unique parmis toutes les App ;
  • Créer un fichier nuke_and_reinit.py dont le rôle est de détruire et réinitialiser les tables, puis de les remplir avec les données du fichier json. On utilisera pour ce faire db.drop_all() et db.create_all(). Puis, itérer sur les données du fichier json pour créer les objets App correspondant. Commiter les changements à l’aide de db.session.add et commit.

  • Créer un fichier analyze.py qui cherche et affiche le nom de toutes les App connue avec un niveau supérieur ou égal à n. En utilisant l’utilitaire bash time (ou bien avec time.time() en python), comparer les performances de analyze.py avec un script python équivalent mais qui travaille à partir du fichier community.json directement (en local, pas via requests.get)

mydb.py

from active_alchemy import ActiveAlchemy

db = ActiveAlchemy('sqlite:///apps.db')

models.py

from mydb import db

class App(db.Model):
    name = db.Column(db.String(20), unique=True, nullable=False)
    level = db.Column(db.Integer, nullable=True)
    url = db.Column(db.String(50), unique=True, nullable=False)
    
    def __repr__(self):
        return "<App " + self.name + ">"

nuke_and_reinit

import json
from mydb import db
from models import App

db.drop_all()
db.create_all()

with open("apps.json") as f:
    apps_from_json = json.loads(f.read())

for app, infos in apps_from_json.items():
    a = App(name=app, level=infos["level"], url=infos["git"]["url"])
    db.session.add(a)

db.session.commit()

apps_level_3 = App.query().filter(App.level == 3)
for app in apps_level_3:
    print(app.name)

Exercice 3.1 - Cercles et Cylindres

Dans cet exercice nous allons représenter des objets et calculs géométriques simples en coordonnées entières. Testez régulièrement la consistance de ces types avec mypy fichier.py.

  • Implémenter une classe Cercle avec comme attributs un rayon rayon et les coordonnées x et y de son centre. Par exemple on pourra instancier un cercle avec mon_cercle = Cercle(5, (3,1))

  • Dans la classe Cercle, implémenter une propriété aire dépendante du rayon qu’on peut appeler avec mon_cercle.aire.

  • Implémenter une classe Cylindre, fille de Cercle, qui est caractérisée par un rayon rayon, une hauteur hauteur et des coordonnées x, y et z. On écrira le constructeur de Cylindre en appelant le constructeur de Cercle.

  • Surcharger la méthode aire pour la classe Cylindre, en se basant sur le résultat de la méthode de la classe mère.

Exercice 3.2 - Jeu de carte

Une classe Carte pour représenter les éléments d’un jeu

  • Dans un fichier carte.py, créer une classe Carte. Une carte dispose d’une valeur (1 à 10 puis VALET, DAME et ROI) et d’une couleur (COEUR, PIQUE, CARREAU, TREFLE). Par exemple, on pourra créer des cartes en invoquant Carte(3, 'COEUR') et Carte('ROI', 'PIQUE').

  • Implémenter la méthode points pour la classe Carte, qui retourne un nombre entre 1 et 13 en fonction de la valeur de la carte. Valider ce comportement depuis un fichier main.py qui importe la classe Carte.

  • Implémenter la méthode __repr__ pour la classe Carte, de sorte à ce que print(Carte(3, "COEUR")) affiche <Carte 3 de COEUR>.

c = Carte("DAME", "PIQUE")

print(c.couleur)
# Affiche PIQUE

print(c.points)
# Affiche 12

print(c)
# Affiche <Carte DAME de PIQUE>

Encapsulation et validation des valeurs de carte possibles

Pour sécuriser l’usage ultérieur de notre jeu de carte on aimerait que les cartes ne puissent être crées et modifiées qu’avec des valeurs correctes (les 4 couleurs et 13 valeurs précisées)

  • Modifiez le constructeur pour valider que les données fournies sont valides. Sinon levez une exception (on utilise conventionnellement le type d’exception ValueError pour cela ou un type d’exception personnalisé).

  • Modifiez également les paramètres couleur et valeur pour les rendre privés, puis créer des accesseurs et mutateurs qui permettent d’y accéder en mode public et de valider les données à la modification.

La classe Paquet, une collection de cartes

  • Dans un nouveau fichier paquet.py, créer une classe Paquet correspondant à un paquet de 52 cartes. Le constructeur devra créer toute les cartes du jeu et les stocker dans une liste ordonnée. Vous aurez probablement besoin d’importer la classe Carte. Testez le comportement de cette classe en l’important et en l’utilisant dans main.py.

  • Implémenter la méthode melanger pour la classe Paquet qui mélange l’ordre des cartes.

  • Implémenter la méthode couper qui prends un nombre aléatoire du dessus du paquet et les place en dessous.

  • Implémenter la méthode piocher qui retourne la Carte du dessus du paquet (et l’enlève du paquet)

1.0 : Implémenter la méthode distribuer qui prends en argument un nombre de carte et un nombre de joueurs (e.g. p.distribuer(joueurs=4, cartes=5)), pioche des cartes pour chacun des joueurs à tour de rôle, et retourne les mains correspondantes.

Exercice 3.3 - Introduction aux ORM avec ActiveAlchemy

On se propose de reprendre le jeu de données des apps Yunohost (Exos part 2, fichier app.yunohost.org/community.json) et d’importer ces données dans une base SQL (plus précisémment SQLite)

  • Installer active_alchemy à l’aide de pip3

  • Créer un fichier mydb.py qui se contente de créer une base db (instance de ActiveAlchemy) de type sqlite. Dans la suite, on importera l’objet db depuis mydb.py dans les autres fichiers si besoin.

  • Créer un fichier models.py et créer dedans une classe (aussi appellé modèle) App. On se limitera aux attributs (aussi appellés champs / colonnes) suivants :

    • un nom qui est une chaîne de caractère unique parmis toutes les App ;
    • un niveau qui est un entier (ou vide) ;
    • une adresse qui est une chaîne de caractère unique parmis toutes les App ;
  • Créer un fichier nuke_and_reinit.py dont le rôle est de détruire et réinitialiser les tables, puis de les remplir avec les données du fichier json. On utilisera pour ce faire db.drop_all() et db.create_all(). Puis, itérer sur les données du fichier json pour créer les objets App correspondant. Commiter les changements à l’aide de db.session.add et commit.

  • Créer un fichier analyze.py qui cherche et affiche le nom de toutes les App connue avec un niveau supérieur ou égal à n. En utilisant l’utilitaire bash time (ou bien avec time.time() en python), comparer les performances de analyze.py avec un script python équivalent mais qui travaille à partir du fichier community.json directement (en local, pas via requests.get)

Partie 4 - Python Object Model et modules

Cours 4

17. Python Object Model et sujets avancés

Python Object Model

Si on regarde un autre langage orienté objet avant Python il paraît étrange de mettre len(collection) au lieu de collection.len() (faire comme s’il s’agissait d’un fonction plutôt que d’une méthode). Cette apparente bizarrerie est la partie émergée d’un iceberg qui, lorsqu’il est bien compris, est la clé de ce qui est pythonique. L’iceberg est appelé le Python Object(ou Data) Model, et il décrit l’API que vous pouvez utiliser pour faire jouer vos propres objets avec les constructions idiomatiques du langage Python. (traduction d’un paragraphe du livre Fluent Python)

Cette API (application programming interface = série de fonctions qui décrivent ce qu’on peut faire) se compose d’attributs et méthodes “spéciales” qui sont encadrées par des doubles underscores (__ ) comme __add__.

Exemple 1: redéfinir l’addition avec __add__

On peut créer une méthode def __add__(self, autre_objet_de_la_classe): ... pour dans nos classe pour redéfinir le symbole + appliqué à nos objets.

Exemple un vecteur 2D:

class Vector2d:
    typecode = 'd'

    def __init__(self, x, y):
        self.x = float(x)
        self.y = float(y)

    def __add__(self, autre_vecteur):
        return Vector2d(self.x + autre_vecteur.x, self.y + autre_vecteur.y)

nouveau_vecteur = Vector2d(3, 4) + Vector2d(3, 7) # -> Vector2d(6, 11)

On parle aussi dans ce cas de surcharge d’opérateur qui est un classique dans les langage de POO.

Exemple 2: faire de notre objet un conteneur pythonique avec __setitem__ et __getitem__

class MaCollectionEnnuyeuse:
    def __init__(self, collection):
        self.mesitems = list(collection)

    def __getitem__(self, indice):
        return self.mesitems[indice] 

    def __setitem__(self, indice, item_a_ajouter):
        return self.mesitems[indice] = item_a_ajouter

print(MaCollectionEnnuyeuse("Hello")[0:1]) # -> Renvoie 'He'

Une fois qu’on a implémenté le minimum de l’interface on peut utiliser des fonctions python intégrées par exemple ici on peut faire directement

shuffle(MaCollectionEnnuyeuse('Diantre')) # -> Mélange les lettres de Diantre 

En fait, on peut dire qu’être une liste en python c’est plus ou moins avoir les méthodes spéciales qui définissent la liste. Pareil pour le dictionnaire. Un bon exemple de ce principe est l’itérable : tout objet qui peut renvoyer un iterateur avec __iter__ est utilisable dans une boucle for (puissant)

Exemple3 : les iterateurs

En python pour pouvoir utiliser la puissance de la boucle for on a besoin d’un objet itérateur ou d’un objet itérable c’est à dire un objet dont on peut tirer automatiquement un itérateur.

Une liste est itérable, ce qui veut dire qu’elle possède une fonction __iter__ qui renvoie un itérateur sur ses éléments.

Un itérateur est un objet qui:

  • possède une méthode __next__ qui renvoie l’élément suivant de l’itération
  • possède une méthode __iter__ qui renvoie un objet itérateur avec lequel continuer l’itération (souvent un simple return self)
  • déclenche une exception de type StopIteration lorsqu’il n’y a plus d’élément à itérer

Méthodes spéciales

Il existe plein de méthodes spéciales pour implémenter toutes les syntaxes, comportements sympathiques, et fonctions de base incluses dans Python (comme shuffle ou sort). Quelques autre:

  • __repr__ et __str__ : génère automatiquement une représentation de l’objet sous forme de chaîne de caractères (la première est une représentation basique pour le debug, la deuxième prioritaire est pour une représentation plus élégante de l’objet) qui permet de faire un “joli” print(mon_objet)
   def __str__(self):
      return "Cercle de couleur " + self.color + " et de rayon " + self.rayon
  • __eq__ : définir l’égalité entre deux objets. Très important pour faire des comparaison rapide et par exemple permettre de trier automatiquement vos objets dans une liste. Etc

  • __bool__: Permet de convertir votre objet en booléen et ainsi de supporter des syntaxes comme

if mon_objet:
    print("c'est bon")
else:
    print("c'est pas bon")

ETC…

Cf. le livre Fluent Python et la doc officielle

Implémenter ces différentes fonctions d’API n’est pas obligation mais surtout utile pour construire du code (souvent de librairie) qui sera agréable à utiliser pour les autre développeurs habitués à Python.

Design Patterns

En fait au delà de Python et de la POO, lorsqu’on construit des programmes on peut identifier des bonnes façon de résoudre des problèmes courants ou qui on une forme courante qu’on retrouve souvent dans les programmes. On appelle ces méthodes/forme des Design Patterns.

Par exemple l’iterateur (Pattern Iterator) est un design pattern que le langage Python implémente à sa façon et qui propose une solution pratique au parcours d’une collection d’objets.

Le Decorator est également un motif pour personnaliser le fonctionnement d’une fonction ou classe sans la modifier (et donc sans complexifier le code principal) il est implémenté en python grace à une syntaxe spécifique du langage très utilisée (Cf juste après).

Ces “motifs de conception” logicielle proviennent d’un ouvrage éponyme, influent dans les années 90, du Gang of Four (Gof). En réalité c’est même plus général que ce livre orienté POO car on peut identifier des Design Patterns dans des langages très différents par exemple fonctionnels.

Il existe pas mal d’autres Patterns non implémentés direactement dans le langage Python:

Décorateurs

Les décorateurs sont en Python des sortes d'“emballages” qu’on ajoute aux fonctions et au classes pour personnaliser leur comportement sans modifier le code principal de la fonction. Concrêtement les décorateurs sont des

En gros ça permet d’ajouter des prétraitements, des posttraitements et de modifier le comportement de la fonction elle

Programmes asynchrones en Python

Très bonne synthèse pour python >= 3.8 : https://www.integralist.co.uk/posts/python-asyncio/

Une synthèse de la synthèse (Perte d’information ;)) :

Un programme synchrone est un programme ou toutes les étapes de calculs sont éxecutées les unes à la suite des autres. Conséquence on attend la fin de chaque opération avant de continuer et si une opération prend du temps l’utilisateur attend.

Un programme asynchrone est un programme qui execute diférentes étapes de calcul sans respecter l’ordre linéraire du programme. Par exemple deux fonctions appelées en même temps et qui vont s’exécuter de façon concurrent (on les lance toutes les deux en même temps et elles se partagent les ressources de calculs).

Pour executer des morceaux de calculs de façon concurrente il y a pas mal d’approches dont:

  1. le multiprocessing : on lance plusieurs processus au niveau de l’os, un peu l’équivalent de plusieurs programme en parallèle. Ils peuvent se répartir les multiples processeurs d’une machine ou d’un cluster. C’est intéressant pour les gros calcul mais pour faire plein de petites taches c’est pas très intéressant car le changement de process prend du temps.

  2. le multithreading : on lance un processus système avec plusieurs processus “virtuels” “légers” à l’intérieur. Les différents threads peuvent aussi potentiellement utiliser plusieurs processeurs en même temps. Cependant le multithread est peu efficace en python (avec Cpython) à cause du Global Interpreter Lock. On utilise peu les threads.

  3. execution asynchrone dans un seul processus (asyncio basé sur une event loop): En gros les différents morceaux du code concurrents ne s’exécutent pas “réellement” en même temps, ils se partagent le temps d’exécution d’un seul processus de calcul en se passant la main. Cette approche n’utilise pas tous les processeurs disponibles mais est légère et facilement controlable.

Pourquoi un programme est-il lent ?

Avant de choisir une solution il faut étudier son programme pour diagnostiquer le ralentissement.

  • Très couramment à cause de blocages au niveau des entrées/sortie (IO) lorsqu’on attend qu’un serveur (sur le réseau ou autre) ou un device (le disque ou autre) réponde à une demande.
  • Parce que le calcul est très lourd et demande plein d’opérations processeur (CPU intensive) (courant mais plus rare dans les programmes réels)

Dans le premier cas il faut utiliser l’execution asynchrone (solution 3.) en coroutine (fonction commençant par async def) avec asyncio.

Dans le deuxième cas il faut utiliser le multiprocessing (solution 1.) pour maximiser les processeurs utilisés avec concurrent.futures.

On peut combiner facilement les deux approches si nécessaire.

Concrêtement avec des exemples

On commence par essayer d’accélérer son programme avec asyncio

Exemple de asyncio:

import asyncio

async def foo():
    print("Foo!")

async def hello_world():
    await foo()  # waits for `foo()` to complete
    print("Hello World!")

asyncio.run(hello_world())

Il faut s’habituer à cette façon de programmer :

  • se rappeler qu’une fonction async def peut se réveille périodiquement pour s’exécuter (le flux d’exécution est plus dur à imaginer)
  • Il faut aussi gérer la concurrence entre les coroutines (attendre un résultat dont on a besoin pour continuer le calcul d’une autre coroutine avec await par exemple)

Exemple2 avec gather pour attendre et rassembler les résultat de plusieurs taches:

gather

import asyncio


async def foo(n):
    await asyncio.sleep(5)  # wait 5s before continuing
    print(f"n: {n}!")


async def main():
    tasks = [foo(1), foo(2), foo(3)]
    await asyncio.gather(*tasks)


asyncio.run(main())

Enfin pour compléter l’approche asyncio avec du multiprocessing (au cas ou c’est le processeur qui bloque et que le programme est toujours lent) on peut utiliser concurrent.futures et un Pool de Process (ProcessPoolExecutor).

Exemple de la doc Python ou on combine asyncio et concurrent.futures.

import asyncio
import concurrent.futures


def blocking_io():
    # File operations (such as logging) can block the
    # event loop: run them in a thread pool.
    with open("/dev/urandom", "rb") as f:
        return f.read(100)


def cpu_bound():
    # CPU-bound operations will block the event loop:
    # in general it is preferable to run them in a
    # process pool.
    return sum(i * i for i in range(10 ** 7))


async def main():
    loop = asyncio.get_running_loop()

    # 1. Run in the default loop's executor:
    result = await loop.run_in_executor(None, blocking_io)
    print("default thread pool", result)

    # 2. Run in a custom thread pool:
    with concurrent.futures.ThreadPoolExecutor() as pool:
        result = await loop.run_in_executor(pool, blocking_io)
        print("custom thread pool", result)

    # 3. Run in a custom process pool:
    with concurrent.futures.ProcessPoolExecutor() as pool:
        result = await loop.run_in_executor(pool, cpu_bound)
        print("custom process pool", result)


asyncio.run(main())

19. Organiser son code en modules, packages et librairies

Modules Python

Les modules Python sont le plus haut niveau d’organisation du code (plus que les classes).

Ils servent à regrouper des ensembles de classes et fonctions apparentées.

Un module est ce qu’on importe grace à import ou from ... import ....

Un module peut être un simple fichier

Si on met des fichiers python dans le même dossier ils constituent automatiquement des modules.

fichier mon_module.py:


ma_variable = 1

def ma_fonction(arg: int):
    return ma_variable + arg

fichier mon_module2.py:

from mon_module import ma_fonction

ma_variable = 2

fichier mon_programme_principal.py

import mon_module
import mon_module2


if __name__ == "__main__"
    ma_variable = 3
    print(mon_module.ma_variable) # -> 1 
    print(mon_module2.ma_variable) # -> 2
    print(ma_variable) # -> 3
    print(mon_module2.ma_fonction(ma_variable))
  • Les modules sont des namespaces pour leurs variables : mon_module.ma_variable != mon_module2.mavariables != mavariables

  • Les imports de modules sont transitifs : si on importe module2 qui importe module1 alors on a module1 disponible même si on a pas importé directement module1.

  • Le code d’un module est exécuté au moment de l’import (si ya un print qui traine dans le corps d’un module ça risque de se voir…)

Packages : quand on a beaucoup de code…

On ne s’y retrouve plus avec un seul module ou quelques fichiers à la racine du projet.

  • On met les fichiers dans plusieurs dossiers bien ordonnés

  • On ajoute des fichiers __init__.py dans chaque sous dossiers et ça fait un module

Exemple

Considérant les fichiers suivants :

├── main.py
└── mylib/
    ├── __init__.py
    └── bonjour.py      # <-- Contient "def dire_bonjour..."

Depuis main.py, je peux faire

from mylib.bonjour import dire_bonjour

dire_bonjour("Marius") # -> "Bonjour Marius !"

print(dire_bonjour)
# -> <function dire_bonjour at 0x7fb964fab668>

Considérant les fichiers suivants :

├── main.py
└── mylib/
    ├── __init__.py
    └── bonjour.py      # <-- Contient "def dire_bonjour..."

Depuis main.py, je peux aussi faire

from mylib import bonjour

bonjour.dire_bonjour("Marius") # -> "Bonjour Marius !"

print(bonjour)
# -> <module 'mylib.bonjour' from 'mylib/bonjour.pyc'>

Faire une librairie

Si on a besoin de le distribuer ou simplement pour le séparer du reste du code peut ensuite transformer son package en une librairie installable grâce à un outil nommée setuptools et/ou pip.

Cf. Exercice 4.3

19. Tester son code

Pourquoi Tester ?

“Pour éviter les régressions”

Une modification à un bout du programme peut casser un autre morceau si on y prend pas garde ! Par exemple si on a changer un nom de variable mais pas partout dans le code. Le logiciel a l’air de fonctionner.

Lorsqu’on a un gros logiciel avec une base de code python énorme on ne peut pas facilement connaître tout le code. Même sur un logiciel plus limité on ne peut pas penser à tout.

Comme un logiciel doit pouvoir être en permanence refactorisé pour resté efficace et propre on a vraiment besoin de tests pour tout logiciel d’une certaine taille.

Si vous codez une librairie pour d’autres développeurs/utilisateurs, ces utilisateurs veulent un maximum de tests pour garantir que vous ne laisserait pas des bugs dans la prochaine version et qu’ils peuvent faire confiance à votre code.

Pour anticiper les bugs avant qu’ils n’arrivent

Écrire des bons test nécessite d’imaginer les cas limites de chaque fonction. Si on a oublié de gérer le cas argument = -1 par exemple au moment des tests on peut le remarquer, le corriger et faire en sorte que le test garantisse que ce bug est évité.

Pour aider à coder le programme en réfléchissant à l’avance a ce que chaque fonction doit faire

Écrire des tests avant de coder, une pratique qu’on appelle le Test Driven Development

Deux types de tests: tests unitaires et tests d’intégrations

  • Unitaire: tester chaque fonction et chaque classe. Peur détecter les problèmes locaux à chaque fonction.

  • Intégration: tester l’application en largeur en appelant le programme ou certaines grosses partie dans un contexte plus ou moins réaliste. Pour détecter les problèmes d’intgégration entre plusieurs parties du programme mais déclenche aussi les problèmes dans les fonctions.

  • Généralement les tests unitaires sont très rapides (on peut les lancer toutes les 5 minutes puisque ça prend 4 secondes)

Généralement les tests d'intégration sont plus lent puisqu’il faut initialiser toute l’application et son contexte avant de les lancer.

Test unitaire avec Pytest

Dans mylib.py

def func(x):
    return x + 1

Dans tests.py

from mylib import func

def test_answer():
    assert func(3) == 5

Lancer Pytest

  • En précisant le fichier de test un fichier: pytest tests.py ou python3 -m pytest tests.py si on utilise un environnement virtuel python.

  • En laissant pytest trouver tous les tests du projet : les commandes pytest ou python3 -m pytest parcourt tous les fichiers python du dossier et considère comme des tests toutes les fonctions qui commencent par test_

Tests d’integration exemple avec Flask

Initialiser le contexte de test avec une fixture

(fixture = une fonction de préparation d’un contexte consistant pour les tests)

import os
import tempfile
import pytest

from web_app import web_app

@pytest.fixture
def client():
    with web_app.test_client() as client: # une application flask propose une méthode test_client() pour mettre en place un serveur web destiné aux test
        yield client # pour chaque test la fonction client() renvoie le client de test flask

def test_compute_add_5_5(client): # la fixture client est passée en paramètre de la fonction de test
    return_value = client.get('/add/5/5')
    assert b'5 + 5 = 10' in return_value.data

def test_compute_add_0_0(client):
    return_value = client.get('/add/0/0')
    assert b'0 + 0 = 0' in return_value.data

Ces deux tests s’éxecutent en montant un serveur web et en appelant la route (~page web) correspondante. On aurait pu également initialiser une base de données pour le site web avant de lancer les tests avec une fixture par exemple bdd.

Exercices Partie 4 - Python Object Model, modules et qualité

Exercice 4.1 - Un paquet pythonique

4.1 Utiliser les syntaxes de liste sur la classe Paquet

  • Plutôt que d’utiliser len(mon_paquet.cartes) pour avoir le nombre de carte on voudrait utiliser len(mon_paquet). Implémentez la méthode spéciale __len__ pour renvoyer la longueur du paquet. Profitez-en pour empêcher que les utilisateurs de la classe modifient directement le paquet en rendant l’attribut cartes privé. Testez votre programme en mettant à jour le code main.py

  • Maintenant que l’attribut cartes n’est plus censé être accessible hors de la classe, nous avons besoin d’un nouvelle méthode pour accéder à une carte du paquet depuis le programme principal. Implémentez la méthode spéciale __getitem__ pour pouvoir accéder à une carte avec mon_paquet[position]. Tester la dans le programme principal.

  • Notre Paquet ressemble maintenant beaucoup à une véritable liste python. Essayez dans le main.py d’utiliser la méthode shuffle classique de Python pour mélanger un paquet de carte : Il manque quelque chose.

  • Dans l’interpréteur (python3 ou ipython3) affichez la liste des méthode de la classe paquet en utilisant dir(). Les méthodes en python sont assignées dynamiquement aux classes et peuvent être modifiées au fur et à mesure du programme. Ajoutons une méthode __setitem__ directement depuis l’interpréteur (démo). Affichez à nouveau le dictionnaire dir() de mon_paquet pour voir la nouvelle méthode ajoutée.

  • Ajoutez maintenant __setitem__ dans le code de Paquet. Supprimez et remplacez la méthode melanger par shuffle dans le code du projet.

Exercice 4.2 - Un itérateur de cartes

4.2 Itérateurs de carte : génération de la suite de carte à partir d’une carte

Plutôt que de générer les 52 cartes avec une boucle for dans le constructeur du paquet on voudrait utiliser un générateur/itérateur associé à la classe carte.

  • Ajoutez à carte.py une classe IterateurDeCarte pour générer la suite des cartes à partir d’un objet carte.

    1. D’abord créez la classe IterateurDeCarte qui prend en argument une Carte à la création et qui possède des méthodes __next__(self) qui retourne la carte suivante dans l’ordre des cartes et __iter__ qui lui permet de se renvoyer lui même pour continuer l’itération.
    2. Ajoutez une méthode __iter__ à la classe carte qui renvoie un itérateur basée sur la carte courante.
  • Générez les 52 cartes du paquet à partir de notre iterateur de carte.

  • Ajoutez un paramètre facultatif carte_de_départ au contructeur de paquet pour commencer la génération du paquet à partie d’une carte du milieu de la série de carte possible.

  • Modifiez le constructeur de la classe Carte pour qu’elle prenne en argument des valeurs et couleurs possibles qui ne soit pas les valeurs classique. Testez cette fonctionnalité dans main.py en générant un jeu de “UNO” (sans les cartes “Joker” noire) à la place d’un jeu classique. Cartes de Uno

Bonus : d’autres générateurs de carte

Les listes sont des collections finies et les itérateurs de liste sont donc toujours finis. Cependant un itérateur n’a pas de taille en général et peut parfois renvoyer des valeurs indéfiniment des valeurs (grace à un générateur infini par exemple).

  • Modifiez l’itérateur de carte pour qu’il se base sur un générateur de carte infini utilisant les nombre de la suite de fibonacci et les quatre couleurs du UNO. (Voir correction de fibonacci dans la partie 1)

Exercice 4.3 - fancy operations - Packages, scripts et tests

4.3.1 Créer un script avec des paramètres documentés grâce à docopt

Le point de départ des exercices 4.3 à 4.5 est une librairie de calcul extrêment simple ennuyeuse puisqu’elle fournit des fonctions fancy_add, fancy_substract et fancy_product. Pour illustrer la réutilisation du code et des bonnes pratiques de développement, nous allons cependant la packager et l’utiliser pour contruire un outil de calcul en ligne de commande, et un autre basé sur une application web (cli_calculator.py et web_calculator).

  • Récupérez avec git clone le projet de base à l’adresse https://github.com/e-lie/python202011-exercice-fancy-ops.git. Ouvrez le dans VSCode.

  • Créez un environnement virtuel python3 dans un dossier venv pour travailler de façon isolée des autres projets et de l’environnement python du système: virtualenv -p python3 venv.

  • Activez l’environnement dans votre terminal courant : source ./venv/bin/activate (deactivate pour desactiver l’environnement).

  • Observer les fonctions de calculs présentes dans fancy_operations.py. Créez un script cli_calculator.py qui importe ces trois fonctions et les utilise pour faire des calculs simples.

  • Essayez de debugger le script dans VSCode (normalement la configuration de debug est déjà présente dans car fournit dans le fichier .vscode/launch.json du projet).

  • Installons la librairie externe docopt dans notre environnement virtuel:

    • Ajoutez docopt à un fichier requirements.txt à la racine du projet.
    • Installez cette dépendance grâce au gestionnaire de paquet pip : pip install -r requirements.txt (vérifiez bien que votre venv est activé avec source venv/bin/activate).
  • En vous inspirant du cours et de la documentation de docopt utilisez cette librairie pour faire en sorte que cli_calculator listops affiche la liste des operations disponibles dans fancy_operations.py. On pourra pour cela ajouter dans fancy_operations.py un dictionnaire fancy_operations répertoriant les operations au format { 'add': fancy_add, ... }.

4.3.2 Déplacer les fonctions de calcul dans un package de librairie

Pour ajouter une nouvelle classe vector2d à notre librairie nous allons la réorganiser en plusieurs fichiers et sous dossiers.

  • Créez un dossier computation_libs pour la librairie à la racine du projet. À l’intérieur créer un sous dossier fancy_int_operations pour ranger nos fonctions.

  • Déplacez et rangez les fonctions fancy_add, fancy_product et le dictionnaire fancy_operations à la racine de fancy_int_operations dans un fichier __init__.py de façon à pouvoir les importer dans cli_calculator.py sous la forme from computation_libs.fancy_int_operations import fancy_add, fancy_product, fancy_operations.

  • Déplacez de même fancy_substract de façon à pouvoir l’importer comme suit : from computation_libs.fancy_int_operations.more_fancy_operations import fancy_substract.

  • Vérifiez que votre script cli_calculator.py fonctionne toujours.

  • Ajoutez finalement la classe Vector2d suivante dans un fichier computation_libs/vector2d.py:

vector2d

`computation_libs/vector2d.py`
  • Documentez cette classe grâce à un doctype contenant le texte suivant A 2-dimensional vector class from the fluent python book chapter 9.

4.3.3 Finir cli_calculator

  • Ajoutez dans cli_calculator.py un deuxième cas d’usage docopt permettant d’appeler le script pour effectuer une operation comme suit: python3 cli_calculator.py substract 3 4 affichera 3 - 4 = -1. On pourra préciser le symbole -, +, * en complexifiant le dictionnaire fancy_operations pour indiquer le symbole correspondant à chaque opération.

  • Gérer les mauvaises entrées utilisateurs grâce à un try: ... except:. On pourra afficher un message d’erreur tel que Bad operation or operand (should be integers) et finir le script en erreur grâce à exit(1).

4.3.4 Créer un package python d’application web : web_calculator

  • Dans le dépot du projet récupérez la correction intermédiaire et le début du projet flask en allant sur la branche correction_inter_flask (git checkout <branche>).

  • Ajoutez la librairie web flask aux dépendances du projet et installez la avec pip.

  • Créez un script web_calculator.py avec le code d’une application web de base:

from flask import Flask, render_template

web_app = Flask(__name__)

@web_app.route('/')
def index():
    return render_template("index.html", title="Webcalculator Home")
  • Testez l’application avec flask run ou le lancement VSCode Webcalculator puis visitez http://localhost:5000 dans votre navigateur.

Maintenant que cette application minimale fonction une bonne pratique est d’en faire un package:

  • Créez un package web_app initialisant une application flask quand on l’importe avec le code :
from flask import Flask

web_app = Flask(__name__)
  • Créez un fichier routes.py dans le package avec notre route index et en important correctement les modules nécessaires.

  • Déplacez le dossier templates dans le package également et gardez dans web_calculator.py uniquement from web_app import web_app.

  • Retestez l’application comme précédemment : comment cela fonctionne-t-il au niveau de l’import ?

  • Créez une seconde route def compute(operation, int_n, int_m): en mode GET avec comme url /<operation>/<int_n>/<int_m> qui

    • utilisez la librairie fancy_int_operations pour effectuer des opérations sur des entier int_n et int_m
    • utilise le template jinja operation.html pour afficher le résultat
    • on pourra bien sur debugger l’application dans VSCode ou avec ipdb pour bien comprendre l’exécution et trouver les erreurs.
    • Testez votre application dans le navigateur.

Pour utiliser la librairie computation_libs.fancy_int_operations nous avons du déplacer le package à l’intérieur de web_app pour le rendre accessible à l’application web. Notre cli_calculator ne fonctionne plus du coup.

  • La bonne méthode pour travailler avec des packages indépendants consiste à créer un paquet pip “editable” à partir de notre package:
    • remettez computation_libs à la racine du projet.
    • ajoutez dans computation_libs un fichier de packaging setup.py utilisé par setuptools pour packer notre librairie.
    • mettez à l’intérieur:
from setuptools import setup, find_packages

setup(name='computation-libs', version='0.1', packages=find_packages())
- Installez la librairie avec `pip install -e ./computation_libs`
  • Gérez les mauvaises entrées utilisateur avec un try: except: renvoyant le cas échéant vers le template invalid.html. Testez.

4.3.4 Tester nos modules avec Pytest

  • Ecrire des tests unitaires pytest sur les 3 opérations de notre librairie.

  • Ecrire des test d’intégration sur notre application flask.

Correction:

La correction finale est dans la branche correction_finale du dépôt visible sur github ici

Exercice 4.4 - Application du design pattern observateur

4.4 Design patterns ‘Observateur’ appliquée aux chaînes Youtube

Les design patterns sont des patrons de conception qui permettent de gérer de manière des problèmes génériques qui peuvent survenir dans une grande variété de contextes. L’une d’entre elle est la design pattern “observateur”. Il définit deux types d’entités “observables” et “observateur”. Une observable peut être surveillée par plusieurs observateurs. Lorsque l’état de l’observable change, elle notifie alors tous les observateurs liés qui propage alors le changements.

Concrètement, ceci peut correspondre à des éléments d’interface graphique, des capteurs de surveillances (informatique ou physique), des systemes de logs, ou encore des comptes sur des médias sociaux lorsqu’ils postent de nouveaux messages.

(Reference plus complète : https://design-patterns.fr/observateur )

Nous proposons d’appliquer ce patron de conception pour créer un système avec des journaux / chaines youtube (observables, qui publient des articles / videos) auxquels peuvent souscrire des personnes.

  • Créer deux classes Channel (chaîne youtube) et User (suceptibles de s’abonner)

    • Chaque Channel et User a un nom.
    • La classe Channel implémente des méthodes subscribe et unsubscribe qui ajoutent/enlèvent un compte observateur donné en argument. On introduira également un attribut dans User qui liste les vidéos auxquel un compte est abonné et qui est modifié par les appel de subscribe et unsubscribe.
    • La classe Channel implémente aussi une méthode notifySubscribers qui appelle compte.actualiser() pour chaque compte abonné de la chaîne. Pour le moment, la méthode actualiser de la classe User ne fait rien (pass)
  • Ajoutons une méthode publish à la classe Channel qui permet d’ajouter une vidéo à la liste de vidéo de la chaíne. Chaque vidéo correspondra uniquement à un titre et une date de publication (gérée avec la librairie datetime). Lorsque la méthode publish est appellée, elle déclenche aussi notifySubscribers.

  • La méthode actualiser de la classe User s’occupe de parcourir toutes les chaines auxquelles le compte est abonné, et de récupérer le titre des 3 vidéos les plus récentes parmis toutes ses chaines. Ces 3 titres (et le nom du channel associé!) sont ensuite écris dans latest_videos_for_{username}.txt.

  • Tester l’ensemble du fonctionnement avec un programme tel que:


arte = Channel("ARTE")
cestpassorcier = Channel("c'est pas sorcier")
videodechat = Channel("video de chat")

alice = User("alice")
bob = User("bob")
charlie = User("charlie")

arte.subscribe(alice)
cestpassorcier.subscribe(alice)
cestpassorcier.subscribe(bob)
videodechat.subscribe(bob)
videodechat.subscribe(charlie)

cestpassorcier.publish("Le système solaire")
arte.publish("La grenouille, un animal extraordinaire")
cestpassorcier.publish("Le génie des fourmis")
videodechat.publish("Video de chat qui fait miaou")
cestpassorcier.publish("Les chateaux forts")

Correction 4.1 - Un paquet pythonique

4.1 Utiliser les syntaxes de liste sur la classe Paquet

  • Plutôt que d’utiliser len(mon_paquet.cartes) pour avoir le nombre de carte on voudrait utiliser len(mon_paquet). Implémentez la méthode spéciale __len__ pour renvoyer la longueur du paquet. Profitez-en pour empêcher que les utilisateurs de la classe modifient directement le paquet en rendant l’attribut cartes privé. Testez votre programme en mettant à jour le code main.py

  • Maintenant que l’attribut cartes n’est plus censé être accessible hors de la classe, nous avons besoin d’un nouvelle méthode pour accéder à une carte du paquet depuis le programme principal. Implémentez la méthode spéciale __getitem__ pour pouvoir accéder à une carte avec mon_paquet[position]. Tester la dans le programme principal.

  • Notre Paquet ressemble maintenant beaucoup à une véritable liste python. Essayez dans le main.py d’utiliser la méthode shuffle classique de Python pour mélanger un paquet de carte : Il manque quelque chose.

  • Dans l’interpréteur (python3 ou ipython3) affichez la liste des méthode de la classe paquet en utilisant dir(). Les méthodes en python sont assignées dynamiquement aux classes et peuvent être modifiées au fur et à mesure du programme. Ajoutons une méthode __setitem__ directement depuis l’interpréteur (démo). Affichez à nouveau le dictionnaire dir() de mon_paquet pour voir la nouvelle méthode ajoutée.

  • Ajoutez maintenant __setitem__ dans le code de Paquet. Supprimez et remplacez la méthode melanger par shuffle dans le code du projet.

`carte.py`
`paquet.py`
`main.py`

Correction 4.2 - Un itérateur de cartes

4.2 Itérateurs de carte : génération de la suite de carte à partir d’une carte

Plutôt que de générer les 52 cartes avec une boucle for dans le constructeur du paquet on voudrait utiliser un générateur/itérateur associé à la classe carte.

  • Ajoutez à carte.py une classe IterateurDeCarte pour générer la suite des cartes à partir d’un objet carte.

    1. D’abord créez la classe IterateurDeCarte qui prend en argument une Carte à la création et qui possède des méthodes __next__(self) qui retourne la carte suivante dans l’ordre des cartes et __iter__ qui lui permet de se renvoyer lui même pour continuer l’itération.
    2. Ajoutez une méthode __iter__ à la classe carte qui renvoie un itérateur basée sur la carte courante.
  • Générez les 52 cartes du paquet à partir de notre iterateur de carte.

  • Ajoutez un paramètre facultatif carte_de_départ au contructeur de paquet pour commencer la génération du paquet à partie d’une carte du milieu de la série de carte possible.

  • Modifiez le constructeur de la classe Carte pour qu’elle prenne en argument des valeurs et couleurs possibles qui ne soit pas les valeurs classique. Testez cette fonctionnalité dans main.py en générant un jeu de “UNO” (sans les cartes “Joker” noire) à la place d’un jeu classique. Cartes de Uno

`carte.py`
`paquet.py`
`main.py`

Bonus : d’autres générateurs de carte

Les listes sont des collections finies et les itérateurs de liste sont donc toujours finis. Cependant un itérateur n’a pas de taille en général et peut parfois générer indéfiniment des valeurs (grace à un générateur infini par exemple).

  • Modifiez l’itérateur de carte pour qu’elle se base sur un générateur de carte aléatoire infini.

Correction 4.4 - Application du design pattern observateur

4.4 Design patterns ‘Observateur’ appliquée aux chaînes Youtube

Les design patterns sont des patrons de conception qui permettent de gérer de manière des problèmes génériques qui peuvent survenir dans une grande variété de contextes. L’une d’entre elle est la design pattern “observateur”. Il définit deux types d’entités “observables” et “observateur”. Une observable peut être surveillée par plusieurs observateurs. Lorsque l’état de l’observable change, elle notifie alors tous les observateurs liés qui propage alors le changements.

Concrètement, ceci peut correspondre à des éléments d’interface graphique, des capteurs de surveillances (informatique ou physique), des systemes de logs, ou encore des comptes sur des médias sociaux lorsqu’ils postent de nouveaux messages.

(Reference plus complète : https://design-patterns.fr/observateur )

Nous proposons d’appliquer ce patron de conception pour créer un système avec des journaux / chaines youtube (observables, qui publient des articles / videos) auxquels peuvent souscrire des personnes.

  • Créer deux classes Channel (chaîne youtube) et User (suceptibles de s’abonner)

    • Chaque Channel et User a un nom.
    • La classe Channel implémente des méthodes subscribe et unsubscribe qui ajoutent/enlèvent un compte observateur donné en argument. On introduira également un attribut dans User qui liste les vidéos auxquel un compte est abonné et qui est modifié par les appel de subscribe et unsubscribe.
    • La classe Channel implémente aussi une méthode notifySubscribers qui appelle compte.actualiser() pour chaque compte abonné de la chaîne. Pour le moment, la méthode actualiser de la classe User ne fait rien (pass)
  • Ajoutons une méthode publish à la classe Channel qui permet d’ajouter une vidéo à la liste de vidéo de la chaíne. Chaque vidéo correspondra uniquement à un titre et une date de publication (gérée avec la librairie datetime). Lorsque la méthode publish est appellée, elle déclenche aussi notifySubscribers.

  • La méthode actualiser de la classe User s’occupe de parcourir toutes les chaines auxquelles le compte est abonné, et de récupérer le titre des 3 vidéos les plus récentes parmis toutes ses chaines. Ces 3 titres (et le nom du channel associé!) sont ensuite écris dans latest_videos_for_{username}.txt.

  • Tester l’ensemble du fonctionnement avec un programme tel que:


arte = Channel("ARTE")
cestpassorcier = Channel("c'est pas sorcier")
videodechat = Channel("video de chat")

alice = User("alice")
bob = User("bob")
charlie = User("charlie")

arte.subscribe(alice)
cestpassorcier.subscribe(alice)
cestpassorcier.subscribe(bob)
videodechat.subscribe(bob)
videodechat.subscribe(charlie)

cestpassorcier.publish("Le système solaire")
arte.publish("La grenouille, un animal extraordinaire")
cestpassorcier.publish("Le génie des fourmis")
videodechat.publish("Video de chat qui fait miaou")
cestpassorcier.publish("Les chateaux forts")
correction

Introduction à Flask

Présentation

Une application web

  • On interagit avec au travers d’un navigateur web
    • Avec le navigateur, on accède à des ressources par des URL. Par exemple :
      • La racine du site : /
      • Une page avec un formulaire de contact : /contact
      • Une image stockée sur le site : /chat.jpg
    • On clique sur des liens qui vont demander d’autres ressources (GET)
    • On clique sur des boutons qui peuvent envoyer des informations (POST)

Pourquoi une app web ? (plutôt qu’un logiciel classique)

  • Pros:

    • Cross-platform
    • Mise à jour simple
    • Au niveau technique : distinction plus évidente entre le front et le back-end ?
    • Plus de possibilité et de flexibilité cosmétiques
  • Cons:

    • Moins de vie privée
    • Le web est un désastre au niveau CPU
    • Demnade de connaitre + de technos ? (HTML/CSS/JS)

Flask

Flask

En quelques mots

Un “micro-framework” pour faire du web, composé de plusieurs morceaux

  • Vues gérées avec Jinja (moteur de template avec une syntaxe “à la Python”)
  • Controleurs gérés avec Werkzeug (une URL <-> une fonction)
  • Modèles gérées avec SQLAlchemy (ORM : une classe <-> une table SQL)

On peut y greffer pleins d’autres modules petits modules optionnels

Pour des applications plus grosses, on préferera tout même Django qui est un framework plus complet (mais plus complexe) mais qui suis la même logique

Virtualenv

  • Environnement virtuel
  • Isoler des paquets / dépendances pour utiliser des versions spécifiques
# La premiere fois :
sudo apt install python-virtualenv python3-virtualenv virtualenv

# Creation d'un virtualenv 'venv'
virtualenv -p python3 venv
source venv/bin/activate

# Installation de dependances
pip3 install <une dependance...>
pip3 install <une autre dependance...>


# On développe, on teste, etc....


# Si on a fini et/ou que l'on veut "sortir" du virtualenv
deactivate

Virtualenv “de base” pour Flask

virtualenv -p python3 venv
source venv/bin/activate

pip install Flask
pip install Flask-SQLAlchemy

Hello World en Flask

On associe l’url / à un controleur (= une fonction) qui renvoie Hello World

from flask import Flask
app = Flask(__name__)

@app.route('/')
def hello_world():
    return 'Hello, World!'

Mon controleur hello_world() doit renvoyer du texte ou une “HTTP response” (par exemple, erreur 404, ou redirection, …)

Hello World en Flask

Lancer le serveur web de test :

$ export FLASK_APP=hello.py
$ flask run
 * Running on http://127.0.0.1:5000/

ensuite, je visite:

http://127.0.0.1:5000/     # -> Affichera 'Hello world'

Hello World en Flask

On peut créer d’autres controleur pour d’autres URLs…

from flask import Flask
app = Flask(__name__)

@app.route('/')
def hello_world():
    return 'Hello, World!'

@app.route('/python')
def python():
    return "Le python, c'est la vie!"

ensuite :

http://127.0.0.1:5000/python    # -> Affichera 'Le python, c'est la vie!'

Créer des vues avec Jinja

Un template ressemble à :

<html>
  Bonjour {{ prenom }} !

  {% for app in apps %}
    {{ app.name }} est niveau {{ app.level }} !
  {% endfor %}
</html>

On peut l'hydrater avec par exemple ces données :

prenom = "Sacha"
apps = [ { "name": "mailman", "level": 2 },
         { "name": "wordpress", "level": 7 },
         { "name": "nextcloud", "level": 8 }    ]

Créer des vues avec Jinja

Rendu :

<html>
  Bonjour Sacha !

  mailman est niveau 2 !
  wordpress est niveau 7 !
  nextcloud est de niveau 8 !
</html>

Créer des vues avec Jinja

En supposant que le template précédent soit situé dans templates/hello.html, je peux utiliser render_template dans mon controleur générer un rendu à l’aide de mes données

from flask import render_template

@app.route('/')
def homepage():
    apps = [ { "name": "mailman", "level": 2 },
             { "name": "wordpress", "level": 7 },
             { "name": "nextcloud", "level": 8 }    ]
    return render_template('hello.html',
                           name="Sacha",
                           apps=apps)

Gérer les données avec SQL Alchemy

from flask_sqlalchemy import SQLAlchemy

app.config['SQLALCHEMY_DATABASE_URI'] = 'sqlite:///./db.sqlite'
db = SQLAlchemy()
db.init_app(app)


class App(db.Model):
    id = db.Column(db.Integer, primary_key=True)
    name = db.Column(db.String(80), unique=True, nullable=False)
    level = db.Column(db.Integer, nullable=False)
    date_last_test = db.Column(db.Date, nullable=True)

Gérer les données avec SQL Alchemy

Initialiser les tables

# Supprimer toutes les tables existantes (achtung!)
db.drop_all()

# Recréer toutes les tables qui vont bien
db.create_all()

Gérer les données avec SQL Alchemy

Ecrire

# Creer et ajouter une app dans la database...
mailman = App(name="mailman", level=3)
db.session.add(mailman)
db.session.commit()

Lire

# Trouver toutes les apps..
App.query.all()

# Trouver toutes les apps level 7 ...
App.query.filter_by(level=7).all()

# Trouver l'app qui s'apelle mailman
App.query.filter_by(name="mailman").first()

Gérer les données avec SQL Alchemy

Dans un controleur

from flask import render_template
from my_models import App

@app.route('/')
def homepage():

    apps = App.query.all()

    return render_template('hello.html',
                           prenom="Sacha",
                           apps=apps)

Récupérer une requête

from flask import request
@app.route('/add', methods=['POST','GET'])
def add():
  return request.form["name"]+" "+request.form["level"]

Faire une redirection

from flask import redirect
@app.route('/redirect')
  return redirect('/')

TP de mise en application : gestionnaire de contacts

L'architecture MVC

L’architecture MVC

  • Modèle = les données et la façon dont elles sont structurées…
  • Vue = affichage, mise en forme des données
  • Controleur = la logique qui gère la requête de l’utilisateur, va chercher les données qu’il faut, et les donne à manger à la vue

Pour résumer:

  • D’abord un utilisateur envoie une requête pour voir une page en entrant une URL
  • Cette requête est reçue par le Controleur
  • Le Controleur utilise le modèle pour trouver toutes les données dont il a besoin
  • Puis envoie les données à la Vue qui rend une page web

Bibliographie

Livres

  • Apprendre la programmation avec Python 3 (plutôt complet et orienté débutant)
  • Fluent Python (Ce que pythonique veut dire, comment utiliser Python proprement)
  • Serious Python (problématiques avancées de développement)

Tutoriels

  • Flask Mega Tutorial très long et développé : tutoriel pour coder une application web d’assez grande taille en Python de façon réaliste et illustrant pleins de point du travail de développeur et d’architecture d’application Python :
    • Bases de données
    • Structuration en package
    • Testing
    • Distribution et déploiement de l’application

Articles

Sites de références

Évènements Python

  • PyconFr: https://www.pycon.fr/2020/
  • Cherchez des RDV python près de chez vous.
  • Madhu,Akash2017 - Security automation with Ansible 2 - Packt

Docker

0 - Introduction à Docker

Modularisez et maîtrisez vos applications


Introduction

  • La métaphore docker : “box it, ship it”

  • Une abstraction qui ouvre de nouvelles possibilités pour la manipulation logicielle.

  • Permet de standardiser et de contrôler la livraison et le déploiement.

Retour sur les technologies de virtualisation

On compare souvent les conteneurs aux machines virtuelles. Mais ce sont de grosses simplifications parce qu’on en a un usage similaire : isoler des programmes dans des “contextes”. Une chose essentielle à retenir sur la différence technique : les conteneurs utilisent les mécanismes internes du _kernel de l’OS Linux_ tandis que les VM tentent de communiquer avec l’OS (quel qu’il soit) pour directement avoir accès au matériel de l’ordinateur.

  • VM : une abstraction complète pour simuler des machines

    • un processeur, mémoire, appels systèmes, carte réseau, carte graphique, etc.
  • conteneur : un découpage dans Linux pour séparer des ressources (accès à des dossiers spécifiques sur le disque, accès réseau).

Les deux technologies peuvent utiliser un système de quotas pour l’accès aux ressources matérielles (accès en lecture/écriture sur le disque, sollicitation de la carte réseau, du processeur)

Si l’on cherche la définition d’un conteneur :

C’est un groupe de processus associé à un ensemble de permissions.

L’imaginer comme une “boîte” est donc une allégorie un peu trompeuse, car ce n’est pas de la virtualisation (= isolation au niveau matériel).


Docker Origins : genèse du concept de conteneur

Les conteneurs mettent en œuvre un vieux concept d’isolation des processus permis par la philosophie Unix du “tout est fichier”.

chroot, jail, les 6 namespaces et les cgroups

chroot

  • Implémenté principalement par le programme chroot [change root : changer de racine], présent dans les systèmes UNIX depuis longtemps (1979 !) :

    “Comme tout est fichier, changer la racine d’un processus, c’est comme le faire changer de système”.

jail

  • jail est introduit par FreeBSD en 2002 pour compléter chroot et qui permet pour la première fois une isolation réelle (et sécurisée) des processus.

  • chroot ne s’occupait que de l’isolation d’un process par rapport au système de fichiers :

    • ce n’était pas suffisant, l’idée de “tout-est-fichier” possède en réalité plusieurs exceptions
    • un process chrooté n’est pas isolé du reste des process et peut agir de façon non contrôlée sur le système sur plusieurs aspects
  • En 2005, Sun introduit les conteneurs Solaris décrits comme un « chroot sous stéroïdes » : comme les jails de FreeBSD

Les namespaces (espaces de noms)

  • Les namespaces, un concept informatique pour parler simplement de…

    • groupes séparés auxquels on donne un nom, d’ensembles de choses sur lesquelles on colle une étiquette
    • on parle aussi de contextes
  • jail était une façon de compléter chroot, pour FreeBSD.

  • Pour Linux, ce concept est repris via la mise en place de namespaces Linux

    • Les namespaces sont inventés en 2002
    • popularisés lors de l’inclusion des 6 types de namespaces dans le noyau Linux (3.8) en 2013
  • Les conteneurs ne sont finalement que plein de fonctionnalités Linux saucissonnées ensemble de façon cohérente.

  • Les namespaces correspondent à autant de types de compartiments nécessaires dans l’architecture Linux pour isoler des processus.

Pour la culture, 6 types de namespaces :

  • Les namespaces PID : “fournit l’isolation pour l’allocation des identifiants de processus (PIDs), la liste des processus et de leurs détails. Tandis que le nouvel espace de nom est isolé de ses adjacents, les processus dans son espace de nommage « parent » voient toujours tous les processus dans les espaces de nommage enfants — quoique avec des numéros de PID différent.”
  • Network namespace : “isole le contrôleur de l’interface réseau (physique ou virtuel), les règles de pare-feu iptables, les tables de routage, etc.”
  • Mount namespace : “permet de créer différents modèles de systèmes de fichiers, ou de créer certains points de montage en lecture-seule”
  • User namespace : isolates the user IDs between namespaces (dernière pièce du puzzle)
  • “UTS” namespace : permet de changer le nom d’hôte.
  • IPC namespace : isole la communication inter-processus entre les espaces de nommage.

Les cgroups : derniers détails pour une vraie isolation

  • Après, il reste à s’occuper de limiter la capacité d’un conteneur à agir sur les ressources matérielles :

    • usage de la mémoire
    • du disque
    • du réseau
    • des appels système
    • du processeur (CPU)
  • En 2005, Google commence le développement des cgroups : une façon de tagger les demandes de processeur et les appels systèmes pour les grouper et les isoler.


Exemple : bloquer le système hôte depuis un simple conteneur

:(){ : | :& }; :

Ceci est une fork bomb. Dans un conteneur non privilégié, on bloque tout Docker, voire tout le système sous-jacent, en l’empêchant de créer de nouveaux processus.

Pour éviter cela il faudrait limiter la création de processus via une option kernel.

Ex: docker run -it --ulimit nproc=3 --name fork-bomb bash

L’isolation des conteneurs n’est donc ni magique, ni automatique, ni absolue ! Correctement paramétrée, elle est tout de même assez robuste, mature et testée.


Les conteneurs : définition

On revient à notre définition d’un conteneur :

Un conteneur est un groupe de processus associé à un ensemble de permissions sur le système.

1 container = 1 groupe de process Linux

  • des namespaces (séparation entre ces groups)
  • des cgroups (quota en ressources matérielles)

LXC (LinuX Containers)

  • En 2008 démarre le projet LXC qui chercher à rassembler :

    • les cgroups
    • le chroot
    • les namespaces.
  • Originellement, Docker était basé sur LXC. Il a depuis développé son propre assemblage de ces 3 mécanismes.


Docker et LXC

  • En 2013, Docker commence à proposer une meilleure finition et une interface simple qui facilite l’utilisation des conteneurs LXC.

  • Puis il propose aussi son cloud, le Docker Hub pour faciliter la gestion d’images toutes faites de conteneurs.

  • Au fur et à mesure, Docker abandonne le code de LXC (mais continue d’utiliser le chroot, les cgroups et namespaces).

  • Le code de base de Docker (notamment runC) est open source : l'Open Container Initiative vise à standardiser et rendre robuste l’utilisation de containers.


Bénéfices par rapport aux machines virtuelles

Docker permet de faire des “quasi-machines” avec des performances proches du natif.

  • Vitesse d’exécution.
  • Flexibilité sur les ressources (mémoire partagée).
  • Moins complexe que la virtualisation
  • Plus standard que les multiples hyperviseurs
    • notamment moins de bugs d’interaction entre l’hyperviseur et le noyau

Bénéfices par rapport aux machines virtuelles

VM et conteneurs proposent une flexibilité de manipulation des ressources de calcul mais les machines virtuelles sont trop lourdes pour être multipliées librement :

  • elles ne sont pas efficaces pour isoler chaque application
  • elles ne permettent pas la transformation profonde que permettent les conteneurs :
    • le passage à une architecture microservices
    • et donc la scalabilité pour les besoins des services cloud

Avantages des machines virtuelles

  • Les VM se rapprochent plus du concept de “boite noire”: l’isolation se fait au niveau du matériel et non au niveau du noyau de l’OS.

  • même si une faille dans l’hyperviseur reste possible car l’isolation n’est pas qu’uniquement matérielle

  • Les VM sont-elles “plus lentes” ? Pas forcément.

    • La RAM est-elle un facteur limite ? Non elle n’est pas cher
    • Les CPU pareil : on est rarement bloqués par la puissance du CPU
    • Le vrai problème c’est l’I/O : l’accès en entrée-sortie au disque et au réseau
      • en réalité Docker peut être bien plus lent pour l’implémentation de la sécurité réseau (usage du NAT et du bridging)
      • pareil pour l’accès au disque : la technologie d'overlay (qui a une place centrale dans Docker) s’améliore mais reste lente.

La comparaison VM / conteneurs est un thème extrêmement vaste et complexe.


Pourquoi utiliser Docker ?

Docker est pensé dès le départ pour faire des conteneurs applicatifs :

  • isoler les modules applicatifs.

  • gérer les dépendances en les embarquant dans le conteneur.

  • se baser sur l'immutabilité : la configuration d’un conteneur n’est pas faite pour être modifiée après sa création.

  • avoir un cycle de vie court -> logique DevOps du “bétail vs. animal de compagnie”


Pourquoi utiliser Docker ?

Docker modifie beaucoup la “logistique” applicative.

  • uniformisation face aux divers langages de programmation, configurations et briques logicielles

  • installation sans accroc et automatisation beaucoup plus facile

  • permet de simplifier l'intégration continue, la livraison continue et le déploiement continu

  • rapproche le monde du développement des opérations (tout le monde utilise la même technologie)

  • Permet l’adoption plus large de la logique DevOps (notamment le concept d’infrastructure as code)


Infrastructure as Code

Résumé

  • on décrit en mode code un état du système. Avantages :
    • pas de dérive de la configuration et du système (immutabilité)
    • on peut connaître de façon fiable l’état des composants du système
    • on peut travailler en collaboration plus facilement (grâce à Git notamment)
    • on peut faire des tests
    • on facilite le déploiement de nouvelles instances

Docker : positionnement sur le marché

  • Docker est la technologie ultra-dominante sur le marché de la conteneurisation

    • La simplicité d’usage et le travail de standardisation (un conteneur Docker est un conteneur OCI : format ouvert standardisé par l’Open Container Initiative) lui garantissent légitimité et fiabilité
    • La logique du conteneur fonctionne, et la bonne documentation et l’écosystème aident !
  • LXC existe toujours et est très agréable à utiliser, notamment avec LXD (développé par Canonical, l’entreprise derrière Ubuntu).

    • Il a cependant un positionnement différent : faire des conteneurs pour faire tourner des OS Linux complets.
  • Apache Mesos : un logiciel de gestion de cluster qui permet de se passer de Docker, mais propose quand même un support pour les conteneurs OCI (Docker) depuis 2016.

  • Podman : une alternative à Docker qui utilise la même syntaxe que Docker pour faire tourner des conteneurs OCI (Docker) qui propose un mode rootless et daemonless intéressant.

  • systemd-nspawn : technologie de conteneurs isolés proposée par systemd


1 - Manipulation des conteneurs

Terminologie et concepts fondamentaux

Deux concepts centraux :

  • Une image : un modèle pour créer un conteneur
  • Un conteneur : l’instance qui tourne sur la machine.

Autres concepts primordiaux :

  • Un volume : un espace virtuel pour gérer le stockage d’un conteneur et le partage entre conteneurs.
  • un registry : un serveur ou stocker des artefacts docker c’est à dire des images versionnées.
  • un orchestrateur : un outil qui gère automatiquement le cycle de vie des conteneurs (création/suppression).

Visualiser l’architecture Docker

Daemon - Client - images - registry


L’écosystème Docker

  • Docker Compose : Un outil pour décrire des applications multiconteneurs.

  • Docker Machine : Un outil pour gérer le déploiement Docker sur plusieurs machines depuis un hôte.

  • Docker Hub : Le service d’hébergement d’images proposé par Docker Inc. (le registry officiel)


L’environnement de développement

  • Docker Engine pour lancer des commandes docker

  • Docker Compose pour lancer des application multiconteneurs

  • Portainer, un GUI Docker

  • VirtualBox pour avoir une VM Linux quand on est sur Windows


Installer Docker sur Windows ou MacOS

Docker est basé sur le noyau Linux :

  • En production il fonctionne nécessairement sur un Linux (virtualisé ou bare metal)
  • Pour développer et déployer, il marche parfaitement sur MacOS et Windows mais avec une méthode de virtualisation :
    • virtualisation optimisée via un hyperviseur
    • ou virtualisation avec logiciel de virtualisation “classique” comme VMWare ou VirtualBox.

Installer Docker sur Windows

Quatre possibilités :

  • Solution WSL2 : on utilise Docker Desktop WSL2:

    • Fonctionne avec Windows Subsystem for Linux : c’est une VM Linux très bien intégrée à Windows
    • Le meilleur des deux mondes ?
    • Workflow similaire à celui d’un serveur Linux
  • Solution Windows : on utilise Docker Desktop for Windows:

    • Fonctionne avec Hyper-V (l’hyperviseur optimisé de Windows)
    • Casse VirtualBox/VMWare (incompatible avec la virtualisation logicielle)
    • Proche du monde Windows et de PowerShell
  • Solution VirtualBox : on utilise Docker Engine dans une VM Linux

    • Utilise une VM Linux avec VirtualBox
    • Workflow identique à celui d’un serveur Linux
    • Proche de la réalité de l’administration système actuelle
  • Solution legacy : on utilise Docker Toolbox pour configurer Docker avec le driver VirtualBox :

    • Change légèrement le workflow par rapport à la version Linux native
    • Marche sur les “vieux” Windows (sans hyperviseur)
    • Utilise une VM Linux avec bash

Installer Docker sous MacOS

  • Solution standard : on utilise Docker Desktop for MacOS (fonctionne avec la bibliothèque HyperKit qui fait de l’hypervision)
  • Solution Virtualbox / legacy : On utilise une VM Linux

Installer Docker sur Linux

Pas de virtualisation nécessaire car Docker (le Docker Engine) utilise le noyau du système natif.

  • On peut l’installer avec le gestionnaire de paquets de l’OS mais cette version peut être trop ancienne.

  • Sur Ubuntu ou CentOS la méthode conseillée est d’utiliser les paquets fournis dans le dépôt officiel Docker (vous pouvez avoir des surprises avec la version snap d’Ubuntu).


Les images et conteneurs

Les images

Docker possède à la fois un module pour lancer les applications (runtime) et un outil de build d’application.

  • Une image est le résultat d’un build :
    • on peut la voir un peu comme une boîte “modèle” : on peut l’utiliser plusieurs fois comme base de création de containers identiques, similaires ou différents.

Pour lister les images on utilise :

docker images
docker image ls

Les conteneurs

  • Un conteneur est une instance en cours de fonctionnement (“vivante”) d’une image.
    • un conteneur en cours de fonctionnement est un processus (et ses processus enfants) qui tourne dans le Linux hôte (mais qui est isolé de celui-ci)

Commandes Docker

Docker fonctionne avec des sous-commandes et propose de grandes quantités d’options pour chaque commande.

Utilisez --help au maximum après chaque commande, sous-commande ou sous-sous-commandes

docker image --help

Pour vérifier l’état de Docker

  • Les commandes de base pour connaître l’état de Docker sont :
docker info  # affiche plein d'information sur l'engine avec lequel vous êtes en contact
docker ps    # affiche les conteneurs en train de tourner
docker ps -a # affiche  également les conteneurs arrêtés

Créer et lancer un conteneur

  • Un conteneur est une instance en cours de fonctionnement (“vivante”) d’une image.
docker run [-d] [-p port_h:port_c] [-v dossier_h:dossier_c] <image> <commande>

créé et lance le conteneur

  • L’ordre des arguments est important !
  • Un nom est automatiquement généré pour le conteneur à moins de fixer le nom avec --name
  • On peut facilement lancer autant d’instances que nécessaire tant qu’il n’y a pas de collision de nom ou de port.

Options docker run

  • Les options facultatives indiquées ici sont très courantes.
    • -d permet* de lancer le conteneur en mode daemon ou détaché et libérer le terminal
    • -p permet de mapper un port réseau entre l’intérieur et l’extérieur du conteneur, typiquement lorsqu’on veut accéder à l’application depuis l’hôte.
    • -v permet de monter un volume partagé entre l’hôte et le conteneur.
    • --rm (comme remove) permet de supprimer le conteneur dès qu’il s’arrête.
    • -it permet de lancer une commande en mode interactif (un terminal comme bash).
    • -a (ou --attach) permet de se connecter à l’entrée-sortie du processus dans le container.

Commandes Docker

  • Le démarrage d’un conteneur est lié à une commande.

  • Si le conteneur n’a pas de commande, il s’arrête dès qu’il a fini de démarrer

docker run debian # s'arrête tout de suite
  • Pour utiliser une commande on peut simplement l’ajouter à la fin de la commande run.
docker run debian echo 'attendre 10s' && sleep 10 # s'arrête après 10s

Stopper et redémarrer un conteneur

docker run créé un nouveau conteneur à chaque fois.

docker stop <nom_ou_id_conteneur> # ne détruit pas le conteneur
docker start <nom_ou_id_conteneur> # le conteneur a déjà été créé
docker start --attach <nom_ou_id_conteneur> # lance le conteneur et s'attache à la sortie standard

Isolation des conteneurs

  • Les conteneurs sont plus que des processus, ce sont des boîtes isolées grâce aux namespaces et cgroups

  • Depuis l’intérieur d’un conteneur, on a l’impression d’être dans un Linux autonome.

  • Plus précisément, un conteneur est lié à un système de fichiers (avec des dossiers /bin, /etc, /var, des exécutables, des fichiers…), et possède des métadonnées (stockées en json quelque part par Docker)

  • Les utilisateurs Unix à l’intérieur du conteneur ont des UID et GID qui existent classiquement sur l’hôte mais ils peuvent correspondre à un utilisateur Unix sans droits sur l’hôte si on utilise les user namespaces.


Introspection de conteneur

  • La commande docker exec permet d’exécuter une commande à l’intérieur du conteneur s’il est lancé.

  • Une utilisation typique est d’introspecter un conteneur en lançant bash (ou sh).

docker exec -it <conteneur> /bin/bash

Docker Hub : télécharger des images

Une des forces de Docker vient de la distribution d’images :

  • pas besoin de dépendances, on récupère une boîte autonome

  • pas besoin de multiples versions en fonction des OS

Dans ce contexte un élément qui a fait le succès de Docker est le Docker Hub : hub.docker.com

Il s’agit d’un répertoire public et souvent gratuit d’images (officielles ou non) pour des milliers d’applications pré-configurées.


Docker Hub:

  • On peut y chercher et trouver presque n’importe quel logiciel au format d’image Docker.

  • Il suffit pour cela de chercher l’identifiant et la version de l’image désirée.

  • Puis utiliser docker run [<compte>/]<id_image>:<version>

  • La partie compte est le compte de la personne qui a poussé ses images sur le Docker Hub. Les images Docker officielles (ubuntu par exemple) ne sont pas liées à un compte : on peut écrire simplement ubuntu:focal.

  • On peut aussi juste télécharger l’image : docker pull <image>

On peut également y créer un compte gratuit pour pousser et distribuer ses propres images, ou installer son propre serveur de distribution d’images privé ou public, appelé registry.


En résumé

TP 1 - Installer Docker et jouer avec

Premier TD : on installe Docker et on joue avec

Installer Docker sur la VM Ubuntu dans Guacamole

  • Accédez à votre VM via l’interface Guacamole

  • Pour accéder au copier-coller de Guacamole, il faut appuyer sur Ctrl+Alt+Shift et utiliser la zone de texte qui s’affiche (réappuyer sur Ctrl+Alt+Shift pour revenir à la VM).

  • Pour installer Docker, suivez la documentation officielle pour installer Docker sur Ubuntu, depuis “Install using the repository” jusqu’aux deux commandes sudo apt-get update et sudo apt-get install docker-ce docker-ce-cli containerd.io.

    • Docker nous propose aussi une installation en une ligne (one-liner), moins sécurisée : curl -sSL https://get.docker.com | sudo sh
  • Lancez sudo docker run hello-world. Bien lire le message renvoyé (le traduire sur Deepl si nécessaire). Que s’est-il passé ?

  • Il manque les droits pour exécuter Docker sans passer par sudo à chaque fois.

    • Le daemon tourne toujours en root
    • Un utilisateur ne peut accéder au client que s’il est membre du groupe docker
    • Ajoutez-le au groupe avec la commande usermod -aG docker <user> (en remplaçant <user> par ce qu’il faut)
    • Pour actualiser la liste de groupes auquel appartient l’utilisateur, redémarrez la VM avec sudo reboot puis reconnectez-vous avec Guacamole pour que la modification sur les groupes prenne effet.

Autocomplétion

  • Pour vous faciliter la vie, ajoutez le plugin autocomplete pour Docker et Docker Compose à bash en copiant les commandes suivantes :
sudo apt update
sudo apt install bash-completion curl
sudo mkdir /etc/bash_completion.d/
sudo curl -L https://raw.githubusercontent.com/docker/docker-ce/master/components/cli/contrib/completion/bash/docker -o /etc/bash_completion.d/docker.sh
sudo curl -L https://raw.githubusercontent.com/docker/compose/1.24.1/contrib/completion/bash/docker-compose -o /etc/bash_completion.d/docker-compose

Important: Vous pouvez désormais appuyer sur la touche pour utiliser l’autocomplétion quand vous écrivez des commandes Docker


Pour vérifier l’installation

  • Les commandes de base pour connaître l’état de Docker sont :
docker info  # affiche plein d'information sur l'engine avec lequel vous êtes en contact
docker ps    # affiche les conteneurs en train de tourner
docker ps -a # affiche  également les conteneurs arrêtés

Manipuler un conteneur

Mentalité : Il faut aussi prendre l’habitude de bien lire ce que la console indique après avoir passé vos commandes.

Avec l’aide du support et de --help, et en notant sur une feuille ou dans un fichier texte les commandes utilisées :

  • Lancez simplement un conteneur Debian en mode attached. Que se passe-t-il ?
Résultat :
  • Lancez un conteneur Debian (docker run puis les arguments nécessaires, cf. l’aide --help) en mode détaché avec la commande echo "Debian container". Rien n’apparaît. En effet en mode détaché la sortie standard n’est pas connectée au terminal.

  • Lancez docker logs avec le nom ou l’id du conteneur. Vous devriez voir le résultat de la commande echo précédente.

Résultat :
  • Affichez la liste des conteneurs en cours d’exécution
Solution :
  • Affichez la liste des conteneurs en cours d’exécution et arrêtés.
Solution :
  • Lancez un conteneur debian en mode détaché avec la commande sleep 3600

  • Réaffichez la liste des conteneurs qui tournent

  • Tentez de stopper le conteneur, que se passe-t-il ?

docker stop <conteneur>

NB: On peut désigner un conteneur soit par le nom qu’on lui a donné, soit par le nom généré automatiquement, soit par son empreinte (toutes ces informations sont indiquées dans un docker ps ou docker ps -a). L’autocomplétion fonctionne avec les deux noms.

  • Trouvez comment vous débarrasser d’un conteneur récalcitrant (si nécessaire, relancez un conteneur avec la commande sleep 3600 en mode détaché).
Solution :
  • Tentez de lancer deux conteneurs avec le nom debian_container
Solution :

Le nom d’un conteneur doit être unique (à ne pas confondre avec le nom de l’image qui est le modèle utilisé à partir duquel est créé le conteneur).

  • Créez un conteneur avec le nom debian2
docker run debian -d --name debian2 sleep 500
  • Lancez un conteneur debian en mode interactif (options -i -t) avec la commande /bin/bash et le nom debian_interactif.
  • Explorer l’intérieur du conteneur : il ressemble à un OS Linux Debian normal.

Chercher sur Docker Hub

  • Visitez hub.docker.com
  • Cherchez l’image de Nginx (un serveur web), et téléchargez la dernière version (pull).
docker pull nginx
  • Lancez un conteneur Nginx. Notez que lorsque l’image est déjà téléchargée le lancement d’un conteneur est quasi instantané.
docker run --name "test_nginx" nginx

Ce conteneur n’est pas très utile, car on a oublié de configurer un port ouvert.

  • Trouvez un moyen d’accéder quand même au Nginx à partir de l’hôte Docker (indice : quelle adresse IP le conteneur possède-t-il ?).
Solution :
  • Arrêtez le(s) conteneur(s) nginx créé(s).
  • Relancez un nouveau conteneur nginx avec cette fois-ci le port correctement configuré dès le début pour pouvoir visiter votre Nginx en local.
docker run -p 8080:80 --name "test2_nginx" nginx # la syntaxe est : port_hote:port_container
  • En visitant l’adresse et le port associé au conteneur Nginx, on doit voir apparaître des logs Nginx dans son terminal car on a lancé le conteneur en mode attached.
  • Supprimez ce conteneur. NB : On doit arrêter un conteneur avant de le supprimer, sauf si on utilise l’option “-f”.

On peut lancer des logiciels plus ambitieux, comme par exemple Funkwhale, une sorte d’iTunes en web qui fait aussi réseau social :

docker run --name funky_conteneur -p 80:80 funkwhale/all-in-one:1.0.1

Vous pouvez visiter ensuite ce conteneur Funkwhale sur le port 80 (après quelques secondes à suivre le lancement de l’application dans les logs) ! Mais il n’y aura hélas pas de musique dedans :(

Attention à ne jamais lancer deux containers connectés au même port sur l’hôte, sinon cela échouera !

  • Supprimons ce conteneur :
docker rm -f funky_conteneur

Facultatif : Wordpress, MYSQL et les variables d’environnement

  • Lancez un conteneur Wordpress joignable sur le port 8080 à partir de l’image officielle de Wordpress du Docker Hub
  • Visitez ce Wordpress dans le navigateur

Nous pouvons accéder au Wordpress, mais il n’a pas encore de base MySQL configurée. Ce serait un peu dommage de configurer cette base de données à la main. Nous allons configurer cela à partir de variables d’environnement et d’un deuxième conteneur créé à partir de l’image mysql.

Depuis Ubuntu:

  • Il va falloir mettre ces deux conteneurs dans le même réseau (nous verrons plus tarde ce que cela implique), créons ce réseau :
docker network create wordpress
  • Cherchez le conteneur mysql version 5.7 sur le Docker Hub.

  • Utilisons des variables d’environnement pour préciser le mot de passe root, le nom de la base de données et le nom d’utilisateur de la base de données (trouver la documentation sur le Docker Hub).

  • Il va aussi falloir définir un nom pour ce conteneur

Résultat :
  • inspectez le conteneur MySQL avec docker inspect

  • Faites de même avec la documentation sur le Docker Hub pour préconfigurer l’app Wordpress.

  • En plus des variables d’environnement, il va falloir le mettre dans le même réseau, et exposer un port

Solution :
  • regardez les logs du conteneur Wordpress avec docker logs

  • visitez votre app Wordpress et terminez la configuration de l’application : si les deux conteneurs sont bien configurés, on ne devrait pas avoir à configurer la connexion à la base de données

  • avec docker exec, visitez votre conteneur Wordpress. Pouvez-vous localiser le fichier wp-config.php ? Une fois localisé, utilisez docker cp pour le copier sur l’hôte.

Faire du ménage

  • Lancez la commande docker ps -aq -f status=exited. Que fait-elle ?

  • Combinez cette commande avec docker rm pour supprimer tous les conteneurs arrêtés (indice : en Bash, une commande entre les parenthèses de “$()” est exécutée avant et utilisée comme chaîne de caractère dans la commande principale)

Solution :
  • S’il y a encore des conteneurs qui tournent (docker ps), supprimez un des conteneurs restants en utilisant l’autocomplétion et l’option adéquate

  • Listez les images

  • Supprimez une image

  • Que fait la commande docker image prune -a ?

Décortiquer un conteneur

  • En utilisant la commande docker export votre_conteneur -o conteneur.tar, puis tar -C conteneur_decompresse -xvf conteneur.tar pour décompresser un conteneur Docker, explorez (avec l’explorateur de fichiers par exemple) jusqu’à trouver l’exécutable principal contenu dans le conteneur.

Portainer

Portainer est un portail web pour gérer une installation Docker via une interface graphique. Il va nous faciliter la vie.

  • Lancer une instance de Portainer :
docker volume create portainer_data
docker run --detach --name portainer \
    -p 9000:9000 \
    -v portainer_data:/data \
    -v /var/run/docker.sock:/var/run/docker.sock \
    portainer/portainer-ce
  • Remarque sur la commande précédente : pour que Portainer puisse fonctionner et contrôler Docker lui-même depuis l’intérieur du conteneur il est nécessaire de lui donner accès au socket de l’API Docker de l’hôte grâce au paramètre --mount ci-dessus.

  • Visitez ensuite la page http://localhost:9000 ou l’adresse IP publique de votre serveur Docker sur le port 9000 pour accéder à l’interface.

  • il faut choisir l’option “local” lors de la configuration

  • Créez votre user admin et choisir un mot de passe avec le formulaire.

  • Explorez l’interface de Portainer.

  • Créez un conteneur.

2 - Images et conteneurs

Créer une image en utilisant un Dockerfile

  • Jusqu’ici nous avons utilisé des images toutes prêtes.

  • Une des fonctionnalités principales de Docker est de pouvoir facilement construire des images à partir d’un simple fichier texte : le Dockerfile.

Le processus de build Docker

  • Un image Docker ressemble un peu à une VM car on peut penser à un Linux “freezé” dans un état.

  • En réalité c’est assez différent : il s’agit uniquement d’un système de fichier (par couches ou layers) et d’un manifeste JSON (des méta-données).

  • Les images sont créés en empilant de nouvelles couches sur une image existante grâce à un système de fichiers qui fait du union mount.


  • Chaque nouveau build génère une nouvelle image dans le répertoire des images (/var/lib/docker/images) (attention ça peut vite prendre énormément de place)

  • On construit les images à partir d’un fichier Dockerfile en décrivant procéduralement (étape par étape) la construction.

Exemple de Dockerfile :

FROM debian:latest

RUN apt update && apt install htop

CMD ['sleep 1000']
  • La commande pour construire l’image est :
docker build [-t tag] [-f dockerfile] <build_context>
  • généralement pour construire une image on se place directement dans le dossier avec le Dockerfile et les élements de contexte nécessaire (programme, config, etc), le contexte est donc le caractère ., il est obligatoire de préciser un contexte.

  • exemple : docker build -t mondebian .


  • Le Dockerfile est un fichier procédural qui permet de décrire l’installation d’un logiciel (la configuration d’un container) en enchaînant des instructions Dockerfile (en MAJUSCULE).

  • Exemple:

# our base image
FROM alpine:3.5

# Install python and pip
RUN apk add --update py2-pip

# upgrade pip
RUN pip install --upgrade pip

# install Python modules needed by the Python app
COPY requirements.txt /usr/src/app/
RUN pip install --no-cache-dir -r /usr/src/app/requirements.txt

# copy files required for the app to run
COPY app.py /usr/src/app/
COPY templates/index.html /usr/src/app/templates/

# tell the port number the container should expose
EXPOSE 5000

# run the application
CMD ["python", "/usr/src/app/app.py"]

Instruction FROM

  • L’image de base à partir de laquelle est construite l’image actuelle.

Instruction RUN

  • Permet de lancer une commande shell (installation, configuration).

Instruction ADD

  • Permet d’ajouter des fichier depuis le contexte de build à l’intérieur du conteneur.
  • Généralement utilisé pour ajouter le code du logiciel en cours de développement et sa configuration au conteneur.

Instruction CMD

  • Généralement à la fin du Dockerfile : elle permet de préciser la commande par défaut lancée à la création d’une instance du conteneur avec docker run. on l’utilise avec une liste de paramètres
CMD ["echo 'Conteneur démarré'"]

Instruction ENTRYPOINT

  • Précise le programme de base avec lequel sera lancé la commande
ENTRYPOINT ["/usr/bin/python3"]

CMD et ENTRYPOINT

  • Ne surtout pas confondre avec RUN qui exécute une commande Bash uniquement pendant la construction de l’image.

L’instruction CMD a trois formes :

  • CMD ["executable","param1","param2"] (exec form, forme à préférer)
  • CMD ["param1","param2"] (combinée à une instruction ENTRYPOINT)
  • CMD command param1 param2 (shell form)

Si l’on souhaite que notre container lance le même exécutable à chaque fois, alors on peut opter pour l’usage d'ENTRYPOINT en combination avec CMD.


Instruction ENV

  • Une façon recommandée de configurer vos applications Docker est d’utiliser les variables d’environnement UNIX, ce qui permet une configuration “au runtime”.

Instruction HEALTHCHECK

HEALTHCHECK permet de vérifier si l’app contenue dans un conteneur est en bonne santé.

HEALTHCHECK CMD curl --fail http://localhost:5000/health || exit 1

Les variables

On peut utiliser des variables d’environnement dans les Dockerfiles. La syntaxe est ${...}. Exemple :

FROM busybox
ENV FOO=/bar
WORKDIR ${FOO}   # WORKDIR /bar
ADD . $FOO       # ADD . /bar
COPY \$FOO /quux # COPY $FOO /quux

Se référer au mode d’emploi pour la logique plus précise de fonctionnement des variables.

Documentation


Lancer la construction

  • La commande pour lancer la construction d’une image est :
docker build [-t <tag:version>] [-f <chemin_du_dockerfile>] <contexte_de_construction>
  • Lors de la construction, Docker télécharge l’image de base. On constate plusieurs téléchargements en parallèle.

  • Il lance ensuite la séquence des instructions du Dockerfile.

  • Observez l’historique de construction de l’image avec docker image history <image>

  • Il lance ensuite la série d’instructions du Dockerfile et indique un hash pour chaque étape.

    • C’est le hash correspondant à un layer de l’image

Les layers et la mise en cache

  • Docker construit les images comme une série de “couches” de fichiers successives.

  • On parle d'Union Filesystem car chaque couche (de fichiers) écrase la précédente.

  • Chaque couche correspond à une instruction du Dockerfile.

  • docker image history <conteneur> permet d’afficher les layers, leur date de construction et taille respectives.

  • Ce principe est au coeur de l'immutabilité des images Docker.

  • Au lancement d’un container, le Docker Engine rajoute une nouvelle couche de filesystem “normal” read/write par dessus la pile des couches de l’image.

  • docker diff <container> permet d’observer les changements apportés au conteneur depuis le lancement.


Optimiser la création d’images

  • Les images Docker ont souvent une taille de plusieurs centaines de mégaoctets voire parfois gigaoctets. docker image ls permet de voir la taille des images.

  • Or, on construit souvent plusieurs dizaines de versions d’une application par jour (souvent automatiquement sur les serveurs d’intégration continue).

    • L’espace disque devient alors un sérieux problème.
  • Le principe de Docker est justement d’avoir des images légères car on va créer beaucoup de conteneurs (un par instance d’application/service).

  • De plus on télécharge souvent les images depuis un registry, ce qui consomme de la bande passante.

La principale bonne pratique dans la construction d’images est de limiter leur taille au maximum.


Limiter la taille d’une image

  • Choisir une image Linux de base minimale:

    • Une image ubuntu complète pèse déjà presque une soixantaine de mégaoctets.
    • mais une image trop rudimentaire (busybox) est difficile à débugger et peu bloquer pour certaines tâches à cause de binaires ou de bibliothèques logicielles qui manquent (compilation par exemple).
    • Souvent on utilise des images de base construites à partir de alpine qui est un bon compromis (6 mégaoctets seulement et un gestionnaire de paquets apk).
    • Par exemple python3 est fourni en version python:alpine (99 Mo), python:3-slim (179 Mo) et python:latest (918 Mo).

Les multi-stage builds

Quand on tente de réduire la taille d’une image, on a recours à un tas de techniques. Avant, on utilisait deux Dockerfile différents : un pour la version prod, léger, et un pour la version dev, avec des outils en plus. Ce n’était pas idéal. Par ailleurs, il existe une limite du nombre de couches maximum par image (42 layers). Souvent on enchaînait les commandes en une seule pour économiser des couches (souvent, les commandes RUN et ADD), en y perdant en lisibilité.

Maintenant on peut utiliser les multistage builds.

Avec les multi-stage builds, on peut utiliser plusieurs instructions FROM dans un Dockerfile. Chaque instruction FROM utilise une base différente. On sélectionne ensuite les fichiers intéressants (des fichiers compilés par exemple) en les copiant d’un stage à un autre.

Exemple de Dockerfile utilisant un multi-stage build :

FROM golang:1.7.3 AS builder
WORKDIR /go/src/github.com/alexellis/href-counter/
RUN go get -d -v golang.org/x/net/html
COPY app.go .
RUN CGO_ENABLED=0 GOOS=linux go build -a -installsuffix cgo -o app .

FROM alpine:latest
RUN apk --no-cache add ca-certificates
WORKDIR /root/
COPY --from=builder /go/src/github.com/alexellis/href-counter/app .
CMD ["./app"]

Créer des conteneurs personnalisés

  • Il n’est pas nécessaire de partir d’une image Linux vierge pour construire un conteneur.

  • On peut utiliser la directive FROM avec n’importe quelle image.

  • De nombreuses applications peuvent être configurées en étendant une image officielle

  • Exemple : une image Wordpress déjà adaptée à des besoins spécifiques.

  • L’intérêt ensuite est que l’image est disponible préconfigurée pour construire ou mettre à jour une infrastructure, ou lancer plusieurs instances (plusieurs containers) à partir de cette image.

  • C’est grâce à cette fonctionnalité que Docker peut être considéré comme un outil d'infrastructure as code.

  • On peut également prendre une sorte de snapshot du conteneur (de son système de fichiers, pas des processus en train de tourner) sous forme d’image avec docker commit <image> et docker push.


Publier des images vers un registry privé

  • Généralement les images spécifiques produites par une entreprise n’ont pas vocation à finir dans un dépôt public.

  • On peut installer des registries privés.

  • On utilise alors docker login <adresse_repo> pour se logger au registry et le nom du registry dans les tags de l’image.

  • Exemples de registries :

    • Gitlab fournit un registry très intéressant car intégré dans leur workflow DevOps.

TP 2 - Images et conteneurs

Découverte d’une application web flask

  • Récupérez d’abord une application Flask exemple en la clonant :
git clone https://github.com/uptime-formation/microblog/
  • Ouvrez VSCode avec le dossier microblog en tapant code microblog ou bien en lançant VSCode avec code puis en cliquant sur Open Folder.

  • Dans VSCode, vous pouvez faire Terminal > New Terminal pour obtenir un terminal en bas de l’écran.

  • Observons ensemble le code dans VSCode.

Passons à Docker

Déployer une application Flask manuellement à chaque fois est relativement pénible. Pour que les dépendances de deux projets Python ne se perturbent pas, il faut normalement utiliser un environnement virtuel virtualenv pour séparer ces deux apps. Avec Docker, les projets sont déjà isolés dans des conteneurs. Nous allons donc construire une image de conteneur pour empaqueter l’application et la manipuler plus facilement. Assurez-vous que Docker est installé.

Pour connaître la liste des instructions des Dockerfiles et leur usage, se référer au manuel de référence sur les Dockerfiles.

  • Dans le dossier du projet ajoutez un fichier nommé Dockerfile et sauvegardez-le

  • Normalement, VSCode vous propose d’ajouter l’extension Docker. Il va nous faciliter la vie, installez-le. Une nouvelle icône apparaît dans la barre latérale de gauche, vous pouvez y voir les images téléchargées et les conteneurs existants. L’extension ajoute aussi des informations utiles aux instructions Dockerfile quand vous survolez un mot-clé avec la souris.

  • Ajoutez en haut du fichier : FROM ubuntu:latest Cette commande indique que notre image de base est la dernière version de la distribution Ubuntu.

  • Nous pouvons déjà contruire un conteneur à partir de ce modèle Ubuntu vide : docker build -t microblog .

  • Une fois la construction terminée lancez le conteneur.

  • Le conteneur s’arrête immédiatement. En effet il ne contient aucune commande bloquante et nous n’avons précisé aucune commande au lancement. Pour pouvoir observer le conteneur convenablement il fautdrait faire tourner quelque chose à l’intérieur. Ajoutez à la fin du fichier la ligne : CMD ["/bin/sleep", "3600"] Cette ligne indique au conteneur d’attendre pendant 3600 secondes comme au TP précédent.

  • Reconstruisez l’image et relancez un conteneur

  • Affichez la liste des conteneurs en train de fonctionner

  • Nous allons maintenant rentrer dans le conteneur en ligne de commande pour observer. Utilisez la commande : docker exec -it <id_du_conteneur> /bin/bash

  • Vous êtes maintenant dans le conteneur avec une invite de commande. Utilisez quelques commandes Linux pour le visiter rapidement (ls, cd…).

  • Il s’agit d’un Linux standard, mais il n’est pas conçu pour être utilisé comme un système complet, juste pour une application isolée. Il faut maintenant ajouter notre application Flask à l’intérieur. Dans le Dockerfile supprimez la ligne CMD, puis ajoutez :

RUN apt-get update -y
RUN apt-get install -y python3-pip
  • Reconstruisez votre image. Si tout se passe bien, poursuivez.

  • Pour installer les dépendances python et configurer la variable d’environnement Flask ajoutez:

COPY ./requirements.txt /requirements.txt
RUN pip3 install -r requirements.txt
ENV FLASK_APP microblog.py
  • Reconstruisez votre image. Si tout se passe bien, poursuivez.

  • Ensuite, copions le code de l’application à l’intérieur du conteneur. Pour cela ajoutez les lignes :

COPY ./ /microblog
WORKDIR /microblog

Cette première ligne indique de copier tout le contenu du dossier courant sur l’hôte dans un dossier /microblog à l’intérieur du conteneur. Nous n’avons pas copié les requirements en même temps pour pouvoir tirer partie des fonctionnalités de cache de Docker, et ne pas avoir à retélécharger les dépendances de l’application à chaque fois que l’on modifie le contenu de l’app.

Puis, dans la 2e ligne, le dossier courant dans le conteneur est déplacé à /.

  • Reconstruisez votre image. Observons que le build recommence à partir de l’instruction modifiée. Les layers précédents avaient été mis en cache par le Docker Engine.

  • Si tout se passe bien, poursuivez.

  • Enfin, ajoutons la section de démarrage à la fin du Dockerfile, c’est un script appelé boot.sh :

CMD ["./boot.sh"]
  • Reconstruisez l’image et lancez un conteneur basé sur l’image en ouvrant le port 5000 avec la commande : docker run -p 5000:5000 microblog

  • Naviguez dans le navigateur à l’adresse localhost:5000 pour admirer le prototype microblog.

  • Lancez un deuxième container cette fois avec : docker run -d -p 5001:5000 microblog

  • Une deuxième instance de l’app est maintenant en fonctionnement et accessible à l’adresse localhost:5001

Docker Hub

  • Avec docker login, docker tag et docker push, poussez l’image microblog sur le Docker Hub. Créez un compte sur le Docker Hub le cas échéant.
Solution :

Améliorer le Dockerfile

Une image plus simple

  • A l’aide de l’image python:3-alpine et en remplaçant les instructions nécessaires (pas besoin d’installer python3-pip car ce programme est désormais inclus dans l’image de base), repackagez l’app microblog en une image taggée microblog:slim ou microblog:light. Comparez la taille entre les deux images ainsi construites.

Faire varier la configuration en fonction de l’environnement

Le serveur de développement Flask est bien pratique pour debugger en situation de développement, mais n’est pas adapté à la production. Nous pourrions créer deux images pour les deux situations mais ce serait aller contre l’impératif DevOps de rapprochement du dev et de la prod.

Pour démarrer l’application, nous avons fait appel à un script de boot boot.sh avec à l’intérieur :

#!/bin/bash

# ...

set -e
if [ "$APP_ENVIRONMENT" = 'DEV' ]; then
    echo "Running Development Server"
    exec flask run -h 0.0.0.0
else
    echo "Running Production Server"
    exec gunicorn -b :5000 --access-logfile - --error-logfile - app_name:app
fi
  • Déclarez maintenant dans le Dockerfile la variable d’environnement APP_ENVIRONMENT avec comme valeur par défaut PROD.

  • Construisez l’image avec build.

  • Puis, grâce aux bons arguments allant avec docker run, lancez une instance de l’app en configuration PROD et une instance en environnement DEV (joignables sur deux ports différents).

  • Avec docker ps ou en lisant les logs, vérifiez qu’il existe bien une différence dans le programme lancé.

Exposer le port

  • Ajoutons l’instruction EXPOSE 5000 pour indiquer à Docker que cette app est censée être accédée via son port 5000.
  • NB : Publier le port grâce à l’option -p port_de_l-hote:port_du_container reste nécessaire, l’instruction EXPOSE n’est là qu’à titre de documentation de l’image.

Dockerfile amélioré

`Dockerfile` final :

L’instruction HEALTHCHECK

HEALTHCHECK permet de vérifier si l’app contenue dans un conteneur est en bonne santé.

  • Dans un nouveau dossier ou répertoire, créez un fichier Dockerfile dont le contenu est le suivant :
FROM python:alpine

RUN apk add curl
RUN pip install flask==0.10.1

ADD /app.py /app/app.py
WORKDIR /app

HEALTHCHECK CMD curl --fail http://localhost:5000/health || exit 1

CMD python app.py
  • Créez aussi un fichier app.py avec ce contenu :
from flask import Flask

healthy = True

app = Flask(__name__)

@app.route('/health')
def health():
    global healthy

    if healthy:
        return 'OK', 200
    else:
        return 'NOT OK', 500

@app.route('/kill')
def kill():
    global healthy
    healthy = False
    return 'You have killed your app.', 200


if __name__ == "__main__":
    app.run(host="0.0.0.0")
  • Observez bien le code Python et la ligne HEALTHCHECK du Dockerfile puis lancez l’app. A l’aide de docker ps, relevez où Docker indique la santé de votre app.

  • Visitez l’URL /kill de votre app dans un navigateur. Refaites docker ps. Que s’est-il passé ?

  • (Facultatif) Rajoutez une instruction HEALTHCHECK au Dockerfile de notre app microblog.


Facultatif : Décortiquer une image

Une image est composée de plusieurs layers empilés entre eux par le Docker Engine et de métadonnées.

  • Affichez la liste des images présentes dans votre Docker Engine.

  • Inspectez la dernière image que vous venez de créez (docker image --help pour trouver la commande)

  • Observez l’historique de construction de l’image avec docker image history <image>

  • Visitons en root (sudo su) le dossier /var/lib/docker/ sur l’hôte. En particulier, image/overlay2/layerdb/sha256/ :

    • On y trouve une sorte de base de données de tous les layers d’images avec leurs ancêtres.
    • Il s’agit d’une arborescence.
  • Vous pouvez aussi utiliser la commande docker save votre_image -o image.tar, et utiliser tar -C image_decompressee/ -xvf image.tar pour décompresser une image Docker puis explorer les différents layers de l’image.

  • Pour explorer la hiérarchie des images vous pouvez installer https://github.com/wagoodman/dive


Facultatif : un Registry privé

  • En récupérant la commande indiquée dans la doc officielle, créez votre propre registry.
  • Puis trouvez comment y pousser une image dessus.
  • Enfin, supprimez votre image en local et récupérez-la depuis votre registry.
Solution :

Facultatif : Faire parler la vache

Créons un nouveau Dockerfile qui permet de faire dire des choses à une vache grâce à la commande cowsay. Le but est de faire fonctionner notre programme dans un conteneur à partir de commandes de type :

  • docker run --rm cowsay Coucou !

  • docker run --rm cowsay -f stegosaurus Yo!

  • docker run --rm cowsay -f elephant-in-snake Un éléphant dans un boa.

  • Doit-on utiliser la commande ENTRYPOINT ou la commande CMD ? Se référer au manuel de référence sur les Dockerfiles si besoin.

  • Pour information, cowsay s’installe dans /usr/games/cowsay.

  • La liste des options (incontournables) de cowsay se trouve ici : https://debian-facile.org/doc:jeux:cowsay

Solution :
  • L’instruction ENTRYPOINT et la gestion des entrées-sorties des programmes dans les Dockerfiles peut être un peu capricieuse et il faut parfois avoir de bonnes notions de Bash et de Linux pour comprendre (et bien lire la documentation Docker).
  • On utilise parfois des conteneurs juste pour qu’ils s’exécutent une fois (pour récupérer le résultat dans la console, ou générer des fichiers). On utilise alors l’option --rm pour les supprimer dès qu’ils s’arrêtent.

Facultatif : Un multi-stage build

Transformez le Dockerfile de l’app dnmonster située à l’adresse suivante pour réaliser un multi-stage build afin d’obtenir l’image finale la plus légère possible : https://github.com/amouat/dnmonster/

La documentation pour les multi-stage builds est à cette adresse : https://docs.docker.com/develop/develop-images/multistage-build/

3 - Volumes et réseaux

Cycle de vie d’un conteneur

  • Un conteneur a un cycle de vie très court: il doit pouvoir être créé et supprimé rapidement même en contexte de production.

Conséquences :

  • On a besoin de mécanismes d’autoconfiguration, en particuler réseau car les IP des différents conteneur changent tout le temps.
  • On ne peut pas garder les données persistantes dans le conteneur.

Solutions :

  • Des réseaux dynamiques par défaut automatiques (DHCP mais surtout DNS automatiques)
  • Des volumes (partagés ou non, distribués ou non) montés dans les conteneurs

Réseau

Gestion des ports réseaux (port mapping)

  • L’instruction EXPOSE dans le Dockerfile informe Docker que le conteneur écoute sur les ports réseau au lancement. L’instruction EXPOSE ne publie pas les ports. C’est une sorte de documentation entre la personne qui construit les images et la personne qui lance le conteneur à propos des ports que l’on souhaite publier.

  • Par défaut les conteneurs n’ouvrent donc pas de port même s’ils sont déclarés avec EXPOSE dans le Dockerfile.

  • Pour publier un port au lancement d’un conteneur, c’est l’option -p <port_host>:<port_guest> de docker run.

  • Instruction port: d’un compose file.


Bridge et overlay

  • Un réseau bridge est une façon de créer un pont entre deux carte réseaux pour construire un réseau à partir de deux.

  • Par défaut les réseaux docker fonctionne en bridge (le réseau de chaque conteneur est bridgé à un réseau virtuel docker)

  • par défaut les adresses sont en 172.0.0.0/8, typiquement chaque hôte définit le bloc d’IP 172.17.0.0/16 configuré avec DHCP.

  • Un réseau overlay est un réseau virtuel privé déployé par dessus un réseau existant (typiquement public). Pour par exemple faire un cloud multi-datacenters.

Le réseau Docker est très automatique

  • Serveur DNS et DHCP intégré dans le “user-defined network” (c’est une solution IPAM)

  • Donne un nom de domaine automatique à chaque conteneur.

  • Mais ne pas avoir peur d’aller voir comment on perçoit le réseau de l’intérieur. Nécessaire pour bien contrôler le réseau.

  • ingress : un loadbalancer automatiquement connecté aux nœuds d’un Swarm. Voir la doc sur les réseaux overlay.

Lier des conteneurs

  • Aujourd’hui il faut utiliser un réseau dédié créé par l’utilisateur (“user-defined bridge network”)

    • avec l’option --network de docker run
    • avec l’instruction networks: dans un docker composer
  • On peut aussi créer un lien entre des conteneurs

    • avec l’option --link de docker run
    • avec l’instruction link: dans un docker composer
    • MAIS cette fonctionnalité est obsolète et déconseillée

Plugins réseaux

Il existe :

  • les réseaux par défaut de Docker
  • plusieurs autres solutions spécifiques de réseau disponibles pour des questions de performance et de sécurité
    • Ex. : Weave Net pour un cluster Docker Swarm
      • fournit une autoconfiguration très simple
      • de la sécurité
      • un DNS qui permet de simuler de la découverte de service
      • Du multicast UDP

Volumes

Les volumes Docker via la sous-commande volume

  • docker volume ls
  • docker volume inspect
  • docker volume prune
  • docker volume create
  • docker volume rm

Bind mounting

Lorsqu’un répertoire hôte spécifique est utilisé dans un volume (la syntaxe -v HOST_DIR:CONTAINER_DIR), elle est souvent appelée bind mounting (“montage lié”). C’est quelque peu trompeur, car tous les volumes sont techniquement “bind mounted”. La particularité, c’est que le point de montage sur l’hôte est explicite plutôt que caché dans un répertoire appartenant à Docker.

Exemple :

docker run -it -v /tmp/data:/data ubuntu /bin/bash

cd /data/
touch testfile
exit

ls /tmp/data/

L’instruction VOLUME dans un Dockerfile

L’instruction VOLUME dans un Dockerfile permet de désigner les volumes qui devront être créés lors du lancement du conteneur. On précise ensuite avec l’option -v de docker run à quoi connecter ces volumes. Si on ne le précise pas, Docker crée quand même un volume Docker au nom généré aléatoirement, un volume “caché”.

Partager des données avec un volume

  • Pour partager des données on peut monter le même volume dans plusieurs conteneurs.

  • Pour lancer un conteneur avec les volumes d’un autre conteneur déjà montés on peut utiliser --volumes-from <container>

  • On peut aussi créer le volume à l’avance et l’attacher après coup à un conteneur.

  • Par défaut le driver de volume est local c’est-à-dire qu’un dossier est créé sur le disque de l’hôte.

docker volume create --driver local \
    --opt type=btrfs \
    --opt device=/dev/sda2 \
    monVolume

Plugins de volumes

On peut utiliser d’autres systèmes de stockage en installant de nouveau plugins de driver de volume. Par exemple, le plugin vieux/sshfs permet de piloter un volume distant via SSH.

Exemples:

  • SSHFS (utilisation d’un dossier distant via SSH)
  • NFS (protocole NFS)
  • BeeGFS (système de fichier distribué générique)
  • Amazon EBS (vendor specific)
  • etc.
docker volume create -d vieux/sshfs -o sshcmd=<sshcmd> -o allow_other sshvolume
docker run -p 8080:8080 -v sshvolume:/path/to/folder --name test someimage

Ou via docker-compose :

volumes:
  sshfsdata:
    driver: vieux/sshfs:latest
    driver_opts:
      sshcmd: "username@server:/location/on/the/server"
      allow_other: ""

Permissions

  • Un volume est créé avec les permissions du dossier préexistant.
FROM debian
RUN groupadd -r graphite && useradd -r -g graphite graphite
RUN mkdir -p /data/graphite && chown -R graphite:graphite /data/graphite
VOLUME /data/graphite
USER graphite
CMD ["echo", "Data container for graphite"]

Backups de volumes

  • Pour effectuer un backup la méthode recommandée est d’utiliser un conteneur suplémentaire dédié
  • qui accède au volume avec --volume-from
  • qui est identique aux autres et donc normalement avec les mêmes UID/GID/permissions.
  • permet de ne pas perdre bêtement le volume lors d’un prune car il reste un conteneur qui y est lié

TP 3 - Réseaux

Portainer

Si vous aviez déjà créé le conteneur Portainer, vous pouvez le relancer en faisant docker start portainer, sinon créez-le comme suit :

docker volume create portainer_data
docker run --detach --name portainer \
    -p 9000:9000 \
    -v portainer_data:/data \
    -v /var/run/docker.sock:/var/run/docker.sock \
    portainer/portainer-ce

Partie 1 : Docker networking

Pour expérimenter avec le réseau, nous allons lancer une petite application nodejs d’exemple (moby-counter) qui fonctionne avec une file (queue) redis (comme une base de données mais pour stocker des paires clé/valeur simples).

Récupérons les images depuis Docker Hub:

  • docker image pull redis:alpine

  • docker image pull russmckendrick/moby-counter

  • Lancez la commande ip a | tee /tmp/interfaces_avant.txt pour lister vos interfaces réseau et les écrire dans le fichier

Pour connecter les deux applications créons un réseau manuellement:

  • docker network create moby-network

Docker implémente ces réseaux virtuels en créant des interfaces. Lancez la commande ip a | tee /tmp/interfaces_apres.txt et comparez (diff /tmp/interfaces_avant.txt /tmp/interfaces_apres.txt). Qu’est-ce qui a changé ?

Maintenant, lançons les deux applications en utilisant notre réseau :

  • docker run -d --name redis --network <réseau> redis:alpine

  • docker run -d --name moby-counter --network <réseau> -p 80:80 russmckendrick/moby-counter

  • Visitez la page de notre application. Qu’en pensez vous ? Moby est le nom de la mascotte Docker 🐳 😊. Faites un motif reconnaissable en cliquant.

Comment notre application se connecte-t-elle au conteneur redis ? Elle utilise ces instructions JS dans son fichier server.js:

var port = opts.redis_port || process.env.USE_REDIS_PORT || 6379;
var host = opts.redis_host || process.env.USE_REDIS_HOST || "redis";

En résumé par défaut, notre application se connecte sur l’hôte redis avec le port 6379

Explorons un peu notre réseau Docker.

  • Exécutez (docker exec) la commande ping -c 3 redis à l’intérieur de notre conteneur applicatif (moby-counter donc). Quelle est l’adresse IP affichée ?
docker exec moby-counter ping -c3 redis
  • De même, affichez le contenu des fichiers /etc/hosts du conteneur (c’est la commande cat couplée avec docker exec). Nous constatons que Docker a automatiquement configuré l’IP externe du conteneur dans lequel on est avec l’identifiant du conteneur. De même, affichez /etc/resolv.conf : le résolveur DNS a été configuré par Docker. C’est comme ça que le conteneur connaît l’adresse IP de redis. Pour s’en assurer, interrogeons le serveur DNS de notre réseau moby-network en lançant la commande nslookup redis 127.0.0.11 toujours grâce à docker exec : docker exec moby-counter nslookup redis 127.0.0.11

  • Créez un deuxième réseau moby-network2

  • Créez une deuxième instance de l’application dans ce réseau : docker run -d --name moby-counter2 --network moby-network2 -p 9090:80 russmckendrick/moby-counter

  • Lorsque vous pingez redis depuis cette nouvelle instance moby-counter2, qu’obtenez-vous ? Pourquoi ?

Vous ne pouvez pas avoir deux conteneurs avec les mêmes noms, comme nous l’avons déjà découvert. Par contre, notre deuxième réseau fonctionne complètement isolé de notre premier réseau, ce qui signifie que nous pouvons toujours utiliser le nom de domaine redis. Pour ce faire, nous devons spécifier l’option --network-alias :

  • Créons un deuxième redis avec le même domaine: docker run -d --name redis2 --network moby-network2 --network-alias redis redis:alpine

  • Lorsque vous pingez redis depuis cette nouvelle instance de l’application, quelle IP obtenez-vous ?

  • Récupérez comme auparavant l’adresse IP du nameserver local pour moby-counter2.

  • Puis lancez nslookup redis <nameserver_ip> dans le conteneur moby-counter2 pour tester la résolution de DNS.

  • Vous pouvez retrouver la configuration du réseau et les conteneurs qui lui sont reliés avec docker network inspect moby-network2. Notez la section IPAM (IP Address Management).

  • Arrêtons nos conteneurs : docker stop moby-counter2 redis2.

  • Pour faire rapidement le ménage des conteneurs arrêtés lancez docker container prune.

  • De même docker network prune permet de faire le ménage des réseaux qui ne sont plus utilisés par aucun conteneur.


TP 3bis - Volumes

Portainer

Si vous aviez déjà créé le conteneur Portainer, vous pouvez le relancer en faisant docker start portainer, sinon créez-le comme suit :

docker volume create portainer_data
docker run --detach --name portainer \
    -p 9000:9000 \
    -v portainer_data:/data \
    -v /var/run/docker.sock:/var/run/docker.sock \
    portainer/portainer-ce

Partie 2 : Volumes Docker

Introduction aux volumes

  • Pour comprendre ce qu’est un volume, lançons un conteneur en mode interactif et associons-y le dossier /tmp/data de l’hôte au dossier /data sur le conteneur :
docker run -it -v /tmp/data:/data ubuntu /bin/bash
  • Dans le conteneur, navigons dans ce dossier et créons-y un fichier :
cd /data/
touch testfile
  • Sortons ensuite de ce conteneur avec la commande exit
exit
  • Après être sorti·e du conteneur, listons le contenu du dossier sur l’hôte avec la commande suivante ou avec le navigateur de fichiers d’Ubuntu :
ls /tmp/data/

Le fichier testfile a été crée par le conteneur au dossier que l’on avait connecté grâce à -v /tmp/data:/data

L’app moby-counter, Redis et les volumes

Pour ne pas interférer avec la deuxième partie du TP :

  • Stoppez tous les conteneurs redis et moby-counter avec docker stop ou avec Portainer.
  • Supprimez les conteneurs arrêtés avec docker container prune
  • Lancez docker volume prune pour faire le ménage de volume éventuellement créés dans les TPs précédent
  • Lancez aussi docker network prune pour nettoyer les réseaux inutilisés

Passons à l’exploration des volumes:

  • Recréez le réseau moby-network et les conteneurs redis et moby-counter à l’intérieur :
docker network create moby-network
docker run -d --name redis --network moby-network redis
docker run -d --name moby-counter --network moby-network -p 8000:80 russmckendrick/moby-counter
  • Visitez votre application dans le navigateur. Faites un motif reconnaissable en cliquant.

Récupérer un volume d’un conteneur supprimé

  • supprimez le conteneur redis : docker stop redis puis docker rm redis

  • Visitez votre application dans le navigateur. Elle est maintenant déconnectée de son backend.

  • Avons-nous vraiment perdu les données de notre conteneur précédent ? Non ! Le Dockerfile pour l’image officielle Redis ressemble à ça :

FROM alpine:3.5

RUN addgroup -S redis && adduser -S -G redis redis
RUN apk add --no-cache 'su-exec>=0.2'
ENV REDIS_VERSION 3.0.7
ENV REDIS_DOWNLOAD_URL http://download.redis.io/releases/redis-3.0.7.tar.gz
ENV REDIS_DOWNLOAD_SHA e56b4b7e033ae8dbf311f9191cf6fdf3ae974d1c
RUN set -x \
    && apk add --no-cache --virtual .build-deps \
        gcc \
        linux-headers \
        make \
        musl-dev \
        tar \
    && wget -O redis.tar.gz "$REDIS_DOWNLOAD_URL" \
    && echo "$REDIS_DOWNLOAD_SHA *redis.tar.gz" | sha1sum -c - \
    && mkdir -p /usr/src/redis \
    && tar -xzf redis.tar.gz -C /usr/src/redis --strip-components=1 \
    && rm redis.tar.gz \
    && make -C /usr/src/redis \
    && make -C /usr/src/redis install \
    && rm -r /usr/src/redis \
    && apk del .build-deps

RUN mkdir /data && chown redis:redis /data
VOLUME /data
WORKDIR /data
COPY docker-entrypoint.sh /usr/local/bin/
RUN ln -s usr/local/bin/docker-entrypoint.sh /entrypoint.sh # backwards compat
ENTRYPOINT ["docker-entrypoint.sh"]
EXPOSE 6379
CMD [ "redis-server" ]

Notez que, vers la fin du fichier, il y a une instruction VOLUME ; cela signifie que lorque notre conteneur a été lancé, un volume “caché” a effectivement été créé par Docker.

Beaucoup de conteneurs Docker sont des applications stateful, c’est-à-dire qui stockent des données. Automatiquement ces conteneurs créent des volument anonymes en arrière plan qu’il faut ensuite supprimer manuellement (avec rm ou prune).

  • Inspectez la liste des volumes (par exemple avec Portainer) pour retrouver l’identifiant du volume caché. Normalement il devrait y avoir un volume portainer_data (si vous utilisez Portainer) et un volume anonyme avec un hash.

  • Créez un nouveau conteneur redis en le rattachant au volume redis “caché” que vous avez retrouvé (en copiant l’id du volume anonyme) : docker container run -d --name redis -v <volume_id>:/data --network moby-network redis:alpine

  • Visitez la page de l’application. Normalement un motif de logos moby d’une précédente session devrait s’afficher (après un délai pouvant aller jusqu’à plusieurs minutes)

  • Affichez le contenu du volume avec la commande : docker exec redis ls -lha /data

Bind mounting

Finalement, nous allons recréer un conteneur avec un volume qui n’est pas anonyme.

En effet, la bonne façon de créer des volumes consiste à les créer manuellement (volumes nommés) : docker volume create redis_data.

  • Supprimez l’ancien conteneur redis puis créez un nouveau conteneur attaché à ce volume nommé : docker container run -d --name redis -v redis_data:/data --network moby-network redis:alpine

Lorsqu’un répertoire hôte spécifique est utilisé dans un volume (la syntaxe -v HOST_DIR:CONTAINER_DIR), elle est souvent appelée bind mounting. C’est quelque peu trompeur, car tous les volumes sont techniquement “bind mounted”. La différence, c’est que le point de montage est explicite plutôt que caché dans un répertoire géré par Docker.

  • Lancez docker volume inspect redis_data.

Supprimer les volumes et réseaux

  • Pour nettoyer tout ce travail, arrêtez d’abord les différents conteneurs redis et moby-counter.

  • Lancez la fonction prune pour les conteneurs d’abord, puis pour les réseaux, et enfin pour les volumes.

Comme les réseaux et volumes n’étaient plus attachés à des conteneurs en fonctionnement, ils ont été supprimés.

Généralement, il faut faire beaucoup plus attention au prune de volumes (données à perdre) qu’au prune de conteneurs (rien à perdre car immutable et en général dans le registry).

Facultatif : utiliser VOLUME avec microblog

  • Rendez-vous dans votre répertoire racine en tapant cd.

  • Après être entré·e dans le repo microblog grâce à cd microblog, récupérez une version déjà dockerisée de l’app en chargeant le contenu de la branche Git tp2-dockerfile en faisant git checkout tp2-dockerfile -- Dockerfile.

  • Si vous n’aviez pas encore le repo microblog :

git clone https://github.com/uptime-formation/microblog/
cd microblog
git checkout tp2-dockerfile
  • Lire le Dockerfile de l’application microblog.

Un volume Docker apparaît comme un dossier à l’intérieur du conteneur. Nous allons faire apparaître le volume Docker comme un dossier à l’emplacement /data sur le conteneur.

  • Pour que l’app Python soit au courant de l’emplacement de la base de données, ajoutez à votre Dockerfile une variable d’environnement DATABASE_URL ainsi (cette variable est lue par le programme Python) :
ENV DATABASE_URL=sqlite:////data/app.db
  • Ajouter au Dockerfile une instruction VOLUME pour stocker la base de données SQLite de l’application.
Indice :
Solution :
  • Créez un volume nommé appelé microblog_db, et lancez un conteneur l’utilisant, créez un compte et écrivez un message.
  • Vérifier que le volume nommé est bien utilisé en branchant un deuxième conteneur microblog utilisant le même volume nommé.

Facultatif : Packagez votre propre app

Vous possédez tous les ingrédients pour packager l’app de votre choix désormais ! Récupérez une image de base, basez-vous sur un Dockerfile existant s’il vous inspire, et lancez-vous !

4 - Créer une application multiconteneur

Docker Compose

  • Nous avons pu constater que lancer plusieurs conteneurs liés avec leur mapping réseau et les volumes liés implique des commandes assez lourdes. Cela devient ingérable si l’on a beaucoup d’applications microservice avec des réseaux et des volumes spécifiques.

  • Pour faciliter tout cela et dans l’optique d'Infrastructure as Code, Docker introduit un outil nommé docker-compose qui permet de décrire de applications multiconteneurs grâce à des fichiers YAML.

  • Pour bien comprendre qu’il ne s’agit que de convertir des options de commande Docker en YAML, un site vous permet de convertir une commande docker run en fichier Docker Compose : https://www.composerize.com/


A quoi ça ressemble, YAML ?

- marché:
    lieu: Marché de la Défense
    jour: jeudi
    horaire:
      unité: "heure"
      min: 12
      max: 20
    fruits:
      - nom: pomme
        couleur: "verte"
        pesticide: avec

      - nom: poires
        couleur: jaune
        pesticide: sans
    légumes:
      - courgettes
      - salade
      - potiron

Syntaxe

  • Alignement ! (2 espaces !!)

  • ALIGNEMENT !! (comme en python)

  • ALIGNEMENT !!! (le défaut du YAML, pas de correcteur syntaxique automatique, c’est bête mais vous y perdrez forcément quelques heures !

  • des listes (tirets)

  • des paires clé: valeur

  • Un peu comme du JSON, avec cette grosse différence que le JSON se fiche de l’alignement et met des accolades et des points-virgules

  • les extensions Docker et YAML dans VSCode vous aident à repérer des erreurs


Un exemple de fichier Docker Compose

version: 3

services:
  postgres:
    image: postgres:10
    environment:
      POSTGRES_USER: rails_user
      POSTGRES_PASSWORD: rails_password
      POSTGRES_DB: rails_db
    networks:
      - back_end

  redis:
    image: redis:3.2-alpine
    networks:
      - back_end

  rails:
    build: .
    depends_on:
      - postgres
      - redis
    environment:
      DATABASE_URL: "postgres://rails_user:rails_password@postgres:5432/rails_db"
      REDIS_HOST: "redis:6379"
    networks:
      - front_end
      - back_end
    volumes:
      - .:/app

  nginx:
    image: nginx:latest
    networks:
      - front_end
    ports:
      - 3000:80
    volumes:
      - ./nginx.conf:/etc/nginx/conf.d/default.conf:ro

networks:
  front_end:
  back_end:

Un deuxième exemple :

version: "3.3"
services:

  mysql:
    container_name: mysqlpourwordpress
    environment:
      - MYSQL_ROOT_PASSWORD=motdepasseroot
      - MYSQL_DATABASE=wordpress
      - MYSQL_USER=wordpress
      - MYSQL_PASSWORD=monwordpress
    networks:
    - wordpress
    image: "mysql:5.7"

  wordpress:
    depends_on:
      - mysql
    container_name: wordpressavecmysql
    environment:
      - "WORDPRESS_DB_HOST=mysqlpourwordpress:3306"
      - WORDPRESS_DB_PASSWORD=monwordpress
      - WORDPRESS_DB_USER=wordpress
    networks:
    - wordpress
    ports:
      - "80:80"
    image: wordpress
    volumes:
      - wordpress_config:/var/www/html/

networks:
  wordpress:

volumes:
  wordpress_config:

Le workflow de Docker Compose

Les commandes suivantes sont couramment utilisées lorsque vous travaillez avec Compose. La plupart se passent d’explications et ont des équivalents Docker directs, mais il vaut la peine d’en être conscient·e :

  • up démarre tous les conteneurs définis dans le fichier compose et agrège la sortie des logs. Normalement, vous voudrez utiliser l’argument -d pour exécuter Compose en arrière-plan.

  • build reconstruit toutes les images créées à partir de Dockerfiles. La commande up ne construira pas une image à moins qu’elle n’existe pas, donc utilisez cette commande à chaque fois que vous avez besoin de mettre à jour une image (quand vous avez édité un Dockerfile). On peut aussi faire docker-compose up --build

  • ps fournit des informations sur le statut des conteneurs gérés par Compose.

  • run fait tourner un conteneur pour exécuter une commande unique. Cela aura aussi pour effet de faire tourner tout conteneur décrit dans depends_on, à moins que l’argument --no-deps ne soit donné.

  • logs affiche les logs. De façon générale la sortie des logs est colorée et agrégée pour les conteneurs gérés par Compose.

  • stop arrête les conteneurs sans les enlever.

  • rm enlève les contenants à l’arrêt. N’oubliez pas d’utiliser l’argument -v pour supprimer tous les volumes gérés par Docker.

  • down détruit tous les conteneurs définis dans le fichier Compose, ainsi que les réseaux

Le “langage” de Docker Compose

  • N’hésitez pas à passer du temps à explorer les options et commandes de docker-compose.
  • La documentation du langage (DSL) des compose-files est essentielle.
  • Cette documentation indique aussi les différences entre les mots-clés supportés dans la version 2 et la version 3 des fichiers Docker Compose.
  • il est aussi possible d’utiliser des variables d’environnement dans Docker Compose : se référer au mode d’emploi pour les subtilités de fonctionnement

Visualisation des applications microservice complexes

  • Certaines applications microservice peuvent avoir potentiellement des dizaines de petits conteneurs spécialisés. Le service devient alors difficile à lire dans le compose file.

  • Il est possible de visualiser l’architecture d’un fichier Docker Compose en utilisant docker-compose-viz

  • Cet outil peut être utilisé dans un cadre d’intégration continue pour produire automatiquement la documentation pour une image en fonction du code.

TP 4 - Créer une application multiconteneur

Articuler deux images avec Docker compose

  • Installez docker-compose avec sudo apt install docker-compose.

identidock : une application Flask qui se connecte à redis

  • Démarrez un nouveau projet dans VSCode (créez un dossier appelé identidock et chargez-le avec la fonction Add folder to workspace)
  • Dans un sous-dossier app, ajoutez une petite application python en créant ce fichier identidock.py :
from flask import Flask, Response, request
import requests
import hashlib
import redis

app = Flask(__name__)
cache = redis.StrictRedis(host='redis', port=6379, db=0)
salt = "UNIQUE_SALT"
default_name = 'Joe Bloggs'

@app.route('/', methods=['GET', 'POST'])
def mainpage():

    name = default_name
    if request.method == 'POST':
        name = request.form['name']

    salted_name = salt + name
    name_hash = hashlib.sha256(salted_name.encode()).hexdigest()
    header = '<html><head><title>Identidock</title></head><body>'
    body = '''<form method="POST">
                Hello <input type="text" name="name" value="{0}">
                <input type="submit" value="submit">
                </form>
                <p>You look like a:
                <img src="/monster/{1}"/>
            '''.format(name, name_hash)
    footer = '</body></html>'
    return header + body + footer


@app.route('/monster/<name>')
def get_identicon(name):

    image = cache.get(name)

    if image is None:
        print ("Cache miss", flush=True)
        r = requests.get('http://dnmonster:8080/monster/' + name + '?size=80')
        image = r.content
    cache.set(name, image)

    return Response(image, mimetype='image/png')

if __name__ == '__main__':
  app.run(debug=True, host='0.0.0.0', port=9090)

  • uWSGI est un serveur python de production très adapté pour servir notre serveur intégré Flask, nous allons l’utiliser.

  • Dockerisons maintenant cette nouvelle application avec le Dockerfile suivant :

FROM python:3.7

RUN groupadd -r uwsgi && useradd -r -g uwsgi uwsgi
RUN pip install Flask uWSGI requests redis
WORKDIR /app
COPY app/identidock.py /app

EXPOSE 9090 9191
USER uwsgi
CMD ["uwsgi", "--http", "0.0.0.0:9090", "--wsgi-file", "/app/identidock.py", \
"--callable", "app", "--stats", "0.0.0.0:9191"]
  • Observons le code du Dockerfile ensemble s’il n’est pas clair pour vous. Juste avant de lancer l’application, nous avons changé d’utilisateur avec l’instruction USER, pourquoi ?.

  • Construire l’application, pour l’instant avec docker build, la lancer et vérifier avec docker exec, whoami et id l’utilisateur avec lequel tourne le conteneur.

Réponse :

Le fichier Docker Compose

  • A la racine de notre projet identidock (à côté du Dockerfile), créez un fichier de déclaration de notre application appelé docker-compose.yml avec à l’intérieur :
version: "3.7"
services:
  identidock:
    build: .
    ports:
      - "9090:9090"
  • Plusieurs remarques :

    • la première ligne après services déclare le conteneur de notre application
    • les lignes suivantes permettent de décrire comment lancer notre conteneur
    • build: . indique que l’image d’origine de notre conteneur est le résultat de la construction d’une image à partir du répertoire courant (équivaut à docker build -t identidock .)
    • la ligne suivante décrit le mapping de ports entre l’extérieur du conteneur et l’intérieur.
  • Lancez le service (pour le moment mono-conteneur) avec docker-compose up (cette commande sous-entend docker-compose build)

  • Visitez la page web de l’app.

  • Ajoutons maintenant un deuxième conteneur. Nous allons tirer parti d’une image déjà créée qui permet de récupérer une “identicon”. Ajoutez à la suite du fichier Compose (attention aux indentations !) :

dnmonster:
  image: amouat/dnmonster:1.0

Le docker-compose.yml doit pour l’instant ressembler à ça :

version: "3.7"
services:
  identidock:
    build: .
    ports:
      - "9090:9090"

  dnmonster:
    image: amouat/dnmonster:1.0

Enfin, nous déclarons aussi un réseau appelé identinet pour y mettre les deux conteneurs de notre application.

  • Il faut déclarer ce réseau à la fin du fichier (notez que l’on doit spécifier le driver réseau) :
networks:
  identinet:
    driver: bridge
  • Il faut aussi mettre nos deux services identidock et dnmonster sur le même réseau en ajoutant deux fois ce bout de code où c’est nécessaire (attention aux indentations !) :
networks:
  - identinet
  • Ajoutons également un conteneur redis (attention aux indentations !). Cette base de données sert à mettre en cache les images et à ne pas les recalculer à chaque fois.
redis:
  image: redis
  networks:
    - identinet

docker-compose.yml final :

version: "3.7"
services:
  identidock:
    build: .
    ports:
      - "9090:9090"
    networks:
      - identinet

  dnmonster:
    image: amouat/dnmonster:1.0
    networks:
      - identinet

  redis:
    image: redis
    networks:
      - identinet

networks:
  identinet:
    driver: bridge
  • Lancez l’application et vérifiez que le cache fonctionne en chercheant les cache miss dans les logs de l’application.

  • N’hésitez pas à passer du temps à explorer les options et commandes de docker-compose, ainsi que la documentation officielle du langage des Compose files. Cette documentation indique aussi les différences entre la version 2 et la version 3 des fichiers Docker Compose.

D’autres services

Exercice de google-fu : un pad CodiMD

  • Récupérez (et adaptez si besoin) à partir d’Internet un fichier docker-compose.yml permettant de lancer un pad CodiMD avec sa base de données. Je vous conseille de toujours chercher dans la documentation officielle ou le repository officiel (souvent sur Github) en premier. Attention, CodiMD avant s’appelait HackMD.

  • Vérifiez que le pad est bien accessible sur le port donné.

Une stack Elastic

Centraliser les logs

L’utilité d’Elasticsearch est que, grâce à une configuration très simple de son module Filebeat, nous allons pouvoir centraliser les logs de tous nos conteneurs Docker. Pour ce faire, il suffit d’abord de télécharger une configuration de Filebeat prévue à cet effet :

curl -L -O https://raw.githubusercontent.com/elastic/beats/7.10/deploy/docker/filebeat.docker.yml

Renommons cette configuration et rectifions qui possède ce fichier pour satisfaire une contrainte de sécurité de Filebeat :

mv filebeat.docker.yml filebeat.yml
sudo chown root filebeat.yml
sudo chmod go-w filebeat.yml

Enfin, créons un fichier docker-compose.yml pour lancer une stack Elasticsearch :

version: "3"

services:
  elasticsearch:
    image: docker.elastic.co/elasticsearch/elasticsearch:7.5.0
    environment:
      - discovery.type=single-node
      - xpack.security.enabled=false
    networks:
      - logging-network

  filebeat:
    image: docker.elastic.co/beats/filebeat:7.5.0
    user: root
    depends_on:
      - elasticsearch
    volumes:
      - ./filebeat.yml:/usr/share/filebeat/filebeat.yml:ro
      - /var/lib/docker/containers:/var/lib/docker/containers:ro
      - /var/run/docker.sock:/var/run/docker.sock:ro
    networks:
      - logging-network
    environment:
      - -strict.perms=false

  kibana:
    image: docker.elastic.co/kibana/kibana:7.5.0
    depends_on:
      - elasticsearch
    ports:
      - 5601:5601
    networks:
      - logging-network

networks:
  logging-network:
    driver: bridge

Il suffit ensuite de se rendre sur Kibana (port 5601) et de configurer l’index en tapant * dans le champ indiqué, de valider et de sélectionner le champ @timestamp, puis de valider. L’index nécessaire à Kibana est créé, vous pouvez vous rendre dans la partie Discover à gauche (l’icône boussole 🧭) pour lire vos logs.

Facultatif : Utiliser Traefik

Vous pouvez désormais faire l’exercice 1 du TP7 pour configurer un serveur web qui permet d’accéder à vos services via des domaines.

5 - Orchestration et clustering

Orchestration

  • Un des intérêts principaux de Docker et des conteneurs en général est de :

    • favoriser la modularité et les architectures microservice.
    • permettre la scalabilité (mise à l’échelle) des applications en multipliant les conteneurs.
  • A partir d’une certaine échelle, il n’est plus question de gérer les serveurs et leurs conteneurs à la main.

Les nœuds d’un cluster sont les machines (serveurs physiques, machines virtuelles, etc.) qui font tourner vos applications (composées de conteneurs).

L’orchestration consiste à automatiser la création et la répartition des conteneurs à travers un cluster de serveurs. Cela peut permettre de :

  • déployer de nouvelles versions d’une application progressivement.
  • faire grandir la quantité d’instances de chaque application facilement.
  • voire dans le cas de l’auto-scaling de faire grossir l’application automatiquement en fonction de la demande.

Docker Swarm

  • Swarm est l'outil de clustering et d’orchestration natif de Docker (développé par Docker Inc.).

  • Il s’intègre très bien avec les autres commandes docker (on a même pas l’impression de faire du clustering).

  • Il permet de gérer de très grosses productions Docker.

  • Swarm utilise l’API standard du Docker Engine (sur le port 2376) et sa propre API de management Swarm (sur le port 2377).

  • Il a perdu un peu en popularité face à Kubernetes mais c’est très relatif (voir comparaison plus loin).


Architecture de Docker Swarm


]

  • Un ensemble de nœuds de contrôle pour gérer les conteneurs
  • Un ensemble de nœuds worker pour faire tourner les conteneurs
  • Les nœuds managers sont en fait aussi des workers et font tourner des conteneurs, c’est leur rôles qui varient.

Consensus entre managers Swarm

  • L’algorithme Raft : http://thesecretlivesofdata.com/raft/

  • Pas d'intelligent balancing dans Swarm

    • l’algorithme de choix est “spread”, c’est-à-dire qu’il répartit au maximum en remplissant tous les nœuds qui répondent aux contraintes données.

Docker Services et Stacks

  • les services : la distribution d’un seul conteneur en plusieurs exemplaires

  • les stacks : la distribution (en plusieurs exemplaires) d’un ensemble de conteneurs (app multiconteneurs) décrits dans un fichier Docker Compose


version: "3"
services:
  web:
    image: username/repo
    deploy:
      replicas: 5
      resources:
        limits:
          cpus: "0.1"
          memory: 50M
      restart_policy:
        condition: on-failure
    ports:
      - "4000:80"
    networks:
      - webnet
networks:
  webnet:
  • Référence pour les options Swarm de Docker Compose : https://docs.docker.com/compose/compose-file/#deploy
  • Le mot-clé deploy est lié à l’usage de Swarm
    • options intéressantes :
      • update_config : pour pouvoir rollback si l’update fail
      • placement : pouvoir choisir le nœud sur lequel sera déployé le service
      • replicas : nombre d’exemplaires du conteneur
      • resources : contraintes d’utilisation de CPU ou de RAM sur le nœud

Sous-commandes Swarm

  • swarm init : Activer Swarm et devenir manager d’un cluster d’un seul nœud

  • swarm join : Rejoindre un cluster Swarm en tant que nœud manager ou worker

  • service create : Créer un service (= un conteneur en plusieurs exemplaires)

  • service inspect : Infos sur un service

  • service ls : Liste des services

  • service rm : Supprimer un service

  • service scale : Modifier le nombre de conteneurs qui fournissent un service

  • service ps : Liste et état des conteneurs qui fournissent un service

  • service update : Modifier la définition d’un service

  • docker stack deploy : Déploie une stack (= fichier Docker compose) ou update une stack existante

  • docker stack ls : Liste les stacks

  • docker stack ps : Liste l’état du déploiement d’une stack

  • docker stack rm : Supprimer une ou des stacks

  • docker stack services : Liste les services qui composent une stack

  • docker node inspect : Informations détaillées sur un nœud

  • docker node ls : Liste les nœuds

  • docker node ps : Liste les tâches en cours sur un nœud

  • docker node promote : Transforme un nœud worker en manager

  • docker node demote : Transforme un nœud manager en worker


Répartition de charge (load balancing)

  • Un load balancer : une sorte d'“aiguillage” de trafic réseau, typiquement HTTP(S) ou TCP.

  • Un aiguillage intelligent qui se renseigne sur plusieurs critères avant de choisir la direction.

  • Cas d’usage :

    • Éviter la surcharge : les requêtes sont réparties sur différents backends pour éviter de les saturer.
  • Haute disponibilité : on veut que notre service soit toujours disponible, même en cas de panne (partielle) ou de maintenance.

  • Donc on va dupliquer chaque partie de notre service et mettre les différentes instances derrière un load balancer.

  • Le load balancer va vérifier pour chaque backend s’il est disponible (healthcheck) avant de rediriger le trafic.

  • Répartition géographique : en fonction de la provenance des requêtes on va rediriger vers un datacenter adapté (+ ou - proche)


Le loadbalancing de Swarm est automatique

  • Loadbalancer intégré : Ingress

  • Permet de router automatiquement le trafic d’un service vers les nœuds qui l’hébergent et sont disponibles.

  • Pour héberger une production il suffit de rajouter un loadbalancer externe qui pointe vers un certain nombre de nœuds du cluster et le trafic sera routé automatiquement à partir de l’un des nœuds.


Solutions de loadbalancing externe

  • HAProxy : Le plus répandu en loadbalancing
  • Træfik : Simple à configurer et fait pour l’écosystème Docker
  • NGINX : Serveur web générique mais a depuis quelques années des fonctions puissantes de loadbalancing et de TCP forwarding.

Gérer les données sensibles dans Swarm avec les secrets Docker

  • echo "This is a secret" | docker secret create my_secret_data

  • docker service create --name monservice --secret my_secret_data redis:alpine => monte le contenu secret dans /var/run/my_secret_data


Docker Machine

  • C’est l’outil de gestion d’hôtes Docker
  • Il est capable de créer des serveurs Docker “à la volée”
  • Concrètement, docker-machine permet de créer automatiquement des machines avec le Docker Engine et ssh configuré et de gérer les certificats TLS pour se connecter à l’API Docker des différents serveurs.

  • Il permet également de changer le contexte de la ligne de commande Docker pour basculer sur l’un ou l’autre serveur avec les variables d’environnement adéquates.

  • Il permet également de se connecter à une machine en ssh en une simple commande.

Exemple :

 docker-machine create  --driver digitalocean \
      --digitalocean-ssh-key-fingerprint 41:d9:ad:ba:e0:32:73:58:4f:09:28:15:f2:1d:ae:5c \
      --digitalocean-access-token "a94008870c9745febbb2bb84b01d16b6bf837b4e0ce9b516dbcaf4e7d5ff2d6" \
      hote-digitalocean

Pour basculer eval $(docker env hote-digitalocean);

  • docker run -d nginx:latest créé ensuite un conteneur sur le droplet digitalocean précédemment créé.

  • docker ps -a affiche le conteneur en train de tourner à distance.

  • wget $(docker-machine ip hote-digitalocean) va récupérer la page nginx.


Présentation de Kubernetes

  • Les pods Kubernetes servent à grouper des conteneurs en unités d’application (microservices ou non) fortement couplées (un peu comme les stacks Swarm)

  • Les services sont des groupes de pods exposés à l’extérieur

  • Les deployments sont une abstraction pour scaler ou mettre à jours des groupes de pods (un peu comme les tasks dans Swarm).


Présentation de Kubernetes

  • Une autre solution très à la mode depuis 4 ans. Un buzz word du DevOps en France :)

  • Une solution robuste, structurante et open source d’orchestration Docker.

  • Au cœur du consortium Cloud Native Computing Foundation très influent dans le monde de l’informatique.

  • Hébergeable de façon identique dans le cloud, on-premise ou en mixte.

  • Kubernetes a un flat network (un overlay de plus bas niveau que Swarm) : https://neuvector.com/network-security/kubernetes-networking/


Comparaison Swarm et Kubernetes

  • Swarm plus intégré avec la CLI et le workflow Docker.
  • Swarm est plus fluide, moins structurant mais moins automatique que Kubernetes.
  • Swarm groupe les containers entre eux par stack.
  • Kubernetes au contraire crée des pods avec une meilleure isolation.
    • Kubernetes a une meilleure fault tolerance que Swarm
    • attention au contre-sens : un service Swarm est un seul conteneur répliqué, un service Kubernetes est un groupe de conteneurs (pod) répliqué, plus proche des Docker Stacks.

Comparaison Swarm et Kubernetes

  • Kubernetes a plus d’outils intégrés. Il s’agit plus d’un écosystème qui couvre un large panel de cas d’usage.
  • Swarm est beaucoup plus simple à mettre en œuvre qu’une stack Kubernetes.
  • Swarm serait donc mieux pour les clusters moyen et Kubernetes pour les très gros

TP 5 - Orchestration et clustering

Introduction à Swarm

Initialisez Swarm avec docker swarm init.

Créer un service

A l’aide de docker service create, créer un service à partir de l’image traefik/whoami accessible sur le port 9999 et connecté au port 80 et avec 5 répliques.

Solution :

Accédez à votre service et actualisez plusieurs fois la page. Les informations affichées changent. Pourquoi ?

  • Lancez une commande service scale pour changer le nombre de replicas de votre service et observez le changement avec docker service ps hello

La stack example-voting-app

  • Cloner l’application example-voting-app ici : https://github.com/dockersamples/example-voting-app

  • Lire le schéma d’architecture de l’app example-voting-app sur Github. A noter que le service worker existe en deux versions utilisant un langage de programmation différent (Java ou .NET), et que tous les services possèdent des images pour conteneurs Windows et pour conteneurs Linux. Ces versions peuvent être déployées de manière interchangeable et ne modifient pas le fonctionnement de l’application multi-conteneur. C’est une démonstration de l’utilité du paradigme de la conteneurisation et de l’architecture dite “micro-service”.

  • Lire attentivement les fichiers docker-compose.yml, docker-compose-simple.yml, docker-stack-simple.yml et docker-stack.yml. Ce sont tous des fichiers Docker Compose classiques avec différentes options liées à un déploiement via Swarm. Quelles options semblent spécifiques à Docker Swarm ? Ces options permettent de configurer des fonctionnalités d'orchestration.

  • Dessiner rapidement le schéma d’architecture associé au fichier docker-compose-simple.yml, puis celui associé à docker-stack.yml en indiquant bien à quel réseau quel service appartient.

  • Avec docker swarm init, transformer son installation Docker en une installation Docker compatible avec Swarm. Lisez attentivement le message qui vous est renvoyé.

  • Déployer la stack du fichier docker-stack.yml : docker stack deploy --compose-file docker-stack.yml vote

  • docker stack ls indique 6 services pour la stack vote. Observer également l’output de docker stack ps vote et de docker stack services vote. Qu’est-ce qu’un service dans la terminologie de Swarm ?

  • Accéder aux différents front-ends de la stack grâce aux informations contenues dans les commandes précédentes. Sur le front-end lié au vote, actualiser plusieurs fois la page. Que signifie la ligne Processed by container ID […] ? Pourquoi varie-t-elle ?

  • Scaler la stack en ajoutant des replicas du front-end lié au vote avec l’aide de docker service --help. Accédez à ce front-end et vérifier que cela a bien fonctionné en actualisant plusieurs fois.

Clustering entre ami·es

Avec un service

  • Se grouper par 2 ou 3 pour créer un cluster à partir de vos VM respectives (il faut utiliser une commande Swarm pour récupérer les instructions nécessaires).

  • Si grouper plusieurs des VM n’est pas possible, vous pouvez créer un cluster multi-nodes très simplement avec l’interface du site Play With Docker, il faut s’y connecter avec vos identifiants Docker Hub.

  • Vous pouvez faire docker swarm --help pour obtenir des infos manquantes, ou faire docker swarm leave --force pour réinitialiser votre configuration Docker Swarm si besoin.

  • N’hésitez pas à regarder dans les logs avec systemctl status docker comment se passe l’élection du nœud leader, à partir du moment où vous avez plus d’un manager.

  • Lancez le service suivant : docker service create --name whoami --replicas 5 --publish published=80,target=80 traefik/whoami

  • Accédez au service depuis un node, et depuis l’autre. Actualisez plusieurs fois la page. Les informations affichées changent. Lesquelles, et pourquoi ?

Avec la stack example-voting-app

  • Si besoin, cloner de nouveau le dépôt de l’application example-voting-appavec git clone https://github.com/dockersamples/example-voting-app puis déployez la stack de votre choix.

  • Ajouter dans le Compose file des instructions pour scaler différemment deux services (3 replicas pour le service front par exemple). N’oubliez pas de redéployer votre Compose file.

  • puis spécifier quelques options d’orchestration exclusives à Docker Swarm : que fait mode: global ? N’oubliez pas de redéployer votre Compose file.

  • Avec Portainer ou avec docker-swarm-visualizer, explorer le cluster ainsi créé (le fichier docker-stack.yml de l’app example-voting-app contient déjà un exemplaire de docker-swarm-visualizer).

  • Trouver la commande pour déchoir et promouvoir l’un de vos nœuds de manager à worker et vice-versa.

  • Puis sortir un nœud du cluster (drain) : docker node update --availability drain <node-name>

Facultatif : débugger la config Docker de example-voting-app

Vous avez remarqué ? Nous avons déployé une super stack d’application de vote avec succès mais, si vous testez le vote, vous verrez que ça ne marche pas, il n’est pas comptabilisé. Outre le fait que c’est un plaidoyer vivant contre le vote électronique, vous pourriez tenter de débugger ça maintenant (c’est plutôt facile).

Indice 1 :
Indice 2 :
Indice 3 :
Solution / explications :

Introduction à Kubernetes

Le fichier kube-deployment.yml de l’app example-voting-app décrit la même app pour un déploiement dans Kubernetes plutôt que dans Docker Compose ou Docker Swarm. Tentez de retrouver quelques équivalences entre Docker Compose / Swarm et Kubernetes en lisant attentivement ce fichier qui décrit un déploiement Kubernetes.

Facultatif : Utiliser Traefik avec Swarm

Vous pouvez désormais faire l’exercice 2 du TP 7 pour configurer un serveur web qui permet d’accéder à vos services Swarm via des domaines spécifiques.

Conclusion


Conclusions sur l’écosystème Docker

Configurer de la CI/CD

  • La nature facile à déployer des conteneurs et l’intégration du principe d’Infrastructure-as-Code les rend indispensable dans de la CI/CD (intégration continue et déploiement continu).
  • Les principaux outils de CI sont Gitlab, Jenkins, Github Actions, Travis CI…
    • Gitlab propose par défaut des runners préconfigurés qui utilisent des conteneurs Docker et tournent en général dans un cluster Kubernetes.
    • Gitlab propose aussi un registry d’images Docker, privé ou public, par projet.
  • Les tests à l’intérieur des conteneurs peuvent aussi être faits de façon plus poussée, avec par exemple Ansible comme source de healthcheck ou comme suite pour les tests.
  • Dans une autre catégorie, Gitpod base son workflow sur des images Docker permettant de configurer un environnement de développement

Gérer les logs des conteneurs

Avec Elasticsearch, Filebeat et Kibana… grâce aux labels sur les conteneurs Docker

Gérer le reverse proxy

Avec Traefik, aussi grâce aux labels sur les conteneurs Docker

Monitorer des conteneurs

  • Avec Prometheus pour Docker et Docker Swarm
  • Ou bien Netdata, un peu plus joli et configuré pour monitorer des conteneurs out-of-the-box

Tests sur des conteneurs

Ansible comme source de healthcheck


Bonnes pratiques et outils

Sécurité / durcissement

  • le benchmark Docker CIS : https://github.com/docker/docker-bench-security/

  • La sécurité de Docker c’est aussi celle de la chaîne de dépendance, des images, des packages installés dans celles-ci : on fait confiance à trop de petites briques dont on ne vérifie pas la provenance ou la mise à jour

    • Clair : l’analyse statique d’images Docker
  • docker-socket-proxy : protéger la socket Docker quand on a besoin de la partager à des conteneurs comme Traefik ou Portainer

Limites de Docker

Stateful

Configurer le réseau de façon plus complexe avec des plugins réseau

  • Réseaux “overlay”: IP in IP, VXLAN…
  • …mais on a rapidement besoin de plugins exclusifs à Kubernetes : Calico, Flannel, Canal (Calico + Flannel), Cilium (qui utilise eBPF)

Volumes distribués

  • problème des volumes partagés / répliqués
    • domaine à part entière
    • Solution 1 : solutions applicatives robustes
    • Solution 2 : volume drivers avec Docker
      • Flocker, Convoy, visent à intégrer une technologie de réplication
      • c’est un moyen, pas une solution : reste un outil pour configurer ce que l’on souhaite

Aller plus loin

  • Le livre Mastering Docker, de Russ McKendrick et Scott Gallagher
  • les ressources présentes dans la bibliographie
  • la liste de Awesome Docker

Dockercraft : administrez vos containers dans Minecraft

Retours

  • Comment ça s’est passé ?
    • Difficulté : trop facile ? trop dur ? quoi en particulier ?
    • Vitesse : trop rapide ? trop lent ? lors de quoi en particulier ?
    • Attentes sur le contenu ? Les manipulations ?
    • Questions restées ouvertes ? Nouvelles questions ?
    • Envie d’utiliser Docker ? ou de le jeter à la poubelle ?

TP 6 (bonus) - Intégration continue avec Gitlab

Créer une pipeline de build d’image Docker avec les outils CI/CD Gitlab

  1. Si vous n’en avez pas déjà un, créez un compte sur Gitlab.com : https://gitlab.com/users/sign_in#register-pane
  2. Créez un nouveau projet et avec Git, le Web IDE Gitlab, ou bien en forkant une app existante depuis l’interface Gitlab, poussez-y l’app de votre choix (par exemple microblog, dnmonster ou l’app healthcheck vue au TP2).
  3. Ajoutez un Dockerfile à votre repository ou vérifiez qu’il en existe bien un.
  4. Créez un fichier .gitlab-ci.yml depuis l’interface web de Gitlab et choisissez “Docker” comme template. Observons-le ensemble attentivement.
  5. Faites un commit de ce fichier.
  6. Vérifiez votre CI : il faut vérifier sur le portail de Gitlab comment s’est exécutée la pipeline.
  7. Vérifiez dans la section Container Registry que votre image a bien été push.

Ressources

Avec BitBucket

BitBucket propose aussi son outil de pipeline, à la différence qu’il n’a pas de registry intégré, le template par défaut propose donc de pousser son image sur le registry Docker Hub.

  • Il suffit de créer un repo BitBucket puis d’y ajouter le template de CI Docker proposé (le template est caché derrière un bouton See more).
  • Ensuite, il faut ajouter des Repository variables avec ses identifiants Docker Hub. Dans le template, ce sont les variables DOCKERHUB_USERNAME, DOCKERHUB_PASSWORD et DOCKERHUB_NAMESPACE (identique à l’username ici).

Ressources

Conclusion

Déployer notre container ou notre projet Docker Compose

Nous avons fait la partie CI (intégration continue). Une étape supplémentaire est nécessaire pour ajouter le déploiement continu de l’app (CD) : si aucune étape précédente n’a échoué, la nouvelle version de l’app devra être déployée sur votre serveur, via une connexion SSH et rsync par exemple. Il faudra ajouter des variables secrètes au projet (clé SSH privée par exemple), cela se fait dans les options de Gitlab ou de BitBucket.

TP 7 (bonus) - Docker et les reverse proxies

Exercice 1 - Utiliser Traefik pour le routage

Traefik est un reverse proxy très bien intégré à Docker. Il permet de configurer un routage entre un point d’entrée (ports 80 et 443 de l’hôte) et des containers Docker, grâce aux informations du daemon Docker et aux labels sur chaque containers. Nous allons nous baser sur le guide d’introduction Traefik - Getting started.

  • Avec l’aide de la documentation Traefik, ajoutez une section pour le reverse proxy Traefik pour dans un fichier Docker Compose de votre choix.
Solution :
  • Explorez le dashboard Traefik accessible sur le port indiqué dans le fichier Docker Compose.

  • Ajouter des labels à l’app web que vous souhaitez desservir grâce à Traefik à partir de l’exemple de la doc Traefik, grâce aux labels ajoutés dans le docker-compose.yml (attention à l’indentation).

    Solution :

  • Avec l’aide de la documentation Traefik sur Let’s Encrypt et Docker Compose, configurez Traefik pour qu’il crée un certificat Let’s Encrypt pour votre container.

  • Si vous avez une IP publique mais pas de domaine, vous pouvez utiliser le service gratuit [netlib.re] qui vous fournira un domaine en *.netlib.re.

  • Vous aurez aussi besoin de configurer des DNS via netlib.re si vous voulez vérifier des sous-domaines (et non votre domaine principal) auprès de Let’s Encrypt (de plus, si vous voulez un certificat avec wildcard pour tous vos sous-domaines, il faudra résoudre le dnsChallenge de Let’s Encrypt de manière manuelle).

Solution :

Exercice 2 - Swarm avec Traefik

Solution :

QCM Docker

Entourez la bonne réponse

Question 1

Quelle est la principale différence entre une machine virtuelle (VM) et un conteneur ?

  1. Un conteneur est une boîte qui contient un logiciel Windows alors qu’une VM fonctionne généralement sous Linux.
  2. Un conteneur permet de faire des applications distribuées dans le cloud contrairement aux machines virtuelles.
  3. Un conteneur partage le noyau du système hôte alors qu’une machine virtuelle virtualise son propre noyau indépendant.

Question 2

En quoi Docker permet de faire de l'Infrastructure as Code ?

  1. Comme Ansible, Docker se connecte en SSH à un Linux pour décrire des configurations.
  2. Docker permet avec les Dockerfiles et les fichiers Compose de décrire l’installation d’un logiciel et sa configuration.

Question 3

Quels sont les principaux atouts de Docker ?

  1. Il permet de rendre compatible tous les logiciels avec le cloud (AWS, etc.) et facilite l’IoT.
  2. Il utilise le langage Go qui est de plus en plus populaire et accélère les logiciels qui l’utilise.
  3. Il permet d’uniformiser les déploiements logiciels et facilite la construction d’application distribuées.

Question 4

Pour créer un conteneur Docker à partir du code d’un logiciel il faut d’abord :

  1. Écrire un Dockerfile qui explique comment empaqueter le code puis construire l’image Docker avec docker build.
  2. Créer un cluster avec docker-machine puis compiler le logiciel avec Docker Stack.

Question 5

Un volume Docker est :

  1. Un espace de stockage connecté à un ou plusieurs conteneurs docker.
  2. Une image fonctionnelle à partir de laquelle on crée des conteneurs identiques.
  3. Un snapshot de l’application que l’on déploie dans un cluster comme Swarm.

Question 6

Indiquez la ou les affirmations vraies :

Comment configurer de préférence un conteneur à sa création (lancement avec docker run) ?

  1. Reconstruire l’image à chaque fois à partir du Dockerfile avant.
  2. Utiliser des variables d’environnement pour définir les paramètres à la volée.
  3. Faire docker exec puis aller modifier les fichiers de configuration à l’intérieur
  4. Associer le conteneur à un volume qui rassemble des fichiers de configuration

Question 7

Un Compose file ou fichier Compose permet :

  1. D’installer Docker facilement sur des VPS et de contrôler un cluster.
  2. D’alléger les images et de détecter les failles de sécurité dans le packaging d’une application.
  3. De décrire une application multiconteneurs, sa configuration réseau et son stockage.

Question 8

Indiquez la ou les affirmations vraies :

La philosophie de Docker est basée sur :

  1. L’immutabilité, c’est-à-dire le fait de jeter et recréer un conteneur pour le changer plutôt que d’aller modifier l’intérieur.
  2. Le cloud, c’est-à-dire la vente de plateforme et de logiciel “as a service”.
  3. L’infrastructure-as-code, c’est-à-dire la description d’un état souhaité de l’infrastructure hébergeant application

Question 9

Indiquez la ou les affirmations vraies :

  1. Docker est très pratique pour distribuer un logiciel mais tous les conteneurs doivent obligatoirement être exposés à Internet.
  2. Docker utilise un cloud pour distribuer facilement des logiciels dans de nombreuses versions.
  3. Docker est une catastrophe en terme de sécurité car les conteneurs sont peu isolés.

Question 10

Docker Swarm est :

  1. Un cloud où pousser et récupérer les images Docker de la terre entière.
  2. Une solution de clustering et d’orchestration intégrée directement avec Docker.
  3. Un logiciel qui complète ce qu’offre Kubernetes en y ajoutant des fonctionnalités manquantes

Bibliographie

Docker

  • McKendrick, Gallagher 2017 Mastering Docker - Second Edition

Pour aller plus loin

  • Miell,Sayers2019 - Docker in Practice

Cheatsheet

Ressources

DevOps

  • Krief - Learning DevOps - The complete guide (Azure Devops, Jenkins, Kubernetes, Terraform, Ansible, sécurité) - 2019
  • The DevOps Handbook

Kubernetes

01 - Cours - Présentation de Kubernetes

  • Kubernetes est une solution d’orchestration de conteneurs extrêmement populaire.
  • Le projet est très ambitieux : une façon de considérer son ampleur est de voir Kubernetes comme un système d’exploitation (et un standard ouvert) pour les applications distribuées et le cloud.
  • Le projet est développé en Open Source au sein de la Cloud Native Computing Foundation.

Concrètement : Architecture de Kubernetes

  • Kubernetes rassemble en un cluster et fait coopérer un groupe de serveurs appelés noeuds(nodes).

  • Kubernetes a une architecture Master/workers (cf. cours 2) composée d’un control plane et de nœuds de calculs (workers).

  • Cette architecture permet essentiellement de rassembler les machines en un cluster unique sur lequel on peut faire tourner des “charges de calcul” (workloads) très diverses.

  • Sur un tel cluster le déploiement d’un workload prend la forme de ressources (objets k8s) qu’on décrit sous forme de code et qu’on crée ensuite effectivement via l’API Kubernetes.

  • Pour uniformiser les déploiement logiciel Kubernetes est basé sur le standard des conteneurs (défini aujourd’hui sous le nom Container Runtime Interface, Docker est l’implémentation la plus connue).

  • Plutôt que de déployer directement des conteneurs, Kubernetes crée des aggrégats de un ou plusieurs conteneurs appelés des Pods. Les pods sont donc l’unité de base de Kubernetes.

Philosophie derrière Kubernetes et le mouvement “Cloud Native”

Historique et popularité

Kubernetes est un logiciel développé originellement par Google et basé sur une dizaine d’années d’expérience de déploiement d’applications énormes (distribuées) sur des clusters de machines.

Dans la mythologie Cloud Native on raconte que son ancêtre est l’orchestrateur borg utilisé par Google dans les années 2000.

La première version est sortie en 2015 et k8s est devenu depuis l’un des projets open source les plus populaires du monde.

L’écosystème logiciel de Kubernetes s’est développée autour la Cloud Native Computing Foundation qui comprend notamment : Google, CoreOS, Mesosphere, Red Hat, Twitter, Huawei, Intel, Cisco, IBM, Docker, Univa et VMware. Cette fondation vise au pilotage et au financement collaboratif du développement de Kubernetes (un peut comme la Linux Foundation).

Trois transformations profondes de l’informatique

Kubernetes se trouve au coeur de trois transformations profondes techniques, humaines et économiques de l’informatique:

  • Le cloud
  • La conteneurisation logicielle
  • Le mouvement DevOps

Il est un des projets qui symbolise et supporte techniquement ces transformations. D’où son omniprésence dans les discussions informatiques actuellement.

Le Cloud

  • Au delà du flou dans l’emploi de ce terme, le cloud est un mouvement de réorganisation technique et économique de l’informatique.
  • On retourne à la consommation de “temps de calcul” et de services après une “aire du Personnal Computer”.
  • Pour organiser cela on définit trois niveaux à la fois techniques et économiques de l’informatique:
    • Software as a Service: location de services à travers internet pour les usagers finaux
    • Plateform as a Service: location d’un environnement d’exécution logiciel flexible à destination des développeurs
    • Infrastructure as a Service: location de resources “matérielles” à la demande pour installer des logiciels sans avoir à maintenir un data center.

Conteneurisation

La conteneurisation est permise par l’isolation au niveau du noyau du système d’exploitation du serveur : les processus sont isolés dans des namespaces au niveau du noyau. Cette innovation permet de simuler l’isolation sans ajouter une couche de virtualisation comme pour les machines virtuelles.

Ainsi les conteneurs permettent d’avoir des performances proche d’une application traditionnelle tournant directement sur le système d’exploitation hote et ainsi d’optimiser les ressources.

Les images de conteneurs sont aussi beaucoup plus légers qu’une image de VM ce qui permet de

Les technologies de conteneurisation permettent donc de faire des boîtes isolées avec les logiciels pour apporter l’uniformisation du déploiement:

  • Un façon standard de packager un logiciel (basée sur le)
  • Cela permet d’assembler de grosses applications comme des legos
  • Cela réduit la complexité grâce:
    • à l’intégration de toutes les dépendance déjà dans la boîte
    • au principe d’immutabilité qui implique de jeter les boîtes ( automatiser pour lutter contre la culture prudence). Rend l’infra prédictible.

Les conteneurs sont souvent comparés à l’innovation du porte conteneur pour le transport de marchandise.

Le mouvement DevOps

  • Dépasser l’opposition culturelle et de métier entre les développeurs et les administrateurs système.
  • Intégrer tout le monde dans une seule équipe et …
  • Calquer les rythmes de travail sur l’organisation agile du développement logiciel
  • Rapprocher techniquement la gestion de l’infrastructure du développement avec l’infrastructure as code.
    • Concrètement on écrit des fichiers de code pour gérer les éléments d’infra
    • l’état de l’infrastructure est plus claire et documentée par le code
    • la complexité est plus gérable car tout est déclaré et modifiable au fur et à mesure de façon centralisée
    • l’usage de git et des branches/tags pour la gestion de l’évolution d’infrastructure

Objectifs du DevOps

  • Rapidité (velocity) de déploiement logiciel (organisation agile du développement et livraison jusqu’à plusieurs fois par jour)
    • Implique l’automatisation du déploiement et ce qu’on appelle la CI/CD c’est à dire une infrastructure de déploiement continu à partir de code.
  • Passage à l’échelle (horizontal scaling) des logiciels et des équipes de développement (nécessaire pour les entreprises du cloud qui doivent servir pleins d’utilisateurs)
  • Meilleure organisation des équipes
    • meilleure compréhension globale du logiciel et de son installation de production car le savoir est mieux partagé
    • organisation des équipes par thématique métier plutôt que par spécialité technique (l’équipe scale mieux)

Apports techniques de Kubernetes pour le DevOps

  • Abstraction et standardisation des infrastructures:
  • Langage descriptif et incrémental: on décrit ce qu’on veut plutôt que la logique complexe pour l’atteindre
  • Logique opérationnelle intégrée dans l’orchestrateur: la responsabilité des l’état du cluster est laissé au controlleur k8s ce qui simplifie le travail

On peut alors espérer fluidifier la gestion des défis techniques d’un grosse application et atteindre plus ou moins la livraison logicielle continue (CD de CI/CD)

Architecture logicielle optimale pour Kubernetes

Kubernetes est très versatile et permet d’installer des logiciels traditionnels “monolithiques” (gros backends situés sur une seule machine).

Cependant aux vues des transformations humaines et techniques précédentes, l’organisation de Kubernetes prend vraiment sens pour le développement d’applications microservices:

  • des applications avec de nombreux de “petits” services.
  • chaque service a des problématiques très limitées (gestion des factures = un logiciel qui fait que ça)
  • les services communiquent par le réseaux selon différents modes/API (REST, gRPC, job queues, GraphQL)

Les microservices permettent justement le DevOps car:

  • ils peuvent être déployés séparéments
  • une petite équipe gère chaque service ou groupe thématique de services

Nous y reviendrons pour expliquer l’usage des ressources Kubernetes.

Objets fondamentaux de Kubernetes

  • Les pods Kubernetes servent à grouper des conteneurs fortement couplés en unités d’application
  • Les deployments sont une abstraction pour créer ou mettre à jour (ex : scaler) des groupes de pods.
  • Enfin, les services sont des points d’accès réseau qui permettent aux différents workloads (deployments) de communiquer entre eux et avec l’extérieur.

Au delà de ces trois éléments, l’écosystème d’objets de Kubernetes est vaste et complexe

Kubernetes entre Cloud et auto-hébergement

Un des intérêts principaux de Kubernetes est de fournir un modèle de Plateform as a Service (PaaS) suffisamment versatile qui permet l’interopérabilité entre des fournisseurs de clouds différents et des solutions auto-hébergées (on premise).

Cependant cette interopérabilité n’est pas automatique (pour les cas complexes) car Kubernetes permet beaucoup de variations. Concrètement il existe des variations entre les installations possibles de Kubernetes

Distributions et “flavours” de Kubernetes

Kubernetes est avant tout un ensemble de standards qui peuvent avoir des implémentations concurrentes. Il existe beaucoup de variétés (flavours) de Kubernetes, implémentant concrètement les solutions techniques derrière tout ce que Kubernetes ne fait que définir : solutions réseau, stockage (distribué ou non), loadbalancing, service de reverse proxy (Ingress), autoscaling de cluster (ajout de nouvelles VM au cluster automatiquement), monitoring…

Il est très possible de monter un cluster Kubernetes en dehors de ces fournisseurs, mais cela demande de faire des choix (ou bien une solution opinionated ouverte comme Rancher) et une relative maîtrise d’un nombre varié de sujets (bases de données, solutions de loadbalancing, redondance du stockage…).

C’est là un tradeoff de kubernetes : tout est ouvert et standardisé, mais devant la (relative) complexité et connaissance nécessaire pour mettre en place sa propre solution (de stockage distribué par exemple) il est souvent préférable de louer un cluster chez un fournisseur quitte à retomber dans un certain vendor lock-in (enfermement propriétaire).

Quelques variantes connues de Kubernetes:

  • Google Kubernetes Engine (GKE) (Google Cloud Plateform): L’écosystème Kubernetes développé par Google. Très populaire car très flexible tout en étant l’implémentation de référence de Kubernetes.
  • Azure Kubernetes Services (AKS) (Microsoft Azure): Un écosystème Kubernetes axé sur l’intégration avec les services du cloud Azure (stockage, registry, réseau, monitoring, services de calcul, loadbalancing, bases de données…).
  • Elastic Kubernetes Services (EKS) (Amazon Web Services): Un écosystème Kubernetes assez standard à la sauce Amazon axé sur l’intégration avec le cloud Amazon (la gestion de l’accès, des loadbalancers ou du scaling notamment, le stockage avec Amazon EBS, etc.).
  • Rancher: Un écosystème Kubernetes très complet, assez opinionated et entièrement open-source, non lié à un fournisseur de cloud. Inclut l’installation de stack de monitoring (Prometheus), de logging, de réseau mesh (Istio) via une interface web agréable. Rancher maintient aussi de nombreuses solutions open source, comme par exemple Longhorn pour le stockage distribué.
  • K3S: Un écosystème Kubernetes fait par l’entreprise Rancher et axé sur la légèreté. Il remplace etcd par une base de données Postgres, utilise Traefik pour l’ingress et Klipper pour le loadbalancing.
  • Openshift : Une version de Kubernetes configurée et optimisée par Red Hat pour être utilisée dans son écosystème. Tout est intégré donc plus guidé, avec l’inconvénient d’être un peu captif·ve de l’écosystème et des services vendus par Red Hat.

02 - Cours - Mettre en place un cluster Kubernetes

Architecture de Kubernetes - Partie 1

Kubernetes master
  • Le Kubernetes master est responsable du maintien de l’état souhaité pour votre cluster. Lorsque vous interagissez avec Kubernetes, par exemple en utilisant l’interface en ligne de commande kubectl, vous communiquez avec le master Kubernetes de votre cluster.

  • Le “master” fait référence à un ensemble de processus gérant l’état du cluster. Le master peut également être répliqué pour la disponibilité et la redondance.

Noeuds Kubernetes

Les nœuds d’un cluster sont les machines (serveurs physiques, machines virtuelles, etc.) qui exécutent vos applications et vos workflows. Le master node Kubernetes contrôle chaque noeud; vous interagirez rarement directement avec les nœuds.

  • Pour utiliser Kubernetes, vous utilisez les objets de l’API Kubernetes pour décrire l’état souhaité de votre cluster: quelles applications ou autres processus que vous souhaitez exécuter, quelles images de conteneur elles utilisent, le nombre de réplicas, les ressources réseau et disque que vous mettez à disposition, et plus encore.

  • Vous définissez l’état souhaité en créant des objets à l’aide de l’API Kubernetes, généralement via l’interface en ligne de commande, kubectl. Vous pouvez également utiliser l’API Kubernetes directement pour interagir avec le cluster et définir ou modifier l’état souhaité.

  • Une fois que vous avez défini l’état souhaité, le plan de contrôle Kubernetes (control plane) permet de faire en sorte que l’état actuel du cluster corresponde à l’état souhaité. Pour ce faire, Kubernetes effectue automatiquement diverses tâches, telles que le démarrage ou le redémarrage de conteneurs, la mise à jour du nombre de replicas d’une application donnée, etc.

Le Kubernetes Control Plane

  • Le control plane Kubernetes comprend un ensemble de processus en cours d’exécution sur votre cluster:

    • Le master Kubernetes est un ensemble de trois processus qui s’exécutent sur un seul nœud de votre cluster, désigné comme nœud maître (master node en anglais). Ces processus sont:

      • kube-apiserver: expose l’API pour parler au cluster
      • kube-controller-manager: basé sur une boucle qui controlle en permanence l’état des resources et essaie de le corriger s’il n’est plus conforme.
      • kube-scheduler: monitore les resources des différents workers, décide et cartographie ou doivent être créé les conteneur(Pods)
    • Chaque nœud (master et worker) de votre cluster exécute deux processus : kubelet, qui communique avec le Kubernetes master et controle la création et l’état des pods sur son noeud. kube-proxy, un proxy réseau reflétant les services réseau Kubernetes sur chaque nœud.

Les différentes parties du control plane Kubernetes, telles que les processus kube-controller-manager et kubelet, déterminent la manière dont Kubernetes communique avec votre cluster.

Le control plane conserve un enregistrement de tous les objets Kubernetes du système et exécute des boucles de contrôle continues pour gérer l’état de ces objets. À tout moment, les boucles de contrôle du control plane répondent aux modifications du cluster et permettent de faire en sorte que l’état réel de tous les objets du système corresponde à l’état souhaité que vous avez fourni.

Par exemple, lorsque vous utilisez l’API Kubernetes pour créer un objet Deployment, vous fournissez un nouvel état souhaité pour le système. Le control plane Kubernetes enregistre la création de cet objet et exécute vos instructions en lançant les applications requises et en les planifiant vers des nœuds de cluster, afin que l’état actuel du cluster corresponde à l’état souhaité.

Le client kubectl

…Permet depuis sa machine de travail de contrôler le cluster avec une ligne de commande qui ressemble un peu à celle de Docker (cf. TP1 et TP2):

  • Lister les ressources
  • Créer et supprimer les ressources
  • Gérer les droits d’accès
  • etc.

Cet utilitaire s’installe avec un gestionnaire de paquet classique mais est souvent fourni directement par une distribution de développement de kubernetes.

Nous l’installerons avec snap dans le TP1.

Pour se connecter, kubectl a besoin de l’adresse de l’API Kubernetes, d’un nom d’utilisateur et d’un certificat.

  • Ces informations sont fournies sous forme d’un fichier YAML appelé kubeconfig
  • Comme nous le verrons en TP ces informations sont généralement fournies directement par le fournisseur d’un cluster k8s (provider ou k8s de dev)

Le fichier kubeconfig par défaut se trouve sur Linux à l’emplacement ~/.kube/config.

On peut aussi préciser la configuration au runtime comme ceci: kubectl --kubeconfig=fichier_kubeconfig.yaml <commandes_k8s>

Le même fichier kubeconfig peut stocker plusieurs configurations dans un fichier YAML :

Exemple :

apiVersion: v1

clusters:
- cluster:
    certificate-authority: /home/jacky/.minikube/ca.crt
    server: https://172.17.0.2:8443
  name: minikube
- cluster:
    certificate-authority-data: LS0tLS1CRUdJTiBDRVJUSUZJQ0FURS0tLS0tCk1JSURKekNDQWcrZ0F3SUJBZ0lDQm5Vd0RRWUpLb1pJaHZjTkFRRUxCUUF3TXpFVk1CTUdBMVVFQ2hNTVJHbG4KYVhSaGJFOWpaV0Z1TVJvd0dBWURWUVFERXhGck9<clipped>3SCsxYmtGOHcxdWI5eHYyemdXU1F3NTdtdz09Ci0tLS0tRU5EIENFUlRJRklDQVRFLS0tLS0K
    server: https://5ba26bee-00f1-4088-ae11-22b6dd058c6e.k8s.ondigitalocean.com
  name: do-lon1-k8s-tp-cluster

contexts:
- context:
    cluster: minikube
    user: minikube
  name: minikube
- context:
    cluster: do-lon1-k8s-tp-cluster
    user: do-lon1-k8s-tp-cluster-admin
  name: do-lon1-k8s-tp-cluster
current-context: do-lon1-k8s-tp-cluster

kind: Config
preferences: {}

users:
- name: do-lon1-k8s-tp-cluster-admin
  user:
      token: 8b2d33e45b980c8642105ec827f41ad343e8185f6b4526a481e312822d634aa4
- name: minikube
  user:
    client-certificate: /home/jacky/.minikube/profiles/minikube/client.crt
    client-key: /home/jacky/.minikube/profiles/minikube/client.key

Ce fichier déclare 2 clusters (un local, un distant), 2 contextes et 2 users.

Installation de développement

Pour installer un cluster de développement :

  • solution officielle : Minikube, tourne dans Docker par défaut (ou dans des VMs)
  • solution très pratique et vanilla: kind
  • avec Docker Desktop depuis peu (dans une VM aussi)
  • un cluster léger avec k3s, de Rancher (simple et utilisable en production/edge)

Commander un cluster en tant que service (managed cluster) dans le cloud

Tous les principaux provider de cloud fournissent depuis plus ou moins longtemps des solutions de cluster gérées par eux :

  • Google Cloud Plateform avec Google Kubernetes Engine (GKE) : très populaire car très flexible et l’implémentation de référence de Kubernetes.
  • AWS avec EKS : Kubernetes assez standard mais à la sauce Amazon pour la gestion de l’accès, des loadbalancers ou du scaling.
  • Azure avec AKS : Kubernetes assez standard mais à la sauce Amazon pour la gestion de l’accès, des loadbalancers ou du scaling.
  • DigitalOcean ou Scaleway : un peu moins de fonctions mais plus simple à appréhender

Pour sa qualité on recommande souvent Google GKE qui est plus ancien avec un bonne UX. Mais il s’agit surtout de faciliter l’intégration avec l’existant:

  • Si vous utilisez déjà AWS ou Azure

Installer un cluster de production on premise : l’outil officiel kubeadm

kubeadm est un utilitaire aider générer les certificats et les configurations spéciques pour le control plane et connecter les noeuds au control plane. Il permet également d’effectuer des taches de maintenant comme la mise à jour progressive (rolling) de chaque noeud du cluster.

  • Installer le dæmon Kubelet sur tous les noeuds
  • Installer l’outil de gestion de cluster kubeadm sur un noeud master
  • Générer les bons certificats avec kubeadm
  • Installer un réseau CNI k8s comme flannel (d’autres sont possible et le choix vous revient)
  • Déployer la base de données etcd avec kubeadm
  • Connecter les nœuds worker au master.

L’installation est décrite dans la documentation officielle

Opérer et maintenir un cluster de production Kubernetes “à la main” est très complexe et une tâche à ne pas prendre à la légère. De nombreux éléments doivent être installés et géré par les opérateurs.

  • Mise à jour et passage de version de kubernetes qui doit être fait très régulièrement car une version n’est supportée que 2 ans.
  • Choix d’une configuration réseau et de sécurité adaptée.
  • Installation probable de système de stockage distribué comme Ceph à maintenir également dans le temps
  • Etc.

Kubespray

https://kubespray.io/#/

En réalité utiliser kubeadm directement en ligne de commande n’est pas la meilleure approche car cela ne respecte pas l’infrastructure as code et rend plus périlleux la maintenance/maj du cluster par la suite.

Le projet kubespray est un installer de cluster kubernetes utilisant Ansible et kubeadm. C’est probablement l’une des méthodes les plus populaires pour véritablement gérer un cluster de production on premise.

Mais la encore il s’agit de ne pas sous-estimer la complexité de la maintenance (comme avec kubeadm).

Installer un cluster complètement à la main pour s’exercer

On peut également installer Kubernetes de façon encore plus manuelle pour mieux comprendre ses rouages et composants. Ce type d’installation est décrite par exemple ici : Kubernetes the hard way.

Remarque sur les clusters hybrides

Il est possible de connecter plusieurs clusters ensembles dans le cloud chez plusieurs fournisseurs

03 - TP1 - Installation et configuration de Kubernetes

Au cours de nos TPs nous allons passer rapidement en revue deux manières de mettre en place Kubernetes :

  • Un cluster de développement avec minikube
  • Un cluster managed loué chez un provider (Scaleway, DigitalOcean, Azure ou Google Cloud)

Nous allons d’abord passer par la première option.

Découverte de Kubernetes

Installer le client CLI kubectl

kubectl est le point d’entré universel pour contrôler tous les type de cluster kubernetes. C’est un client en ligne de commande qui communique en REST avec l’API d’un cluster.

Nous allons explorer kubectl au fur et à mesure des TPs. Cependant à noter que :

  • kubectl peut gérer plusieurs clusters/configurations et switcher entre ces configurations
  • kubectl est nécessaire pour le client graphique Lens que nous utiliserons plus tard.

La méthode d’installation importe peu. Pour installer kubectl sur Ubuntu nous ferons simplement: sudo snap install kubectl --classic.

  • Faites kubectl version pour afficher la version du client kubectl.

Installer Minikube

Minikube est la version de développement de Kubernetes (en local) la plus répendue. Elle est maintenue par la cloud native foundation et très proche de kubernetes upstream. Elle permet de simuler un ou plusieurs noeuds de cluster sous forme de conteneurs docker ou de machines virtuelles.

Nous utiliserons classiquement docker comme runtime pour minikube (les noeuds k8s seront des conteneurs simulant des serveurs). Ceci est, bien sur, une configuration de développement. Elle se comporte cependant de façon très proche d’un véritable cluster.

  • Si Docker n’est pas installé, installer Docker avec la commande en une seule ligne : curl -fsSL https://get.docker.com | sh, puis ajoutez-vous au groupe Docker avec sudo usermod -a -G docker <votrenom>, et faites sudo reboot pour que cela prenne effet.

  • Pour lancer le cluster faites simplement: minikube start (il est également possible de préciser le nombre de coeurs de calcul, la mémoire et et d’autre paramètre pour adapter le cluster à nos besoins.)

Minikube configure automatiquement kubectl (dans le fichier ~/.kube/config) pour qu’on puisse se connecter au cluster de développement.

  • Testez la connexion avec kubectl get nodes.

Affichez à nouveau la version kubectl version. Cette fois-ci la version de kubernetes qui tourne sur le cluster actif est également affichée. Idéalement le client et le cluster devrait être dans la même version mineure par exemple 1.20.x.

Bash completion

Pour permettre à kubectl de compléter le nom des commandes et ressources avec <Tab> il est utile d’installer l’autocomplétion pour Bash :

sudo apt install bash-completion

source <(kubectl completion bash)

echo "source <(kubectl completion bash)" >> ${HOME}/.bashrc

Vous pouvez désormais appuyer sur <Tab> pour compléter vos commandes kubectl, c’est très utile !

Explorons notre cluster k8s

Notre cluster k8s est plein d’objets divers, organisés entre eux de façon dynamique pour décrire des applications, tâches de calcul, services et droits d’accès. La première étape consiste à explorer un peu le cluster :

  • Listez les nodes pour récupérer le nom de l’unique node (kubectl get nodes) puis affichez ses caractéristiques avec kubectl describe node/minikube.

La commande get est générique et peut être utilisée pour récupérer la liste de tous les types de ressources.

De même, la commande describe peut s’appliquer à tout objet k8s. On doit cependant préfixer le nom de l’objet par son type (ex : node/minikube ou nodes minikube) car k8s ne peut pas deviner ce que l’on cherche quand plusieurs ressources ont le même nom.

  • Pour afficher tous les types de ressources à la fois que l’on utilise : kubectl get all
NAME                 TYPE        CLUSTER-IP     EXTERNAL-IP   PORT(S)   AGE
service/kubernetes   ClusterIP   10.96.0.1   <none>        443/TCP   2m34s

Il semble qu’il n’y a qu’une ressource dans notre cluster. Il s’agit du service d’API Kubernetes, pour qu’on puisse communiquer avec le cluster.

En réalité il y en a généralement d’autres cachés dans les autres namespaces. En effet les éléments internes de Kubernetes tournent eux-mêmes sous forme de services et de daemons Kubernetes. Les namespaces sont des groupes qui servent à isoler les ressources de façon logique et en termes de droits (avec le Role-Based Access Control (RBAC) de Kubernetes).

Pour vérifier cela on peut :

  • Afficher les namespaces : kubectl get namespaces

Un cluster Kubernetes a généralement un namespace appelé default dans lequel les commandes sont lancées et les ressources créées si on ne précise rien. Il a également aussi un namespace kube-system dans lequel résident les processus et ressources système de k8s. Pour préciser le namespace on peut rajouter l’argument -n à la plupart des commandes k8s.

  • Pour lister les ressources liées au kubectl get all -n kube-system.

  • Ou encore : kubectl get all --all-namespaces (peut être abrégé en kubectl get all -A) qui permet d’afficher le contenu de tous les namespaces en même temps.

  • Pour avoir des informations sur un namespace : kubectl describe namespace/kube-system

Déployer une application en CLI

Nous allons maintenant déployer une première application conteneurisée. Le déploiement est un peu plus complexe qu’avec Docker, en particulier car il est séparé en plusieurs objets et plus configurable.

  • Pour créer un déploiement en ligne de commande (par opposition au mode déclaratif que nous verrons plus loin), on peut lancer par exemple: kubectl create deployment rancher-demo --image=monachus/rancher-demo.

Cette commande crée un objet de type deployment. Nous pourvons étudier ce deployment avec la commande kubectl describe deployment/rancher-demo.

  • Notez la liste des événements sur ce déploiement en bas de la description.

  • De la même façon que dans la partie précédente, listez les pods avec kubectl. Combien y en a-t-il ?

  • Agrandissons ce déploiement avec kubectl scale deployment rancher-demo --replicas=5

  • kubectl describe deployment/rancher-demo permet de constater que le service est bien passé à 5 replicas.

    • Observez à nouveau la liste des évènements, le scaling y est enregistré…
    • Listez les pods pour constater

A ce stade impossible d’afficher l’application : le déploiement n’est pas encore accessible de l’extérieur du cluster. Pour régler cela nous devons l’exposer grace à un service :

  • kubectl expose deployment rancher-demo --type=NodePort --port=8080 --name=rancher-demo-service

  • Affichons la liste des services pour voir le résultat: kubectl get services

Un service permet de créer un point d’accès unique exposant notre déploiement. Ici nous utilisons le type Nodeport car nous voulons que le service soit accessible de l’extérieur par l’intermédiaire d’un forwarding de port.

Avec minikube ce forwarding de port doit être concrêtisé avec la commande minikube service rancher-demo-service. Normalement la page s’ouvre automatiquement et nous voyons notre application.

  • Sauriez-vous expliquer ce que l’app fait ?
  • Pour le comprendre ou le confirmer, diminuez le nombre de réplicats à l’aide de la commande utilisée précédement pour passer à 5 réplicats. Qu se passe-t-il ?

Une autre méthode pour accéder à un service (quel que soit sont type) en mode développement est de forwarder le traffic par l’intermédiaire de kubectl (et des composants kube-proxy installés sur chaque noeuds du cluster).

  • Pour cela on peut par exemple lancer: kubectl port-forward svc/rancher-demo-service 8080:8080 --address 127.0.0.1
  • Vous pouvez désormais accéder à votre app via via kubectl sur: http://localhost:8080. Quelle différence avec l’exposition précédente via minikube ?

=> Un seul conteneur s’affiche. En effet kubectl port-forward sert à créer une connexion de developpement/debug qui pointe toujours vers le même pod en arrière plan.

Pour exposer cette application en production sur un véritable cluster, nous devrions plutôt avoir recours à service de type un LoadBalancer. Mais minikube ne propose pas par défaut de loadbalancer. Nous y reviendrons dans le cours sur les objets kubernetes.

Simplifier les lignes de commande k8s

  • Pour gagner du temps on dans les commandes Kubernetes on peut définir un alias: alias kc='kubectl' (à mettre dans votre .bash_profile en faisant echo "alias kc='kubectl'" >> ~/.bash_profile, puis en faisant source ~/.bash_profile).

  • Vous pouvez ensuite remplacer kubectl par kc dans les commandes.

  • Également pour gagner du temps en ligne de commande, la plupart des mots-clés de type Kubernetes peuvent être abrégés :

    • services devient svc
    • deployments devient deploy
    • etc.

La liste complète : https://blog.heptio.com/kubectl-resource-short-names-heptioprotip-c8eff9fb7202

  • Essayez d’afficher les serviceaccounts (users) et les namespaces avec une commande courte.

Une 2e installation : Mettre en place un cluster K8s managé chez le provider de cloud Scaleway

Je vais louer pour vous montrer un cluster kubernetes managé. Vous pouvez également louez le votre si vous préférez en créant un compte chez ce provider de cloud.

La création prend environ 5 minutes.

  • Sur la page décrivant votre cluster, un gros bouton en bas de la page vous incite à télécharger ce même fichier kubeconfig (Download Kubeconfig).

Ce fichier contient la configuration kubectl adaptée pour la connexion à notre cluster.

Une 3e installation: k3s sur votre VPS

K3s est une distribution de Kubernetes orientée vers la création de petits clusters de production notamment pour l’informatique embarquée et l’Edge computing. Elle a la caractéristique de rassembler les différents composants d’un cluster kubernetes en un seul “binaire” pouvant s’exécuter en mode master (noeud du control plane) ou agent (noeud de calcul).

Avec K3s, il est possible d’installer un petit cluster d’un seul noeud en une commande ce que nous allons faire ici:

  • Passez votre terminal en root avec la commande sudo -i puis:
  • Lancez dans un terminal la commande suivante: curl -sfL https://get.k3s.io | INSTALL_K3S_EXEC="--disable=traefik" sh -

Merger la configuration kubectl

La/Les configurations de kubectl sont à déclarer dans la variable d’environnement KUBECONFIG. Nous allons déclarer deux fichiers de config et les merger automatiquement.

  • Téléchargeons le fichiers de configuration scaleway fourni par le formateur ou à récupérer sur votre espace Scaleway. Enregistrez le par exemple dans ~/.kube/scaleway.yaml.

  • Copiez le fichier de config k3s /etc/rancher/k3s/k3s.yaml dans ~/.kube: sudo cp /etc/rancher/k3s/k3s.yaml ~/.kube/ && sudo chown stagiaire ~/.kube/k3s.yaml

  • Changez la variable d’environnement pour déclarer la config par défaut avec en plus nos deux nouvelles configs: export KUBECONFIG=~/.kube/config:~/.kube/scaleway.yaml:~/.kube/k3s.yaml

  • Pour afficher la configuration fusionnée des fichiers et l’exporter comme configuration par défaut lancez: kubectl config view --flatten > ~/.kube/config.

  • Remettons l’env par défaut (vide): export KUBECONFIG=''.

  • Maintenant que nos trois configs sont fusionnées, observons l’organisation du fichier ~/.kube/config en particulier les éléments des listes YAML de:

    • clusters
    • contexts
    • users
  • Listez les contextes avec kubectl config get-contexts et affichez les contexte courant avec kubectl config current-context.

  • Changez de contexte avec kubectl config use-context <nom_contexte>.

  • Testons quelle connexion nous utilisons avec avec kubectl get nodes.

Au délà de la ligne de commande…

Accéder à la dashboard Kubernetes

Le moyen le plus classique pour avoir une vue d’ensemble des ressources d’un cluster est d’utiliser la Dashboard officielle. Cette Dashboard est généralement installée par défaut lorsqu’on loue un cluster chez un provider.

On peut aussi l’installer dans minikube ou k3s.

=> Démonstration

Installer Lens

Lens est une interface graphique (un client “lourd”) pour Kubernetes. Elle se connecte en utilisant kubectl et la configuration ~/.kube/config par défaut et nous permettra d’accéder à un dashboard puissant et agréable à utiliser.

Vous pouvez l’installer en lançant ces commandes :

## Install Lens
sudo apt remove kontena-lens # seulement pour desinstaller l'ancienne version
curl -LO https://api.k8slens.dev/binaries/Lens-5.2.0-latest.20210908.1.amd64.deb
sudo dpkg -i Lens-5.2.0-latest.20210908.1.amd64.deb
  • Lancez l’application Lens dans le menu “internet” de votre machine VNC
  • Sélectionnez le cluster Scaleway en cliquant sur le bouton plus au lancement
  • Explorons ensemble les ressources dans les différentes rubriques et namespaces

Installer Argocd sur notre cluster k3s

Argocd est une solution de “Continuous Delivery” dédiée au GitOps avec Kubernetes. Elle fourni une interface assez géniale pour détecter et monitorer les ressources d’un cluster.

Nous verrons dans le TP5 comment l’installer et l’utiliser.

04 - Cours - Objets Kubernetes - Partie 1

L’API et les Objets Kubernetes

Utiliser Kubernetes consiste à déclarer des objets grâce à l’API Kubernetes pour décrire l’état souhaité d’un cluster : quelles applications ou autres processus exécuter, quelles images elles utilisent, le nombre de replicas, les ressources réseau et disque que vous mettez à disposition, etc.

On définit des objets généralement via l’interface en ligne de commande et kubectl de deux façons :

  • en lançant une commande kubectl run <conteneur> ..., kubectl expose ...
  • en décrivant un objet dans un fichier YAML ou JSON et en le passant au client kubectl apply -f monpod.yml

Vous pouvez également écrire des programmes qui utilisent directement l’API Kubernetes pour interagir avec le cluster et définir ou modifier l’état souhaité. Kubernetes est complètement automatisable !

La commande apply

Kubernetes encourage le principe de l’infrastructure-as-code : il est recommandé d’utiliser une description YAML et versionnée des objets et configurations Kubernetes plutôt que la CLI.

Pour cela la commande de base est kubectl apply -f object.yaml.

La commande inverse kubectl delete -f object.yaml permet de détruire un objet précédement appliqué dans le cluster à partir de sa description.

Lorsqu’on vient d’appliquer une description on peut l’afficher dans le terminal avec kubectl apply -f myobj.yaml view-last-applied

Globalement Kubernetes garde un historique de toutes les transformations des objets : on peut explorer, par exemple avec la commande kubectl rollout history deployment.

Parenthèse : Le YAML

Kubernetes décrit ses ressources en YAML. A quoi ça ressemble, YAML ?

- marché:
    lieu: Marché de la Place
    jour: jeudi
    horaire:
      unité: "heure"
      min: 12
      max: 20
    fruits:
      - nom: pomme
        couleur: "verte"
        pesticide: avec

      - nom: poires
        couleur: jaune
        pesticide: sans
    légumes:
      - courgettes
      - salade
      - potiron

Syntaxe

  • Alignement ! (2 espaces !!)

  • ALIGNEMENT !! (comme en python)

  • ALIGNEMENT !!! (le défaut du YAML, pas de correcteur syntaxique automatique, c’est bête mais vous y perdrez forcément du temps !)

  • des listes (tirets)

  • des paires clé: valeur

  • Un peu comme du JSON, avec cette grosse différence que le JSON se fiche de l’alignement et met des accolades et des points-virgules

  • les extensions Kubernetes et YAML dans VSCode vous aident à repérer des erreurs

Syntaxe de base d’une description YAML Kubernetes

Les description YAML permettent de décrire de façon lisible et manipulable de nombreuses caractéristiques des ressources Kubernetes (un peu comme un Compose file par rapport à la CLI Docker).

Exemple

Création d’un service simple :

kind: Service
apiVersion: v1
metadata:
  labels:
    k8s-app: kubernetes-dashboard
  name: kubernetes-dashboard
  namespace: kubernetes-dashboard
spec:
  ports:
    - port: 443
      targetPort: 8443
  selector:
    k8s-app: kubernetes-dashboard
  type: NodePort

Remarques de syntaxe :

  • Toutes les descriptions doivent commencer par spécifier la version d’API (minimale) selon laquelle les objets sont censés être créés
  • Il faut également préciser le type d’objet avec kind
  • Le nom dans metadata:\n name: value est également obligatoire.
  • On rajoute généralement une description longue démarrant par spec:

Description de plusieurs ressources

  • On peut mettre plusieurs ressources à la suite dans un fichier k8s : cela permet de décrire une installation complexe en un seul fichier

  • L’ordre n’importe pas car les ressources sont décrites déclarativement c’est-à-dire que:

    • Les dépendances entre les ressources sont déclarées
    • Le control plane de Kubernetes se charge de planifier l’ordre correct de création en fonction des dépendances (pods avant le déploiement, rôle avec l’utilisateur lié au rôle)
    • On préfère cependant les mettre dans un ordre logique pour que les humains puissent les lire.
  • On peut sauter des lignes dans le YAML et rendre plus lisible les descriptions

  • On sépare les différents objets par ---

Objets de base

Les namespaces

Tous les objets Kubernetes sont rangés dans différents espaces de travail isolés appelés namespaces.

Cette isolation permet 3 choses :

  • ne voir que ce qui concerne une tâche particulière (ne réfléchir que sur une seule chose lorsqu’on opère sur un cluster)
  • créer des limites de ressources (CPU, RAM, etc.) pour le namespace
  • définir des rôles et permissions sur le namespace qui s’appliquent à toutes les ressources à l’intérieur.

Lorsqu’on lit ou créé des objets sans préciser le namespace, ces objets sont liés au namespace default.

Pour utiliser un namespace autre que default avec kubectl il faut :

  • le préciser avec l’option -n : kubectl get pods -n kube-system
  • créer une nouvelle configuration dans la kubeconfig pour changer le namespace par defaut.

Kubernetes gère lui-même ses composants internes sous forme de pods et services.

  • Si vous ne trouvez pas un objet, essayez de lancer la commande kubectl avec l’option -A ou --all-namespaces

Les Pods

Un Pod est l’unité d’exécution de base d’une application Kubernetes que vous créez ou déployez. Un Pod représente des process en cours d’exécution dans votre Cluster.

Un Pod encapsule un conteneur (ou souvent plusieurs conteneurs), des ressources de stockage, une IP réseau unique, et des options qui contrôlent comment le ou les conteneurs doivent s’exécuter (ex: restart policy). Cette collection de conteneurs et volumes tournent dans le même environnement d’exécution mais les processus sont isolés.

Un Pod représente une unité de déploiement : un petit nombre de conteneurs qui sont étroitement liés et qui partagent :

  • les mêmes ressources de calcul
  • des volumes communs
  • la même IP donc le même nom de domaine
  • peuvent se parler sur localhost
  • peuvent se parler en IPC
  • ont un nom différent et des logs différents

Chaque Pod est destiné à exécuter une instance unique d’un workload donné. Si vous désirez mettre à l’échelle votre workload, vous devez multiplier le nombre de Pods avec un déploiement.

Pour plus de détail sur la philosophie des pods, vous pouvez consulter ce bon article.

Kubernetes fournit un ensemble de commande pour débugger des conteneurs :

  • kubectl logs <pod-name> -c <conteneur_name> (le nom du conteneur est inutile si un seul)
  • kubectl exec -it <pod-name> -c <conteneur_name> -- bash
  • kubectl attach -it <pod-name>

Enfin, pour debugger la sortie réseau d’un programme on peut rapidement forwarder un port depuis un pods vers l’extérieur du cluster :

  • kubectl port-forward <pod-name> <port_interne>:<port_externe>
  • C’est une commande de debug seulement : pour exposer correctement des processus k8s, il faut créer un service, par exemple avec NodePort.

Pour copier un fichier dans un pod on peut utiliser: kubectl cp <pod-name>:</path/to/remote/file> </path/to/local/file>

Pour monitorer rapidement les ressources consommées par un ensemble de processus il existe les commande kubectl top nodes et kubectl top pods

Un manifeste de Pod

rancher-demo-pod.yaml

apiVersion: v1
kind: Pod
metadata:
  name: rancher-demo-pod
spec:
  containers:
    - image: monachus/rancher-demo:latest
      name: rancher-demo-container
      ports:
        - containerPort: 8080
          name: http
          protocol: TCP
    - image: redis
      name: redis-container
      ports:
        - containerPort: 6379
          name: http
          protocol: TCP

Rappel sur quelques concepts

Haute disponibilité

  • Faire en sorte qu’un service ait un “uptime” élevé.

On veut que le service soit tout le temps accessible même lorsque certaines ressources manquent :

  • elles tombent en panne
  • elles sont sorties du service pour mise à jour, maintenance ou modification

Pour cela on doit avoir des ressources multiples…

  • Plusieurs serveurs
  • Plusieurs versions des données
  • Plusieurs accès réseau

Il faut que les ressources disponibles prennent automatiquement le relais des ressources indisponibles. Pour cela on utilise en particulier:

  • des “load balancers” : aiguillages réseau intelligents
  • des “healthchecks” : une vérification de la santé des applications

Nous allons voir que Kubernetes intègre automatiquement les principes de load balancing et de healthcheck dans l’orchestration de conteneurs

Répartition de charge (load balancing)

  • Un load balancer : une sorte d'“aiguillage” de trafic réseau, typiquement HTTP(S) ou TCP.
  • Un aiguillage intelligent qui se renseigne sur plusieurs critères avant de choisir la direction.

Cas d’usage :

  • Éviter la surcharge : les requêtes sont réparties sur différents backends pour éviter de les saturer.

L’objectif est de permettre la haute disponibilité : on veut que notre service soit toujours disponible, même en période de panne/maintenance.

  • Donc on va dupliquer chaque partie de notre service et mettre les différentes instances derrière un load balancer.

  • Le load balancer va vérifier pour chaque backend s’il est disponible (healthcheck) avant de rediriger le trafic.

  • Répartition géographique : en fonction de la provenance des requêtes on va rediriger vers un datacenter adapté (+ proche).

Healthchecks

Fournir à l’application une façon d’indiquer qu’elle est disponible, c’est-à-dire :

  • qu’elle est démarrée (liveness)
  • qu’elle peut répondre aux requêtes (readiness).

Application microservices

  • Une application composée de nombreux petits services communiquant via le réseau. Le calcul pour répondre à une requête est décomposé en différente parties distribuées entre les services. Par exemple:

  • un service est responsable de la gestion des clients et un autre de la gestion des commandes.

  • Ce mode de développement implique souvent des architectures complexes pour être mis en oeuvre et kubernetes est pensé pour faciliter leur gestion à grande échelle.

  • Imaginez devoir relancer manuellement des services vitaux pour une application en hébergeant des centaines d’instances : c’est en particulier à ce moment que kubernetes devient indispensable.

2 exemples d’application microservices:

L’architecture découplée des services Kubernetes

Comme nous l’avons vu dans le TP1, déployer une application dans kubernetes demande plusieurs étapes. En réalité en plus des pods l’ensemble de la gestion d’un service applicatif se décompose dans Kubernetes en 3 à 4 objets articulés entre eux:

  • replicatset
  • deployment
  • service
  • (ingress)

Les Deployments (deploy)

Les déploiements sont les objets effectivement créés manuellement lorsqu’on déploie une application. Ce sont des objets de plus haut niveau que les pods et replicaset et les pilote pour gérer un déploiement applicatif.

Les poupées russes Kubernetes : un Deployment contient un ReplicaSet, qui contient des Pods, qui contiennent des conteneurs

Si c’est nécessaire d’avoir ces trois types de ressources c’est parce que Kubernetes respecte un principe de découplage des responsabilités.

La responsabilité d’un déploiement est de gérer la coexistence et le tracking de versions multiples d’une application et d’effectuer des montées de version automatiques en haute disponibilité en suivant une RolloutStrategy (CF. TP optionnel).

Ainsi lors des changements de version, un seul deployment gère automatiquement deux replicasets contenant chacun une version de l’application : le découplage est nécessaire.

Un deployment implique la création d’un ensemble de Pods désignés par une étiquette label et regroupé dans un Replicaset.

Exemple :

apiVersion: apps/v1
kind: Deployment
metadata:
  name: nginx-deployment
  labels:
    app: nginx
spec:
  replicas: 3
  strategy:
    type: Recreate
  selector:
    matchLabels:
      app: nginx
  template:
    metadata:
      labels:
        app: nginx
    spec:
      containers:
        - name: nginx
          image: nginx:1.7.9
          ports:
            - containerPort: 80
  • Pour les afficher : kubectl get deployments

  • La commande kubectl run sert à créer un deployment à partir d’un modèle. Il vaut mieux utilisez apply -f.

Les ReplicaSets (rs)

Dans notre modèle, les ReplicaSet servent à gérer et sont responsables pour:

  • la réplication (avoir le bon nombre d’instances et le scaling)

  • la santé et le redémarrage automatique des pods de l’application (Self-Healing)

  • kubectl get rs pour afficher la liste des replicas.

En général on ne les manipule pas directement (c’est déconseillé) même s’il est possible de les modifier et de les créer avec un fichier de ressource. Pour créer des groupes de conteneurs on utilise soit un Deployment soit d’autres formes de workloads (DaemonSet, StatefulSet, Job) adaptés à d’autres cas.

Les Services

Dans Kubernetes, un service est un objet qui :

  • Désigne un ensemble de pods (grâce à des tags) généralement géré par un déploiement.
  • Fournit un endpoint réseau pour les requêtes à destination de ces pods.
  • Configure une politique permettant d’y accéder depuis l’intérieur ou l’extérieur du cluster.

L’ensemble des pods ciblés par un service est déterminé par un selector.

Par exemple, considérons un backend de traitement d’image (stateless, c’est-à-dire ici sans base de données) qui s’exécute avec 3 replicas. Ces replicas sont interchangeables et les frontends ne se soucient pas du backend qu’ils utilisent. Bien que les pods réels qui composent l’ensemble backend puissent changer, les clients frontends ne devraient pas avoir besoin de le savoir, pas plus qu’ils ne doivent suivre eux-mêmes l’état de l’ensemble des backends.

L’abstraction du service permet ce découplage : les clients frontend s’addressent à une seule IP avec un seul port dès qu’ils ont besoin d’avoir recours à un backend. Les backends vont recevoir la requête du frontend aléatoirement.

Les Services sont de trois types principaux :

  • ClusterIP: expose le service sur une IP interne au cluster. Les autres pods peuvent alors accéder au service de l’intérieur du cluster, mais il n’est pas l’extérieur.

  • NodePort: expose le service depuis l’IP de chacun des noeuds du cluster en ouvrant un port directement sur le nœud, entre 30000 et 32767. Cela permet d’accéder aux pods internes répliqués. Comme l’IP est stable on peut faire pointer un DNS ou Loadbalancer classique dessus.

Crédits à Ahmet Alp Balkan pour les schémas

  • LoadBalancer: expose le service en externe à l’aide d’un Loadbalancer de fournisseur de cloud. Les services NodePort et ClusterIP, vers lesquels le Loadbalancer est dirigé sont automatiquement créés.

Crédits Ahmet Alp Balkan

Les autres types de Workloads Kubernetes

En plus du déploiement d’un application, Il existe pleins d’autre raisons de créer un ensemble de Pods:

  • Le DaemonSet: Faire tourner un agent ou démon sur chaque nœud, par exemple pour des besoins de monitoring, ou pour configurer le réseau sur chacun des nœuds.
  • Le Job : Effectuer une tache unique de durée limitée et ponctuelle, par exemple de nettoyage d’un volume ou la préparation initiale d’une application, etc.
  • Le CronJob : Effectuer une tache unique de durée limitée et récurrente, par exemple de backup ou de régénération de certificat, etc.

De plus même pour faire tourner une application, les déploiements ne sont pas toujours suffisants. En effet ils sont peu adaptés à des applications statefull comme les bases de données de toutes sortes qui ont besoin de persister des données critiques. Pour celà on utilise un StatefulSet que nous verrons par la suite.

Étant donné les similitudes entre les DaemonSets, les StatefulSets et les Deployments, il est important de comprendre un peu précisément quand les utiliser.

Les Deployments (liés à des ReplicaSets) doivent être utilisés :

  • lorsque votre application est complètement découplée du nœud
  • que vous pouvez en exécuter plusieurs copies sur un nœud donné sans considération particulière
  • que l’ordre de création des replicas et le nom des pods n’est pas important
  • lorsqu’on fait des opérations stateless

Les DaemonSets doivent être utilisés :

  • lorsqu’au moins une copie de votre application doit être exécutée sur tous les nœuds du cluster (ou sur un sous-ensemble de ces nœuds).

Les StatefulSets doivent être utilisés :

  • lorsque l’ordre de création des replicas et le nom des pods est important
  • lorsqu’on fait des opérations stateful (écrire dans une base de données)

Jobs

Les jobs sont utiles pour les choses que vous ne voulez faire qu’une seule fois, comme les migrations de bases de données ou les travaux par lots. Si vous exécutez une migration en tant que Pod dans un deployment:

  • Dès que la migration se finit le processus du pod s’arrête.
  • Le replicaset qui détecte que l'“application” s’est arrêter va tenter de la redémarrer en recréant le pod.
  • Votre tâche de migration de base de données se déroulera donc en boucle, en repeuplant continuellement la base de données.

CronJobs

Comme des jobs, mais se lancent à un intervalle régulier, comme les cron sur les systèmes unix.

05 - TP 2 - Déployer en utilisant des fichiers ressource et Lens

Dans ce court TP nous allons redéployer notre application rancher-demo du TP1 mais cette fois en utilisant kubectl apply -f et en visualisant le résultat dans Lens.

  • Changez de contexte pour k3s avec kubectl config use-context k3s ou kubectl config use-context default
  • Chargez également la configuration de k3s dans Lens en cliquant à nouveau sur plus et en selectionnant k3s ou default
  • Commencez par supprimer les ressources rancher-demo et rancher-demo-service du TP1
  • Créez un dossier TP2_deploy_using_files_and_Lens sur le bureau de la machine distante et ouvrez le avec VSCode.

Nous allons d’abord déployer notre application comme un simple Pod (non recommandé mais montré ici pour l’exercice).

  • Créez un fichier rancher-demo-pod.yaml avec à l’intérieur le code d’exemple du cours précédent de la partie Pods.
  • Appliquez le ficher avec kubectl apply -f <fichier>
  • Constatez dans Lens dans la partie pods que les deux conteneurs du pod sont bien démarrés (deux petits carrés vert à droite de la ligne du pod)
  • Modifiez le nom du pod dans la description précédente et réappliquez la configuration. Kubernetes mets à jour le nom.
  • Modifier le nom du conteneur rancher-demo et réappliquez la configuration. Que ce passe-t-il ?

=> Kubernetes refuse d’appliquer le nouveau nom de conteneur car un pod est largement immutable. Pour changer d’une quelquonque façon les conteneurs du pod il faut supprimer (kubectl delete -f <fichier>) et recréer le pod. Mais ce travail de mise à jour devrais être géré par un déploiement pour automatiser et pour garantir la haute disponibilité de notre application rancher-demo.

  • Supprimez le pod.

Avec un déploiement (méthode à utiliser)

  • Créez un fichier rancher-demo-deploy.yaml avec à l’intérieur le code suivant à compléter:
apiVersion: apps/v1
kind: Deployment
metadata:
  name: rancher-demo
  labels:
    app: rancher-demo
spec:
  selector:
    matchLabels:
      app: rancher-demo
  strategy:
    type: Recreate
  replicas: 1
  template:
    metadata:
      labels:
        app: rancher-demo
    spec:
      containers:
        - image: <image>
          name: <name>
          ports:
            - containerPort: <port>
              name: demo-http
  • Appliquez ce nouvel objet avec kubectl.
  • Inspectez le déploiement dans Lens.
  • Changez le nom d’un conteneur et réappliquez: Cette fois le déploiement se charge créer un nouveau pod avec les bonnes caractéristiques et de supprimer l’ancien.
  • Changez le nombre de réplicats.

Ajoutons un service en mode NodePort

  • Créez un fichier rancher-demo-svc.yaml avec à l’intérieur le code suivant à compléter:
apiVersion: v1
kind: Service
metadata:
  name: rancher-demo-service
  labels:
    app: rancher-demo
spec:
  ports:
    - port: <port>
  selector:
    app: <app_selector>
  type: NodePort
  • Appliquez ce nouvel objet avec kubectl.
  • Inspectez le service dans Lens.
  • Visitez votre application avec le lien Lens, le nombre de réplicat devrait apparaître.
  • Changez les labels du template et du selector dans le déploiement (2 fois app: rancher-demo à remplacer dans le fichier ) et supprimez le déploiement et réappliquez.
  • Constatez que l’application n’est plus accessible dans le navigateur. Pourquoi ?

=> Les services kubernetes redirigent le trafic basés sur les étiquettes(labels) appliquées sur les pods du cluster. Il faut donc de même éviter d’utiliser deux fois le même label pour des parties différentes de l’application.

Solution

Le dépôt Git de la correction de ce TP est accessible ici : git clone -b correction_k8s_tp2 https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git

06 - Rappels Docker

Les Dockerfiles

Les volumes et les conteneurs

Pour un exemple docker que nous allons réutiliser dans le TP3 vous pouvez cloner le code suivant: git clone -b correction_k8s_tp2 https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git

07 - TP 3 - Déployer des conteneurs de A à Z

Récupérez le projet de base en clonant la correction du TP2: git clone -b tp3_base https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git

Ce TP va consister à créer des objets Kubernetes pour déployer une application microservices (plutôt simple) : monsterstack. Elle est composée :

  • d’un front-end en Flask (Python) appelé monstericon,
  • d’un service de backend qui génère des images (un avatar de monstre correspondant à une chaîne de caractères) appelé dnmonster
  • et d’un datastore redis servant de cache pour les images de monstericon

Nous allons également utiliser le builder kubernetes skaffold pour déployer l’application en mode développement : l’image du frontend monstericon sera construite à partir du code source présent dans le dossier app et automatiquement déployée dans minikube.

Etudions le code et testons avec docker-compose

  • Monstericon est une application web python (flask) qui propose un petit formulaire et lance une requete sur le backend pour chercher une image et l’afficher.
  • Monstericon est construit à partir du Dockerfile présent dans le dossier TP3.
  • Le fichier docker-compose.yml est utile pour faire tourner les trois services de l’application dans docker rapidement (plus simple que kubernetes)

Pour lancer l’application il suffit d’exécuter: docker-compose up

Passons maintenant à Kubernetes.

Utiliser Kompose (facultatif)

Explorer avec Kompose comment on peut traduire un fichier docker-compose.yml en ressources Kubernetes (ce sont les instructions à la page suivante : https://kubernetes.io/fr/docs/tasks/configure-pod-container/translate-compose-kubernetes/).

D’abord, installons Kompose :

# Linux
curl -L https://github.com/kubernetes/kompose/releases/download/v1.16.0/kompose-linux-amd64 -o kompose

chmod +x kompose
sudo mv ./kompose /usr/local/bin/kompose

Puis, utilisons la commande kompose convert et observons les fichiers générés. On peut aussi faire kompose up, qui regroupe kompose convert et kubectl apply avec les ressources créées à partir du fichier Compose.

Déploiements pour le backend d’image dnmonster et le datastore redis

Maintenant nous allons également créer un déploiement pour dnmonster:

  • créez dnmonster.yaml dans le dossier k8s-deploy-dev et collez-y le code suivant :

dnmonster.yaml :

apiVersion: apps/v1
kind: Deployment
metadata:
  name: dnmonster
  labels:
    app: monsterstack
spec:
  selector:
    matchLabels:
      app: monsterstack
      partie: dnmonster
  strategy:
    type: Recreate
  replicas: 5
  template:
    metadata:
      labels:
        app: monsterstack
        partie: dnmonster
    spec:
      containers:
        - image: amouat/dnmonster:1.0
          name: dnmonster
          ports:
            - containerPort: 8080
              name: dnmonster
  • Ensuite, configurons un deuxième deployment redis.yaml:
apiVersion: apps/v1
kind: Deployment
metadata:
  name: redis
  labels:
    app: monsterstack
spec:
  selector:
    matchLabels:
      app: monsterstack
      partie: redis
  strategy:
    type: Recreate
  replicas: 1
  template:
    metadata:
      labels:
        app: monsterstack
        partie: redis
    spec:
      containers:
        - image: redis:latest
          name: redis
          ports:
            - containerPort: 6379
              name: redis
  • Installez skaffold en suivant les indications ici: https://skaffold.dev/docs/install/

  • Appliquez ces ressources avec kubectl et vérifiez dans Lens que les 3 réplicats sont bien lancés.

Déploiement du frontend monstericon

Ajoutez au fichier monstericon.yml du dossier k8s-deploy-dev le code suivant:

apiVersion: apps/v1
kind: Deployment
metadata:
  name: monstericon
  labels:
    app: monsterstack
spec:
  selector:
    matchLabels:
      app: monsterstack
      partie: monstericon
  strategy:
    type: Recreate
  replicas: 3
  template:
    metadata:
      labels:
        app: monsterstack
        partie: monstericon
    spec:
      containers:
        - name: monstericon
          image: monstericon
          ports:
            - containerPort: 5000

L’image monstericon de ce déploiement n’existe pas sur le dockerhub. Elle doit être construite à partir du Dockerfile et nous allons utiliser skaffold pour cela.

  • Observons le fichier skaffold.yaml
  • Lancez skaffold run pour construire et déployer l’application automatiquement (skaffold utilise ici le registry docker local et kubectl)

Santé du service avec les Probes

  • Ajoutons des healthchecks au conteneur dans le pod avec la syntaxe suivante (le mot-clé livenessProbe doit être à la hauteur du i de image:) :
livenessProbe:
  tcpSocket: # si le socket est ouvert c'est que l'application est démarrée
    port: 5000
  initialDelaySeconds: 5 # wait before firt probe
  timeoutSeconds: 1 # timeout for the request
  periodSeconds: 10 # probe every 10 sec
  failureThreshold: 3 # fail maximum 3 times
readinessProbe:
  httpGet:
    path: /healthz # si l'application répond positivement sur sa route /healthz c'est qu'elle est prête pour le traffic
    port: 5000
    httpHeaders:
      - name: Accept
        value: application/json
  initialDelaySeconds: 5
  timeoutSeconds: 1
  periodSeconds: 10
  failureThreshold: 3

La livenessProbe est un test qui s’assure que l’application est bien en train de tourner. S’il n’est pas rempli le pod est automatiquement supprimé et recréé en attendant que le test fonctionne.

Ainsi, k8s sera capable de savoir si notre conteneur applicatif fonctionne bien, quand le redémarrer. C’est une bonne pratique pour que le replicaset Kubernetes sache quand redémarrer un pod et garantir que notre application se répare elle même (self-healing).

Cependant une application peut être en train de tourner mais indisponible pour cause de surcharge ou de mise à jour par exemple. Dans ce cas on voudrait que le pod ne soit pas détruit mais que le traffic évite l’instance indisponible pour être renvoyé vers un autre backend ready.

La readinessProbe est un test qui s’assure que l’application est prête à répondre aux requêtes en train de tourner. S’il n’est pas rempli le pod est marqué comme non prêt à recevoir des requêtes et le service évitera de lui en envoyer.

Configuration d’une application avec des variables d’environnement simples

  • Notre application monstericon doit être configurée en mode DEV pour fonctionner dans le contexte de ce TP exposée sur le port 5000 (sinon par défaut elle tourne sur 9090). Pour cela elle attend une variable d’environnement CONTEXT pour lui indiquer si elle doit se lancer en mode PROD ou en mode DEV. Ici nous devons mettre l’environnement DEV en ajoutant (aligné avec la livenessProbe):
env:
  - name: CONTEXT
    value: DEV

Ajouter des indications de ressource nécessaires pour garantir la qualité de service

  • Ajoutons aussi des contraintes sur l’usage du CPU et de la RAM, en ajoutant à la même hauteur que env: :
resources:
  requests:
    cpu: "100m" # 10% de proc
    memory: "50Mi"
  limits:
    cpu: "300m" # 30% de proc
    memory: "200Mi"

Nos pods auront alors la garantie de disposer d’un dixième de CPU (100/1000) et de 50 mégaoctets de RAM. Ce type d’indications permet de remplir au maximum les ressources de notre cluster tout en garantissant qu’aucune application ne prend toute les ressources à cause d’un fuite mémoire etc.

  • Relancer skaffold run pour appliquer les modifications.
  • Avec kubectl describe deployment monstericon, lisons les résultats de notre readinessProbe, ainsi que comment s’est passée la stratégie de déploiement type: Recreate.

Exposer notre stack avec des services

Les services K8s sont des endpoints réseaux qui balancent le trafic automatiquement vers un ensemble de pods désignés par certains labels. Ils sont un peu la pierre angulaire des applications microservices qui sont composées de plusieurs sous parties elles même répliquées.

Pour créer un objet Service, utilisons le code suivant, à compléter :

apiVersion: v1
kind: Service
metadata:
  name: <nom_service>
  labels:
    app: monsterstack
spec:
  ports:
    - port: <port>
  selector:
    app: <app_selector>
    partie: <tier_selector>
  type: <type>
---

Ajoutez le code précédent au début de chaque fichier déploiement. Complétez pour chaque partie de notre application :

- le nom du service et le nom de la `partie` par le nom de notre programme (`monstericon`, `dnmonster` et `redis`) - le port par le port du service - les selectors `app` et `partie` par ceux du pod correspondant.

Le type sera : ClusterIP pour dnmonster et redis, car ce sont des services qui n’ont à être accédés qu’en interne, et LoadBalancer pour monstericon.

  • Appliquez à nouveau avec skaffold run.
  • Listez les services avec kubectl get services.
  • Visitez votre application dans le navigateur avec minikube service monstericon.
  • Supprimez l’application avec skaffold delete.

Ajoutons un ingress (~ reverse proxy) pour exposer notre application en http

  • Installons le contrôleur Ingress Nginx avec minikube addons enable ingress.

Il s’agit d’une implémentation de reverse proxy dynamique (car ciblant et s’adaptant directement aux objets services k8s) basée sur nginx configurée pour s’interfacer avec un cluster k8s.

  • Repassez le service monstericon en mode ClusterIP. Le service n’est plus accessible sur un port. Nous allons utilisez l’ingress à la place pour afficher la page.

  • Ajoutez également l’objet Ingress de configuration du loadbalancer suivant dans le fichier monster-ingress.yaml :

apiVersion: extensions/v1beta1
kind: Ingress
metadata:
  name: monster-ingress
  annotations:
    nginx.ingress.kubernetes.io/rewrite-target: /
spec:
  rules:
    - host: monsterstack.local
      http:
        paths:
          - path: /
            backend:
              serviceName: monstericon
              servicePort: 5000
  • Ajoutez ce fichier avec skaffold run. Il y a un warning: l’API (ie la syntaxe) de kubernetes a changé depuis l’écriture du TP et il faudrait réécrire ce fichier ingress pour intégrer de petites modifications de syntaxe.

  • Pour corriger ce warning remplacez l'apiVersion par networking.k8s.io/v1. La syntaxe de la spec a légèrement changée depuis la v1beta1, modifiez comme suit:

spec:
  rules:
    - host: monsterstack.local
      http:
        paths:
          - path: /
            pathType: Prefix
            backend:
              service:
                name: monstericon
                port:
                  number: 5000
  • Récupérez l’ip de minikube avec minikube ip, (ou alors allez observer l’objet Ingress dans Lens dans la section Networking. Sur cette ligne, récupérez l’ip de minikube en 192.x.x.x.).

  • Ajoutez la ligne <ip-minikube> monsterstack.local au fichier /etc/hosts avec sudo nano /etc/hosts puis CRTL+S et CTRL+X pour sauver et quitter.

  • Visitez la page http://monsterstack.local pour constater que notre Ingress (reverse proxy) est bien fonctionnel.

Solution

Le dépôt Git de la correction de ce TP est accessible ici : git clone -b tp3 https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git

08 - Cours - Le réseau dans Kubernetes

Les solutions réseau dans Kubernetes ne sont pas standard. Il existe plusieurs façons d’implémenter le réseau.

Rappel, les objets Services

Les Services sont de trois types principaux :

  • ClusterIP: expose le service sur une IP interne au cluster appelée ClusterIP. Les autres pods peuvent alors accéder au service mais pas l’extérieur.

  • NodePort: expose le service depuis l’IP publique de chacun des noeuds du cluster en ouvrant port directement sur le nœud, entre 30000 et 32767. Cela permet d’accéder aux pods internes répliqués. Comme l’IP est stable on peut faire pointer un DNS ou Loadbalancer classique dessus.

Crédits à Ahmet Alp Balkan pour les schémas

  • LoadBalancer: expose le service en externe à l’aide d’un Loadbalancer de fournisseur de cloud. Les services NodePort et ClusterIP, vers lesquels le Loadbalancer est dirigé sont automatiquement créés.

Crédits Ahmet Alp Balkan

Fournir des services LoadBalancer on premise avec MetalLB

Dans un cluster managé provenant d’un fournisseur de cloud, la création d’un objet Service Lodbalancer entraine le provisionning d’une nouvelle machine de loadbalancing à l’extérieur du cluster avec une IPv4 publique grâce à l’offre d’IaaS du provideur (impliquant des frais supplémentaires).

Cette intégration n’existe pas par défaut dans les clusters de dev comme minikube ou les cluster on premise (le service restera pending et fonctionnera comme un NodePort). Le projet MetalLB cherche à y remédier en vous permettant d’installer un loadbalancer directement dans votre cluster en utilisant une connexion IP classique ou BGP pour la haute disponibilité.

Les objets Ingresses

Crédits Ahmet Alp Balkan

Un Ingress est un objet pour gérer dynamiquement le reverse proxy HTTP/HTTPS dans Kubernetes. Documentation: https://kubernetes.io/docs/concepts/services-networking/ingress/#what-is-ingress

Exemple de syntaxe d’un ingress:

apiVersion: networking.k8s.io/v1
kind: Ingress
metadata:
  name: ingress-wildcard-host
spec:
  rules:
  - host: "domain1.bar.com"
    http:
      paths:
      - pathType: Prefix
        path: "/bar"
        backend:
          service:
            name: service1
            port:
              number: 80
      - pathType: Prefix
        path: "/foo"
        backend:
          service:
            name: service2
            port:
              number: 80
  - host: "domain2.foo.com"
    http:
      paths:
      - pathType: Prefix
        path: "/"
        backend:
          service:
            name: service3
            port:
              number: 80

Pour pouvoir créer des objets ingress il est d’abord nécessaire d’installer un ingress controller dans le cluster:

  • Il s’agit d’un déploiement conteneurisé d’un logiciel de reverse proxy (comme nginx) et intégré avec l’API de kubernetes
  • Le controlleur agit donc au niveau du protocole HTTP et doit lui-même être exposé (port 80 et 443) à l’extérieur, généralement via un service de type LoadBalancer.
  • Le controlleur redirige ensuite vers différents services (généralement configurés en ClusterIP) qui à leur tour redirigent vers différents ports sur les pods selon l’URL del a requête.

Il existe plusieurs variantes d'ingress controller:

  • Un ingress basé sur Nginx plus ou moins officiel à Kubernetes et très utilisé: https://kubernetes.github.io/ingress-nginx/
  • Un ingress Traefik optimisé pour k8s.
  • il en existe d’autres : celui de payant l’entreprise Nginx, Contour, HAProxy…

Chaque provider de cloud et flavour de kubernetes est légèrement différent au niveau de la configuration du controlleur ce qui peut être déroutant au départ:

  • minikube permet d’activer l’ingress nginx simplement (voir TP)
  • autre example: k3s est fourni avec traefik configuré par défaut
  • On peut installer plusieurs ingress controllers correspondant à plusieurs IngressClasses

Comparaison des controlleurs: https://medium.com/flant-com/comparing-ingress-controllers-for-kubernetes-9b397483b46b

Gestion dynamique des certificats à l’aide de certmanager

Certmanager est une application kubernetes (un operator) plus ou moins officielle capable de générer automatiquement des certificats TLS/HTTPS pour nos ingresses.

Exemple de syntaxe d’un ingress utilisant certmanager:

apiVersion: networking.k8s.io/v1 
kind: Ingress
metadata:
  name: kuard
  annotations:
    kubernetes.io/ingress.class: "nginx"    
    cert-manager.io/issuer: "letsencrypt-prod"
spec:
  tls:
  - hosts:
    - example.example.com
    secretName: quickstart-example-tls
  rules:
  - host: example.example.com
    http:
      paths:
      - path: /
        pathType: Exact
        backend:
          service:
            name: kuard
            port:
              number: 80

Le mesh networking et les service meshes

Un service mesh est un type d’outil réseau pour connecter un ensemble de pods, généralement les parties d’une application microservices de façon encore plus intégrée que ne le permet Kubernetes.

En effet opérer une application composée de nombreux services fortement couplés discutant sur le réseau implique des besoins particuliers en terme de routage des requêtes, sécurité et monitoring qui nécessite l’installation d’outils fortement dynamique autour des nos conteneurs.

Un exemple de service mesh est https://istio.io qui, en ajoutant en conteneur “sidecar” à chacun des pods à supervisés, ajoute à notre application microservice un ensemble de fonctionnalités d’intégration très puissant.

CNI (container network interface) : Les implémentations du réseau Kubernetes

Beaucoup de solutions de réseau qui se concurrencent, demandant un comparatif un peu fastidieux.

  • plusieurs solutions très robustes
  • diffèrent sur l’implémentation : BGP, réseau overlay ou non (encapsulation VXLAN, IPinIP, autre)
  • toutes ne permettent pas d’appliquer des NetworkPolicies : l’isolement et la sécurité réseau
  • peuvent parfois s’hybrider entre elles (Canal = Calico + Flannel)
  • ces implémentations sont souvent concrètement des DaemonSets : des pods qui tournent dans chacun des nodes de Kubernetes

  • Calico, Flannel, Weave ou Cilium sont très employées et souvent proposées en option par les fournisseurs de cloud

  • Cilium a la particularité d’utiliser la technologie eBPF de Linux qui permet une sécurité et une rapidité accrue

Comparaisons :

Les network policies : des firewalls dans le cluster

Crédits Ahmet Alp Balkan

Par défaut, les pods ne sont pas isolés au niveau réseau : ils acceptent le trafic de n’importe quelle source.

Les pods deviennent isolés en ayant une NetworkPolicy qui les sélectionne. Une fois qu’une NetworkPolicy (dans un certain namespace) inclut un pod particulier, ce pod rejettera toutes les connexions qui ne sont pas autorisées par cette NetworkPolicy.

Ressources sur le réseau

Vidéos

Des vidéos assez complètes sur le réseau, faites par Calico :

Sur MetalLB, les autres vidéos de la chaîne sont très bien :

09 - TP 4 - Déployer Wordpress Avec une base de donnée persistante

Déployer Wordpress et MySQL avec du stockage et des Secrets

Nous allons suivre ce tutoriel pas à pas : https://kubernetes.io/docs/tutorials/stateful-application/mysql-wordpress-persistent-volume/

Il faut :

  • Créez un projet TP4.
  • Créer la kustomization.yaml avec le générateur de secret.
  • Copier les 2 fichiers dans le projet.
  • Les ajouter comme resources à la kustomization.yaml.

Commentons un peu le contenu des deux fichier mysql-deployment.yaml et wordpress-deployment.yaml.

  • Vérifier que le stockage et le secret ont bien fonctionnés.
  • Exposez et visitez le service avec minikube service wordpress. Faite la configuration de base de wordpress.

Observer le déploiement du secret à l’intérieur des pods

  • Entrez dans le pod de mysql grâce au terminal de Lens.
  • Cherchez la variable d’environnement MYSQL_ROOT_PASSWORD à l’aide des commande env | grep MYSQL. Le conteneur mysql a utilisé cette variable accessible de lui seul pour se configurer.

Observez la persistence

  • Supprimez et recréer les deux déploiements (mais pas le total). En rechargeant le site on constate que les données ont été conservées.

  • Allez observer la section stockage dans Lens. Commentons ensemble.

  • Supprimer tout avec kubectl delete -k .. Que s’est-il passé ? (côté storage)

En l’état les PersistentVolumes générés par la combinaise du PersistentVolumeClaim et de la StorageClass de minikube sont également supprimés en même tant que les PVC. Les données sont donc perdues et au chargement du site on doit relancer l’installation.

Pour éviter cela il faut que la storageClass standard soit configurée avec une Reclaim Policy à retain (conserver) et non delete. Cependant minikube dans docker ne permet pas simplement de faire une storage class en mode retain (à cause d’un bug semble-t-il). Nous allons donc créer manuellement des volumes avec une storageClass retain.

  • Créez deux volumes en cliquant sur le + > create resource en bas à gauche de Lens et collez le code suivant:
---
kind: PersistentVolume
apiVersion: v1
metadata:
  name: wordpress-mysql-pv
  labels:
    type: local
spec:
  storageClassName: manual
  capacity:
    storage: 100Mi
  accessModes:
    - ReadWriteOnce
  hostPath:
    path: "/mnt/mysql-data"
---
kind: PersistentVolume
apiVersion: v1
metadata:
  name: wordpress-pv
  labels:
    type: local
spec:
  storageClassName: manual
  capacity:
    storage: 100Mi
  accessModes:
    - ReadWriteOnce
  hostPath:
    path: "/mnt/wp-data"
  • Modifiez les PersistentVolumeClaims(PVC) des deploiements wordpress et mysql pour passer le storage à 100Mi et ajouter storageClassName: manual dans la spec: de chaque PVC.

  • Recréez les ressources avec apply. Les volumes devraient se connecter à nos conteneurs mysql et wordpress.

Essayons avec Scaleway

10 - Cours - Objets Kubernetes Partie 2.

Le stockage dans Kubernetes

Les Volumes Kubernetes

Comme dans Docker, Kubernetes fournit la possibilité de mondes volumes virtuels dans les conteneurs de nos pod. On liste séparément les volumes de notre pod puis on les monte une ou plusieurs dans les différents conteneurs Exemple:

apiVersion: v1
kind: Pod
metadata:
  name: test-pd
spec:
  containers:
  - image: k8s.gcr.io/test-webserver
    name: test-container
    volumeMounts:
    - mountPath: /test-pd
      name: test-volume
  volumes:
  - name: test-volume
    hostPath:
      # chemin du dossier sur l'hôte
      path: /data
      # ce champ est optionnel
      type: Directory

La problématique des volumes et du stockage est plus compliquée dans kubernetes que dans docker car k8s cherche à répondre à de nombreux cas d’usages. doc officielle. Il y a donc de nombeux types de volumes kubernetes correspondants à des usages de base et aux solutions proposées par les principaux fournisseurs de cloud.

Mentionnons quelques d’usage de base des volumes:

  • hostPath: monte un dossier du noeud ou est plannifié le pod à l’intérieur du conteneur.
  • local: comme hostPath mais conscient de la situation physique du volume sur le noeud et à combiner avec les placements de pods avec nodeAffinity
  • emptyDir: un dossier temporaire qui est supprimé en même temps que le pod
  • configMap: pour monter des fichiers de configurations provenant du cluster à l’intérieur des pods
  • secret: pour monter un secret (configuration) provenant du cluster à l’intérieur des pods
  • cephfs: monter un volume ceph provenant d’un ceph installé sur le cluster
  • etc.

En plus de la gestion manuelle des volumes avec les option précédentes, kubernetes permet de provisionner dynamiquement du stockage en utilisant des plugins de création de volume grâce à 3 types d’objets: StorageClass PersistentVolume et PersistentVolumeClaim.

Les types de stockage avec les StorageClasses

Le stockage dynamique dans Kubernetes est fourni à travers des types de stockage appelés StorageClasses :

  • dans le cloud, ce sont les différentes offres de volumes du fournisseur,
  • dans un cluster auto-hébergé c’est par exemple des opérateurs de stockage comme rook.io ou longhorn(Rancher).

doc officielle

Demander des volumes et les liers aux pods :PersistentVolumes et PersistentVolumeClaims

Quand un conteneur a besoin d’un volume, il crée une PersistentVolumeClaim : une demande de volume (persistant). Si un des objets StorageClass est en capacité de le fournir, alors un PersistentVolume est créé et lié à ce conteneur : il devient disponible en tant que volume monté dans le conteneur.

  • les StorageClasses fournissent du stockage
  • les conteneurs demandent du volume avec les PersistentVolumeClaims
  • les StorageClasses répondent aux PersistentVolumeClaims en créant des objets PersistentVolumes : le conteneur peut accéder à son volume.

doc officielle

Le provisionning de volume peut être manuelle (on crée un objet PersistentVolume ou non la PersistentVolumeClaim mène directement à la création d’un volume persistant si possible)

Des déploiements plus stables et précautionneux : les StatefulSets

L’objet StatefulSet est relativement récent dans Kubernetes.

On utilise les Statefulsets pour répliquer un ensemble de pods dont l’état est important : par exemple, des pods dont le rôle est d’être une base de données, manipulant des données sur un disque.

Un objet StatefulSet représente un ensemble de pods dotés d’identités uniques et de noms d’hôtes stables. Quand on supprime un StatefulSet, par défaut les volumes liés ne sont pas supprimés.

Les StatefulSets utilisent un nom en commun suivi de numéros qui se suivent. Par exemple, un StatefulSet nommé web comporte des pods nommés web-0, web-1 et web-2. Par défaut, les pods StatefulSet sont déployés dans l’ordre et arrêtés dans l’ordre inverse (web-2, web-1 puis web-0).

En général, on utilise des StatefulSets quand on veut :

  • des identifiants réseau stables et uniques
  • du stockage stable et persistant
  • des déploiements et du scaling contrôlés et dans un ordre défini
  • des rolling updates dans un ordre défini et automatisées

Article récapitulatif des fonctionnalités de base pour applications stateful: https://medium.com/capital-one-tech/conquering-statefulness-on-kubernetes-26336d5f4f17

Paramétrer ses Pods

Les ConfigMaps

D’après les recommandations de développement 12factor, la configuration de nos programmes doit venir de l’environnement. L’environnement est ici Kubernetes.

Les objets ConfigMaps permettent d’injecter dans des pods des ensemble clés/valeur de configuration en tant que volumes/fichiers de configuration ou variables d’environnement.

les Secrets

Les Secrets se manipulent comme des objets ConfigMaps, mais ils sont chiffrés et faits pour stocker des mots de passe, des clés privées, des certificats, des tokens, ou tout autre élément de config dont la confidentialité doit être préservée. Un secret se créé avec l’API Kubernetes, puis c’est au pod de demander à y avoir accès.

Il y a 3 façons de donner un accès à un secret :

  • le secret est un fichier que l’on monte en tant que volume dans un conteneur (pas nécessairement disponible à l’ensemble du pod). Il est possible de ne jamais écrire ce secret sur le disque (volume tmpfs).
  • le secret est une variable d’environnement du conteneur.

Pour définir qui et quelle app a accès à quel secret, on peut utiliser les fonctionnalités “RBAC” de Kubernetes.

Lier utilisateurs et autorisations: Le Role-Based Access Control (RBAC)

Kubernetes intègre depuis quelques versions un système de permissions fines sur les ressources et les namespaces. Il fonctionne en liant des ensembles de permissions appelées Roles à des identités/comptes humains appelés User ou des comptes de services pour vos programmes appelés ServiceAccount.

Exemple de comment générer un certificat à créer un nouvel utilisateur dans minikube: https://docs.bitnami.com/tutorials/configure-rbac-in-your-kubernetes-cluster/

Roles et ClusterRoles + bindings

Une role est un objet qui décrit un ensemble d’actions permises sur certaines ressources et s’applique sur un seul namespace. Pour prendre un exemple concret, voici la description d’un roles qui authorise la lecture, création et modification de pods et de services dans le namespace par défaut:

kind: Role
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
metadata:
  namespace: default
  name: pod-and-services
rules:
- apiGroups: [""]
  resources: ["pods", "services"]
  verbs: ["create", "delete", "get", "list", "patch", "update", "watch", "proxy"]
  • Un role est une liste de règles rules

  • Les rules sont décrites à l’aide de 8 verbes différents qui sont ceux présent dans le role d’exemple au dessus qu’ont associe à une liste d’objets.

  • Le role ne fait rien par lui même : il doit être appliqué à une identité ie un User ou ServiceAccount.

  • Classiquement on crée des Roles comme admin ou monitoring qui désignent un ensemble de permission consistante pour une tâche donnée.

  • Notre role exemple est limité au namespace default. Pour créer des permissions valable pour tout le cluster on utilise à la place un objet appelé un ClusterRole qui fonctionne de la même façon mais indépendamment des namespace.

  • Les Roles et ClusterRoles sont ensuite appliqués aux ServicesAccounts à l’aide respectivement de RoleBinding et ClusterRoleBinding comme l’exemple suivant:

apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
kind: RoleBinding
metadata:
  namespace: default
  name: pods-and-services
subjects:
- apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: User
  name: alice
- apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: Group
  name: mydevs
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: Role
  name: pod-and-services

En plus des rôles que vous pouvez créer pour les utilisateur·ices et processus de votre cluster, il existe déjà dans kubernetes un ensemble de ClusterRoles prédéfinis qui sont affichables avec :

kubectl get clusterroles

La plupart de ces rôles intégrés sont destinés au kube-system, c’est-à-dire aux processus internes du cluster.

Cependant quatre rôles génériques existent aussi par défaut :

  • Le rôle cluster-admin fournit un accès complet à l’ensemble du cluster.
  • Le rôle admin fournit un accès complet à un espace de noms précis.
  • Le rôle edit permet à un·e utilisateur·ice de modifier des choses dans un espace de noms.
  • Le rôle view permet l’accès en lecture seule à un espace de noms.

La commande kubectl auth can-i <verb> <type_de_resource> permet de déterminer selon le profil utilisé (défini dans votre kubeconfig) les permissions actuelles de l’user sur les objets Kubernetes.

11 - Cours - Helm, le gestionnaire de paquets Kubernetes et les Opérateurs

Nous avons vu que dans Kubernetes la configuration de nos services / applications se fait généralement via de multiples fichiers YAML.

Les kustomizations permettent de rassembler ces descriptions en dossier de code et ont pas mal d’avantages mais on a vite besoin de quelque chose de plus puissant.

  • Pour s’adapter à plein de paramétrages différents de notre application
  • Pour éviter la répétition de code

C’est donc “trop” déclaratif en quelque sorte, et il faut se concentrer sur les quelques propriétés que l’on souhaite créer ou modifier,

Helm

Pour pallier ce problème, il existe un utilitaire appelé Helm, qui produit les fichiers de déploiement que l’on souhaite.

Helm est le package manager recommandé par Kubernetes, il utilise les fonctionnalités de templating du langage Go.

Helm permet donc de déployer des applications / stacks complètes en utilisant un système de templating et de dépendances, ce qui permet d’éviter la duplication et d’avoir ainsi une arborescence cohérente pour nos fichiers de configuration.

Mais Helm propose également :

  • la possibilité de mettre les Charts dans un répertoire distant (Git, disque local ou partagé…), et donc de distribuer ces Charts publiquement.
  • un système facilitant les Updates et Rollbacks de vos applications.

Il existe des sortes de stores d’applications Kubernetes packagées avec Helm, le plus gros d’entre eux est Kubeapps Hub, maintenu par l’entreprise Bitnami qui fournit de nombreuses Charts assez robustes.

Si vous connaissez Ansible, un chart Helm est un peu l’équivalent d’un rôle Ansible dans l’écosystème Kubernetes.

Concepts

Les quelques concepts centraux de Helm :

  • Un package Kubernetes est appelé Chart dans Helm.

  • Un Chart contient un lot d’informations nécessaires pour créer une application Kubernetes :

    • la Config contient les informations dynamiques concernant la configuration d’une Chart
    • Une Release est une instance existante sur le cluster, combinée avec une Config spécifique.

Quelques commandes Helm:

Voici quelques commandes de bases pour Helm :

  • helm repo add bitnami https://charts.bitnami.com/bitnami: ajouter un repo contenant des charts

  • helm search repo bitnami : rechercher un chart en particulier

  • helm install my-release my-chart --values=myvalues.yaml : permet d’installer le chart my-chart avec le nom my-release et les valeurs de variable contenues dans myvalues.yaml (elles écrasent les variables par défaut)

  • helm upgrade my-release my-chart : permet de mettre à jour notre release avec une nouvelle version.

  • helm ls: Permet de lister les Charts installés sur votre Cluster

  • helm delete my-release: Permet de désinstaller la release my-release de Kubernetes

La configuration d’un Chart: des templates d’objets Kubernetes

Visitons un exemple de Chart : minecraft

On constate que Helm rassemble des fichiers de descriptions d’objets k8s avec des variables (moteur de templates de Go) à l’intérieur, ce qui permet de factoriser le code et de gérer puissamment la différence entre les versions.

Kubernetes API et extension par APIgroups

Tous les types de resources Kubernetes correspondent à un morceau (un sous arbre) d’API REST de Kubernetes. Ces chemins d’API pour chaque ressources sont classés par groupe qu’on appelle des apiGroups:

  • On peut lister les resources et leur groupes d’API avec la commande kubectl api-resources -o wide.
  • Ces groups correspondent aux préfixes indiqué dans la section apiVersion des descriptions de ressources.
  • Ces groupes d’API sont versionnés sémantiquement et classés en alpha beta et stable. beta indique déjà un bon niveau de stabilité et d’utilisabilité et beaucoup de ressources officielles de kubernetes ne sont pas encore en api stable. Exemple: les CronJobs viennent de se stabiliser au début 2021.
  • N’importe qui peut développer ses propres types de resources appelées CustomResourceDefinition (voir ci dessous) et créer un apiGroup pour les ranger.

Documentation: https://kubernetes.io/docs/reference/using-api/

Operators et Custom Resources Definitions (CRD)

Un opérateur est :

  • un morceau de logique opérationnelle de votre infrastructure (par exemple: la mise à jour votre logiciel de base de donnée stateful comme cassandra ou elasticsearch) …
  • … implémenté dans kubernetes par un/plusieurs conteneur(s) “controller” …
  • … controllé grâce à une extension de l’API Kubernetes sous forme de nouveaux type d’objets kubernetes personnalisés (de haut niveau) appelés CustomResourcesDefinition
  • … qui crée et supprime des resources de base Kubernetes comme résultat concrêt.

Les opérateurs sont un sujet le plus méta de Kubernetes et sont très à la mode depuis leur démocratisation par Red Hat pour la gestion automatique de base de données.

  • Il peuvent être développés avec un framework Go ou Ansible
  • Ils sont généralement répertoriés sur le site: https://operatorhub.io/

Exemples :

  • L’opérateur Prometheus permet d’automatiser le monitoring d’un cluster et ses opérations de maintenance.
  • la chart officielle de la suite Elastic (ELK) définit des objets de type elasticsearch
  • KubeVirt permet de rajouter des objets de type VM pour les piloter depuis Kubernetes
  • Azure propose des objets correspondant à ses ressources du cloud Azure, pour pouvoir créer et paramétrer des ressources Azure directement via la logique de Kubernetes.

Limites des opérateurs

Il est possible de développer soit même des opérateurs mais il s’agit de développement complexes qui devraient être entrepris par les développeurs du logiciel et qui sont surtout utiles pour des applications distribuées et stateful. Les opérateurs n’ont pas forcément vocation à remplacer les Charts Helm comme on l’entend parfois.

Voir : https://thenewstack.io/kubernetes-when-to-use-and-when-to-avoid-the-operator-pattern/

12 - TP 5 - Déployer Wordpress avec Helm et ArgoCD

Helm est un “gestionnaire de paquet” ou vu autrement un “outil de templating avancé” pour k8s qui permet d’installer des applications sans faire des copier-coller pénibles de YAML :

  • Pas de duplication de code
  • Possibilité de créer du code générique et flexible avec pleins de paramètres pour le déploiement.
  • Des déploiements avancés avec plusieurs étapes

Inconvénient: Helm ajoute souvent de la complexité non nécessaire car les Charts sur internet sont très paramétrables pour de multiples cas d’usages (plein de code qui n’est utile que dans des situations spécifiques).

Helm ne dispense pas de maîtriser l’administration de son cluster.

Installer Helm

Autocomplete

helm completion bash | sudo tee /etc/bash_completion.d/helm et relancez votre terminal.

Utiliser un chart Helm pour installer Wordpress

  • Pour installer argocd sur notre cluster k3s lancez: kubectl config use-context default ou kubectl config use-context k3s puis kubectl get nodes pour vérifier.

  • Cherchez Wordpress sur https://artifacthub.io/.

  • Prenez la version de Bitnami et ajoutez le dépôt avec la première commande à droite (ajouter le dépôt et déployer une release).

  • Installer une “release” wordpress-tp de cette application (ce chart) avec helm install wordpress-tp bitnami/wordpress

  • Suivez les instructions affichées dans le terminal pour trouver l’IP et afficher le login et password de notre installation. Dans minikube il faut également lancer minikube service wordpress-tp.

  • Notre Wordpress est prêt. Connectez-vous-y avec les identifiants affichés (il faut passer les commandes indiquées pour récupérer le mot de passe stocké dans un secret k8s).

Vous pouvez constater que l’utilisateur est par default user ce qui n’est pas très pertinent. Un chart prend de nombreux paramètres de configuration qui sont toujours listés dans le fichier values.yaml à la racine du Chart.

On peut écraser certains de ces paramètres dans un nouveau fichier par exemple myvalues.yaml et installer la release avec l’option --values=myvalues.yaml.

  • Désinstallez Wordpress avec helm uninstall wordpress-tp

Utiliser la fonction template de Helm pour étudier les ressources d’un Chart

  • Visitez le code des charts de votre choix en clonant le répertoire Git des Charts officielles Bitnami et en l’explorant avec VSCode :
git clone https://github.com/bitnami/charts/
code charts
  • Regardez en particulier les fichiers templates et le fichier de paramètres values.yaml.

  • Comment modifier l’username et le password wordpress à l’installation ? il faut donner comme paramètres le yaml suivant:

wordpressUsername: <votrenom>
wordpressPassword: <easytoguesspasswd>
  • Nous allons paramétrer plus encore l’installation. Créez un dossier TP5 avec à l’intérieur un fichier values.yaml contenant:
wordpressUsername: <stagiaire> # replace
wordpressPassword: myunsecurepassword
wordpressBlogName: Kubernetes example blog

replicaCount: 1

service:
  type: ClusterIP

ingress:
  enabled: true
  hostname: wordpress.<stagiaire>.formation.dopl.uk # replace with your hostname pointing on the cluster ingress loadbalancer IP
  tls: true
  certManager: true
  annotations:
    cert-manager.io/cluster-issuer: letsencrypt-prod
    kubernetes.io/ingress.class: nginx
  • En utilisant ces paramètres, plutôt que d’installer le chart, nous allons faire le rendu (templating) des fichiers ressource générés par le chart: helm template wordpress-tp bitnami/wordpress --values=values.yaml > wordpress-tp-manifests.yaml.

On peut maintenant lire dans ce fichier les objets kubernetes déployés par le chart et ainsi apprendre de nouvelles techniques et syntaxes. En le parcourant on peut constater que la plupart des objets abordés pendant cette formation y sont présent plus certains autres.

Installer ArgoCD

Argocd est une solution de “Continuous Delivery” dédiée au GitOps avec Kubernetes. Elle fourni une interface assez géniale pour détecter et monitorer les ressources d’un cluster. En particulier pour visualiser les charts Helm déployés.

ArgoCD s’installe grâce à une série de manifestes Kubernetes. Pour récupérer ces manifestes d’installation nous allons utiliser git et le dépôt de correction : cd ~/Desktop && git clone -b argocd_installation https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git argocd_installation.

Cette installation comporte plusieurs étapes qui doivent être exécutées dans l’ordre et en vérifiant s’il n’y a pas d’erreurs à chaque étape.

  • Pour être sur d’installer argocd sur notre cluster k3s lancez: kubectl config use-context default puis kubectl get nodes pour vérifier.
  • Les resources Kubernetes d’installation sont dans le dossier cloné précédemment et la partie kubernetes: cd ~/Desktop/argocd_installation/kubernetes
  • Commençons par créer quelques namespaces (argocd et cert-manager) pour installer nos différentes applications: kubectl apply -f argocd-kluster/namespaces.yaml
  • Puis installation de l’ingress controller nginx dans le namespace kube-system: kubectl apply -n kube-system -f argocd-kluster/ingress-nginx
  • Dans Lens vérifiez que le pod ingress-nginx-controller-xxx est bien lancé (vert)

Ensuite installons l’application cert-manager qui permet de générer automatiquement des certificats TLS pour nos applications web HTTPS (notamment avec letsencrypt et ACME). Argocd à une interface web qui nécessite un accès https.

  • Lancez : kubectl apply -f argocd-kluster/cert-manager/cert-manager-manifests.yaml.
  • Créons également les “Issuers” c’est à dire les composants qui vont permettre d’émettre des certificats avec la commande: kubectl apply -n cert-manager -f argocd-kluster/cert-manager/issuers.

Vos serveurs VNC qui sont aussi désormais des clusters k3s ont déjà deux sous-domaines configurés: <votrelogin>.formation.dopl.uk et *.<votrelogin>.formation.dopl.uk. Le sous domaine argocd.<login>.formation.dopl.uk pointe donc déjà sur le serveur (Wildcard DNS). Celà va permettre à cert-manager de créer automatiquement un ACME HTTP Challenge pour enregistrer un certificat TLS.

  • Dans le fichier argocd-kluster/argocd/argocd-ingress.yaml, changez <yourname> par votre nom (le login guacamole) pour configurer l’ingress sur le nom de domaine de votre cluster personnel.

  • Ensuite installez ArgoCD avec la commande: kubectl apply -f argocd-kluster/argocd/manifests -n argocd

  • Enfin kubectl apply -f argocd-kluster/argocd/argocd-ingress.yaml

  • Affichez les ingress du namespace argocd: il devrait y avoir 2 ingress pendant un moment (car le http challenge implique un ingress temporaire) puis un seul celui de l’interface web de argocd. Vous pouvez également vérifier que le certificat est ready avec : kubectl get certificates -n argocd.

ArgoCD pour installer et visualiser en live les ressources de notre chart

Argocd permet de d’installer des applications qui peuvent être soit des dossiers de manifestes kubernetes simple, soit des dossiers contenant une kustomization.yaml soit des charts Helm. Une application Argocd peut être créée dans l’interface web ou être déclarée elle-même grâce à un fichier manifeste de type:

apiVersion: argoproj.io/v1alpha1
kind: Application

Ce n’est pas une ressource de base mais bien une CustomResourceDefinition car ArgoCD est un opérateur d’applications. Nous allons créer un tel manifeste.

  • Ouvrez le fichier wordpress-chart-argocd-app.yaml et collez à l’intérieur:
apiVersion: argoproj.io/v1alpha1
kind: Application
metadata:
  name: wordpress
  namespace: argocd
spec:
  destination:
    namespace: default
    server: https://kubernetes.default.svc
  project: default
  source:
    repoURL: https://charts.bitnami.com/bitnami
    chart: wordpress
    targetRevision: 11.0.5
    helm:
      values: |
        wordpressUsername: elie
        wordpressPassword: myunsecurepassword
        wordpressBlogName: Kubernetes example blog

        replicaCount: 1

        service:
          type: ClusterIP

        ingress:
          enabled: true
          hostname: wordpress.elie.formation.dopl.uk
          pathType: Prefix
          tls: true
          certManager: true
          annotations:
            cert-manager.io/cluster-issuer: letsencrypt-prod
            kubernetes.io/ingress.class: nginx        
  • Appliquez ce fichier avec kubectl apply -f.

  • Visitez la page https://argocd.<votrelogin>.formation.dopl.uk.

Une application wordpress est apparue

  • Visitez la, en particulier les desired manifests de quelques resources.
  • Synchronisez l’application pour installer le chart avec Sync.

En une minute ou deux, l’application est installée et l’ingress avec son certificat devrait être généré.

Vous pouvez visiter le blog à l’adresse: https://wordpress.<votrelogin>.formation.dopl.uk

Solution

Le dépôt Git contenant la correction de ce TP et des précédents est accessible avec cette commande : git clone -b all_corrections https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git

TP optionnel - Exposer une application en HTTPS via certmanager et un ingress nginx

Installer un certificat avec k3S

  1. Installer cert-manager avec la commande kubectl apply -f https://github.com/jetstack/cert-manager/releases/download/v0.11.0/cert-manager.yaml

  2. Objet de type ClusterIssuer à créer pour configurer Let’s Encrypt :

apiVersion: cert-manager.io/v1alpha2
kind: ClusterIssuer
metadata:
  #   name: letsencrypt-staging
  name: letsencrypt-prod
spec:
  acme:
    email: cto@doxx.fr
    privateKeySecretRef:
      name: prod-issuer-account-key
    #   name: staging-issuer-account-key
    server: https://acme-v02.api.letsencrypt.org/directory
    # server: https://acme-staging-v02.api.letsencrypt.org/directory
    http01: {}
    solvers:
      - http01:
          ingress:
            class: traefik
        selector: {}
  1. Si ce n’est pas fait, installer un Ingress Controller (un reverse proxy) avec Helm, ici nous installons Traefik mais ça peut être Nginx (si vous prenez Nginx, il faudra modifier un peu l’objet Ingress plus bas et l’avant-dernière ligne de l’objet ClusterIssuer) :
helm repo add traefik https://helm.traefik.io/traefik
helm repo update
helm install traefik traefik/traefik
  1. Créer un objet Ingress en adaptant celui donné dans le tutoriel (il faudra qu’il soit lié à un Service existant, lui-même lié à un objet Deployment existant) :
apiVersion: networking.k8s.io/v1
kind: Ingress
metadata:
  name: monster-ingress
  annotations:
    traefik.ingress.kubernetes.io/router.tls: "true"
    kubernetes.io/ingress.class: traefik
    cert-manager.io/cluster-issuer: letsencrypt-prod
spec:
  tls:
    - hosts:
        - monster.hadrien.lab.doxx.fr
      secretName: monster-hadrien-lab-doxx-fr
  rules:
    - host: monster.hadrien.lab.doxx.fr
      http:
        paths:
          - path: /
            pathType: Prefix
            backend:
              service:
                name: monstericon
                port:
                  number: 5000

NB : si vous n’arrivez pas à obtenir de certificat HTTPS, modifiez l’objet ClusterIssuer pour obtenir un certificat depuis les serveurs staging de Let’s Encrypt : Let’s Encrypt limite très fortement le nombre de certificats installables sur les mêmes domaines et sous-domaines.

TP opt. - Le RBAC

Les rôles et le RBAC

  1. Configurer Minikube pour activer RBAC.
minikube start --extra-config=apiserver.Authorization.Mode=RBAC

kubectl create clusterrolebinding add-on-cluster-admin --clusterrole=cluster-admin --serviceaccount=kube-system:default
  1. Créer trois connexions à minikube dans ~/.kube/config :
  • une en mode cluster-admin,
  • une en mode admin sur un namespace
  • et une en mode user avec un rolebinding
  1. En switchant de contexte à chaque fois, lancer la commande kubectl auth can-i pour différents cas et observer la différence

Ressources

TP optionnel - Installer un registry privé d'images dans votre cluster

https://www.linuxtechi.com/setup-private-docker-registry-kubernetes/

Pour une solution plus avancée que le simple conteneur registry voir par exemple:

-> le registry gitlab (sur gitlab.com ou on premise) -> https://goharbor.io/ -> registry avancé avec analyse de vulnérabilité des images

Bibliographie

Livres

Chez oreilly:

  • Cloud Native DevOps with Kubernetes (la philosophie et les enjeux du choix de kubernetes avec des exemples techniques)
  • Kubernetes Up and Running (les bases mais déjà compliqué)
  • Kubernetes Best Practices (problématiques avancés et bonnes pratiques de résolution)

Ressources

Réseau

Vidéos sur le réseau

Des vidéos assez complètes sur le réseau, faites par Calico :

Sur MetalLB, les autres vidéos de la chaîne sont très bien :

Stockage

Sécurité de Kubernetes

Gestion de secrets

TP optionnel - Stratégies de déploiement et monitoring

Installer Prometheus pour monitorer le cluster Minikube

Pour comprendre les stratégies de déploiement et mise à jour d’application dans Kubernetes (deployment and rollout strategies) nous allons installer puis mettre à jour une application d’exemple et observer comment sont gérées les requêtes vers notre application en fonction de la stratégie de déploiement choisie.

Pour cette observation on peut utiliser un outil de monitoring. Nous utiliserons ce TP comme prétexte pour installer une des stack les plus populaires et intégrée avec kubernetes : Prometheus et Grafana. Prometheus est un projet de la Cloud Native Computing Foundation.

Prometheus est un serveur de métriques c’est à dire qu’il enregistre des informations précises (de petite taille) sur différents aspects d’un système informatique et ce de façon périodique en effectuant généralement des requêtes vers les composants du système (metrics scraping).

Installer Prometheus avec Helm

Installez Helm si ce n’est pas déjà fait. Sur Ubuntu : sudo snap install helm --classic

  • Créons un namespace pour prometheus et grafana : kubectl create namespace monitoring

  • Ajoutez le dépot de chart Prometheus et kube-state-metrics: helm repo add prometheus-community https://prometheus-community.github.io/helm-charts puis helm repo add kube-state-metrics https://kubernetes.github.io/kube-state-metrics puis mise à jours des dépots helm helm repo update.

  • Installez ensuite le chart prometheus :

helm install \
  --namespace=monitoring \
  --version=13.2.1 \
  --set=service.type=NodePort \
  prometheus \
  prometheus-community/prometheus

kube-state-metrics et le monitoring du cluster

Le chart officiel installe par défaut en plus de Prometheus, kube-state-metrics qui est une intégration automatique de kubernetes et prometheus.

Une fois le chart installé vous pouvez visualisez les informations dans Lens, dans la premiere section du menu de gauche Cluster.

Déployer notre application d’exemple (goprom) et la connecter à prometheus

Nous allons installer une petite application d’exemple en go.

  • Téléchargez le code de l’application et de son déploiement depuis github: git clone https://github.com/e-lie/k8s-deployment-strategies

Nous allons d’abord construire l’image docker de l’application à partir des sources. Cette image doit être stockée dans le registry de minikube pour pouvoir être ensuite déployée dans le cluster. En mode développement Minikube s’interface de façon très fluide avec la ligne de commande Docker grace à quelques variable d’environnement : minikube docker-env

  • Changez le contexte de docker cli pour pointer vers minikube avec eval et la commande précédente.
réponse:
  • Allez dans le dossier goprom_app et “construisez” l’image docker de l’application avec le tag uptime-formation/goprom.
réponse:
  • Allez dans le dossier de la première stratégie recreate et ouvrez le fichier app-v1.yml. Notez que image: est à uptime-formation/goprom et qu’un paramètre imagePullPolicy est défini à Never. Ainsi l’image sera récupéré dans le registry local du docker de minikube ou sont stockées les images buildées localement plutôt que récupéré depuis un registry distant.

  • Appliquez ce déploiement kubernetes:

réponse:

Observons notre application et son déploiement kubernetes

  • Explorez le fichier de code go de l’application main.go ainsi que le fichier de déploiement app-v1.yml. Quelles sont les routes http exposées par l’application ?
réponse:
  • Faites un forwarding de port Minikube pour accéder au service goprom dans votre navigateur.
réponse:
  • Faites un forwarding de port pour accéder au service goprom-metrics dans votre navigateur. Quelles informations récupère-t-on sur cette route ?
réponse:
  • Pour tester le service prometheus-server nous avons besoin de le mettre en mode NodePort (et non ClusterIP par défaut). Modifiez le service dans Lens pour changer son type.

  • Exposez le service avec Minikube (n’oubliez pas de préciser le namespace monitoring).

  • Vérifiez que prometheus récupère bien les métriques de l’application avec la requête PromQL : sum(rate(http_requests_total{app="goprom"}[5m])) by (version).

  • Quelle est la section des fichiers de déploiement qui indique à prometheus ou récupérer les métriques ?

réponse:

Installer et configurer Grafana pour visualiser les requêtes

Grafana est une interface de dashboard de monitoring facilement intégrable avec Prometheus. Elle va nous permettre d’afficher un histogramme en temps réel du nombre de requêtes vers l’application.

Créez un secret Kubernetes pour stocker le loging admin de grafana.

cat <<EOF | kubectl apply -n monitoring -f -
apiVersion: v1
kind: Secret
metadata:
  namespace: monitoring
  name: grafana-auth
type: Opaque
data:
  admin-user: $(echo -n "admin" | base64 -w0)
  admin-password: $(echo -n "admin" | base64 -w0)
EOF

Ensuite, installez le chart Grafana en précisant quelques paramètres:

helm repo add grafana https://grafana.github.io/helm-charts
helm repo update
helm install \
  --namespace=monitoring \
  --version=6.1.17 \
  --set=admin.existingSecret=grafana-auth \
  --set=service.type=NodePort \
  --set=service.nodePort=32001 \
  grafana \
  grafana/grafana

Maintenant Grafana est installé vous pouvez y acccéder en forwardant le port du service grace à Minikube:

$ minikube service grafana

Pour vous connectez utilisez, username: admin, password: admin.

Il faut ensuite connecter Grafana à Prometheus, pour ce faire ajoutez une DataSource:

Name: prometheus
Type: Prometheus
Url: http://prometheus-server
Access: Server

Créer une dashboard avec un Graphe. Utilisez la requête prometheus (champ query suivante):

sum(rate(http_requests_total{app="goprom"}[5m])) by (version)

Pour avoir un meilleur aperçu de la version de l’application accédée au fur et à mesure du déploiement, ajoutez {{version}} dans le champ legend.

Observer un basculement de version

Ce TP est basé sur l’article suivant: https://blog.container-solutions.com/kubernetes-deployment-strategies

Maintenant que l’environnement a été configuré :

  • Lisez l’article.
  • Vous pouvez testez les différentes stratégies de déploiement en lisant leur README.md.
  • En résumé, pour les plus simple, on peut:
    • appliquer le fichier app-v1.yml pour une stratégie.
    • lançer la commande suivante pour effectuer des requêtes régulières sur l’application: service=$(minikube service goprom --url) ; while sleep 0.1; do curl "$service"; done
    • Dans un second terminal (pendant que les requêtes tournent) appliquer le fichier app-v2.yml correspondant.
    • Observez la réponse aux requêtes dans le terminal ou avec un graphique adapté dans graphana (Il faut configurer correctement le graphique pour observer de façon lisible la transition entre v1 et v2). Un aperçu en image des histogrammes du nombre de requêtes en fonction des versions 1 et 2 est disponible dans chaque dossier de stratégie.
    • supprimez le déploiement+service avec delete -f ou dans Lens.

Par exemple pour la stratégie recreate le graphique donne:

Facultatif : Installer Istio pour des scénarios plus avancés

Pour des scénarios plus avancés de déploiement, on a besoin d’utiliser un service mesh. Un des plus connus est Istio.

  1. Sur k3s, supprimer la release Helm de Traefik pour remplacer le Ingress Controller Traefik par Istio.
  2. Installer Istio, créer du trafic vers l’ingress de l’exemple et afficher le graphe de résultat dans le dashboard Istio : https://istio.io/latest/docs/setup/getting-started/
  3. Utiliser ces deux ressources pour appliquer une stratégie de déploiement de type A/B testing poussée :

Ansible

Introduction DevOps

A propos de moi

Élie Gavoty

  • Developpeur backend et DevOps (Sewan Group / Yunohost)
  • Formateur DevOps, Linux, Python
  • Philosophie de la technique

A propos de vous

  • Attentes ?
  • Début du cursus :
    • Est-ce que ça vous plait ?
    • Quels modules avez vous déjà fait ?

Le mouvement DevOps

Le DevOps est avant tout le nom d’un mouvement de transformation professionnelle et technique de l’informatique.

Ce mouvement se structure autour des solutions humaines (organisation de l’entreprise et des équipes) et techniques (nouvelles technologies de rupture) apportées pour répondre aux défis que sont:

  • L’agrandissement rapide face à la demande des services logiciels et infrastructures les supportant.
  • La célérité de déploiement demandée par le développement agile (cycles journaliers de développement).
  • Difficultées à organiser des équipes hétérogènes de grande taille et qui s’agrandissent très vite selon le modèle des startups.et

Il y a de nombreuses versions de ce que qui caractérise le DevOps mais pour résumer:

Du côté humain:

  • Application des process de management agile aux opérations et la gestion des infrastructures (pour les synchroniser avec le développement).
  • Remplacement des procédés d’opérations humaines complexes et spécifiques par des opérations automatiques et mieux standardisées.
  • Réconciliation de deux cultures divergentes (Dev et Ops) rapprochant en pratique les deux métiers du développeur et de l’administrateur système.

Du côté technique:

  • L’intégration et le déploiement continus des logiciels/produits.
  • L’infrastructure as code: gestion sous forme de code de l’état des infrastructures d’une façon le plus possible déclarative.
  • Les conteneurs (Docker surtout mais aussi Rkt et LXC/LXD): plus léger que la virtualisation = permet d’isoler chaque service dans son “OS” virtuel sans dupliquer le noyau.
  • Le cloud (Infra as a service, Plateforme as a Service, Software as a service) permet de fluidifier l’informatique en alignant chaque niveau d’abstraction d’une pile logicielle avec sa structuration économique sous forme de service.

L’agilité en informatique

  • Traditionnellement la qualité logicielle provient :

    • d’une conception détaillée en amont = création d’un spécification détaillée
    • d’un contrôle de qualité humain avant chaque livraison logicielle basé sur une processus = vérification du logiciel par rapport à la spécification
  • Problèmes historiques posé par trop de spécification et validation humaine :

    • Lenteur de livraison du logiciel (une version par an ?) donc aussi difficulté de fixer les bugs et problèmes de sécurité a temps
    • Le Travail du développeur est dominé par des process formels : ennuyeux et abstrait
    • difficulté commerciale : comment répondre à la concurence s’il faut 3 ans pour lancer un produit logiciel.
Solution : développer de façon agile c’est à dire itérative
  • Sortir une version par semaine voir par jour
  • Créer de petites évolution plutôt que de grosses évolution
  • Confronter en permanence le logiciel aux retours clients et utilisateurs

Mais l’agilité traditionnelle ne concerne pas l’administration système.

La motivation au coeur du DevOps : La célérité

  • La célérité est : la rapidité (itérative) non pas seulement dans le développement du logiciel mais plus largement dans la livraison du service au client:

Exemple : Netflix ou Spotify ou Facebook etc. déploient une nouvelle version mineure de leur logiciel par jour.

  • Lorsque la concurrence peut déployer des innovations en continu il devient central de pouvoir le faire.

Le problème que cherche à résoudre le DevOps

La célérité et l’agrandissementest sont incompatibles avec une administration système traditionnelle:

Dans un DSI (département de service informatique) on organise ces activités d’admin sys en opérations:

  • On a un planning d’opération avec les priorités du moment et les trucs moins urgents
  • On prépare chaque opération au minimum quelques jours à l’avance.
  • On suit un protocole pour pas oublier des étapes de l’opération (pas oublier de faire une sauvegarde avant par exemple)

La difficulté principale pour les Ops c’est qu’un système informatique est:

  • Un système très complexe qu’il est quasi impossible de complètement visualiser dans sa tête.
  • Les évènements qui se passe sur la machines sont instantanés et invisibles
  • L'état actuel de la machine n’est pas ou peu explicite (combien d’utilisateur, machine pas connectée au réseau par exemple.)
  • Les interractions entre des problèmes peu graves peuvent entrainer des erreurs critiques en cascades.

On peut donc constater que les opérations traditionnelles implique une culture de la prudence

  • On s’organise à l’avance.
  • On vérifie plusieurs fois chaque chose.
  • On ne fait pas confiance au code que nous donnent les développeurs.
  • On suit des procédures pour limiter les risques.
  • On surveille l’état du système (on parle de monitoring)
  • Et on reçoit même des SMS la nuit si ya un problème :S

Bilan

Les opérations “traditionnelles”:

  • Peuvent pas aller trop vite car il faut marcher sur des oeufs.
  • Les Ops veulent pas déployer de nouvelles versions trop souvent car ça fait plein de boulot et ils prennent des risques (bugs / incompatilibités).
  • Quand c’est mal organisé ou qu’on va trop vite il y a des catastrophes possibles.

L’objectif technique idéal du DevOps : Intégration et déploiement continus (CI/CD)

Du côté des développeurs avec l’agilité on a déjà depuis des années une façon d’automatiser pleins d’opérations sur le code à chaque fois qu’on valide une modification.

  • Chaque modification du code est validée dans le gestionnaire de version Git.
  • Ensuite est envoyée sur le dépot de code commun.
  • Des tests logiciels se lancent automatiquement pour s’assurer qu’il n’y a pas de bugs ou de failles.
  • Le développeurs est averti des problèmes.

C’est ce qu’on appelle l’intégration continue.

Le principe central du DevOps est d’automatiser également les opérations de déploiement et de maintenance en se basant sur le même modèle.

Mais pour que ça fonctionne il faut résoudre des défi techniques nouveau => innovations

Les innovations techniques du DevOps

Le Cloud

Le cloud techniquement c’est l’ensemble des trois :

  • Infrastructure as a Service (IaaS): on commande du linux, du réseau et des loadbalancer etc. à la demande

Exemple: Amazon Web Services, DigitalOcean, Azure etc

  • Plateforme as a Service (PaaS): on commande directement un environnement PHP ou NodeJS pour notre application

Exemple: heroku, netlify,

  • Software as a service (SaaS): des services web à la demande pour des utilisateurs finaux

Exemple: Netflix plutôt que VLC, Spotify vs Itunes, etc.

On peut dire que chaque couche (d’abstraction) de l’informatique est commandable à la demande.

Nous utiliserons surtout l’IaaS avec DigitalOcean dans le module Docker.

Les conteneurs (Docker et Kubernetes)

Faire des boîtes isolées avec nos logiciels:

  • Un façon standard de packager un logiciel
  • Cela permet d’assembler de grosses applications comme des legos
  • Cela réduit la complexité grâce:
    • à l’intégration de toutes les dépendance déjà dans la boîte
    • au principe d’immutabilité qui implique de jeter les boîtes ( automatiser pour lutter contre la culture prudence). Rend l’infra prédictible.

L’infrastructure as code (IaC)

Il s’agit comme son nom l’indique de gérer les infrastructures en tant que code c’est-à-dire des fichiers textes avec une logique algorithmique/de données et suivis grâce à un gestionnaire de version (git).

Le problème identifié que cherche a résoudre l’IaC est un écheveau de difficulées pratiques rencontrée dans l’administration système traditionnelle:

  1. Connaissance limité de l’état courant d’un système lorsqu’on fait de l'administration ad-hoc (manuelle avec des commandes unix/dos).
  • Dérive progressive de l’état des systèmes et difficultés à documenter leur états.
  • Fiabilité limitée et risques peu maîtrisés lors de certaines opérations transversales (si d’autres méchanismes de fiabilisation n’ont pas été mis en place).
  • Problème de communication dans les grandes équipes car l’information est détenue implicitement par quelques personnes.
  1. Faible reproductibilité des systèmes et donc difficultée/lenteur du passage à l’échelle (horizontal scaling).
  • Multiplier les serveurs identiques est difficile si leur état est le résultat d’un processus manuel partiellement documenté.
  • Difficulté à reproduire/simuler l’état précis de l’infrastructure de production dans les contextes de tests logiciels.
  1. Difficultés du travail collaboratif dans de grandes équipes avec plusieurs culture (Dev vs Ops) lorsque les rythmes et les modes de travail diffèrent
  • L’IaC permet de tout gérer avec git et des commits.
  • L’IaC permet aux Ops qui ne le faisait pas de se mettre au code et aux développeur de se confronter plus facilement.
  • L’IaC permet d’accélérer la transformation des infrastructures pour l’aligner sur la livraison logicielle quotidienne (idéalement ;) )

Notre programme

  • Docker : les conteneurs et l’infra as code
  • Ansible : couteau suisse de l’infra as code
  • Kubernetes : infrastructure de conteneurs (iac et cloud)
  • Jenkins : CI/CD pour intégrer ensemble le dev et les opérations

Aller plus loin

Cours 1 - Présentation

Plan

Module 1 : Installer ansible, configurer la connexion et commandes ad hoc ansible

Installation

  • créer un lab avec LXD
  • configurer SSH et python pour utiliser ansible

configurer ansible

  • /etc ou ansible.cfg
  • configuration de la connexion
  • connexion SSH et autres plugins de connection
  • versions de Python et d’Ansible

L’inventaire ansible

  • gérer des groupes de machines
  • L’inventaire est la source d’information principale pour Ansible

Ansible ad-hoc et les modules de base

  • la commande ansible et ses options
  • explorer les nombreux modules d’Ansible
  • idempotence des modules
  • exécuter correctement des commandes shell avec Ansible
  • le check mode pour controller l’état d’une ressource

TP1: Installation, configuration et prise en main avec des commandes ad-hoc

Module 2 : Les playbooks pour déployer une application web

syntaxe yaml des playbooks

  • structure d’un playbook

modules de déploiement et configuration

  • Templates de configuration avec Jinja2
  • gestion des paquets, utilisateurs et fichiers, etc.

Variable et structures de controle

  • explorer les variables
  • syntaxe jinja des variables et lookups
  • facts et variables spéciales
  • boucles et conditions

Idempotence d’un playbook

  • handlers
  • contrôler le statut de retour des tâches
  • gestion de l’idempotence des commandes Unix

debugging de playbook

  • verbosite
  • directive de debug
  • gestion des erreurs à l’exécution

TP2: Écriture d’un playbook simple de déploiement d’une application web flask en python.

Module 3 : Structurer un projet, utiliser les roles

Complexifier notre lab en ajoutant de nouvelles machines dans plusieurs groupes.

  • modules de provisionning de machines pour Ansible
  • organisation des variables de l’inventaire
  • la commande ansible-inventory

Les roles

  • Ansible Galaxy pour installer des roles.
  • Architecture d’un role et bonnes pratiques de gestion des roles.

Écrire un role et organiser le projet

  • Imports et includes réutiliser du code.
  • Bonne pratiques d’organisation d’un projet Ansible
  • Utiliser des modules personnalisés et des plugins pour étendre Ansible
  • gestion de version du code Ansible

TP3: Transformation de notre playbook en role et utilisation de roles ansible galaxy pour déployer une infrastructure multitiers.

Module 4 : Orchester Ansible dans un contexte de production

Intégration d’Ansible

  • Intégrer ansible dans le cloud un inventaire dynamique et Terraform
  • Différents type d’intégration Ansible

Orchestration

  • Stratégies : Parallélisme de l’exécution
  • Délégation de tâche
  • Réalisation d’un rolling upgrade de notre application web grace à Ansible
  • Inverser des tâches Ansible - stratégies de rollback
  • Exécution personnalisée avec des tags

Sécurité

  • Ansible Vault : gestion des secrets pour l’infrastructure as code
  • desctiver les logs des taches sensibles
  • Renforcer le mode de connexion ansible avec un bastion SSH

Exécution d’Ansible en production

  • Intégration et déploiement avec Gitlab
  • Gérer une production Ansible découvrir TOWER/AWX
  • Tester ses roles et gérer de multiples versions

TP4: Refactoring de notre code pour effectuer un rolling upgrade et déploiement dans le cloud + AWX

Présentation d’Ansible

Ansible

Ansible est un gestionnaire de configuration et un outil de déploiement et d’orchestration très populaire et central dans le monde de l'infrastructure as code (IaC).

Il fait donc également partie de façon centrale du mouvement DevOps car il s’apparente à un véritable couteau suisse de l’automatisation des infrastructures.

Histoire

Ansible a été créé en 2012 (plus récent que ses concurrents Puppet et Chef) autour d’une recherche de simplicité et du principe de configuration agentless.

Très orienté linux/opensource et versatile il obtient rapidement un franc succès et s’avère être un couteau suisse très adapté à l’automatisation DevOps et Cloud dans des environnements hétérogènes.

Red Hat rachète Ansible en 2015 et développe un certain nombre de produits autour (Ansible Tower, Ansible container avec Openshift).

Architecture : simplicité et portabilité avec ssh et python

Ansible est agentless c’est à dire qu’il ne nécessite aucun service/daemon spécifique sur les machines à configurer.

La simplicité d’Ansible provient également du fait qu’il s’appuie sur des technologies linux omniprésentes et devenues universelles.

  • ssh : connexion et authentification classique avec les comptes présents sur les machines.
  • python : multiplateforme, un classique sous linux, adapté à l’admin sys et à tous les usages.

De fait Ansible fonctionne efficacement sur toutes les distributions linux, debian, centos, ubuntu en particulier (et maintenant également sur Windows).

Ansible pour la configuration

Ansible est semi-déclaratif c’est à dire qu’il s’exécute séquentiellement mais idéalement de façon idempotente.

Il permet d’avoir un état descriptif de la configuration:

  • qui soit auditable
  • qui peut évoluer progressivement
  • qui permet d'éviter que celle-ci ne dérive vers un état inconnu

Ansible pour le déploiement et l’orchestration

Peut être utilisé pour des opérations ponctuelles comme le déploiement:

  • vérifier les dépendances et l’état requis d’un système
  • récupérer la nouvelle version d’un code source
  • effectuer une migration de base de données (si outil de migration)
  • tests opérationnels (vérifier qu’un service répond)

Ansible à différentes échelles

Les cas d’usages d’Ansible vont de …:

  • petit:

    • … un petit playbook (~script) fournit avec le code d’un logiciel pour déployer en mode test.
    • … la configuration d’une machine de travail personnelle.
    • etc.
  • moyen:

    • … faire un lab avec quelques machines.
    • … déployer une application avec du code, une runtime (php/jav etc) et une base de données à migrer.
    • etc.
  • grand:

    • … gestion de plusieurs DC avec des produits multiples.
    • … gestion multi-équipes et logging de toutes les opérations grâce à Ansible Tower.
    • etc.

Ansible et Docker

Ansible est très complémentaire à docker:

  • Il permet de provisionner des machines avec docker ou kubernetes installé pour ensuite déployer des conteneurs.
  • Il permet une orchestration simple des conteneur avec le module docker_container.

Plus récemment avec l’arrivé d'Ansible container il est possible de construire et déployer des conteneurs docker avec du code ansible. Cette solution fait partie de la stack Red Hat Openshift. Concrêtement le langage ansible remplace (avantageusement ?) le langage Dockerfile pour la construction des images Docker.

Partie 1, Installation, configuration et commandes ad hoc.

Pour l’installation plusieurs options sont possibles:

  • Avec le gestionnaire de paquet de la distribution ou homebrew sur OSX:
    • version généralement plus ancienne (2.4 ou 2.6)
    • facile à mettre à jour avec le reste du système
    • Pour installer une version récente on il existe des dépots spécifique à ajouter: exemple sur ubuntu: sudo apt-add-repository --yes --update ppa:ansible/ansible
  • Avec pip le gestionnaire de paquet du langage python: sudo pip3 install
    • installe la dernière version stable (2.8 actuellement)
    • commande d’upgrade spécifique sudo pip3 install ansible --upgrade
    • possibilité d’installer facilement une version de développement pour tester de nouvelles fonctionnalité ou anticiper les migrations.

Pour voir l’ensemble des fichier installé par un paquet pip3 :

pip3 show -f ansible | less

Pour tester la connexion aux serveurs on utilise la commande ad hoc suivante. ansible all -m ping

Les inventaires statiques

Il s’agit d’une liste de machines sur lesquelles vont s’exécuter les modules Ansible. Les machines de cette liste sont:

  • Classées par groupe et sous groupes pour être désignables collectivement (exp executer telle opération sur)

  • La méthode connexion est précisée soit globalement soit pour chaque machine.

  • Des variables peuvent être définies pour chaque machine ou groupe pour contrôler dynamiquement par la suite la configuration ansible.

  • Classées par groupe et sous groupes pour être désignables collectivement (exp executer telle opération sur)

  • La méthode connexion est précisée soit globalement soit pour chaque machine.

  • Des variables peuvent être définies pour chaque machine ou groupe pour contrôler dynamiquement par la suite la configuration ansible.

Exemple :

[all:vars]
ansible_ssh_user=elie
ansible_python_interpreter=/usr/bin/python3

[awx_nodes]
awxnode1 node_state=started ansible_host=10.164.210.101 container_image=centos_ansible_20190901

[dbservers]
pgnode1 node_state=started ansible_host=10.164.210.111 container_image=centos_ansible_20190901
pgnode2 node_state=started ansible_host=10.164.210.112 container_image=centos_ansible_20190901

[appservers]
appnode1 node_state=started ansible_host=10.164.210.121 container_image=centos_ansible_20190901
appnode2 node_state=started ansible_host=10.164.210.122 container_image=centos_ansible_20190901

Les inventaires peuvent également être au format YAML (plus lisible mais pas toujours intuitif) ou JSON (pour les machines).

Configuration

Ansible se configure classiquement au niveau global dans le dossier /etc/ansible/ dans lequel on retrouve en autre l’inventaire par défaut et des paramètre de configuration.

Ansible est très fortement configurable pour s’adapter à des environnement contraints. Liste des paramètre de configuration:

Alternativement on peut configurer ansible par projet avec un fichier ansible.cfg présent à la racine. Toute commande ansible lancée à la racine du projet récupère automatiquement cette configuration.

La commande ansible

  • version minimale : ansible <groupe_machine> -m <module> -a <arguments_module>

  • ansible all -m ping: Permet de tester si les hotes sont joignables et ansible utilisable (SSH et python sont présents et configurés).

  • version plus complète : ansible <groupe_machine> --inventory <fichier_inventaire> --become -m <module> -a <arguments_module>

Les modules Ansible

Ansible fonctionne grâce à des modules python téléversés sur sur l’hôte à configurer puis exécutés. Ces modules sont conçus pour être cohérents et versatiles et rendre les tâches courantes d’administration plus simples.

Il en existe pour un peu toute les tâches raisonnablement courantes : un slogan Ansible “Batteries included” ! Plus de 1300 modules sont intégrés par défaut.

  • ping: un module de test Ansible (pas seulement réseau comme la commande ping)

  • yum/apt: pour gérer les paquets sur les distributions basées respectivement sur Red Hat ou Debian.

... -m yum -a "name=openssh-server state=present"

  • systemd (ou plus générique service): gérer les services/daemons d’un système.

... -m systemd -a "name=openssh-server state=started"

  • user: créer des utilisateurs et gérer leurs options/permission/groupes

  • file: pour créer, supprimer, modifier, changer les permission de fichiers, dossier et liens.

  • shell: pour exécuter des commandes unix grace à un shell

Option et documentation des modules

La documentation des modules Ansible se trouve à l’adresse https://docs.ansible.com/ansible/latest/modules/file_module.html

Chaque module propose de nombreux arguments pour personnaliser son comportement:

exemple: le module file permet de gérer de nombreuses opérations avec un seul module en variant les arguments.

Il est également à noter que la plupart des arguments sont facultatifs.

  • cela permet de garder les appel de modules très succints pour les taches par défaut
  • il est également possible de rendre des paramètres par défaut explicites pour augmenter la clarté du code.

Exemple et bonne pratique: toujours préciser state: present même si cette valeur est presque toujours le défaut implicite.

Commençons le TP1

Cours 2 - Les playbooks Ansible, modules de base, variables et structures de contrôle

Les commandes ad-hoc sont des appels directs de modules Ansible qui fonctionnent de façon idempotente mais ne présente pas les avantages du code qui donne tout son intérêt à l’IaC:

  • texte descriptif écrit une fois pour toute
  • logique lisible et auditable
  • versionnable avec git
  • reproductible et incrémental

La dimension incrémentale du code rend en particulier plus aisé de construire une infrastructure progressivement en la complexifiant au fur et à mesure plutôt que de devoir tout plannifier à l’avance.

Le playbook est une sorte de script ansible, c’est à dire du code. Le nom provient du football américain : il s’agit d’un ensemble de stratégies qu’une équipe a travaillé pour répondre aux situations du match. Elle insiste sur la versatilité de l’outil.

Syntaxe yaml

Les playbooks ansible sont écrits au format YAML.

  • YAML est basé sur les identations à base d’espaces (2 espaces par indentation en général). Comme le langage python.
  • C’est un format assez lisible et simple à écrire bien que les indentations soient parfois difficiles à lire.
  • C’est un format assez flexible avec des types liste et dictionnaires qui peuvent s’imbriquer.
  • Le YAML est assez proche du JSON (leur structures arborescentes typées sont isomorphes) mais plus facile à écrire.

A quoi ça ressemble ?

Une liste

- 1
- Poire
- "Message à caractère informatif"

Un dictionnaire

clé1: valeur1
clé2: valeur2
clé3: 3

Un exemple imbriqué plus complexe

marché: # debut du dictionnaire global "marché"
  lieu: Crimée Curial
  jour: dimanche
  horaire:
    unité: "heure"
    min: 9


    max: 14 # entier
  fruits: #liste de dictionnaires décrivant chaque fruit
    - nom: pomme
      couleur: "verte"
      pesticide: avec #les chaines sont avec ou sans " ou '
            # on peut sauter des lignes dans interrompre la liste ou le dictionnaire en court
    - nom: poires
      couleur: jaune
      pesticide: sans
  légumes: #Liste de 3 éléments
    - courgettes
    - salade

    - potiron
#fin du dictionnaire global

Pour mieux visualiser l’imbrication des dictionnaires et des listes en YAML on peut utiliser un convertisseur YAML -> JSON : https://www.json2yaml.com/.

Notre marché devient:

{
  "marché": {
    "lieu": "Crimée Curial",
    "jour": "dimanche",
    "horaire": {
      "unité": "heure",
      "min": 9,
      "max": 14
    },
    "fruits": [
      {
        "nom": "pomme",
        "couleur": "verte",
        "pesticide": "avec"
      },
      {
        "nom": "poires",
        "couleur": "jaune",
        "pesticide": "sans"
      }
    ],
    "légumes": [
      "courgettes",
      "salade",
      "potiron"
    ]
  }
}

Observez en particulier la syntaxe assez condensée de la liste “fruits” en YAML qui est une liste de dictionnaires.

Structure d’un playbook

--- 
- name: premier play # une liste de play (chaque play commence par un tiret)
  hosts: serveur_web # un premier play
  become: yes
  gather_facts: false # récupérer le dictionnaires d'informations (facts) relatives aux machines

  vars:
    logfile_name: "auth.log"

  var_files:
    - mesvariables.yml

  pre_tasks:
    - name: dynamic variable
      set_fact:
        mavariable: "{{ inventory_hostname + 'prod' }}" #guillemets obligatoires

  roles:
    - flaskapp
    
  tasks:
    - name: installer le serveur nginx
      apt: name=nginx state=present # syntaxe concise proche des commandes ad hoc mais moins lisible

    - name: créer un fichier de log
      file: # syntaxe yaml extensive : conseillée
        path: /var/log/{{ logfile_name }} #guillemets facultatifs
        mode: 755

    - import_tasks: mestaches.yml

  handlers:
    - systemd:
        name: nginx
        state: "reloaded"

- name: un autre play
  hosts: dbservers
  tasks:
    ... 
  • Un playbook commence par un tiret car il s’agit d’une liste de plays.

  • Un play est un dictionnaire yaml qui décrit un ensemble de taches ordonnées en plusieurs sections. Un play commence par préciser sur quelles machines il s’applique puis précise quelques paramètres faculatifs d’exécution comme become: yes pour l’élévation de privilège (section hosts).

  • La section hosts est obligatoire. Toutes les autres sections sont facultatives !

  • La section tasks est généralement la section principale car elle décrit les taches de configuration à appliquer.

  • La section tasks peut être remplacée ou complétée par une section roles et des sections pre_tasks post_tasks

  • Les handlers sont des tâches conditionnelles qui s’exécutent à la fin (post traitements conditionnels comme le redémarrage d’un service)

Ordre d’execution

  1. pre_tasks
  2. roles
  3. tasks
  4. post_tasks
  5. handlers

Les roles ne sont pas des tâches à proprement parler mais un ensemble de tâches et ressources regroupées dans un module un peu comme une librairie developpement. Cf. cours 3.

bonnes pratiques de syntaxe

  • Indentation de deux espaces.
  • Toujours mettre un name: qui décrit lors de l’execution la tache en court : un des principes de l’IaC est l’intelligibilité des opérations.
  • Utiliser les arguments au format yaml (sur plusieurs lignes) pour la lisibilité, sauf s’il y a peu d’arguments

Pour valider la syntaxe il est possible d’installer et utiliser ansible-linter sur les fichiers YAML.

Imports et includes

Il est possible d’importer le contenu d’autres fichiers dans un playbook:

  • import_tasks: importe une liste de tâches (atomiques)
  • import_playbook: importe une liste de play contenus dans un playbook.

Les deux instructions précédentes désignent un import statique qui est résolu avant l’exécution.

Au contraire, include_tasks permet d’intégrer une liste de tâche dynamiquement pendant l’exécution

Par exemple:

vars:
  apps:
    - app1
    - app2
    - app3

tasks:
  - include_tasks: install_app.yml
    loop: "{{ apps }}"

Ce code indique à Ansible d’executer une série de tâches pour chaque application de la liste. On pourrait remplacer cette liste par une liste dynamique. Comme le nombre d’import ne peut pas facilement être connu à l’avance on doit utiliser include_tasks.

Élévation de privilège

L’élévation de privilège est nécessaire lorsqu’on a besoin d’être root pour exécuter une commande ou plus généralement qu’on a besoin d’exécuter une commande avec un utilisateur différent de celui utilisé pour la connexion on peut utiliser:

  • Au moment de l’exécution l’argument --become en ligne de commande avec ansible, ansible-console ou ansible-playbook.

  • La section become: yes

    • au début du play (après hosts) : toutes les tâches seront executée avec cette élévation par défaut.
    • après n’importe quelle tâche : l’élévation concerne uniquement la tâche cible.
  • Pour executer une tâche avec un autre utilisateur que root (become simple) ou celui de connexion (sans become) on le précise en ajoutant à become: yes, become_user: username

Variables Ansible

Ansible utilise en arrière plan un dictionnaire contenant de nombreuses variables.

Pour s’en rendre compte on peut lancer : ansible <hote_ou_groupe> -m debug -a "msg={{ hostvars }}"

Ce dictionnaire contient en particulier:

  • des variables de configuration ansible (ansible_user par exemple)
  • des facts c’est à dire des variables dynamiques caractérisant les systèmes cible (par exemple ansible_os_family) et récupéré au lancement d’un playbook.
  • des variables personnalisées (de l’utilisateur) que vous définissez avec vos propre nom généralement en snake_case.

Jinja2 et variables dans les playbooks et rôles (fichiers de code)

La plupart des fichiers Ansible (sauf l’inventaire) sont traités avec le moteur de template python JinJa2.

Ce moteur permet de créer des valeurs dynamiques dans le code des playbooks, des roles, et des fichiers de configuration.

  • Les variables écrites au format {{ mavariable }} sont remplacées par leur valeur provenant du dictionnaire d’exécution d’Ansible.

  • Des filtres (fonctions de transformation) permettent de transformer la valeur des variables: exemple : {{ hostname | default('localhost') }} (Voir plus bas)

Jinja2 et les variables dans les fichiers de templates

Les fichiers de templates (.j2) utilisés avec le module template, généralement pour créer des fichiers de configuration peuvent contenir des variables et des filtres comme les fichier de code (voir au dessus) mais également d’autres constructions jinja2 comme:

  • Des if : {% if nginx_state == 'present' %}...{% endif %}.
  • Des boucles for : {% for host in groups['appserver'] %}...{% endfor %}.
  • Des inclusions de templates {% include 'autre_fichier_template.j2' %}

Définition des variables

On peut définir et modifier la valeur des variables à différents endroits du code ansible:

  • La section vars: du playbook.
  • Un fichier de variables appelé avec var_files:
  • L’inventaire : variables pour chaque machine ou pour le groupe.
  • Dans des dossier extension de l’inventaire group_vars, host_bars
  • Dans le dossier defaults des roles (cf partie sur les roles)
  • Dans une tache avec le module set_facts.
  • A runtime au moment d’appeler la CLI ansible avec --extra-vars "version=1.23.45 other_variable=foo"

Lorsque définies plusieurs fois, les variables ont des priorités en fonction de l’endroit de définition. L’ordre de priorité est plutôt complexe: https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_variables.html#variable-precedence-where-should-i-put-a-variable

En résumé la règle peut être exprimée comme suit: les variables de runtime sont prioritaires sur les variables dans un playbook qui sont prioritaires sur les variables de l’inventaire qui sont prioritaires sur les variables par défaut d’un role.

  • Bonne pratique: limiter les redéfinitions de variables en cascade (au maximum une valeur par défaut, une valeur contextuelle et une valeur runtime) pour éviter que le playbook soit trop complexe et difficilement compréhensible et donc maintenable.

Remarques de syntaxe

  • groups.all et groups['all'] sont deux syntaxes équivalentes pour désigner les éléments d’un dictionnaire.

variables spéciales

https://docs.ansible.com/ansible/latest/reference_appendices/special_variables.html

Les plus utiles:

  • hostvars: dictionaire de toute les variables rangées par hote de l’inventaire.
  • ansible_host: information utilisée pour la connexion (ip ou domaine).
  • inventory_hostname: nom de la machine dans l’inventaire.
  • groups: dictionnaire de tous les groupes avec la liste des machines appartenant à chaque groupe.

Pour explorer chacune de ces variables vous pouvez utiliser le module debug en mode adhoc ou dans un playbook:

ansible <hote_ou_groupe> -m debug -a "msg={{ ansible_host }}"

ou encore:

ansible <hote_ou_groupe> -m debug -a "msg={{ groups.all }}"

Facts

Les facts sont des valeurs de variables récupérées au début de l’exécution durant l’étape gather_facts et qui décrivent l’état courant de chaque machine.

  • Par exemple, ansible_os_family est un fact/variable décrivant le type d’OS installé sur la machine. Elle n’existe qu’une fois les facts récupérés.

! Lors d’une commande adhoc ansible les facts ne sont pas récupérés : la variable ansible_os_family ne sera pas disponible.

La liste des facts peut être trouvée dans la documentation et dépend des plugins utilisés pour les récupérés: https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_vars_facts.html

Structures de controle Ansible (et non JinJa2)

La directive when

Elle permet de rendre une tâche conditionnelle (une sorte de if)

- name: start nginx service
  systemd:
    name: nginx
    state: started
  when: ansible_os_family == 'RedHat'

Sinon la tache est sautée (skipped) durant l’exécution.

La directive loop:

Cette directive permet d’executer une tache plusieurs fois basée sur une liste de valeur:

https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_loops.html

exemple:

- hosts: localhost
  tasks:
    - name: exemple de boucle
      debug:
        msg: "{{ item }}"
      loop:
        - message1
        - message2
        - message3

On peut également controler cette boucle avec quelques paramètres:

- hosts: localhost
  vars:
    messages:
      - message1
      - message2
      - message3

  tasks:
    - name: exemple de boucle
      debug:
        msg: "message numero {{ num }} : {{ message }}"
      loop: "{{ messages }}"
      loop_control:
        loop_var: message
        index_var: num
    

Cette fonctionnalité de boucle était anciennement accessible avec le mot clé with_items: qui est maintenant déprécié.

Filtres Jinja

Pour transformer la valeur des variables à la volée lors de leur appel on peut utiliser des filtres (jinja2) :

La liste complète des filtres ansible se trouve ici : https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_filters.html

Debugger un playbook.

Avec Ansible on dispose d’au moins trois manières de debugger un playbook:

  • Rendre la sortie verbeuse (mode debug) avec -vvv.

  • Utiliser une tache avec le module debug : debug msg="{{ mavariable }}".

  • Utiliser la directive debugger: always ou on_failed à ajouter à la fin d’une tâche. L’exécution s’arrête alors après l’exécution de cette tâche et propose un interpreteur de debug.

Les commandes et l’usage du debugger sont décris dans la documentation: https://docs.ansible.com/ansible/latest/user_guide/playbooks_debugger.html

Cours 3 - Organiser un projet modulariser son code avec les roles

Organisation d’un dépot de code Ansible

Voici, extrait de la documentation Ansible sur les “Best Practice”, l’une des organisations de référence d’un projet ansible de configuration d’une infrastructure:

production                # inventory file for production servers
staging                   # inventory file for staging environment

group_vars/
   group1.yml             # here we assign variables to particular groups
   group2.yml
host_vars/
   hostname1.yml          # here we assign variables to particular systems
   hostname2.yml


site.yml                  # master playbook
webservers.yml            # playbook for webserver tier
dbservers.yml             # playbook for dbserver tier

roles/
    common/               # this hierarchy represents a "role"
        ...               # role code

    webtier/              # same kind of structure as "common" was above, done for the webtier role
    monitoring/           # ""
    fooapp/               # ""

Plusieurs remarques:

  • Chaque environnement (staging, production) dispose d’un inventaire ce qui permet de préciser à runtime quel environnement cibler avec l’option --inventaire production.
  • Chaque groupe de serveurs (tier) dispose de son playbook
    • qui s’applique sur le groupe en question.
    • éventuellement définit quelques variables spécifiques (mais il vaut mieux les mettre dans l’inventaire ou les dossiers cf suite).
    • Idéalement contient un minimum de tâches et plutôt des roles (ie des tâches rangées dans une sorte de module)
  • Pour limiter la taille de l’inventaire principal on range les variables communes dans des dossiers group_vars et host_vars. On met à l’intérieur un fichier <nom_du_groupe>.yml qui contient un dictionnaire de variables.
  • On cherche à modulariser au maximum la configuration dans des roles c’est à dire des modules rendus génériques et specifique à un objectif de configuration.
  • Ce modèle d’organisation correspond plutôt à la configuration de base d’une infrastructure (playbooks à exécuter régulièrement) qu’à l’usage de playbooks ponctuels comme pour le déploiement. Mais, bien sur, on peut ajouter un dossier playbooks ou operations pour certaines opérations ponctuelles. (cf cours 4)
  • Si les modules de Ansible (complétés par les commandes bash) ne suffisent pas on peut développer ses propre modules ansible.
    • Il s’agit de programmes python plus ou moins complexes
    • On les range alors dans le dossier library du projet ou d’un role et on le précise éventuellement dans ansible.cfg.
  • Observons le role Common : il est utilisé ici pour rassembler les taches de base des communes à toutes les machines. Par exemple s’assurer que les clés ssh de l’équipe sont présentes, que les dépots spécifiques sont présents etc.

Roles Ansible

Objectif:

  • Découper les tâches de configuration en sous ensembles réutilisables (une suite d’étapes de configuration).

  • Ansible est une sorte de langage de programmation et l’intéret du code est de pouvoir créer des fonction regroupées en librairies et les composer. Les roles sont les “librairies/fonction” ansible en quelque sorte.

  • Comme une fonction un role prend généralement des paramètres qui permettent de personnaliser son comportement.

  • Tout le nécessaire doit y être (fichiers de configurations, archives et binaires à déployer, modules personnels dans library etc.)

  • Remarque ne pas confondre modules et roles : file est un module geerlingguy.docker est un role. On doit écrire des roles pour coder correctement en Ansible, on peut écrire des modules mais c’est largement facultatif car la plupart des actions existent déjà.

  • Présentation d’un exemple de role : https://github.com/geerlingguy/ansible-role-docker

    • Dans la philosophie Ansible on recherche la généricité des roles. On cherche à ajouter des paramètres pour que le rôle s’adapte à différents cas (comme notre playbook flask app).
    • Une bonne pratique: préfixer le nom des paramètres par le nom du role exemple docker_edition.
    • Cependant la généricité est nécessaire quand on veut distribuer le role ou construire des outils spécifiques qui serve à plus endroit de l’infrastructure mais elle augmente la complexité.
    • Donc pour les roles internes on privilégie la simplicité.
    • Les roles contiennent idéalement un fichier README en décrire l’usage et un fichier meta/main.yml qui décrit la compatibilité et les dépendanice en plus de la licence et l’auteur.
    • Il peuvent idéalement être versionnés dans des dépots à part et installé avec ansible-galaxy

Structure d’un rôle

Un role est un dossier avec des sous dossiers conventionnels:

roles/
    common/               # this hierarchy represents a "role"
        tasks/            #
            main.yml      #  <-- tasks file can include smaller files if warranted
        handlers/         #
            main.yml      #  <-- handlers file
        templates/        #  <-- files for use with the template resource
            ntp.conf.j2   #  <------- templates end in .j2
        files/            #
            foo.sh        #  <-- script files for use with the script resource
        vars/             #
            main.yml      #  <-- variables associated with this role
        defaults/         #
            main.yml      #  <-- default lower priority variables for this role
        meta/             #
            main.yml      #  <-- role dependencies
        library/          # roles can also include custom modules
        module_utils/     # roles can also include custom module_utils
        lookup_plugins/

On constate que les noms des sous dossiers correspondent souvent à des sections du playbook. En fait le principe de base est d’extraire les différentes listes de taches ou de variables dans des sous-dossier

  • Remarque : les fichier de liste doivent nécessairement s’appeler main.yml" (pas très intuitif)

  • Remarque2 : main.yml peut en revanche importer d’autre fichiers aux noms personnalisés (exp role docker de geerlingguy)

  • Le dossier defaults contient les valeurs par défaut des paramètres du role. Ces valeurs ne sont jamais prioritaires (elles sont écrasées par n’importe quelle redéfinition)

  • Le fichier meta/main.yml est facultatif mais conseillé et contient des informations sur le role

    • auteur
    • license
    • compatibilité
    • version
    • dépendances à d’autres roles.
  • Le dossier files contient les fichiers qui ne sont pas des templates (pour les module copy ou sync, script etc).

Ansible Galaxy

C’est le store de roles officiel d’Ansible : https://galaxy.ansible.com/

C’est également le nom d’une commande ansible-galaxy qui permet d’installer des roles et leurs dépendances depuis internet. Un sorte de gestionnaire de paquet pour ansible.

Elle est utilisée généralement sour la forme ansible install -r roles/requirements.yml -p roles <nom_role> ou plus simplement ansible-galaxy install <role> mais installe dans /etc/ansible/roles.

Tous les rôles ansible sont communautaires (pas de roles officiels) et généralement stockés sur github.

Mais on peut voir la popularité la qualité et les tests qui garantissement la plus ou moins grande fiabilité du role

Il existe des roles pour installer un peu n’importe quelle application serveur courante aujourd’hui. Passez du temps à explorer le web avant de développer quelque chose avec Ansible

Installer des roles avec requirements.yml

Conventionnellement on utilise un fichier requirements.yml situé dans roles pour décrire la liste des roles nécessaires à un projet.

- src: geerlingguy.repo-epel
- src: geerlingguy.haproxy
- src: geerlingguy.docke
# from GitHub, overriding the name and specifying a specific tag
- src: https://github.com/bennojoy/nginx
  version: master
  name: nginx_role
  • Ensuite pour les installer on lance: ansible-galaxy install -r roles/requirements.yml -p roles.

Cours 4 - Ansible en production, sécurité et Cloud

Execution d’Ansible en production

L’intérêt d’un outil d’installation idempotent comme Ansible est de pouvoir exécuter de façon régulière et automatiser l’execution d’Ansible pour s’assurer de la conformité de l’infrastructure avec le code.

Une production Ansible est généralement un serveur spécial (parfois appelé un ansible master) depuis lequel le code peut être exécuté, ponctuellement ou de préférence régulièrement (2x par jours par exemple).

Le serveur Ansible s’assure également que les exécutions sont correctement logguées et que les DevOps peuvent par la suite s’assurer que les différentes exécutions se sont déroulées correctement et éventuellement lire les logs d’execution pour diagnostiquer les erreurs.

Différentes solutions de serveur de production Ansible

  • Ansible Tower/AWX : La solution “officielle” pour exécuter ansible en production promue par RedHat. AWX est l’upstream open source de Tower. Cette solution est assez lourde à déployer et n’exécute que du Ansible (peu versatile) mais elle a été prouvé adapté pour des très grosses production pilotées principalement par Ansible.

  • Un serveur master Linux simple pour executer Ansible en CLI ou en Cron : plus léger et versatile mais ne propose par de dashboard pour afficher l’état de de l’infrastructure

  • Rundeck: une solution générique pour exécuter des Jobs d’infrastructure qui s’intègre plutôt correctement avec Ansible.

  • Jenkins: souvent associé à la CI/CD, Jenkins est en réalité un serveur générique pour exécuter des Jobs automatiquement et à la demande. Il propose un plugin Ansible intéssant et permet de consulté les logs d’exécution et d’avoir une vue globale des dernières exécutions à travers des dashboard. Il est très flexible mais assez complexe à configurer correctement.

Nous allons pour le dernier TP de ce module utiliser Jenkins pour exécuter Ansible. Ainsi nous pouvons découvrir un peu en avance Jenkins qui est complexe et important pour la fin du cursus.

Sécurité

Les problématiques de sécurité linux ne sont pas résolue magiquement par Ansible. Tous le travail de réflexion et de sécurisation reste identique mais peut comme le reste être mieux controllé grace à l’approche déclarative de l’infrastructure as code.

Si cette problématique des liens entre Ansible et sécurité vous intéresse : Security automation with Ansible

Il est à noter tout de même qu’Ansible est généralement apprécié d’un point de vue sécurité car il n’augmente pas (vraiment) la surface d’attaque de vos infrastructure : il est basé sur ssh qui est éprouvé et ne nécessite généralement pas de réorganisation des infrastructures.

Pour les cas plus spécifiques et si vous voulez éviter ssh, Ansible est relativement agnostique du mode de connexion grâce aux plugins de connexions (voir ci-dessous).

Authentification et SSH

Un bonne pratique importante : changez le port de connexion ssh pour un port atypique. Ajoutez la variable ansible_ssh_port=17728 dans l’inventaire.

Il faut idéalement éviter de créer un seul compte ansible de connexion pour toutes les machines:

  • difficile à bouger
  • responsabilité des connexions pas auditable (auth.log + syslog)

Il faut utiliser comme nous avons fait dans les TP des logins ssh avec les utilisateurs humain réels des machines et des clés ssh. C’est à dire le même modèle d’authentification que l’administration traditionnelle.

Les autres modes de connexion

Le mode de connexion par défaut de Ansible est SSH cependant il est possible d’utiliser de nombreux autres modes de connexion spécifiques :

  • Pour afficher la liste des plugins disponible lancez ansible-doc -t connection -l.

  • Une autre connexion courante est ansible_connection=local qui permet de configurer la machine locale sans avoir besoin d’installer un serveur ssh.

  • Citons également les connexions ansible_connexion=docker et ansible_connexion=lxd pour configurer des conteneurs linux ainsi que ansible_connexion= pour les serveurs windows

  • Les questions de sécurités de la connexion se posent bien sur différemment selon le mode de connexion utilisés (port, authentification, etc.)

  • Pour débugger les connexions et diagnotiquer leur sécurité on peut afficher les détails de chaque connection ansible avec le mode de verbosité maximal (network) en utilisant le paramètre -vvvv.

Variables et secrets

Le principal risque de sécurité lié à Ansible comme avec Docker et l’IaC en général consiste à laisser trainer des secrets (mot de passe, identités de clients, api token, secret de chiffrement / migration etc.) dans le code ou sur les serveurs (moins problématique).

Attention : les dépôt git peuvent cacher des secrets dans leur historique. Pour chercher et nettoyer un secret dans un dépôt l’outil le plus courant est BFG : https://rtyley.github.io/bfg-repo-cleaner/

Désactiver le logging des informations sensibles

Ansible propose une directive no_log: yes qui permet de désactiver l’affichage des valeurs d’entrée et de sortie d’une tâche.

Il est ainsi possible de limiter la prolifération de données sensibles.

Ansible vault

Pour éviter de divulguer des secrets par inadvertance, il est possible de gérer les secrets avec des variables d’environnement ou avec un fichier variable externe au projet qui échappera au versionning git, mais ce n’est pas idéal.

Ansible intègre un trousseau de secret appelé , Ansible Vault permet de chiffrer des valeurs variables par variables ou des fichiers complets. Les valeurs stockées dans le trousseaux sont déchiffrée à l’exécution après dévérouillage du trousseau.

  • ansible-vault create /var/secrets.yml
  • ansible-vault edit /var/secrets.yml ouvre $EDITOR pour changer le fichier de variables.
  • ansible-vault encrypt_file /vars/secrets.yml pour chiffrer un fichier existant
  • ansible-vault encrypt_string monmotdepasse permet de chiffrer une valeur avec un mot de passe. le résultat peut être ensuite collé dans un fichier de variables par ailleurs en clair.

Pour déchiffrer il est ensuite nécessaire d’ajouter l’option --ask-vault-pass au moment de l’exécution de ansible ou ansible-playbook

Il existe également un mode pour gérer plusieurs mots de passe associés à des identifiants.

Ansible dans le cloud

L’automatisation Ansible fait d’autant plus sens dans un environnement d’infrastructures dynamique:

  • L’agrandissement horizontal implique de résinstaller régulièrement des machines identiques
  • L’automatisation et la gestion des configurations permet de mieux contrôler des environnements de plus en plus complexes.

Il existe de nombreuses solutions pour intégrer Ansible avec les principaux providers de cloud (modules ansible, plugins d’API, intégration avec d’autre outils d’IaC Cloud comme Terraform ou Cloudformation).

Inventaires dynamiques

Les inventaires que nous avons utilisés jusqu’ici implique d’affecter à la main les adresses IP des différents noeuds de notre infrastructure. Cela devient vite ingérable.

La solution ansible pour le pas gérer les IP et les groupes à la main est appelée inventaire dynamique ou inventory plugin. Un inventaire dynamique est simplement un programme qui renvoie un JSON respectant le format d’inventaire JSON ansible, généralement en contactant l’api du cloud provider ou une autre source.

$ ./inventory_terraform.py
{
  "_meta": {
    "hostvars": {
      "balancer0": {
        "ansible_host": "104.248.194.100"
      },
      "balancer1": {
        "ansible_host": "104.248.204.222"
      },
      "awx0": {
        "ansible_host": "104.248.204.202"
      },
      "appserver0": {
        "ansible_host": "104.248.202.47"
      }
    }
  },
  "all": {
    "children": [],
    "hosts": [
      "appserver0",
      "awx0",
      "balancer0",
      "balancer1"
    ],
    "vars": {}
  },
  "appservers": {
    "children": [],
    "hosts": [
      "balancer0",
      "balancer1"
    ],
    "vars": {}
  },
  "awxnodes": {
    "children": [],
    "hosts": [
      "awx0"
    ],
    "vars": {}
  },
  "balancers": {
    "children": [],
    "hosts": [
      "appserver0"
    ],
    "vars": {}
  }
}%  

On peut ensuite appeler ansible-playbook en utilisant ce programme plutôt qu’un fichier statique d’inventaire: ansible-playbook -i inventory_terraform.py configuration.yml

TP1 - Mise en place et Ansible ad-hoc

Installation de Ansible

  • Installez Ansible au niveau du système avec apt en lançant:
$ sudo apt update
$ sudo apt install software-properties-common
$ sudo apt-add-repository --yes --update ppa:ansible/ansible
$ sudo apt install ansible
  • Affichez la version pour vérifier que c’est bien la dernière stable.
ansible --version
=> 2.8.x
  • Traditionnellement lorsqu’on veut vérifier le bon fonctionnement d’une configuration on utilise ansible all -m ping. Que signifie-t-elle ?
Réponse :
  • Lancez la commande précédente. Que ce passe-t-il ?
Réponse :
  • Utilisez en plus l’option -vvv pour mettre en mode très verbeux. Ce mode est très efficace pour débugger lorsqu’une erreur inconnue se présente. Que se passe-t-il avec l’inventaire ?
Réponse :
  • Testez l’installation avec la commande ansible en vous connectant à votre machine localhost et en utilisant le module ping.
Réponse :
  • Ajoutez la ligne hotelocal ansible_host=127.0.0.1 dans l’inventaire par défaut (le chemin est indiqué dans). Et pinguer hotelocal.
Réponse :

Créer un projet de code Ansible

Lorsqu’on développe avec Ansible il est conseillé de le gérer comme un véritable projet de code :

  • versionner le projet avec Git
  • Ajouter tous les paramètres nécessaires dans un dossier pour être au plus proche du code. Par exemple utiliser un inventaire inventory.cfg ou hosts et une configuration locale au projet ansible.cfg

Nous allons créer un tel projet de code pour la suite du tp1

  • Créez un dossier projet tp1 sur le Bureau.
Facultatif :
  • Ouvrez Visual Studio Code.
  • Installez l’extension Ansible dans VSCode.
  • Ouvrez le dossier du projet avec Open Folder...

Nous sommes maintenant prêts à créers des fichiers pour notre projet Ansible.

Découvrir Vagrant

Vagrant est un outil pour créer des VMs (ou conteneurs) à partir de code. Son objectif est de permettre la création d’environnement de développement / DevOps reproductibles et partageables.

Pour utiliser Ansible nous avons justement besoin de machine vituelles à provisionner. Nous allons utiliser Vagrant et Virtualbox pour créer plusieurs serveurs.

curl -fsSL https://apt.releases.hashicorp.com/gpg | sudo apt-key add -
sudo apt-add-repository "deb [arch=amd64] https://apt.releases.hashicorp.com $(lsb_release -cs) main"
sudo apt-get update && sudo apt-get install vagrant
  • Ajoutez à l’intérieur un fichier Vagrantfile contenant le code suivant:
Vagrant.configure("2") do |config|
    config.vm.synced_folder '.', '/vagrant', disabled: true
    config.ssh.insert_key = false # to use the global unsecure key instead of one insecure key per VM
    config.vm.provider :virtualbox do |v|
      v.memory = 512
      v.cpus = 1
    end

    config.vm.define :ubu1 do |ubu1|
      # Vagrant va récupérer une machine de base ubuntu 20.04 (focal) depuis cette plateforme https://app.vagrantup.com/boxes/search
      ubu1.vm.box = "ubuntu/focal64"
      ubu1.vm.hostname = "ubu1"
      ubu1.vm.network :private_network, ip: "10.10.10.11"
    end

    config.vm.define :centos1 do |centos1|
      # Vagrant va récupérer une machine de base ubuntu 20.04 (focal) depuis cette plateforme https://app.vagrantup.com/boxes/search
      centos1.vm.box = "geerlingguy/centos7"
      centos1.vm.hostname = "centos1"
      centos1.vm.network :private_network, ip: "10.10.10.12"
    end
  end
  • Utilisez la commande vagrant up pour démarrer la machine.

  • Entrainez vous à allumer, éteindre, détruire la machine et vous y connecter en ssh en suivant ce tutoriel: https://les-enovateurs.com/vagrant-creation-machines-virtuelles/. (pensez également à utiliser vagrant --help ou vagrant <commande> --help pour découvrir les possibilités de la ligne de commande vagrant).

Remarques pratiques sur Vagrant :

  • Pour voir toutes les machines en train de tourner utilisez vagrant global-status --prune
  • Toutes les machines vagrant (on parle de boxes vagrant) ont automatiquement un utilisateur vagrant qui a une clé SSH publiquement disponible (ce n’est pas sécurisé mais utile pour le développement).
  • Vagrant partage automatiquement le dossier dans lequel est le Vagrantfile à l’intérieur de la VM dans le dossier /vagrant. Les scripts et autres fichiers de votre projet sont donc directement accessibles dans la VM.

Lancer et tester les VMs

  • Pour se connecter en SSH avec Ansible nous allons donc utiliser l’utilisateur vagrant et une clé SSH (non sécure) ajoutée automatiquement à chaque box Vagrant. Cette clé est disponible dans le dossier ~/.vagrant.d/insecure_private_key.

  • Essayez de vous connecter à ubu1 et centos1 en ssh avec l’option -i ~/.vagrant.d/insecure_private_key pour vérifier que la clé ssh est bien configurée et vérifiez dans chaque machine que le sudo est configuré sans mot de passe avec sudo -i.

Configuration par projet d’Ansible

Un projet Ansible implique généralement une configuration Ansible locale décrite dans un fichier ansible.cfg. Ainsi, la configuration est versionnée avec git en même temps que le code et l’infrastructure devient portable entre les ordinateurs des différents développeurs/DevOps.

  • Ajoutez à la racine du projet un tel fichier ansible.cfg avec à l’intérieur:
[defaults]
inventory = ./inventory.cfg
roles_path = ./roles
host_key_checking = false # nécessaire pour les labs ou on créé et supprime des machines constamment avec des signatures SSH changées.
  • Créez le fichier d’inventaire inventory.cfg comme spécifié dans ansible.cfg et ajoutez à l’intérieur nos machines ubu1 et centos1 d’après ce modèle:
ubu1 ansible_host=<ip_ubu1>
centos1 ansible_host=<ip_centos1>

[all:vars]
ansible_user=<user>
ansible_ssh_private_key_file=~/.vagrant.d/insecure_private_key

Contacter nos nouvelles machines

Ansible cherche la configuration locale dans le dossier courant. Conséquence: on lance généralement toutes les commandes ansible depuis la racine de notre projet.

Dans le dossier du projet, essayez de relancer la commande ad-hoc ping sur:

  • Chaque machine séparément
Réponse :
  • Sur toutes les machines en même temps
Réponse :
  • Créez un groupe adhoc_lab et ajoutez les deux machines ubu1 et centos1 dedans.
Réponse :
  • Lancez ping sur le groupe de deux machines.
Réponse :
  • Nous avons jusqu’à présent utilisé une connexion ssh par clé et précisé l’utilisateur de connexion dans le fichier ansible.cfg. Cependant on peut aussi utiliser une connexion par mot de passe et préciser l’utilisateur et le mot de passe dans l’inventaire ou en lançant la commande.

En précisant les paramètres de connexion dans le playbook il et aussi possible d’avoir des modes de connexion (ssh, winrm, lxd, docker, etc) différents pour chaque machine.

Installons nginx avec quelques modules et commandes ad-hoc

  • Modifiez l’inventaire pour créer deux sous-groupes de adhoc_lab, centos_hosts et ubuntu_hosts avec deux machines dans chacun. (utilisez pour cela [adhoc_lab:children])
[all:vars]
ansible_user=vagrant
ansible_ssh_private_key_file=~/.vagrant.d/insecure_private_key

[ubuntu_hosts]
ubu1 ansible_host=<ip>

[centos_hosts]
centos1 ansible_host=<ip>

[adhoc_lab:children]
ubuntu_hosts
centos_hosts

Dans un inventaire ansible on commence toujours par créer les plus petits sous groupes puis on les rassemble en plus grands groupes.

  • Pinguer chacun des 3 groupes avec une commande ad hoc.

Nous allons maintenant installer nginx sur les 2 machines. Il y a plusieurs façons d’installer des logiciels grâce à Ansible: en utilisant le gestionnaire de paquets de la distribution ou un gestionnaire spécifique comme pip ou npm. Chaque méthode dispose d’un module ansible spécifique.

  • Si nous voulions installer nginx avec la même commande sur des machines centos et ubuntu à la fois impossible d’utiliser apt car centos utilise yum. Pour éviter ce problème on peut utiliser le module package qui permet d’uniformiser l’installation (pour les cas simples).
    • Allez voir la documentation de ce module
    • utilisez --become pour devenir root avant d’exécuter la commande (cf élévation de privilège dans le cours2)
    • Utilisez le pour installer nginx
Réponse :
  • Pour résoudre le problème installez epel-release sur la machine centos.
Réponse :
  • Relancez la commande d’installation de nginx. Que remarque-t-on ?
Réponse :
  • Utiliser le module systemd et l’option --check pour vérifier si le service nginx est démarré sur chacune des 2 machines. Normalement vous constatez que le service est déjà démarré (par défaut) sur la machine ubuntu et non démarré sur la machine centos.
Réponse :
  • L’option --check à vérifier l’état des ressources sur les machines mais sans modifier la configuration`. Relancez la commande précédente pour le vérifier. Normalement le retour de la commande est le même (l’ordre peu varier).

  • Lancez la commande avec state=stopped : le retour est inversé.

  • Enlevez le --check pour vous assurer que le service est démarré sur chacune des machines.

  • Visitez dans un navigateur l’ip d’un des hôtes pour voir la page d’accueil nginx.

Ansible et les commandes unix

Il existe trois façon de lancer des commandes unix avec ansible:

  • le module command utilise python pour lancez la commande.

    • les pipes et syntaxes bash ne fonctionnent pas.
    • il peut executer seulement les binaires.
    • il est cependant recommandé quand c’est possible car il n’est pas perturbé par l’environnement du shell sur les machine et donc plus prévisible.
  • le module shell utilise un module python qui appelle un shell pour lancer une commande.

    • fonctionne comme le lancement d’une commande shell mais utilise un module python.
  • le module raw.

    • exécute une commande ssh brute.
    • ne nécessite pas python sur l’hote : on peut l’utiliser pour installer python justement.
    • ne dispose pas de l’option creates pour simuler de l’idempotence.
  • Créez un fichier dans /tmp avec touch et l’un des modules précédents.

  • Relancez la commande. Le retour est toujours changed car ces modules ne sont pas idempotents.

  • Relancer l’un des modules shell ou command avec touch et l’option creates pour rendre l’opération idempotente. Ansible détecte alors que le fichier témoin existe et n’exécute pas la commande.

ansible adhoc_lab --become -m "command touch /tmp/file" -a "creates=/tmp/file"

TP2 - Créer un playbook de déploiement d'application web flask

Création du projet

  • Détruisez les machines du tp1 si ce n’est pas encore fait avec vagrant destroy --force dans le dossier tp1
  • Créez un nouveau dossier tp2_flask_deployment.
  • Créez le fichier ansible.cfg comme précédemment.
[defaults]
inventory = ./inventory.cfg
roles_path = ./roles
host_key_checking = false
  • Créez deux machines ubuntu app1 et app2 avec le Vagrantfile suivant:
Vagrant.configure("2") do |config|
    config.vm.synced_folder '.', '/vagrant', disabled: true
    config.ssh.insert_key = false # to use the global unsecure key instead of one insecure key per VM
    config.vm.provider :virtualbox do |v|
      v.memory = 512
      v.cpus = 1
    end

    config.vm.define :app1 do |app1|
      # Vagrant va récupérer une machine de base ubuntu 20.04 (focal) depuis cette plateforme https://app.vagrantup.com/boxes/search
      app1.vm.box = "ubuntu/focal64"
      app1.vm.hostname = "app1"
      app1.vm.network :private_network, ip: "10.10.10.11"
    end

    config.vm.define :app2 do |app2|
      # Vagrant va récupérer une machine de base ubuntu 20.04 (focal) depuis cette plateforme https://app.vagrantup.com/boxes/search
      app2.vm.box = "ubuntu/focal64"
      app2.vm.hostname = "app2"
      app2.vm.network :private_network, ip: "10.10.10.12"
    end
  end
  • Créez l’inventaire statique inventory.cfg.
[appservers]
app1 ansible_host=10.10.10.11
app2 ansible_host=10.10.10.12

[all:vars]
ansible_user=vagrant
ansible_ssh_private_key_file=~/.vagrant.d/insecure_private_key
  • Ajoutez à l’intérieur les deux machines dans un groupe appservers.
  • Pinguez les machines.
ansible all -m ping
Facultatif :

Premier playbook : installer les dépendances

Le but de ce projet est de déployer une application flask, c’est a dire une application web python. Le code (très minimal) de cette application se trouve sur github à l’adresse: https://github.com/e-lie/flask_hello_ansible.git.

  • N’hésitez pas consulter extensivement la documentation des modules avec leur exemple ou d’utiliser la commande de doc ansible-doc <module>

  • Créons un playbook : ajoutez un fichier flaskhello_deploy.yml avec à l’intérieur:

- hosts: <hotes_cible>
  
  tasks:
    - name: ping
      ping:
  • Lancez ce playbook avec la commande ansible-playbook <nom_playbook>.

  • Commençons par installer les dépendances de cette application. Tous nos serveurs d’application sont sur ubuntu. Nous pouvons donc utiliser le module apt pour installer les dépendances. Il fournit plus d’option que le module package.

  • Avec le module apt installez les applications: python3-dev, python3-pip, python3-virtualenv, virtualenv, nginx, git. Donnez à cette tache le nom: ensure basic dependencies are present. Ajoutez, pour devenir root, la directive become: yes au début du playbook.

    - name: Ensure apt dependencies are present
      apt:
        name:
          - python3-dev
          - python3-pip
          - python3-virtualenv
          - virtualenv
          - nginx
          - git
        state: present
  • Lancez ce playbook sans rien appliquer avec la commande ansible-playbook <nom_playbook> --check --diff. La partie --check indique à Ansible de ne faire aucune modification. La partie --diff nous permet d’afficher ce qui changerait à l’application du playbook.

  • Relancez bien votre playbook à chaque tache : comme Ansible est idempotent il n’est pas grave en situation de développement d’interrompre l’exécution du playbook et de reprendre l’exécution après un échec.

  • Ajoutez une tâche systemd pour s’assurer que le service nginx est démarré.

    - name: Ensure nginx service started
      systemd:
        name: nginx
        state: started
  • Ajoutez une tache pour créer un utilisateur flask et l’ajouter au groupe www-data. Utilisez bien le paramètre append: yes pour éviter de supprimer des groupes à l’utilisateur.
    - name: Add the user running webapp
      user:
        name: "flask"
        state: present
        append: yes # important pour ne pas supprimer les groupes d'un utilisateur existant
        groups:
          - "www-data"

Récupérer le code de l’application

  • Pour déployer le code de l’application deux options sont possibles.

    • Télécharger le code dans notre projet et le copier sur chaque serveur avec le module sync qui fait une copie rsync.
    • Utiliser le module git.
  • Nous allons utiliser la deuxième option (git) qui est plus cohérente pour le déploiement et la gestion des versions logicielles. Allez voir la documentation comment utiliser ce module.

  • Utilisez le pour télécharger le code source de l’application (branche master) dans le dossier /home/flask/hello mais en désactivant la mise à jour (au cas ou le code change).

    - name: Git clone/update python hello webapp in user home
      git:
        repo: "https://github.com/e-lie/flask_hello_ansible.git"
        dest: /home/flask/hello
        version: "master"
        clone: yes
        update: no
  • Lancez votre playbook et allez vérifier sur une machine en ssh que le code est bien téléchargé.

Installez les dépendances python de l’application

Le langage python a son propre gestionnaire de dépendances pip qui permet d’installer facilement les librairies d’un projet. Il propose également un méchanisme d’isolation des paquets installés appelé virtualenv. Normalement installer les dépendances python nécessite 4 ou 5 commandes shell.

  • La liste de nos dépendances est listée dans le fichier requirements.txt à la racine du dossier d’application.

  • Nous voulons installer ces dépendances dans un dossier venv également à la racine de l’application.

  • Nous voulons installer ces dépendance en version python3 avec l’argument virtualenv_python: python3.

Avec ces informations et la documentation du module pip installez les dépendances de l’application.

    - name: Install python dependencies for the webapp in a virtualenv
      pip:
        requirements: /home/flask/hello/requirements.txt
        virtualenv: /home/flask/hello/venv
        virtualenv_python: python3

Changer les permission sur le dossier application

Notre application sera executée en tant qu’utilisateur flask pour des raisons de sécurité. Pour cela le dossier doit appartenir à cet utilisateur or il a été créé en tant que root (à cause du become: yes de notre playbook).

  • Créez une tache file qui change le propriétaire du dossier de façon récursive.
    - name: Change permissions of app directory
      file:
        path: /home/flask/hello
        state: directory
        owner: "flask"
        recurse: true

Module Template : configurer le service qui fera tourner l’application

Notre application doit tourner comme c’est souvent le cas en tant que service (systemd). Pour cela nous devons créer un fichier service adapté hello.service dans le le dossier /etc/systemd/system/.

Ce fichier est un fichier de configuration qui doit contenir le texte suivant:

[Unit]
Description=Gunicorn instance to serve hello
After=network.target

[Service]
User=flask
Group=www-data
WorkingDirectory=/home/flask/hello
Environment="PATH=/home/flask/hello/venv/bin"
ExecStart=/home/flask/hello/venv/bin/gunicorn --workers 3 --bind unix:hello.sock -m 007 app:app

[Install]
WantedBy=multi-user.target

Pour gérer les fichier de configuration on utilise généralement le module template qui permet à partir d’un fichier modèle situé dans le projet ansible de créer dynamiquement un fichier de configuration adapté sur la machine distante.

  • Créez un dossier templates, avec à l’intérieur le fichier app.service.j2 contenant le texte précédent.

  • Utilisez le module template pour le copier au bon endroit avec le nom hello.service.

  • Utilisez ensuite systemd pour démarrer ce service (state: restarted ici pour le cas ou le fichier à changé).

Configurer nginx

  • Comme précédemment créez un fichier de configuration hello.test.conf dans le dossier /etc/nginx/sites-available à partir du fichier modèle:

nginx.conf.j2

server {
    listen 80;

    server_name hello.test;

    location / {
        include proxy_params;
        proxy_pass http://unix:/home/flask/hello/hello.sock;
    }
}
  • Utilisez file pour créer un lien symbolique de ce fichier dans /etc/nginx/sites-enabled (avec l’option force:yes pour écraser le cas échéant).

  • Ajoutez une tache pour supprimer le site /etc/nginx/sites-enabled/default.

  • Ajouter une tache de redémarrage de nginx.

  • Ajoutez hello.test dans votre fichier /etc/hosts pointant sur l’ip d’un des serveur d’application.

  • Visitez l’application dans un navigateur et debugger le cas échéant.

Correction intermédiaire

flaskhello_deploy.yml

Code de correction :
Facultatif :

Améliorer notre playbook avec des variables.

Variables

Ajoutons des variables pour gérer dynamiquement les paramètres de notre déploiement:

  • Ajoutez une section vars: avant la section tasks: du playbook.

  • Mettez dans cette section la variable suivante (dictionnaire):

  app:
    name: hello
    user: flask
    domain: hello.test
  • Remplacez dans le playbook précédent et les deux fichiers de template:

    • toutes les occurence de la chaine hello par {{ app.name }}
    • toutes les occurence de la chaine flask par {{ app.user }}
    • toutes les occurence de la chaine hello.test par {{ app.domain }}
  • Relancez le playbook : toutes les tâches devraient renvoyer ok à part les “restart” car les valeurs sont identiques.

Facultatif :
  • Pour la correction clonez le dépôt de base à l’adresse https://github.com/e-lie/ansible_tp_corrections.
  • Renommez le clone en tp2_before_handlers.
  • ouvrez le projet avec VSCode.
  • Activez la branche tp2_before_handlers_correction avec git checkout tp2_before_handlers_correction.

Le dépot contient également les corrigés du TP3 et TP4 dans d’autre branches.

Vous pouvez consultez la correction également directement sur le site de github.

Ajouter un handler pour nginx et le service

Pour le moment dans notre playbook, les deux tâches de redémarrage de service sont en mode restarted c’est à dire qu’elles redémarrent le service à chaque exécution (résultat: changed) et ne sont donc pas idempotentes. En imaginant qu’on lance ce playbook toutes les 15 minutes dans un cron pour stabiliser la configuration, on aurait un redémarrage de nginx 4 fois par heure sans raison.

On désire plutôt ne relancer/recharger le service que lorsque la configuration conrespondante a été modifiée. c’est l’objet des taches spéciales nommées handlers.

Ajoutez une section handlers: à la suite

  • Déplacez la tâche de redémarrage/reload de nginx dans cette section et mettez comme nom reload nginx.

  • Ajoutez aux deux taches de modification de la configuration la directive notify: <nom_du_handler>.

  • Testez votre playbook. il devrait être idempotent sauf le restart de hello.service.

  • Testez le handler en ajoutant un commentaire dans le fichier de configuration nginx.conf.j2.

    - name: template nginx site config
      template:
        src: templates/nginx.conf.j2
        dest: /etc/nginx/sites-available/{{ app.domain }}.conf
      notify: reload nginx

      ...

  handlers:
    - name: reload nginx
      systemd:
        name: "nginx"
        state: reloaded

# => penser aussi à supprimer la tâche de restart de nginx précédente

Rendre le playbook dynamique avec une boucle.

Plutôt qu’une variable app unique on voudrait fournir au playbook une liste d’application à installer (liste potentiellement définie durant l’exécution).

  • Identifiez dans le playbook précédent les tâches qui sont exactement communes aux deux installations.

!!! il s’agit des taches d’installation des dépendances apt et de vérification de l’état de nginx (démarré)

  • Créez un nouveau fichier deploy_app_tasks.yml et copier à l’intérieur la liste de toutes les autres taches mais sans les handlers que vous laisserez à la fin du playbook.

!!! Il reste donc dans le playbook seulement les deux premières taches et les handlers, les autres taches (toutes celles qui contiennent des parties variables) sont dans deploy_app_tasks.yml.

  • Ce nouveau fichier n’est pas à proprement parlé un playbook mais une liste de taches. utilisez include_tasks: pour importer cette liste de tâche à l’endroit ou vous les avez supprimées.

  • Vérifiez que le playbook fonctionne et est toujours idempotent.

  • Ajoutez une tâche debug: msg={{ app }} au début du playbook pour visualiser le contenu de la variable.

  • Ensuite remplacez la variable app par une liste flask_apps de deux dictionnaires (avec name, domain, user différents les deux dictionnaires et repository et version identiques).

flask_apps:
  - name: hello
    domain: "hello.test"
    user: "flask1"
    version: master
    repository: https://github.com/e-lie/flask_hello_ansible.git

  - name: hello2
    domain: "hello2.test"
    user: "flask2"
    version: master
    repository: https://github.com/e-lie/flask_hello_ansible.git
  • Utilisez les directives loop et loop_control+loop_var sur la tâche include_tasks pour inclure les taches pour chacune des deux applications.

  • Créez le dossier group_vars et déplacez le dictionnaire flask_apps dans un fichier group_vars/appservers.yml. Comme son nom l’indique ce dossier permet de définir les variables pour un groupe de serveurs dans un fichier externe.

  • Testez en relançant le playbook que le déplacement des variables est pris en compte correctement.

Correction

Le dépot contient également les corrigés du TP3 et TP4 dans d’autre branches.

Vous pouvez consultez la correction également directement sur le site de github.

Bonus

Pour ceux ou celles qui sont allé-es vite, vous pouvez tenter de créer une nouvelle version de votre playbook portable entre centos et ubuntu. Pour cela utilisez la directive when: ansible_os_family == 'Debian' ou RedHat.

Bonus 2 pour pratiquer

Essayez de déployer une version plus complexe d’application flask avec une base de donnée mysql: https://github.com/miguelgrinberg/microblog/tree/v0.17

Il s’agit de l’application construite au fur et à mesure dans un magnifique tutoriel python. Ce chapitre indique comment déployer l’application sur linux.

TP3 - Structurer le projet avec des roles

Ajouter une machine mysql simple avec un role externe

  • Créez à la racine du projet le dossier roles dans lequel seront rangés tous les roles (c’est une convention ansible à respecter).

  • Cherchez sur https://galaxy.ansible.com/ le nom du role mysql de geerlingguy. Il s’agit de l’auteur d’un livre de référence “Ansible for DevOps” et de nombreux roles de références.

  • Pour décrire les roles nécessaires pour notre projet il faut créer un fichier requirements.yml contenant la liste de ces roles. Ce fichier peut être n’importe où mais il faut généralement le mettre directement dans le dossier roles (autre convention).

  • Ajoutez à l’intérieur du fichier:

- src: <nom_du_role_mysql>
  • Pour installez le role lancez ensuite ansible-galaxy install -r roles/requirements.yml -p roles.

  • Ajoutez la ligne geerlingguy.* au fichier .gitignore pour ne pas ajouter les roles externes à votre dépot git.

  • Pour installer notre base de données, ajoutez un playbook dbservers.yml appliqué au groupe dbservers avec juste une section:

    ...
    roles:
        - <nom_role>
  • Faire un playbook configuration.yml qui importe juste les deux playbooks flaskapp_deploy.yml et dbservers.yml avec import_playbook.

  • Lancer la configuration de toute l’infra avec ce playbook.

Transformer notre playbook en role

  • Si ce n’est pas fait, créez à la racine du projet le dossier roles dans lequel seront rangés tous les roles (c’est une convention ansible à respecter).
  • Créer un dossier flaskapp dans roles.
  • Ajoutez à l’intérieur l’arborescence:
flaskapp
├── defaults
│   └── main.yml
├── handlers
│   └── main.yml
├── tasks
│   ├── deploy_app_tasks.yml
│   └── main.yml
└── templates
    ├── app.service.j2
    └── nginx.conf.j2
  • Les templates et les listes de handlers/tasks sont a mettre dans les fichiers correspondants (voir plus bas)
  • Le fichier defaults/main.yml permet de définir des valeurs par défaut pour les variables du role. Mettez à l’intérieur une application par défaut:
flask_apps:
  - name: defaultflask
    domain: defaultflask.test
    repository: https://github.com/e-lie/flask_hello_ansible.git
    version: master
    user: defaultflask

Ces valeurs seront écrasées par celles fournies dans le dossier group_vars (la liste de deux applications du TP2). Elle est présente pour éviter que le role plante en l’absence de variable (valeurs de fallback).

  • Copiez les tâches (juste la liste de tiret sans l’intitulé de section tasks:) contenues dans le playbook appservers dans le fichier tasks/main.yml.

  • De la même façon copiez le handler dans handlers/main.yml sans l’intitulé handlers:.

  • Copiez également le fichier deploy_flask_tasks.yml dans le dossier tasks.

  • Déplacez vos deux fichiers de template dans le dossier templates du role (et non celui à la racine que vous pouvez supprimer).

  • Pour appeler notre nouveau role, supprimez les sections tasks: et handlers: du playbook appservers.yml et ajoutez à la place:

  roles:
    - flaskapp
  • Votre role est prêt : lancez appservers.yml et debuggez le résultat le cas échéant.

Facultatif: Ajouter un paramètre d’exécution à notre rôle pour mettre à jour l’application.

Facultatif :

Correction

Il contient également les corrigés du TP2 et TP4 dans d’autre branches.

Bonus

Essayez différents exemples de projets de Geerlingguy accessibles sur github à l’adresse https://github.com/geerlingguy/ansible-for-devops.

TP4 Ansible - Découvrir Jenkins et lancer des jobs Ansible

Installer Jenkins avec Docker

Jenkins est un programme java qui peut soit être installé à la main, soit déployé avec docker simplement ou de façon plus avancée avec des conteneur docker dans kubernetes. Nous allons ici utiliser la méthode docker simple.

  • Créer un dossier tp4_jenkins. Ouvrez le dossier avec VSCode.

Pour lancer jenkins nous allons utiliser docker compose.

  • Cherchez sur hub.docker.com l’image blueocean de jenkins.

  • Créez un fichier docker-compose.yml avec à l’intérieur:

version: "2"
services:
  jenkins:
    image: <image_blueocean>
    user: root
    ports:
      - "<port_jenkins_mapping>"
    volumes:
      - jenkins_data:/var/jenkins
      - /var/run/docker.sock:/var/run/docker.sock
volumes:
  jenkins_data:
  • Pour le mapping de port choissez 8080 pour le port hote. Le port de jenkins est 8080.

  • Créez dans tp4_jenkins le dossier jenkins_data.

  • La section volumes permet de monter des volumes docker :

    • les données de jenkins se retrouverons dans le dossier jenkins_data et survivrons à la destruction du conteneur. A l’intérieur du conteneur le dossier data est ``
    • pour que jenkins puisse utiliser Docker il doit pouvoir accéder au socket docker de l’hôte qui permet de controller la runtime docker. Il faut pour cela monter /var/run/docker.sock au même emplacement (/var/run/docker.sock) côté conteneur.
  • Après avoir complété le fichier et ajouté les 3 volumes, lancez jenkins avec docker-compose up -d.

  • Pour vérifier que le conteneur est correctement démarré utilisez la commande docker-compose logs

  • Quand le logiciel est prêt la commande précédente affiche des triple lignes d’étoiles *. Entre les deux est affiché un token du type: 05992d0046434653bd253e85643bae12. Copiez ce token.

  • Visitez l’adresse http://localhost:8080. Vous devriez voir une page jenkins s’afficher. Activez le compte administrateur avec le token précédemment récupéré.

  • Cliquez sur Installer les plugins recommandés

  • Créez un utilisateur à votre convenance. Jenkins est prêt.

Créer un premier pipeline

  • Cliquez sur créer un nouvel item, sélectionnez le type pipeline.
  • Dans le vaste formulaire qui s’ouvre remplissez la section nom avec hello
  • Laissez tout le reste tel quel sauf la section script en bas ou il faut coller la description du pipeline:
pipeline {
    agent any
    stages {
        stage("Hello") {
            steps {
                echo 'Hello World'
            }
        }
    }
}
  • Sauvegardez le pipeline. Retournez sur la page d’accueil de Jenkins et lancez votre tache.
  • Cliquez le sur le job qui se lance #1 ou #2 pour suivre son déroulement puis cliquez sur Console Output dans le menu de gauche.
  • Vous devriez voir quelque chose comme:
Started by user elie
Running in Durability level: MAX_SURVIVABILITY
[Pipeline] Start of Pipeline
[Pipeline] node
Running on docker-slave-41a6ab3a5327 in /home/jenkins/workspace/hello
[Pipeline] {
[Pipeline] stage
[Pipeline] { (Hello)
[Pipeline] echo
Hello World
[Pipeline] }
[Pipeline] // stage
[Pipeline] }
[Pipeline] // node
[Pipeline] End of Pipeline
Finished: SUCCESS
  • L’interface un peu vieillissante que vous venez de visiter est celle de jenkins traditionnelle. Nous allons maintenant voir BlueOcean qui est plus simple et élégante mais plus limitée.
  • Cliquez sur Open Blue Ocean.
  • Affichez simplement les logs de notre pipeline précédent.
  • Pour accéder directement à la page d’accueil visitez http://localhost:8080/blue.
  • Cliquez sur le job hello est relancez le. Un nouveau pipeline démarre qui s’exécute en une seconde.

Passons maintenant à un vrai pipeline de test. Pour cela nous devons d’abord avoir une application à tester et un jeu de tests à appliquer. Nous allons comme dans les TPs précédent utiliser une application python flask.

Exécuter Ansible dans Jenkins à l’aide d’un agent Ansible.

  • Jenkins fonctionne avec des serveurs agents qui doivent être connectés au master (via SSH ou le protocole JNLP de Jenkins) pour exécuter des tâches. Nous utiliserons SSH.

  • Le serveur agent doit avoir installé en local tous les outils nécessaires pour exécuter la tâche/pipeline requise. Par exemple il faut Python installé sur l’agent pour exécuter des tests en langage python ou dans notre cas Ansible pour exécuter des playbooks avec Jenkins.

  • Traditionnellement les agents Jenkins sont des serveurs complets et fixes qu’on créé indépendamment de Jenkins puis qu’on connecte au master Jenkins. C’est la méthode que nous utiliserons ici.

Cependant, si Jenkins a été créé bien avant Docker et Kubernetes, il s’intègre bien depuis des années avec les environnement conteneurisés. Ainsi, plutôt que d’installer à la main un serveur linux pour être notre agent on peut demander à Jenkins (grâce à ses plugin docker ou kubernetes) de lancer automatiquement des conteneurs agents pour exécuter notre tâche/pipeline et les détruire à la fin du job. Pour cette méthode, voir le TP Jenkins dans Kubernetes.

Créer le serveur agent avec Vagrant

Nous allons donc créer un serveur agent manuellement pour Jenkins à l’aide de Vagrant. Nous dirons ensuite à Jenkins de s’y connecter en SSH avec l’utilisateur Vagrant pour exécuter son job à l’intérieur.

  • Ajoutez au projet le Vagrantfile suivant:
Vagrant.configure("2") do |config|
  config.ssh.insert_key = false
  config.vm.synced_folder ".", "/vagrant", disabled: true
  config.vm.provider :virtualbox do |v|
    v.memory = 512
    v.cpus = 1
  end

  config.vm.define :jenkinsagent do |jenkinsagent|
    # Vagrant va récupérer une machine de base ubuntu 20.04 (focal) depuis cette plateforme https://app.vagrantup.com/boxes/search
    jenkinsagent.vm.box = "ubuntu/focal64"
    jenkinsagent.vm.hostname = "jenkinsagent"
    jenkinsagent.vm.network :private_network, ip: "10.10.10.9"
    jenkinsagent.vm.provision :shell, privileged: true, inline: <<-SHELL
      <étapes d'installation de nos outils>
    SHELL
  end
end

Il nous faut en plus nous assurer un minimum de configuration de ce serveur pour que Jenkins puisse fonctionner et que Ansible soit disponible.

  • Complétez les étapes d’installation dans le Vagrantfile pour:
    • apt-get update
    • s’assurer que le dossier /home/vagrant/jenkins_agent existe et appartient à l’user vagrant avec sudo -u vagrant mkdir -p <path>. Jenkins a besoin d’un dossier de travail accessible par l’utilisateur de connexion (ici vagrant)
    • installer openjdk-13-jdk nécessaire au fonctionnement de l’agent Jenkins. (apt-get install -y l’option -y permet l’installation automatique)
    • installer python3 et python3-pip avec apt puis ansible à l’aide de pip3.
  • Créer le serveur avec vagrant up. Pour exécuter plusieurs fois les étapes d’installation on pourra utiliser vagrant provision.

Connecter l’agent au master

  • Allons voir la configuration des agents Jenkins : Administrer Jenkins > Gérer les noeuds. Remarques:
    • Le master Jenkins est lui même un noeud d’exécution. C’est sur lui que s’est exécuté notre Job hello world.
    • On veut ici ajouter un noeud permanent qui sera toujours disponible mais consommera toujours des resources. Avec les docker ou kubernetes les noeuds sont temporaires et créé dans un “cloud” Jenkins.

Nous avons besoin de nous connecter en SSH au serveur agent. Pour cela il faut créer dans Jenkins un credential (identifiant) qui lui permettra de se connecter. Les credentials peuvent être de pleins de type différents:

  • user/password pour du ssh ou une API
  • user/clé ssh pour du ssh
  • identité kubernetes pour connexion à un cluster
  • identité AWS pour connexion à un compte de cloud
  • etc.

Nous allons crée un credential de type user / clé ssh avec vagrant et sa clé privée unsecure (c’est une configuration de test, car cette clé et publiquement disponible. En production, il faudrait ajouter un utilisateur et une nouvelle clé ssh “originale” au serveur agent)

  • Allez voir la configuration des credentials Jenkins : Administrer Jenkins > Manage Credentials > Jenkins > Identifiants globaux > Ajouter des identifiants.

  • Complétez le formulaire comme suit (dans Private key > enter directly collez le texte de la clé privée présent dans ~/.vagrant.d/insecure_private_key):

Maintenant nous pouvons ajouter l’agent ssh.

  • Retournez dans la configuration des agents Jenkins : Administrer Jenkins > Gérer les noeuds.

  • Créez un nouvel agent comme suit :

  • Sauvegardez et vérifiez grace aux logs de Jenkins si tout s’est bien passé ou quelle partie corriger.

Pour debugger si la connexion de l’agent échoue

Il s’agit généralement soit d’un problème de connexion ssh:

  • revérifier que la clé/ip est valide etc
  • changer de stratégie pour la gestion des known_hosts dans la configuration de l’agent et réessayer

… soit d’un problème d’initialisation du programme agent jenkins sur le serveur agent.

  • revérifier que java est bien installé
  • vérifier l’existence du dossier de travail de jenkins (/home/vagrant/jenkins_agent pour nous)
  • vérifier les permissions sur le dossier de travail qui doit être accessible pour l’utilisateur de connection ssh, vagrant dans notre cas. Le dossier a été créé en root on obtient un erreur permission denied.

Nous pouvons maintenant exécuter du code Ansible avec Jenkins

Créer un pileline de vérification Ansible

  • Dans tableau de bord, créez un job ansible test de type Pipeline et ajoutez le code suivant comme description du pipeline:
pipeline {
    agent { label "ansible-agent" }
    stages {
        stage('Test Ansible installation') {
            steps {
               sh "ansible --version"
            }
        }
    }
}

Grace à l’indication du label qui est le même que dans la configuration de notre agent, Jenkins saura ou il doit exécuter ce job. En effet on a vite de nombreux agents avec des configurations et des ressources différents qui faut pouvoir désigner.

  • Lancez le job (Lancer un build) et allez voir dans les logs si la version de Ansible est bien affichée.

Créer un pipeline d’exécution Ansible plus réaliste grâce au plugin Ansible de Jenkins

  • Allez dans Gestion des plugins > Disponibles puis cherchez et installez les plugins ansible et ansicolor.

  • Créez un nouveau pipeline ansible-ping et utilisez le code suivant pour le configurer:

pipeline {
    agent { label "ansible-agent" }
    stages {
        stage('Test') {
            steps {
                git url: "https://github.com/e-lie/ansible_basic.git", branch: "ansible_tp4_jenkins"
                // dont forget to install ansicolor plugin and activate it at in jenkins system parameters
                ansiblePlaybook playbook: 'ping.yml', credentialsId: 'vagrant-global-insecure-sshkey', colorized: true
            }
        }
    }
}

Ce pipeline récupère un petit projet de code sur github avec un inventaire contenant les app1 et app2 du TP2 avec leurs ips 10.10.10.11-12 et un playbook ping.yml qui ping les deux machines.

  • Lancez le pipeline et observez les logs.

Bonus

Essayez de créer de nouveaux pipelines pour cloner et lancer le code du TP2 ou du TP3.

TP5 Bonus - Orchestration, Serveur de contrôle et Cloud

Cloner le projet modèle

  • Pour simplifier le démarrage, clonez le dépôt de base à l’adresse https://github.com/e-lie/ansible_tp_corrections.
  • Renommez le clone en tp4.
  • ouvrez le projet avec VSCode.
  • Activez la branche tp4_correction avec git checkout tp4_correction.

Facultatif: Infrastructure dans le cloud avec Terraform et Ansible

Facultatif :

Infrastructure multi-tiers avec load balancer

Pour configurer notre infrastructure:

  • Installez les roles avec ansible-galaxy install -r roles/requirements.yml -p roles.

  • Si vous n’avez pas fait la partie Terraform:

    • complétez l’inventaire statique (inventory.cfg)
    • changer dans ansible.cfg l’inventaire en ./inventory.cfg comme pour les TP précédents
    • Supprimez les conteneurs app1 et app2 du TP précédent puis lancez le playbook de provisionning lxd : sudo ansible-playbook provisionner/provision_lxd_infra.yml
  • Lancez le playbook global site.yml

  • Utilisez la commande ansible-inventory --graph pour afficher l’arbre des groupes et machines de votre inventaire

  • Utilisez la de même pour récupérer l’ip du balancer0 (ou balancer1) avec : ansible-inventory --host=balancer0

  • Ajoutez hello.test et hello2.test dans /etc/hosts pointant vers l’ip de balancer0.

  • Chargez les pages hello.test et hello2.test.

  • Observons ensemble l’organisation du code Ansible de notre projet.

    • Nous avons rajouté à notre infrastructure un loadbalancer installé à l’aide du fichier balancers.yml
    • Le playbook upgrade_apps.yml permet de mettre à jour l’application en respectant sa haute disponibilité. Il s’agit d’une opération d’orchestration simple en les 3 serveurs de notre infrastructure.
    • Cette opération utilise en particulier serial qui permet de d’exécuter séquentiellement un play sur un fraction des serveurs d’un groupe (ici 1 à la fois parmis les 2).
    • Notez également l’usage de delegate qui permet d’exécuter une tache sur une autre machine que le groupe initialement ciblé. Cette directive est au coeur des possibilités d’orchestration Ansible en ce qu’elle permet de contacter un autre serveur ( déplacement latéral et non pas master -> node ) pour récupérer son état ou effectuer une modification avant de continuer l’exécution et donc de coordonner des opérations.
    • notez également le playbook exclude_backend.yml qui permet de sortir un backend applicatif du pool. Il s’utilise avec des variables en ligne de commande
  • Désactivez le noeud qui vient de vous servir la page en utilisant le playbook exclude_backend.yml:

ansible-playbook --extra-vars="backend_name=<noeud a desactiver> backend_state=disabled" playbooks/exclude_backend.yml
  • Rechargez la page: vous constatez que c’est l’autre backend qui a pris le relais.

  • Nous allons maintenant mettre à jour

Falcultatif : ajoutons un serveur de control AWX (/ Ansible Tower)

Facultatif :

Explorer AWX

  • Identifiez vous sur awx avec le login admin et le mot de passe précédemment configuré.

  • Dans la section modèle de projet, importez votre projet. Un job d’import se lance. Si vous avez mis le fichier requirements.yml dans roles les roles devraient être automatiquement installés.

  • Dans la section crédentials, créez un crédential de type machine. Dans la section clé privée copiez le contenu du fichier ~/.ssh/id_ssh_tp que nous avons configuré comme clé ssh de nos machines. Ajoutez également la passphrase que vous avez configuré au moment de la création de cette clé.

  • Créez une ressource inventaire. Créez simplement l’inventaire avec un nom au départ. Une fois créé vous pouvez aller dans la section source et choisir de l’importer depuis le projet, sélectionnez inventory.cfg que nous avons configuré précédemment. Bien que nous utilisions AWX les ip n’ont pas changé car AWX est en local et peut donc se connecter au reste de notre infrastructure LXD.

  • Pour tester tout cela vous pouvez lancez une tâche ad-hoc ping depuis la section inventaire en sélectionnant une machine et en cliquant sur le bouton executer.

  • Allez dans la section modèle de job et créez un job en sélectionnant le playbook site.yml.

  • Exécutez ensuite le job en cliquant sur la fusée. Vous vous retrouvez sur la page de job de AWX. La sortie ressemble à celle de la commande mais vous pouvez en plus explorer les taches exécutées en cliquant dessus.

  • Modifiez votre job, dans la section Plannifier configurer l’exécution du playbook site.yml toutes les 15 minutes.

  • Allez dans la section plannification. Puis visitez l’historique des Jobs.

Bibliographie

Ansible

  • Jeff Geerling - Ansible for DevOps - Leanpub
Pour aller plus loin :
  • Keating2017 - Mastering Ansible - Second Edition - Packt
Ansible pour des thématiques sépcifiques
  • Ratan2017 - Practical Network Automation: Leverage the power of Python and Ansible to optimize your network
  • Madhu, Akash2017 - Security automation with Ansible 2
  • https://iac.goffinet.org/ansible-network/
Cheatsheet

Suite Elastic

1 - Découverte de l'écosystème Elastic

Apprendre à nager dans un océan d’évènements et de texte!


  • Ouvrage recommandé : PacktPub - Learning Elastic Stack 6

Dans les épisodes précédents

  • Linux ? on va reparler de tail, grep et des logs
  • HTTP ? on va utiliser une API REST (basé sur HTTP)
  • JSON ? on va utiliser des documents formatés en JSON
  • Les bases de données ?
  • Machines virtuelles ? on va parler un peu à la fin de cluster dans le cloud (c’est compliqué un cluster elasticsearch mais on va surtout voir ça théoriquement)

Rappel

  • L’informatique c’est complexe surtout lorsqu’on est pas familier avec l’environnement. Ça prend quelques temps pour être vraiment à l’aise.
  • Elasticsearch et sa stack c’est particulièrement compliqué ! J’ai essayé d’évité les détails inutiles.
  • Je peux oublier de préciser certaines choses donc arrêtez moi si ce que je dis n’est pas clair.

Intro) La stack ELK : Chercher et analyser les logs de façon centralisée


ELK : Elasticsearch, Logstash, Kibana

  • Elasticsearch : une base de données pour stocker des grandes quantités de documents texte et chercher dedans.

  • Logstash : Un collecteur de logs et autre données pour remplir Elasticsearch.

  • Kibana : Une interface web pratique pour chercher et analyser les données stockées.

La suite Elastic

La suite Elastic, historiquement appelée “ELK”, est une combinaison de plusieurs produits de la société Elastic, qui développe des logiciels :

  • de base de données distribuée (Elasticsearch)
  • de dashboard / d’interface graphique pour explorer des données (Kibana)
  • de logging / monitoring (Logstash et Beats)

Elastic APM

APM est le petit dernier d’Elastic, axé sur le monitoring et le traçage des performances des applications.

L’écosystème Elastic

La société Elastic évolue assez vite et change souvent ses produits. Elle a un business model open core : les fonctionnalités de base sont gratuites et open source, certaines ont une licence gratuites et source ouverte un peu spéciale et sont regroupées dans le “X-Pack” (les fonctionnalités Basic). D’autres fonctionnalités “X-Pack” enfin nécessitent un abonnement “Gold” ou plus.

Le cœur des produits Elastic est composé de Elasticsearch, Kibana (les dashboards et le mode Discover), de Logstash et de Filebeat.

Des bagarres de licence ont conduit d’autres personnes à proposer un fork d’Elasticsearch : OpenSearch (anciennement OpenDistro for Elasticsearch) qui est un fork de la suite Elastic, sponsorisé par Amazon et AWS.

Détails : https://www.elastic.co/fr/subscriptions


Pourquoi ELK ? Pourquoi c’est dans le cursus

  • Gérer une GRANDE quantité de logs sur une infrastructure (entre 5 et des centaines de machines)
  • Les explorer efficacement : un problème difficile vu la quantité (on y reviendra)
  • Un brique important pour avoir des applications distribuées avec un déploiement automatisé #Devops

En résumé

  • On va voir trois choses durant ces deux jours qui peuvent résumer l’intérêt d’ELK:
    • Les logs : pourquoi? comment ? ( quelle est la motivation de ELK )
    • Découvrir elasticsearch et comment chercher dans du texte ? ( la partie principale )
    • Qu’est-ce qu’une infra distribuée moderne ? pourquoi ELK c’est du devops ? ( fin )

Ce qu’on ne va pas faire

  • Voir en détail l’installation d’une stack ELK à la main
  • Configurer Logstash ou Elastic APM pour pomper des logs d’une vraie infrastructure
  • Aborder la sécurité de ELK parce que c’est compliqué (mais c’est important pour faire de vraies installations)

La “hype” Elasticsearch

  • Indipensable à de plus en plus d’entreprises qui grossissent : pour augmenter le contrôle sur les infrastructures.
  • Un outil très versatile et bien fait qui permet de faire de jolis dashboards d’analyse et les gens adorent avoir des jolis dashboards
  • Utile pour faire des big data : c’est un peu le moteur de l’informatique actuelle. Tous les nouveaux services fonctionnent grace au traitement de données.

Dashboards

I) Les évènements d’un système et le logging

I.1) Rappel - pourquoi des Logs ?


Logs ?

  • Ça veut dire journaux (système) et bûches
  • Icone originale de Logstash:

Comprendre ce qui se trame

  • Prendre connaissance et analyser les évènements d’un système d’un point de vue opérationnel.
  • Les évènements en informatique sont invisibles et presque instantanés.
  • Les journaux sont la façon la plus simple de contrôler ce qui se passe
    • Des fichiers textes simple avec une ligne par évènement

Objectif 1: monitoring

  • Suivre et anticiper le fonctionnement d’un système:
    • suivre (et réparer) = zut j’ai une erreur : le service nginx a crashé sur mon infra
    • anticiper : le disque dur de cette machine sera bientôt plein il faut que je le change / le vide.
    • enquêter : par exemple sur les erreurs rares d’une application

Objectif 2 : conserver les traces de ces évènements pour analyse

  • Archiver pour analyser sur la longue durée (6 mois à 1 an ?) avec des graphiques.

  • Exemples : ces derniers mois est-ce que l’application a correctement répondu aux requêtes de mes utilisateurs ?

    • Compter le nombre de timeout (application est trop lente ?)
    • Compter le nombre de requêtes pour savoir quand sont les pics d’usage dans la journée
    • Connaître la provenance des requêtes et le délai de réponse pour savoir
      • si les serveurs sont correctement disposés géographiquement.
      • si les requêtes sont “routées” (redirigées) vers le bon serveur.

Infra distribuée


Exemples de fichier de logs

  • chaque application peut avoir un fichier de log
  • ou alors on peut les rassembler dans un le même fichier
  • les logs sont dans /var/log

Vous en connaissez ?


Exemples de fichier de logs

Exemples de fichiers de logs :

  • auth.log : connexion des utilisateurs au système
  • httpd.log : connexion au serveur web apache
  • mail.log : aussi bien envoi que réception de mails
  • nginx/access.log : connexion au serveur web nginx
  • nginx/error.log : erreurs de connexion au serveur web nginx

Exemple d’investigation

Objectif:

  • analyser des logs pour retrouver une information
  • être attentif-ve au format des logs

Sur le serveur exemple.net, une page web a été supprimée. On veut savoir qui des trois administrateurs Alice, Bob ou Jack a fait cette modification.

  1. On se connecte en SSH
  2. en utilisant cat et grep par exemple :
  • Pour connaître le titre du site au fil du temps consultez le fichier /var/log/nginx/access.log
  • on utilise | grep 403 et | grep 200 pour savoir quand la page a disparu (en cherchant les codes d’erreur HTTP)
  • Pour savoir qui s’est connecté on consulte le fichier /var/log/auth.log
  • on utilise | grep et l’heure pour savoir qui s’est connecté à cette heure ci
`/var/log/nginx/access.log` :
`/var/log/auth.log` :

1 - Installation

TP 1 : installation d’Elasticsearch, Kibana et Filebeat

Installer Elasticsearch avec Ansible

  1. Clonez le dépôt situé à cette adresse : https://github.com/Uptime-Formation/vagrant-ansible-elk
  2. Créez les VM avec vagrant up (il faut installer Vagrant et VirtualBox avant si ce n’est pas fait)
  3. Vagrant a de lui-même lancé ansible-playbook ping.yml, il teste donc qu’Ansible est bien configuré.
  4. Lancez ansible-playbook setup_elastic.yml. Les requirements sont installés ! Voyez les ok et changed apparaissant lorsque vous lancez le playbook : Ansible est verbeux, il informe de sa réussite.

Rappels Ansible :

  • Ansible peut être rejoué plusieurs fois (il est idempotent)
  • Ansible garantit l’état de certains éléments du système lorsqu’on le (re)joue
  • Ansible est (dès qu’on est un peu habitué-e) plus limpide que du bash

Configurer Elastic en cluster

  1. Observez le fichier templates/elasticsearch.yml.j2 : c’est modèle de fichier de configuration. Il contient des trous {{ ma_variable }} qui doivent être remplis par les variables du playbook

  2. Jouer le playbook complet.

  3. Lancez les commandes de diagnostic

  • curl http://192.168.2.2:9200/_cat/nodes?pretty
  • curl -XGET http://192.168.2.2:9200/_cluster/state?pretty
  • curl -XGET http://192.168.2.2:9200/_cluster/health?pretty

Si tout est bien configuré vous devriez voir une liste de deux nœuds signifiant que les deux elastic se « connaissent »

  • Pour ajouter un nouveau nœud !

    • ajoutez une nouvelle machine dans Vagrant
    • l’ajouter au fichier hosts.cfg dans le groupe elastic_nodes
    • ajoutez la nouvelle IP dans la variable elk_node_ips
  • relancer le playbook : #magic

Installer Kibana

  • Lancer : ansible-playbook setup_kibana.yml

  • Accéder à 192.168.2.4:5601 dans Firefox 😃

Installer Elasticsearch avec Docker Compose

`docker-compose.yml` :

Une stack complète Elastic et Filebeat avec Docker Compose

Récupérer la config Filebeat :

curl -L -O https://raw.githubusercontent.com/elastic/beats/7.10/deploy/docker/filebeat.docker.yml

Renommons cette configuration et rectifions qui possède ce fichier pour satisfaire une contrainte de sécurité de Filebeat :

mv filebeat.docker.yml filebeat.yml
sudo chown root filebeat.yml
sudo chmod go-w filebeat.yml
`docker-compose.yml` :

2 - Elasticsearch

Elasticsearch

Elasticsearch est à la fois :

  • une base de données distribuée (plusieurs instances de la base de données sont connectées entre elles de manière à assurer de la redondance si un des nœuds en vient à avoir des problèmes)
  • un moteur de recherche puissant, basé sur un autre logiciel appelé Apache Lucene

Elle fait partie des bases de données de type NoSQL.


Comparaison entre les BDD SQL et NoSQL.

  • SQL : des tableaux qu’on peut croiser = Jointures

ex: MySQL, PostgreSQL, Microsoft Access

  • NoSQL: des documents qu’on peut filtrer et aggréger

ex: MongoDB, CouchDB, Elasticsearch

Le point commun des deux : Stocker des données de base pour une application.

Ex: un Site ou web ou un utilisateur a acheté une liste de produit

  • utilisateur: login, email, mdp, présentation, age, image de profil
  • produit: ref, description, prix, photo
  • facture et garantie: documents complexes mais créés une fois pour toute.

SQL: On veut avoir un historique des achats et les documents afférents : on relie formellement utilisateurs et les produits à travers un historique d’achat.

NoSQL: On stocke les factures comme des documents JSON.

Côté SQL:

ça donne trois tables

  • schéma de données liées en SQL
  • concevoir correctement pour pas être coincé : il faut que les données soient reliées aux bons endroits et efficacement.
  • effectuer une recherche de texte approximative (par exemple) ou un peu complexe (comme Google) n’est pas simple.

Côté NoSQL:

des documents JSON qu’on va récupérer avec une référence

  • le schéma est facultatif et moins important
  • fait pour chercher plutôt que supporter le modèle des données.
  • moins de pression à concevoir correctement pour pas être coincé : il faut que les données répondent quand même à un schéma qu’on va essayer de ne pas trop modifier, mais ce n’est pas un problème si cela se fait dans un second temps.

Avec des BDD SQL et NoSQL

  • SQL : données homogènes, cohérentes et fortement changeantes
  • NoSQL : données complexes mais moins de cohérence

Elasticsearch : une sorte de BDD mais pour la recherche de texte

  • Assez proche de MongoDB : on met des documents JSON dedans en HTTP.
  • On jette des trucs dedans qu’on voudrait analyser plus tard
  • On explore ces éléments en faisant des recherche et des graphiques

A chaque tâche son outil

  • Elasticsearch n’est pas conçu pour soutenir l’application pour toutes ses données, seulement pour la partie recherche / analyse.
  • Dans notre cas Elasticsearch sert pour travailler sur les logs

Dev tools

  • Pour exécuter directement des requêtes REST (on revient sur ce que c’est juste après)
  • Ctrl+Entrée ou “Play” pour lancer la commande selectionnée.

  • C’est cette vue qu’on va principalement utiliser dans les premières parties.

  • Elle montre mieux les dessous de Elasticsearch.

  • Il faut que vous compreniez bien le principe d’une API REST JSON parce que c’est très répandu.

Connaitre la version de Elasticsearch

Dans la vue dev tools tapez:

GET /

réponse:

{
    "name": "ZEWiZLN",
    "cluster_name": "elk_formation",
    "cluster_uuid": "rGzTBgbXRyev62Ku4vTWFw",
    "version": {
        "number": "7.14.1",
        ...
    },
    "tagline": "You Know, for Search"
}

Version de Elasticsearch

  • Version 7.14. C’est important car entre chaque version majeure (3, 4, 5, 6, 7) il y a des changements dans les fonctions (L’API)
  • La référence c’est la documentation: https://www.elastic.co/guide/en/elasticsearch/reference/7.14/index.html
  • Toutes les fonctions de elasticsearch y sont décrites et on peut choisir la version selon celle installée.

L’organisation basique de Elasticsearch


L’architecture basique de Elasticsearch

  • Index :
    • comme une bibliothèque de documents
    • comme une base de données en SQL
    • on peut en créer plusieurs (bien sûr)

L’architecture basique de Elasticsearch

  • Index avec son Mapping
    • un peu comme une table en SQL
    • mapping = format c’est title+author+price+description

mapping signifie représenter/modéliser en anglais.

  • Documents
    • chaque entrée dans un index avec son id
    • ici un livre ou un vol
    • un peu comme une ligne dans une table en sql

Les opérations de base de l’API = CRUD

  • “ajouter un index/mapping/document” (Create)
  • “récupérer/lire un index/mapping/document” (Read)
  • “mettre à jour un index/mapping/document” (Update)
  • “supprimer un index/mapping/document” (Delete)

Syntaxe d’un appel de fonction

<METHODE> <URI>
<DATA>
PUT /bibliotheque/_doc/1
{
    "title": "La Promesse de l'aube",
    "description": "[...] J'entendis une fois de plus la formule intolérable [...]",
    "author": "Romain Gary"
}

Le BODY

  • est facultatif
  • est en JSON (JavaScript Objet Notation)
    • décrire des données complexes avec du texte
    • très répendu
    • pas trop dur à lire pour un humain

Syntaxe du JSON

{
    "champ1": "valeur1",
    "champ2_nombre": 3, // pas de guillemets
    "champ3_liste": [
        "item1",
        "item2",
        "item3",
    ],
    "champ4_objet": { // on ouvre un "nouveau json" imbriqué
        "souschamp1": "valeur1.1";
        ...
    },
    "champ5": "Pour échapper des \"guillemets\" et des \\n" // échappement pour " et \
}

Exercice II.1) syntaxe API et JSON

CRUD et méthode HTTP

<METHODE> <URI>
<DATA>

METHOD en gros (il y a des exceptions sinon c’est pas drôle) :

  • GET = Read / récupérer
  • POST = Créer
  • PUT = Mettre à jour / Update
  • DELETE = Supprimer

Exercice II.2.1) Gérer les documents dans Elasticsearch.

II.2.2) Gérer les mappings et les index

Mapping implicite et Mapping explicite

Lorsque vous ajoutez un document sans avoir créé de Type de document et de mapping (=format) pour ce type, elasticsearch créé automatiquement un format en devinant le type de chaque champ:

  • pour les champs texte il prend le type text + keyword (on verra pourquoi après)
  • pour champs numériques il prend le type integer ou float

C’est le mapping implicite Mais si on veux des champs spéciaux ou optimisés il faut créer le mapping soi-même explicitement.


Mapping explicite

Pour avoir plus de contrôle sur les types de champs il vaut mieux décrire manuellement le schéma de données. Au moins les premiers champs qu’on connaît déjà.

(Il peut arriver qu’on ait pas au début d’un projet une idée de toutes les parties importantes. On peut raffiner le mapping au fur et à mesure)


Afficher le(s) mapping(s)

GET /<index>/_mapping

Exemple:

GET /kibana_sample_data_flights/_mapping

Les types de données (datatypes)

Un documents dans elasticsearch est une données complexe qui peut être composé de nombreux éléments hétérogènes

Les types les plus importants: text, keyword, integer, float, date, geo_point


Types texte

  • text : Pour stocker du texte de longueur arbitraire. Indexé en recherche fulltext. On y reviendra: ça veut dire que tous les mots du texte sont recherchables.
  • keyword : Du texte généralement court pour décrire une caractéristique du document
    • Exemple: OriginWeather décrit la météo cloudy

Types nombre

  • integer : un nombre entier
  • float : nombre à virgule

Il existe d’autres types de nombres plus courts ou plus longs (donc plus gourmand en espace).


Type date

Comme on stocke souvent des évènements dans elasticsearch il y a presque toujours une ou plusieurs date dans un document. En fait ce n’est pas vraiment une date mais ce qu’on appelle un timestamp qui va jusqu’à la milliseconde.


Type geo_point

Pour stocker un point géographique. C’est une paire de nombres : latitude et longitude. On verra ça un peu dans kibana plus tard. La stack Elk fournit plein d’outil pour stocker des données géolocalisés et les visualiser : C’est un besoin courant. Exemple : savoir d’où viennent les requêtes sur votre application pour connaître vos usagers.


Exercice II.2.2)

II.3) API REST et JSON ?


Revenons sur le format de l’API

C’est quoi ce format d’appel de fonction: METHOD URI DATA ?


HTTP

  • Le protocole le plus connu pour la communication d’applications
  • protocole = requêtes et réponses formalisées entre deux logiciels
  • exemples:
    • navigateur <-> serveur apache
    • kibana <-> elasticsearch
    • application web <-> mongoDB

En requête

En réponse

  • un fichier avec
  • un en tête nommé HEAD qui gère décrit la réponse avec des métadonnées
  • le HEAD contient notamment un code de réponse :
    • 200 = OK
    • 404 = non trouvé
  • un contenu nommé BODY

API REST

  • API = Application Programming Interface : “Une liste de fonctions qu’on peut appeler de l'extérieur d’un logiciel”

  • REST signifie REpresentational State Transfer.

  • C’est un format standard (le plus répendu) pour une API.

  • C’est-à-dire une façon de décrire la liste des fonctions et leurs paramètres.

Curl, l’outil HTTP

  • GET / devient : curl -XGET http://localhost:9200/
PUT /catalog/product/1
{
    "sku": "SP000001",
    "title": "Elasticsearch for Hadoop",
    "description": "Elasticsearch for Hadoop",
    "author": "Vishal Shukla",
    "ISBN": "1785288997",
    "price": 26.99
}

Devient :

$ curl -XPUT http://localhost:9200/catalog/product/1 -d '{ "sku": "SP000001",
"title": "Elasticsearch for Hadoop", "description": "Elasticsearch for
Hadoop", "author": "Vishal Shukla", "ISBN": "1785288997", "price": 26.99}'

Exercice II.3) Utiliser curl

III) Rechercher et analyser dans Elasticsearch

III.1) Index et recherche de texte

Comme dans une bibliothèque

Indexer des documents c’est comme les ranger dans une bibliothèque. Si on range c’est pour retrouver. Mais on veut vouloir trouver de deux types de façon.

  • Recherche exacte: On veut pouvoir trouver les documents rangés dans la catégorie litterature anglaise ou bandes déssinées SF.
  • Recherche en texte intégral ou fulltext : On veut pouvoir trouver les documents qui ont Lanfeust ou éthique dans leur titre.

Recherche exacte

  • Quand je cherche littérature anglaise je ne veux pas trouver les documents de littérature espagnole bien qu’il y ai le mot “littérature” en commun.
  • Je veux que les termes correspondent précisément ou dit autrement je veux que littérature anglaise soit comme une seule étiquette, pas un texte.
  • C’est le fonctionnement d’une recherche classique dans une base de données SQL:
SELECT * FROM bibliothèque WHERE genre = "littérature anglaise";

Recherche exacte 2

On utilise _search, query et term.

GET /<index>/_search
{
    "query": {
        "term": {
            "<field>": "<value>"
        }
    }
}

Recherche fulltext

  • Retrouver non pas l’ensemble des livres d’un genre mais un livre à partir d’une citation.
  • Pour cela on fait un index inversé qui permet une recherche fulltext.
  • Elasticsearch est spécialement fait pour ce type de recherche. Il le fait très efficacement et sur des milliards de lignes de texte.
    • exemple: github utilise elasticsearch pour indexer des milliers de dépôts de code.

On utilise _search, query et match.

GET /<index>/_search
{
    "query": {
        "match": {
            "<field>": "<value>"
        }
    }
}

Différence entre les champs keyword et text

  • Un champ keyword n’est pas indexé en mode fulltext : la méthode match ne fonctionne pas en mode partiel

  • Un champ text est automatiquement indexé en mode fulltext: la méthode match fonctionne

  • un champ textuel créé implicitement est double : le champ principal en text + un sous champ keyword:

    • exemple: title est un champ text, title.keyword est un champ keyword

Exercice III.1)

III) Life inside a cluster

  • shard
  • dimensionner un cluster
  • haute disponibilité
    • endpoint switching
    • fallback automatique

Exercice:

  • configurer et constater qu’on a le bon nombre de noeuds
  • vérifier que quand il y en a un qui tombe ça marche toujours

III.2) Recherche avec requête multiple et filtre


Des requêtes complexes pour l’analyse

Elasticsearch est puissant pour l’analyse car il permet de combiner un grande quantité de critères de recherche différent en même temps et de transformer les données récupérer pour les rendre significatives.

Imaginons qu’on veuille chercher tous les avions qui ont décollé de New York sous la pluie depuis un mois et qui ont un prix moyen supérieur à 800$. Par exemple pour créer une mesure du risque économique que le dérèglement climatique fait peser sur une companie ?

On va devoir écrire une requête complexe.

Plusieurs outils

  • des requêtes composées tous les vols qui vérifie condition A ET condition B ET PAS condition C
  • des filtres de requêtes garder que les vols dont le prix est entre 300 et 1000 €
  • des aggrégations de requêtes (somme, aggrégation géographique) chercher en gros le chiffre d’affaire d’une companie : faire la somme des trafifs de ses vols.

Repasser à Kibana

On pourrait tout faire avec l’API mais ce serait pas très fun et on s’arracherait vite les cheveux.

2 - Elasticsearch - Exercices

II.1) API JSON

0. Accéder à Kibana

  • aller à l’adresse http://192.168.2.4:5601
  • Dev tools

2. Requêtes

POST /mabibli/_doc/
{
    "<fieldname>": "<value>",
    ...
}

Exercice II.1) syntaxe API et JSON

  1. Chercher un livre sur http://lalibrairie.com

  2. écrire un fichier JSON pour décrire le livre avec:

    • le titre (title)
    • l’auteur (author)
    • le prix (price)
    • la première phrase de la description à mettre entre guillemets (description)
    • d’autres infos si vous voulez
  3. Choisissez un nom simple pour votre bibliothèque.

  4. Ajoutez ce livre à votre bibliothèque dans Kibana à l’aide de la documentation de l’API : https://www.elastic.co/guide/en/elasticsearch/reference/current/docs-index_.html

POST /<votre_bibli>/_doc/1
<DATA>

Solution

Solution :

II.2.1

Exercice II.2.1) Gérer les documents dans Elasticsearch.

Dans la vue Devtools et à l’aide de votre feuille de mémo de l’API :

  1. mettre à jour le livre que vous avez ajouté en changeant le prix
  2. ajouter deux nouveaux livre avec la méthode POST
  3. lister tous les livres de l’index
  4. lister les index présents sur le cluster
  5. supprimer le livre numéro 2 (avec son _id)

Solution

Solution :

Exercice II.2.2)

  1. supprimer votre index

  2. Cherchez dans la documentation comment ajouter un mapping

  3. Décrivez en JSON les propriétés suivantes pour ce mapping en choisissant les types: title, description, author, price, ISBN/EAN, weight

  4. Ajoutez le mapping. Indication : il faut un nouvel index d’abord

  1. Recréez vos deux livres avec POST sans renseigner l’ISBN
  2. ajoutez l’ISBN en modifiant ces livres : problème
  3. ajoutez un champ de type long pour régler le problème

Solution

Solution :

Exercice II.2.3)

Exercice II.3) Utiliser curl

  1. connectez vous à l’infra en ssh:
vagrant ssh <nom-du-noeud>

l’adresse de elasticsearch est 0.0.0.0:9200

  1. taper curl --help, cherchez le nom de l’option longue correspondant à -d (un petit grep ?)
  2. ajouter une suite à l’un de vos livres avec curl.
  3. ajoutez une entrée genre de type keyword dans votre mapping et mettez à jour vos livres pour ajouter leur genre
  4. utilisez curl pour télécharger une page de la documentation dans votre dossier personnel.

Solution

Solution :

Exercice III.1)

Avec la vue Devtools:

  1. Cherchez le nombre d’avion ES-Air (champ Carrier) en tout
  1. Faire une recherche des avions où New apparaît dans le champ Dest. Que remarquez vous ?

Solution

Solution :

3 - Kibana

Kibana

Kibana est un outil très complet de visualisation (dashboards) et d’administration des données dans une base de données Elasticsearch. Elle est toujours connectée à un cluster (un ou plusieurs nœuds) Elasticsearch.

II.0) La tête la première dans Kibana

  • Accédez à http://192.168.2.4:5601/

Vue Discover

Un exemple de données : des vols d’avions

  • Des évènements très similaires à des logs mais plus facile à imaginer :
    • une date
    • un lieu
    • des informations spécifiques
  • Avec des données de géolocalisation (ce qui est pas forcément le cas pour des logs)

Les différents champs décrivant chaque vol

  • DestCityName et OriginCityName - Ville de départ et d’arrivé
  • timestamp - Heure de départ
  • AvgTicketPrice - le prix moyen des places pour le vol
  • FlightTimeHour - Durée en Heure
  • DestWeather, OriginWeather - La météo au départ et à l’arrivée.

Une première recherche

  • Faites une petite recherche : “New York”

Résultat:

  • Resultats exacts : New York
  • Résultats partiels: New Chitose Airport, Louis Armstrong New Orleans International Airport

Régler la Période

  • Combien de vols ?
    • depuis 24h ?
    • depuis une semaine ?
    • depuis 30 jours ?

Dashboard

  • C’est joli mais un peu complexe/flippant, n’est-ce pas ?

IV.1) Rappels recherche

  • Recherche fulltext
  • Exemple: Destfull:“New” -> champ text -> OK New chitose airport Dest:“New” -> champ keyword -> 0 hits
  • Recherche exacte: DestCityName: “New York” -> keyword pour la ville Dest:" John F Kennedy International Airport" -> keyword pour l’aéroport de destination

IV.2) Recherche Complexe avec filtre et aggregations

Des requêtes complexes pour l’analyse

Elasticsearch est puissant pour l’analyse car il permet. - de combiner un grande quantité de critères de recherche différent en même temps - de transformer et afficher les données récupérées pour les rendre significatives


Exemple

Ajouter un filtre avec le bouton “+ Add a Filter”

Imaginons qu’on veuille chercher tous les avions qui ont décollé de New York sous la pluie depuis un mois et qui ont un prix moyen supérieur à 800$. Par exemple pour créer une mesure du risque économique que le dérèglement climatique fait peser sur une companie ?

On va devoir écrire une requête complexe.


requêtes composées

  • Des requête avec des ET des OU et des NON :

  • Tous les vols qui concernent tel aéroport et qui contiennent le nom airways.

Filtres de requêtes

  • En partant des résultats d’une recherche fulltext :

  • On récupère les documents renvoyés par une requête (ce qu’elastic appel des hits) et on ne va en garder qu’une partie.

  • Garder que les vols dont le prix est entre 300 et 1000 €:

    • FlightDelayMin:[30 TO 50]
    • rajouter un filtre avec le bouton “+ Add a Filter”
  • La période de temps en haut à droite de kibana est aussi un filtre


Aggrégations des résultats de requêtes

  • Très proche d’un group by en SQL.

  • Grouper les documents/évènements par thème et faire des calculs transformations sur ces groupes.

  • Pour calculer le prix moyen d’un ticket par compagnie par exemple : On va aggréger les vols de chaque compagnie et calculer la moyenne des prix des billets.


3 type d’aggrégations:

  • Bucket (faire des groupes)

    • Grouper les vols par prix.
  • Metric (travailler sur une dimension des données)

    • calculer la moyenne des prix, ou du retard des vols
  • Geographique (grouper par zone géographique)

    • On peut combiner les aggrégations

Une métrique des données

  • Métrique = caractéristique chiffrée des données.
    • # dans liste des propriétés dans Kibana. (pour faire une moyenne il faut une quantité)

Créer des visualisations

  • Une fois qu’on sait croiser des critères de recherche on peut créer des visualisations.

  • Permet de voir une proportion ou un changement en un coup d’oeil (quand on sait de quoi ça parle).


Intérêts de la Dashboard

  • Vue globale pour comprendre rapidement les données

  • Tout est dynamique: vous pouvez ajouter un filtre et les informations se mettent à jour.

3 - Kibana - Exercices

Exercices

Rappel : Kibana est une interface pour Elastic (soit on attaque direct Elastic soit on utilise les trucs pratiques de Kibana)

  • utiliser les données d’aviation
  • explorons l’interface
  • explorons les graphiques

Recherche dans Kibana

  • Tous les avions en provenance de New York qui ont eu du retard ?
Solution :
  • La quantité d’avions ayant eu du retard hier soir entre 21h30 et 22h ?
Solution :
  • Le prix moyen des billets par compagnie avec une visualisation

    Solution :

  • Aller dans la section dashboard. Explorer les différentes visualisations pour comprendre de quoi elles parlent

    • Utilisez la section contrôle pour ajouter des filtres

Exercices supplémentaires

  • requête pour analyser une erreur dans le code
  • graphique sur le volume de connexion au cours de la journée
  • (difficile) trouver les correspondances possibles pour aller d’une ville A à une ville B entre telle et telle heure ?

4 - Beats

Beats

Beats est un programme designé pour être extrêmement léger et n’avoir qu’une seule mission : récupérer et envoyer des logs à un autre programme qui s’assurera du traitement de ceux-ci : soit Logstash, soit directement Elasticsearch.

  • Les Beats pour lire les données depuis plusieurs machines. Les principales sont :

    • FileBeat : lire des fichiers de log pour les envoyer à Logstash ou directement à Elasticsearch
    • MetricBeat : récupérer des données d’usage système, du CPU, de la mémoire, etc.
    • Packetbeat : récupérer des données très poussées sur le réseau
    • d’autres existent mais sont moins importants

Logstash

Logstash est un couteau suisse puissant de récupération, de transformation et d’envoi de logs. Contrairement à Kibana et Elasticsearch, Logstash peut être utilisé de façon indépendante à Elasticsearch ou à Kibana.

Il est un peu difficile de comprendre la différence fondamentale entre Beats et Logstash au début, on peut retenir :

  • que Beats a beaucoup moins de fonctionnalités que Logstash, et qu’il n’a que quelques missions simples à remplir,
  • là où Logstash est un outil très complet pour récupérer, transformer et renvoyer des logs.
  • dès que l’on est restreint-e par les possibilités de Beats, on utilise souvent à la fois Beats et Logstash

4 - Beats - Exercices

Filebeat avec Nginx

Nous allons suivre la partie Filebeat (il faut descendre jusqu’à environ la moitié de la page) du tutoriel officiel Elastic pour monitorer les logs access.log et error.log de Nginx : https://www.elastic.co/fr/blog/how-to-monitor-nginx-web-servers-with-the-elastic-stack

Nous pouvons ensuite utiliser une commande spéciale pour ajouter des tableaux pré-configurés pour Nginx et Kibana avec la commande suivante : sudo ./filebeat setup --dashboards

Optionnel : Metricbeat pour Nginx

Suivre la partie Metricbeat pour Nginx (sans Docker) du tutoriel : https://www.elastic.co/fr/blog/how-to-monitor-nginx-web-servers-with-the-elastic-stack

Optionnel : Filebeat et Metricbeat pour des conteneurs Docker

Suivre les parties reastantes Configurations Autodiscover de Filebeat et Metricbeat du tutoriel : https://www.elastic.co/fr/blog/how-to-monitor-nginx-web-servers-with-the-elastic-stack

Optionnel : auth.log et syslog

Avec Filebeat, envoyez le contenu des fichiers auth.log (logs de connexion des utilisateurs au système) grâce à la configuration d’un inputs de type log dans Filebeat en indiquant le chemin du fichier (cf. documentation). Regardons dans Kibana : les données arrivent, mais ne sont pas structurées.

Puis, envoyez le contenu des fichiers auth.log et syslog (logs système) à Elasticsearch grâce au module appelé system : https://www.elastic.co/guide/en/beats/filebeat/current/filebeat-module-system.html

Optionnel : journald avec Journalbeat

Avec Journalbeat, envoyez le contenu des fichiers de type journal de systemd : : https://www.elastic.co/guide/en/beats/journalbeat/master/journalbeat-installation-configuration.html

Optionnel : Metricbeat dans et pour Kubernetes

Avec un Kubernetes joignable (par exemple k3s), suivre ce guide : https://www.elastic.co/guide/en/beats/metricbeat/current/running-on-kubernetes.html

Optionnel : Metricbeat pour Docker

Suivre ce tutoriel sur un host avec Docker d’installé : https://www.elastic.co/guide/en/beats/metricbeat/current/metricbeat-module-docker.html

5 - Logstash

Logstash

Logstash est un couteau suisse puissant de récupération, de transformation et d’envoi de logs. Contrairement à Kibana et Elasticsearch, Logstash peut être utilisé de façon indépendante à Elasticsearch ou à Kibana.

  • Logstash : récupère les logs pour les traiter avant de les envoyer dans Elasticsearch
    • formater des logs
    • transformer les données avant de les mettre dans Elasticsearch

Logstash a trois grandes parties :

  • les inputs, là où Logstash récupère ou reçoit ses données, (en général, c’est Beats)
  • les filters, la partie importante, celle où les données reçues sont transformées avant envoi
  • les outputs, là où on indique à Logstash où envoyer ses données (en général : vers Elasticsearch)

Exemples

Inputs

  • des tweets issus de l’API Twitter
  • des packets HTTP

Filters

  • Dissect (basique, en fonction d’un séparateur) et Grok (avancé, expressions régulières) : découper des messages de logs non structurés en plusieurs entrées différentes (par exemple découper chaque info d’une ligne de logs de Nginx dans des entrées différentes)

  • Geoip : ajouter des infos géographiques à partir d’une adresse IP

Outputs

  • Elasticsearch
  • l’exécution d’une ligne de commande (par exemple iptables pour couper l’accès firewall à une IP après avoir détecté une attaque)

Rappel : Beats et Logstash

Il est un peu difficile de comprendre la différence fondamentale entre Beats et Logstash au début, on peut retenir :

  • que Beats a beaucoup moins de fonctionnalités que Logstash et est designé pour être très léger, et n’avoir que quelques missions simples à remplir
  • là où Logstash est un outil très complet pour récupérer, transformer et renvoyer des logs.

Pour plus de détails : https://www.elastic.co/guide/en/beats/filebeat/current/diff-logstash-beats.html

Beats avec Logstash

Souvent, parce que leurs missions sont complémentaires, on associe des Beats qui envoient leurs logs bruts à Logstash, qui s’assure du traitement et de la transformation des logs

-->

5 - Logstash - Exercices bonus

Dissect ou Grok avec Nginx

Sur votre ordinateur ou dans une VM créé par Vagrant, faire du Logstash en utilisant le filtre Dissect ou Grok et des logs Nginx récupérés par Filebeat en suivant ce tutoriel : https://blog.zwindler.fr/2017/10/10/elasticstack-collecter-et-exploiter-des-logs-nginx/

L’input Twitter

Avec une clé d’API Twitter (à demander éventuellement au formateur), configurer l’input Twitter de Logstash pour archiver des tweets dans Elasticsearch. https://www.elastic.co/guide/en/logstash/current/plugins-inputs-twitter.html

https://grokdebug.herokuapp.com/

https://www.elastic.co/guide/en/logstash/7.14/plugins-filters-dissect.html

6 - Conclusion


Qu’est-ce qu’un cluster ?

  • Un ensemble de machines qu’on appelle des noeuds (nodes) reliés par un réseau fiable et rapide.

Haute disponibilité

Une application en haute disponibilité signifie qu’elle continue à fonctionner quand une partie arrête de fonctionner (dans le cadre d’Elasticsearch : quand un nœud devient injoignable par exemple).

Les mécanismes de haute disponibilité d’un cluster commencent réellement à partir de 3 nœuds : il faut 2 nœuds restants pour continuer à fonctionner sans le 3e nœud défectueux.

Santé d’un cluster / d’un indice

La santé d’un cluster ou d’un index est déterminée par trois couleurs dans Elasticsearch :

  • vert, tout va bien, la haute disponibilité fonctionne
  • jaune, il n’y a pas de redondance : si un nœud devient injoignable ou par exemple son disque casse, il y a un risque de perdre des données ou de perdre un accès à des données
  • rouge, des données sont introuvables/perdues

Elasticsearch est élastique/distribué

  • Une application distribuée a plusieurs instances (identiques ou non) qui communiquent entre elles.
  • Par exemple des noeuds Elastc contiennent chacun une partie des données :
    • On peut ajouter des noeuds et un index va automatiquement répartir les données entre les nœuds : dans Elasticsearch, on appelle ça le sharding (partition en français), les données sont copiées en plusieurs replicas.

Le scripting dans Elasticsearch

Elastic Common Schema (ECS)

  • Quand on veut optimiser le fait de donner des infos à Elasticsearch avec notre application, on exporte nos logs en JSON. ECS est simplement une façon de standardiser certains champs JSON utiles à fournir à Elasticsearch.

6 - Elastic APM dans Flask - Exercice bonus

Après avoir installé APM server dans votre VM Elasticsearch (par exemple en éditant le script Ansible), intégrez Elastic APM pour Flask en suivant ce tutoriel : https://www.elastic.co/guide/en/apm/get-started/current/install-and-run.html

7 - Bibliographie

API Elasticsearch memento - Version 7.14 de l'API

Gérer les documents

Source : https://www.elastic.co/guide/en/elasticsearch/reference/current/docs-index_.html

Créer un document

PUT /<index>/_doc/1
{
  "champ1": "value1",
  "champ2": "value2"
}

ou

POST /<index>/_doc
{
  "champ1": "value1",
  "champ2": "value2"
}

Afficher un document:

GET /<index>/_doc/<num>/

Lister tous les documents:

GET /<index>/_search

Mettre à jour un document (ajouter/modifier un champ)

POST /<index>/_update/<num>/
{
    "doc": {
        "field": "value"
    }
}

Supprimer un document

DELETE /<index>/_doc/<_id>

Gérer les index

List Indices

GET /_cat/indices
  • avec le nom des colonnes
GET /_cat/indices?v

Create index

PUT /<index>
{
    "settings": {
        "number_of_shards": 1, // default 5
        "number_of_replicas": 0 // default 1
    }
}

Avec un mapping directement

PUT /<index>
{
  "settings": {
    "index": {
      "number_of_shards": 1,
      "number_of_replicas": 0
    }
  },
  "mappings": {
      "properties": {
        "<property>": {
          "type": "<datatype>"
        }
      }
    }
  }
}

Supprimer un index

DELETE /<index>

Gérer les mappings

Lister les mappings

GET /<index>/_mapping

Ajouter un champ à un mapping:

PUT /<index>/_mapping
{
  "properties": {
    "<new_fieldname>": {
      "type": "<datatype>"
    }
  }
}

Réindexer des données

Dupliquer un champ et réindexer

POST /<index>/_update_by_query
{
  "script": {
    "inline": "ctx._source.<fieldname> = ctx._source.<fieldname>"
  }
}

Jenkins

TODO Jenkins

Add examples of public Jenkins Servers, eg https://jenkins.linuxcontainers.org/

Ordre des choses à faire durant les 4j Jenkins

  • Expliquer la CI/CD

  • Faire un cours de bilan de ce qu’on a besoin pour une CI/CD

    • un (ou plusieurs) cluster ou déployer
    • un Jenkins (ou autre CI/CD) connecté à Kubernetes (dans Kubernetes ou non)
    • un endroit ou pousser nos images (ne pas oublier de les pruner automatiquement sinon serveur plein en 5jours)
    • une gestion des certificats
  1. revoir l’installation de k3s/plus compliqué

  2. revoir Kubernetes et le déploiement de l’application Python

  3. installer cert-manager avec digitalocean token dans un env.dist

  4. Installer Jenkins dans kubernetes

  5. Lancer un pipeline python de test, build

  6. Installer docker-repository

  7. Ajouter le build et push au pipeline (unsecure method)

  • Comprendre et expliquer la différence entre les pipelines et les multibranche pipelines

Cours 0 - Intro - Pourquoi Jenkins et Kubernetes

Retour rapide sur la CI/CD

  • CI : intégration continue
  • CD : Livraison (delivery) et / ou Déploiement continus

Le principe est de construire une automatisation autour du développement logiciel pour pouvoir:

  1. Accompagner le développeur pour écrire du code fiable et maintenable.
  2. Assembler, documenter et tester des logiciels complexes.
  3. Être agile dans la livraison du logiciel

Ce principe de test systématique est comme nous l’avons vu dans l’intro au coeur du DevOps:

  • déployer un logiciel jusqu’en production à chaque commit validé dans la branche master ?
  • déployer automatiquement des parties d’infrastructure (as Code) dès que leur description change dans un commit dans master.
  • Valider les opérations as code comme du logiciel avant de les rendre disponible pour application.

Vous avez dis DevOps ? (43e version)

Le DevOps est un mouvement de transformation de l’informatique: découpler le déploiement du logiciel des détails d’administration système pour pouvoir déployer tout le temps, et suivre un rythme de développement agile.

  • Le critère exigent pour savoir si vous êtes dans une équipe qui respecte la philosophie DevOps est généralement de savoir si le(s) logiciel(s) sont “déployé en continu automatiquement”, ce qu’on appelle Continuous Deployment

Pourquoi Jenkins et Kubernetes

  • Jenkins est le serveur d’automatisation de référence depuis des années car:

    • populaire déjà avant le DevOps
    • open source
    • … donc pas de licence pour l’héberger on premise
    • hyper flexible car basé intégralement sur des plugins
    • … qui suivent en permanence les nouveautés de l’automatisation logicielle
  • Inconvénients:

    • un peu le bordel à apprendre à cause des multiples plugins
    • plus complexe et brut que d’autre solutions de CI/CD récentes
  • Kubernetes est le PAAS (plateforme as a service) open source de référence

    • permet de déployer des applications de façon déclarative et “as code”
    • self healing pour beaucoup d’aspect des applications (plus de fiabilité)
    • permet de déployer des applications à grande échelle et en haute disponibilité plus facilement
    • un grosse partie de l’industrie est en train d’aller vers cette technologie$
  • Inconvénients:

    • complexe à apprendre et utiliser.
    • très complexe à héberger on premise.
    • assez couteux à louer.
    • fait apparaitre une nouvelle gamme de problèmes (d’orchestration et d’application distribuée) qui nécessitent de nouvelles compétences (ce n’est pas vraiment un inconvénient de la techno plus du paradigme du cloud)

Ces deux technologies fonctionnent bien ensemble car Jenkins s’est adapté au monde Kubernetes avec ses plugins. Parenthèse : Jenkins X est complètement différent Jenkins en fait ! ne pas les confondre.

Notre parcours pour ce module

  1. préparer kubernetes (cert-manager & repository d’images privé)
  2. Tester une application flask (test unitaires et tests fonctionnels)
  3. Déployer notre application dans kubernetes dans différents environnements
  4. Simuler notre pipeline étape par étape sans Jenkins et anticiper les besoins
  5. Créer un pipeline as code Jenkins en reprenant les étapes précédentes
  6. Intégrer ce pipeline directement dans le dépôt avec un Jenkinsfile et un multibranch pipeline
  7. Tester notre CI/CD en ajoutant une fonctionnalité à notre application

Cours 1 - Intégration continue et testing logiciel

Comment intégrer et réutiliser des composants logiciels ?

  • Pour cela on sépare le code entre parties spécifiques à l’application et parties génériques.
  • Les parties génériques sont ce qu’on appelle des librairies (par exemple une librairie pour gérer le cache de donnée d’une application web)
  • Elles exposent des interfaces bien définies pour la compatibilité (les composants logiciel doivent pouvoir se faire confiance car ils dépendent les uns des autres)
  • Problème: comme faire lorsque vous avez codé un composant logiciel / une vaste librairie pour garantir que vous maintenez la compatibilité ?

La base : gérer finement les versions du code.

  • On veut que chaque version du code soit identifiable par un numéro pour savoir exactement de quel artefact logiciel on parle.
  • Le cerveau humain ne peut pas le faire seul (impossible de vérifier manuellement des centaines de fichiers pour chercher si il y a des modifications)
  • C’est pourquoi on utilise un outil qu’on appelle gestionnaire de version. Le principal est bien sur git.
  • Une installatino de CI/CD s’intègre autour d’une forge logicielle : une plateforme qui gère des dépôts versionnés de code et encadre un workflow de développement (Cf cours sur git) que doivent suivre les développeurs.

Intégrer des composants logiciels … de façon fiable et sécurisée

  • Le problème du code est qu’il doit évoluer.
  • Mais la moindre modification dans la réponse d’une fonction peut créer un bug dans un programme utilisant la librairie.
  • Si votre librairie est très utilisée l’impact peut être énorme (et ça arrive d’introduire un bug qui impacte des milliers de personnes Cf les issues github des gros projets)
  • Il faut pouvoir contrôler précisément le code développé par une équipe et avoir une façon fiable de vérifier que l’interface (le “contrat” d’usage du composant) est stable.
  • Le cerveau humain est mal adapté à la vérification systématique de l’interface d’un composant logiciel ou pire des chemins d’exécution d’un programme.

Pourquoi les tests automatiques ?

  • Pour automatiser la vérification d’un programme et surtout des libraires pour garantir que la réponse de leurs fonctions est bien ce qu’elle doit être (que le contrat de leur interface est respecté) on ajoute des tests automatiques.

  • Les tests sont conçus pour utiliser un ou plusieurs composants logiciels toujours de la même façon et vérifier qu’ils se comportent comme d’habitude.

  • Il y a plusieurs types de tests:

    • unitaire (composant par composant, fonction par fonction)
    • d’intégration (plusieurs composants ensembles)
    • fonctionnel (test extérieur qui valide le fonctionnement concret du logiciel)
  • Une installation de CI intègre des tests systématiques dès que le code change.

Test unitaires

le premier type de test applicatif classique est le test unitaire:

  • il s’agit de tester chaque fonction interne du programme pour s’assurer que le changement d’une fonction ne va pas “casser” un autre endroit du programme.

  • ce type de test cherche a garantir la maintenabilité du programme en permettant de repérer les incohérences interne qui apparaissent entre les parties

  • les tests unitaires sont écris et utilisés quotidiennement par les développeur.e.s

  • un jeu de tests unitaire contient très vite des milliers de petits tests et doit pouvoir s’executer le plus rapidement possible (moins de 15-20 secondes idéalement). il faut que les développeur.e.s puissent et veuille le lancer toutes les 10 min pour valider leurs modifications.

  • ils sont donc importants indépendamment du devops pour valider la cohérence “logique” du programme.

  • les tests unitaires ne valident pas le fonctionnement du programme juste la stabilités de ses fonctions internes.

le framework de test le plus populaire en python se nomme pytest : documentation de pytest

Le test driven development avec des tests unitaires

Un mode de développement fortement conseillé qui implique d’écrire/modifier un test unitaire d’abord pour chaque fonction avant le code de la fonction:

  • pour caractériser le comportement d’une fonction précisément et donc l’avoir en tête avant de commencer à coder.
  • pour être sur que chaque fonction est raisonnablement tester plutôt que de compter sur la motivation après coup pour le faire.

Tests d’intégration: tester si les différents composants de l’application sont bien intégrés

Les tests d’intégration sont des tests sur les fonctions du programme qui valident si les différents composants/fonctions d’une application fonctionnent toujours bien ensembles.

  • Comme pour tests unitaires il s’agit de tests pour aider les développeurs dans leur travail de chasse aux bugs.
  • Ils testent l’apparition de bugs impliquant plusieurs composants en interaction.
  • Ils nécessitent souvent (pas toujours) de lancer l’application complètement.
  • Les tests d’intégration sont plus lents généralement que les tests unitaires et on les lance moins souvent, généralement comme nous le verrons avec la CI.
  • Plutôt que des fonction individuelles voire isolées grâce à du “mocking” ils testent des appels de fonctions impliquant des chaînes de composants/autre fonctions.
  • Ils ne testent pas le bon déploiement de l’application mais sont fonctionnement interne “intégré”

Tests fonctionnels: vérifier que l’application fonctionne d’un point de vue extérieur

Les fonctionnels sont des tests pour vérifier le bon fonctionnement d’une application en train de tourner.

  • Ils sont lancés sur une instance de l’application déployée
  • Ils sont lancés de l’extérieur un peu comme une interaction utilisateur
  • Ils permettent de valider le bon déploiement
  • Les tests fonctionnels sont donc typiques du déploiement continu et plus proche du DevOps (même si les autre tests sont souvent aussi la responsabilite du DevOps)
  • Il sont notamment utilisés (avec d’autres critères) pour valider l’ensemble de l’application et du déploiement.

Exemple : si nous disposons d’une application web basique, une façon simple de vérifier son fonctionnement de l’extérieur est ainsi de lui envoyer des requêtes HTTP et de contrôler ses réponses.

Il existe aussi des framework de tests qui simulent des clics et interractions avec l’interface utilisateur.

Pour un backend, un test fonctionnel est par exemple un ensemble d’appel à l’API dans le protocole adapté.

Qualité logicielle

Malgré les tests il est courant que du code vite fait et mal fait s’accumule au fil des années dans une entreprise. C’est ce qu’on appelle couramment la dette technique.

  • Pour permettre de diagnostiquer et de résorber cette dette on utilise des outils de mesure de la qualité du code. Ex: Sonarcube.
  • Ces outils intégrés dans la CI peuvent même interdire à un développeur de proposer du code ne remplissant pas certains critères.

Sécurité

Il est également courant pour des développeurs en particulier s’ils ne sont pas formés en sécurité informatique d'introduire certains bugs dans un logiciel qui peuvent consituter des failles (Par exemple des comportements mémoire inadéquats qui permettent d’exploiter l’application)

  • La revue automatique du code va également permettre de détecter une partie de ces failles grâce à une analyse de sécurité statique:

    • teste au maximum tous les chemins d’exécution du programme pour trouver ceux menant à des crash
    • examine l’usage de la mémoire et sa sécurisation pour mettre en valeur les possibilité d’injection.
  • Ces tests n’éliminent pas les failles de sécurités humaines et dynamiques.

TP1 - écrire des tests unitaires, d’intégration et fonctionnels pour une application flask

Cours 2 - Déploiement Kubernetes paramètres et environnements

Déploiement classique (révision)

  • deployments, services, ingress
  • statefulsets, services, volumes and claims, ingress

Ranger les choses par environnement dans Kubernetes

On voudrait isoler nos différentes installation de notre application. On créé pour cela des environnements, typiquement prod et dev dans Kubernetes.

Il y a deux principales façon de faire cela:

Utiliser plusieurs namespaces

L’isolation des namespaces permet 3 choses :

  • ne voir que ce qui concerne une tâche particulière (ne réfléchir que sur une seule chose lorsqu’on opère sur un cluster)
  • créer des limites de ressources (CPU, RAM, etc.) pour le namespace
  • définir des rôles et permissions sur le namespace qui s’appliquent à toutes les ressources à l’intérieur.

Cela permet de garantir en terme de sécurité et de resources que chaque namespace ne viendra pas déranger son voisin.

On peut donc créer un namespace pour la prod et un namespace dev pour les différentes releases liées au dev.

Utiliser plusieurs clusters

L’isolation en terme de namespace est parfois insuffisante ou complexe en terme de sécurité. On privilégie alors la création d’un cluster par environnement

Cela qui rend également le risque de chute d’un cluster moins élevé (moins couteux).

Par contre cela demande un peu plus de travail initial et de maintenance.

Problème: comment gérer le déploiement de plusieurs versions d’un application à partir du même code k8s ?

Deux principales solutions s’offrent à nous pour éviter de répéter le même code pour chaque environnement:

  • Écrire notre propre chart Helm. Helm utilise des templates un peu comme ansible sur des fichiers resources k8s.
  • Utiliser le mode kustomize de kubectl pour

Helm est :

  • plus puissant est flexible
  • plus complexe
  • nécessite un dépôt de chart helm comme chartmuseum en plus du repository docker

Kustomize est :

  • disponible dans kubectl
  • plus rigide
  • plus adapté lorsque les modifications ne sont pas trop importantes comme pour nous (peu de usecases différents)

Associé à Kustomize la méthode la plus simple pour déployer plusieurs instance d’une application est d’utiliser plusieurs namespaces pour chaque déploiement de notre application.

TP0 - Installer Jenkins et les outils nécessaires dans k8s

Installer un cluster k3s en utilisant Vagrant

Nous allons recréer un cluster k3s à l’aide de Vagrant pour avoir tous la même configuration (et parce que c’est un bon exercice).

Nous installerons ensuite Jenkins et quelques autres outils dans ce cluster.

  • Créer un nouveau dossier tp_jenkins_infra avec à l’intérieur un dossier vagrant_k3s contenant le Vagrantfile suivant:
Vagrant.configure("2") do |config|
    config.ssh.insert_key = false
    # si le montage du dossier partagé ne fonctionne pas décommentez la ligne suivante
    # config.vm.synced_folder ".", "/vagrant", disabled: true
    config.vm.provider :virtualbox do |v|
      v.memory = 8192
      v.cpus = 4
    end
  
    config.vm.define :v3s do |v3s|
      v3s.vm.box = "ubuntu/focal64"
      v3s.vm.hostname = "v3s"
      v3s.vm.network :private_network, ip: "10.12.0.10"
      v3s.vm.provision :shell, privileged: false, inline: <<-SHELL
        sudo rm /etc/resolv.conf && echo "nameserver 1.1.1.1" | sudo tee /etc/resolv.conf && sudo chattr +i /etc/resolv.conf # fixed resolv.conf to avoid DNS bugs
        # commandes d'installation à ajouter ici
      SHELL
    end
  end

Nous allons maintenant ajouter la commande pour installer k3s.

Nous allons un peu modifier la commande de base (curl -sfL https://get.k3s.io | sh) car nous aimerions paramétrer l’installation de k3s pour:

  • ne pas installer l’ingress controller traefik (car nous allons mettre nginx à la place)
  • donner un hostname à notre noeud (important si on a plusieurs noeuds et pour reconnaitre son cluster):

curl -sfL https://get.k3s.io | sh -s - --disable=traefik --node-name=v3s

  • Ajoutez également la commande suivante pour récupérer plus facilement la configuration de connexion kubernetes (si votre dossier partagé fonctionne, sinon il faudra faire un copier coller):

sudo cp /etc/rancher/k3s/k3s.yaml /vagrant/k3s.yaml

  • Vérifiez que les autres machines vagrant sont arrêtées avec vagrant global-status --prune.

  • Lancez notre nouveau cluster avec vagrant up. Debuggez le cas échéant ;)

  • Pour se connecter au nouveau cluster nous avons donc besoin de la configuration kubectl de k3s qui est dans /etc/rancher/k3s/k3s.yaml dans la machine vagrant ou dans le dossier vagrant_k3s de votre projet (si le dossier partagé fonctionne).

Révision Kubernetes et Helm : Héberger des applications HTTPS en production

Pour rendre une application HTTP accessible nous avons besoin comme vous l’avez vu de pouvoir créer des ressources de type ingress c’est à dire des reverse proxy dynamiques qui pointent vers les services que vous voulez rendre public.

Il existe plusieurs reverse proxy installables dans kubernetes qu’on appelle des ingress controller. Le plus standard est basé sur nginx et s’appelle le ingress-nginx.

Installer le nginx ingress controller.

  • Cherchez le ingress-nginx sur le répertoire des charts helm artifacthub.io

  • Ajoutez le dépôt de chart comme indiqué sur la page du chart ingress-nginx.

Avant de lancer l’installation, nous avons également besoin pour la suite de configurer le nginx du controlleur pour permettre le SSL passthrough (la résolution du certificat HTTPS par le backend plutôt que le reverse proxy).

  • Créez un dossier k8s et l’intérieur un dossier ingress-nginx. Créez ensuite un fichier values.yaml à l’intérieur avec comme paramètres pour le chart:
controller:
  extraArgs:
    enable-ssl-passthrough: '' # --enable-ssl-passthrough aux arguments du conteneur controller
  • Vérifiez que vous êtes bien dans la bonne configuration k8s avec kubectl get nodes qui devrait afficher v3s.

  • Lancez l’installation dans le namespace kube-system et avec les valeurs du fichier values.yaml avec la commande suivante:

helm install ingress-nginx ingress-nginx/ingress-nginx -n kube-system --values=ingress-nginx/values.yaml --version=4.0.1

  • Vérifiez dans la section Apps>releases de Lens que le chart est bien installé avec les valeurs du fichier.

Installer l’utilitaire cert-manager pour générer automatiquement des certificats letsencrypt

Pour des raison de sécurité il est également nécessaire pour exposer des applications web à l’extérieur de les configurer avec un certificat HTTPS valide.

Un certificat doit être validé par une autorité de confiance qui va le générer pour nous. La solution automatique pour cela s’appelle Letsencrypt.

Il s’agit :

  • d’une API web que l’on peut appeler gratuitement
  • pour remplir un “Challenge” confirmant notre légitimité
  • récupérer ensuite un certificat attestant de cette légitimité envers le site/nom de domaine
  • configurer du HTTPS valide à partir de ce certificat

Sur kubernetes ce processus laborieux peut être remplit automatiquement pour chaque Ingress/site web grâce a un composant nommé Cert Manager qui comme son nom l’indique gère des certficats.

  • Cherchez cert-manager sur [artifacthub.io].

Plutôt que de l’installer à la main avec la ligne de commande Helm on voudrait procéder avec de l’infrastructure as code (et rattraper notre installation manuelle de l’étape précédent car c’est mal).

Pour cela nous allons utiliser un utilitaire (parmis de nombreux autres possibles) qui a comme qualité d’être simple appelé helmfile.

  • Pour l’installer lancez sudo wget https://github.com/roboll/helmfile/releases/download/v0.140.0/helmfile_linux_amd64 -c -O /usr/bin/helmfile && sudo chmod +x /usr/bin/helmfile

  • Installez également un plugin helm requis (diff) avec : helm plugin install https://github.com/databus23/helm-diff

  • Créez ensuite dans le dossier k8s un fichier helmfile.yaml avec à l’intérieur:

repositories:
- name: ingress-nginx
  url: https://kubernetes.github.io/ingress-nginx
- name: jetstack
  url: https://charts.jetstack.io
- name: jenkins
  url: https://charts.jenkins.io
- name: twuni
  url: https://helm.twun.io

releases:

- name: ingress-nginx
  namespace: kube-system
  chart: ingress-nginx/ingress-nginx
  version: 4.0.1
  values:
  - ingress-nginx/values.yaml
  • Dupliquez le bloc de 6 lignes final sur la release de ingress nginx et modifiez le pour installer cert-manager

    • nom, cert-manager
    • namespace, cert-manager
    • chart, voir sur artifacthub
    • version, voir sur artifacthub
    • values, voir en dessous
  • Pour les valeurs d’installation; créez et utilisez le fichier cert-manager/values.yaml avec à l’intérieur simplement:

installCRDs: true # Installer automatiquement les Custom Resource Definitions pour les certificats et challenges (déconseillé en prod mais anyway)
  • Pour installer l’ensemble il suffit de lancer dans le dossier k8s la commande: helmfile apply

  • Vérifiez dans Lens que l’installation s’est bien passée

Configurer cert-manager

Maintenant il faut configurer le manager pour résoudre un challenge Letsencrypt et emettre un certificat.

Comme expliqué ici et il nous faut pour cela

  • Créer une resource custom de type ClusterIssuer pour effectuer un DNS challenge avec DigitalOcean (compte cloud du formateur). On aurait pu utiliser AWS, Scaleway ou simplement un HTTP challenge si notre cluster avait été pupliquement accessible.

  • Créer un secret pour se connecter à l’API de DNS

Comme suit:

  • Dans le dossier cert-manager précédent créez le fichier CRDs acme-dns-issuer-prod.yaml avec à l’intérieur:
apiVersion: cert-manager.io/v1
kind: ClusterIssuer
metadata:
  name: acme-dns-issuer-prod
spec:
  acme:
    # You must replace this email address with your own.
    # Let's Encrypt will use this to contact you about expiring
    # certificates, and issues related to your account.
    email: trucmuche@bidule.fr
    server: https://acme-v02.api.letsencrypt.org/directory
    privateKeySecretRef:
      # Secret resource that will be used to store the account's private key.
      name: letsencrypt-prod-account-key
    # Add a single challenge solver, HTTP01 using nginx
    solvers:
    - dns01:
        digitalocean:
          tokenSecretRef:
            name: digitalocean-token
            key: access-token
  • Dans ce même dossier créez un fichier secret digitalocean-dns-api-secret.yaml contenant:
apiVersion: v1
kind: Secret
metadata:
  name: digitalocean-token
  namespace: cert-manager
data:
  # insert your DO access token here encoded in base64
  access-token: "Y2hhbmdlX21lX3dpdGhfdG9rZW4K"
  • Vérifiez que vous etes bien dans le dossier cert-manager et appliquez ces deux resources dans le namespace cert-manager avec la commande kubectl apply -n cert-manager -f .

Le secret précédent est un placeholder (faux secret) qu’il faut maintenant modifier avec la bonne valeur fournie par le formateur. En effet il faut absolument éviter de pousser des tokens et autre secret dans un dépot git.

  • Dans Lens cherchez le secret digitalocean-token et éditez le pour mettre la valeur fournie par le formateur à la place du change me.

Installer Jenkins

Nous allons de même utiliser un chart pour installer Jenkins

  • Cherchez le Chart Jenkins sur artifacthub.

  • Comme précédemment ajoutez au helmfile une release pour Jenkins dans le namespace jenkins

  • Pour les valeurs, utilisez un fichier jenkins/values.yaml contenant:

controller:
  ingress:
    enabled: true
    paths: []
    apiVersion: "networking.k8s.io/v1"
    hostName: jenkins.vagrantk3s.dopl.uk
    tls:
      - hosts:
        - jenkins.vagrantk3s.dopl.uk
        secretName: jenkins-tls-cert
    annotations:
      kubernetes.io/ingress.class: "nginx"
      kubernetes.io/tls-acme: "true"
      cert-manager.io/cluster-issuer: acme-dns-issuer-prod
  jenkinsAdminEmail: <votreemail>
  installPlugins:
    - configuration-as-code:1.51
    - job-dsl:1.77
    - kubernetes:1.30.1
    - blueocean:1.24.7
    - ansible:1.1
    - ansicolor:1.0.0
    - ssh-slaves:1.33.0
  • Complétez bien le fichier précédent avec votre nom et votre email (ou un faux email).

  • Installez jenkins avec helmfile apply.

Test l’installation

Comme l’indique la section ingress de notre values.yaml, nous avons demandé au chart Jenkins de s’occuper du ingress pour nous et de le configurer avec un nom de domaine spécifique.

Comme nous avons configuré le cert-manager, la création d’un ingress en mode tls doit automatiquement déclencher le challende DNS et la récupération/installation d’un certficat.

  • Vérifiez dans Lens que

    • le Ingress a bien été créé dans le ns jenkins
    • le Statefulset Jenkins (un peu comme un déploiement) a bien démarré (pas d’erreur)
    • Une ressource spéciale de type Certificate existe bien dans la section Custom Resource Definitions et qu’elle est Ready: True
  • Ajoutez le nom de domaine Jenkins à votre fichier etc/hosts pointant vers l’ip de votre cluster k3s vagrant: 10.12.0.10.

  • Visitez Jenkins dans votre navigateur.

  • Connectez vous avec le mot de passe admin présent dans le secret jenkins à récupérer dans Lens ou avec kubectl get secret -n jenkins jenkins -o jsonpath="{.data.jenkins-admin-password}" | base64 --decode

A propos de l’installation de Jenkins dans Kubernetes

L’installation de Jenkins avec ce Chart est intéressante car:

  • Elle permet d’installation automatiquement un ensemble de plugin dans une version particulière
  • Elle utilise un plugin Jenkins de Configuration as Code qui permet de préciser précisément la configuration de Jenkins à l’installation ou a l’update

Ces deux qualités permettent de gagner plein de temps et d’avoir une installation de Jenkins stable / référence qui peut être remontée from scratch si Jenkins plante gravement (ce qui arrive assez régulièrement à cause de la divresité des plugins)

  • Cette installation dans Kubernetes configure automatiquement la connexion de Jenkins au cluster dans lequel il est installé. Cela permet ensuite d’exécuter les pipelines Jenkins dans des agents kubernetes temporaire.

  • Allez vérifier ce dernier point dans Administrer Jenkins > Gérer les noeuds > Clouds pour voir la configuration du cloud Kubernetes. On pourrait aussi piloter de multiple Cluster avec un seul Jenkins.

Correction

Vous pouvez récupérez la correction de ce TP en clonant comme suit : git clone -b jenkins_tp0_correction https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git jenkins_tp0_correction

TP1 - Tester notre application monsterstack

Adapter un peu l’application monstericon du TP3 Kubernetes

Nous allons reprendre l’application du TP3 Kubernetes car c’est une application flask multicomposant simple. Cela nous permettra d’illustrer les différents types de tests logiciels.

  • Créez un nouveau dossier jenkins_TPs sur le bureau (ou ailleurs) en clonant le projet de base avec git clone https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git -b jenkins_tp1_base tp_jenkins_application.

  • Ouvrez le dossier jenkins_TPs/jenkins-k8s/tp1_monsterstack_testing dans VSCode.

  • Dans le dossier src (nom conventionnel pour le dossier du code source de l’application), créez le fichier monster_icon.py avec à l’intérieur le code:

from flask import Flask, Response, request
from flask import jsonify
import requests
import hashlib
import redis
import socket

app = Flask(__name__)
redis_cache = redis.StrictRedis(host='redis', port=6379, socket_connect_timeout=2, socket_timeout=2, db=0)
salt = "UNIQUE_SALT"
default_name = 'John Doe'

page_template = '''
        <html>
          <head>
            <title>Monster Icon</title>
            <link rel="stylesheet" href="https://cdnjs.cloudflare.com/ajax/libs/skeleton/2.0.4/skeleton.css">
          </head>
          <body style="text-align: center">
                <h1>Monster Icon</h1>
                <form method="POST">
                <strong>Hello dear <input type="text" name="name" value="{name}">
                <input type="submit" value="submit"> !
                </form>
                <div>
                  <h4>Here is your monster icon :</h4>
                  <img src="/monster/{name_hash}"/>
                <div>

          </br></br><h4> container info: </h4>
          <ul>
           <li>Hostname: {hostname}</li>
           <li>Visits: {visits} </li>
          </ul></strong>
        </body>
       </html>
    '''

def render(page_template, values):
    return page_template.format(**values)
    
def redis_visits_counter(redis_cache):
    try:
        visits = redis_cache.incr("counter")
    except redis.RedisError:
        visits = "<i>cannot connect to Redis, counter disabled</i>"
    return int(visits)

def hash_name(name, salt):
    salted_name = salt + name
    name_hash = hashlib.sha256(salted_name.encode()).hexdigest()
    return name_hash

@app.route('/', methods=['GET', 'POST'])
def mainpage():

    name = request.form['name'] if request.method == 'POST' else default_name

    values = {
        'name': name,
        'name_hash': hash_name(name, salt),
        'visits': redis_visits_counter(redis_cache),
        'hostname': socket.gethostname()
    }
    
    page = render(page_template, values)

    return page


@app.route('/monster/<name>')
def get_identicon(name):
    image = redis_cache.get(name)
    if image is None:
        print ("Cache miss: picture icon not found in Redis", flush=True)
        r = requests.get('http://dnmonster:8080/monster/' + name + '?size=80')
        image = r.content
    redis_cache.set(name, image)

    return Response(image, mimetype='image/png')

@app.route('/healthz')
def healthz():
    data = {'ready': 'true'}
    return jsonify(data)

if __name__ == '__main__':
    app.run(debug=True, host='0.0.0.0')
  • Créez ensuite un fichier __init__.py vide dans src pour matérialiser la création d’un module applicatif.

Observons notre application:

  • Elle est légèrement différente de celle du TP3 kubernetes pour pouvoir illustrer les 3 types de tests.
  • Elle est composées de trois routes web, /, /monster/<name>, /healthz.
  • La route principale fait appel à 3 fonctions internes render, hash_name, redis_visits_counter
  • Les deux premières ne font pas appel a des ressources externes et peuvent être testées facilement de l’intérieur
  • redis_visits_counter fait appel a Redis et nécessite donc un redis fonctionnel pour être exécutée

Nous aimerions maintenant tester notre application pour garantir qu’elle fonctionne au fur et a mesure du développement et qu’elle se déploie parfaitement en production.

Tests unitaires avec Pytest: valider le comportement des fonctions internes du programme

le premier type de test applicatif classique est le test unitaire:

il s’agit de tester chaque fonction interne du programme pour s’assurer que le changement d’une fonction ne va pas “casser” un autre endroit du programme.

le framework de test le plus populaire en python se nomme pytest : documentation de pytest

  • C’est un exécuteur de tests qui cherche automatiquement toutes les fonctions commençant par test_ pour

    • les exécuter
    • fournir un résultat détaillé sur leurs erreurs et assertion lorsqu’elles échouent.
  • Il fournit pleins d’outils pour réaliser des suites de tests complexes sans trop d’effort

  • Pour lancer les tests (en mode détaillé) on execute pytest --verbose <dossier ou fichier de test> ou encore python -m pytest --verbose <dossier ou fichier de test>.

  • Vérifiez que pytest est bien dans le fichier requirements.txt

  • créez un virtualenv pour notre application avec virtualenv -p python3 venv puis activez le avec source venv/bin/activate

  • installez les dépendances avec pip3 install -r requirements.txt

Nous allons maintenant l’utiliser pytest et écrire des tests unitaires :

  • Créez un dossier tests dans src avec à l’intérieur des fichiers unit_tests.py et __init__.py vides.
src
├── __init__.py
├── monster_icon.py
└── tests
    ├── __init__.py
    └── unit_tests.py
  • Ajoutez le code suivant à unit_tests.py:
from ..monster_icon import <importer les fonctions à tester>

def test_render():
    template = '''
    <html>
    <h1>{title}<h1>
    visites: {visits}
    </html>
    '''
    values = {
        'title': 'Pytest!',
        'visits': 32
    }
    result = render(template, values)

    <assertions>


def test_hash_name():
    name = "Jacques"
    salt = "lesel"
    salt2 = "leselbis"
    result = hash_name(name, salt)
    result2 = hash_name(name, salt2)

    assert result
    assert result != result2
  • Complétez le code avec l’import de la liste des fonctions de monster_icon à tester.

Les tests sont généralement basés sur une série d’assertions c’est à dire de tests qui déclenchent une exception s’ils sont faux.

  • Complétez également avec le code avec une série d’assertion pour vérifier que le resultat de la fonction est correct, par exemple les suivantes:
    • le résultat n’est pas vide : assert result
    • texte du résultat contient bien la valeur visits à remplacée dans le template: assert str(values['visits']) in result
    • idem avec la valeur title: assert values['title'] in result

Observons les tests unitaires: le principe est d’appeler les fonctions à tester à l’intérieur de la fonction de test et vérifier que le résultat est conforme à l’attendu. Ainsi si l’on modifie un fonction le test échouera.

  • Lancez les tests avec python -m pytest --verbose src/tests/unit_tests.py ils devraient bien se dérouler.

  • Modifiez la fonction render de monster_icon.py en ajoutant:

    for key, val in values.items():
        values2 = {}
        values2[key] = val+1 if isinstance(val, int) else val
        return page_template.format(**values2)
  • Relancez les tests et constatez que notre test nous a prévenu que la fonction render avait un comportement bizarre.

  • Corrigez à nouveau le code en enlevant les lignes précédemment ajoutées.

Tests d’intégration: tester si les différents composants de l’application sont bien intégrés

Les tests d’intégration sont des tests sur les fonctions du programme qui valident si les différents composants/fonctions d’une application fonctionnent toujours bien ensembles.

Nous allons écrire un test pour la fonction redis_visits_counter qui implique un appel à la librairie redis et à une véritable base Redis (même si on pourrait facilement faire ici du mocking pour avoir un test unitaire plutôt)

  • Créez le fichier integration_tests.py dans tests avec à l’intérieur:
from ..monster_icon import redis_visits_counter
import redis



def test_redis_counter():
    redis_cache = redis.StrictRedis(host='redis', port=6379, socket_connect_timeout=2, socket_timeout=2, db=0)

    result = redis_visits_counter(redis_cache)

    assert result
    assert not isinstance(result, redis.RedisError)
    assert isinstance(result, int)

    result2 = redis_visits_counter(redis_cache)

    assert result2 == result + 1
  • Expliquez ce que fait le test, en particulier l’initialisation du test et les assertions.

  • Lancez le test avec python -m pytest --verbose src/tests/integration_tests.py que se passe-t-il ?

  • Lancez l’application complète avec docker-compose up -d --build.

  • Relancez le test précédent. Pourquoi cela ne fonctionne-t-il toujours pas ?

  • Redis n’est accessible que dans le réseau docker. Nous devons donc lancez les tests depuis l’intérieur du conteneur monstericon et non pas depuis les sources à l’extérieur du conteneur.

  • Pour cela on peut utiliser docker-compose exec -it monstericon python -m pytest --verbose src/tests/unit_tests.py

L’intégration correcte de redis a été testée.

Tests fonctionnels: vérifier que l’application fonctionne d’un point de vue extérieur

Les fonctionnels sont des tests pour vérifier le bon fonctionnement d’une application en train de tourner.

  • Ils sont lancés sur une instance de l’application déployée
  • Ils sont lancés de l’extérieur un peu comme une interaction utilisateur
  • Ils permettent de valider le bon déploiement
  • Les tests fonctionnels sont donc typiques du déploiement continu et plus proche du DevOps (même si les autre tests sont souvent aussi la responsabilite du DevOps)
  • Il sont notamment utilisés (avec d’autres critères) pour valider l’ensemble de l’application et du déploiement.

Nous disposons d’une application web basique. Une façon simple de vérifier son fonctionnement de l’extérieur est ainsi de lui envoyer des requêtes HTTP et de contrôler ses réponses.

  • Créez le fichier functionnal_tests.py dans tests avec à l’intérieur le code suivant:
"""Launch web functionnal test of monstericon application

Usage:
  functionnal_tests.py <base_url>
"""

from docopt import docopt
import requests

if __name__ == '__main__':
    arguments = docopt(__doc__)

    response = requests.get(arguments['<base_url>'])

    assert response.status_code == 200
    assert 'Monster Icon' in response.text

    response2 = requests.get(arguments['<base_url>']+'/monster/test')

    assert response2.status_code == 200

    print("Application seems Ok :)")
  • Expliquons le fonctionnement de ce script.

  • Lancez le script functionnal_tests.py avec l’url http://localhost:5000

Correction

Vous pouvez récupérez la correction de ce TP en clonant comme suit : git clone -b jenkins_tp1_correction https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git jenkins_tp1_correction

TP2 - Déployer notre application dans plusieurs contextes avec `kustomize`

Reprendre le déploiement du TP3 kubernetes pour l’adapté un déploiement multienvironnement

Pour continuer, nous allons reprendre la correction du TP1 avec en plus le déploiement kubernetes du TP3 kubernetes.

  • Pour cela, dans le projet tp_jenkins_application, commitez vos modifications puis lancez git checkout jenkins_tp2_base

  • Ouvrez ensuite le projet tp2_infra_et_app dans VSCode.

Déployer à partir d’un dépôt privé

Jusqu’ici nous avons poussé nos images docker sur le Docker Hub qui est gratuit et déjà configuré pour que docker récupère les image dessus par défaut. Généralement il est impossible d’utiliser ce repository public pour des logiciels d’une entreprise car cela révèle le fonctionnement et les failles des logiciels que vous y stocker.

De plus le hub Docker est souvent lent car surchargé.

Plus généralement nous aimerions avoir un répository privé et interne à notre cluster:

  • pour la vitesse
  • pour la sécurité

Pour avoir un répository privé il existe de nombreuses solutions. On peut mentionner:

  • un compte commercial docker hub
  • un compte commercial sur quay.io
  • Utiliser gitlab
  • Installer un repository avec Harbor (puissant mais lourd à installer et configurer)
  • Installer un répository docker simple en https (idéalement avec un login par mot de passe ou autre)

Nous allons opter pour la dernière solution pour sa simplicité et sa versatilité.

  • Chercher sur artifacthub le chart docker-registry de twun.

  • Créez un fichier docker-registry/values.yaml pour configurer notre installation contenant:

ingress:
  enabled: true
  path: /
  hosts:
    - registry.vagrantk3s.dopl.uk
  tls:
    - hosts:
      - registry.vagrantk3s.dopl.uk
      secretName: docker-registry-tls-cert
  annotations:
    kubernetes.io/ingress.class: "nginx"
    kubernetes.io/tls-acme: "true"
    cert-manager.io/cluster-issuer: acme-dns-issuer-prod
    nginx.ingress.kubernetes.io/proxy-body-size: "0" # important pour mettre une max body size illimitée pour nginx et pouvoir pousser des grosses images de plusieurs Gio
persistence:
  enabled: true
  size: 10Gi
service:
  port: 5000
  type: ClusterIP
replicaCount: 1
  • Complétez le nom de domaine avec votre nom.
  • Modifiez le helmfile de tp_jenkins_infra pour ajouter la release du docker-registry (dans le namespace docker-registry) en vous inspirant des autres et de la doc artifacthub.

  • Appliquez le helmfile comme dans le tp0.

  • Ajoutez le nom de domaine registry.vagrantk3s.dopl.uk aux deux fichiers /etc/hosts de votre machine hote et de votre machine vagrant k3s (pour que le cluster connaisse aussi le nom).

  • Connectez vous avec docker login registry.vagrantk3s.dopl.uk -u <votreuser> -p <votrepassword>

  • Poussez une image par exemple python:3.9 en la tagguant avec l’adresse du dépot:

    • docker tag python:3.9 registry.vagrantk3s.dopl.uk/python:3.9
  • Maintenant buildez l’image monstericon en lançant docker build -t monstericon . depuis le dossier tp2_monsterstack_deploy_multienv.

  • Tagguez l’image avec docker tag monstericon registry.vagrantk3s.dopl.uk/monstericon

  • Puis docker push registry.vagrantk3s.dopl.uk/monstericon

Faire varier une installation kubernetes

Nous avons besoin de pouvoir déployer notre application monsterstack dans Kubernetes de façon légèrement différente selon les environnements prod et dev.

Créer les fichiers de base kustomize

Kustomize fonctionne en partant de fichiers ressource kubernetes de base et en écrasant certaines parties du fichiers avec de nouvelles valeurs appelées overlays.

  • Ouvrez les fichiers dans k8s/base

  • Les fichiers de base ne contienne que les information de base non spécifiques à un environnement.

  • Quelques sont les paramètres qui doivent varier en fonction de l’environnement ?

    • la version de l’image utilisée !
    • les replicats
    • le port de monstericon (5000 en dev et 9090 en prod)
    • resource quota éventuellement
    • les noms des différentes resources

L’idée générale est de supprimer tous ces paramètres variables des fichiers de base pour les reporter dans un autre ensemble de fichier pour chaque environnement.

Environnement de production

La prod contiendra une seule version de l’application avec des paramètres de production.

  • Commitez vos modifications puis lancez git checkout jenkins_tp2_correction.

  • Remplacez automatiquement toutes les instances de <votrenom> par votre nom avec la fonction de search and replace de VSCode.

  • Observez les fichiers dans le dossier overlays/prod. Il contiennent les paramètres spécifiques de la production à ajouter par dessus les fichiers de base

  • Depuis le dossier k8s lancez la commande kubectl kustomize overlays/prod > result.yaml puis observez ce fichier resultprod.yaml.

  • Créez un namespace de prod pour le déploiement avec kubectl create namespace prod

  • Supprimez le fichier précédent et appliquez la configuration de prod avec kubectl apply -k overlays/prod -n prod

Autres déploiement de version de développement de notre application

Nous voulons déployer plusieurs version de la même application automatiquement:

  • Donc il faut éviter les conflits de nom pour nos objets. Une solution simple est d’utiliser de multiples namespaces
  • Il faut également que la version de l’image et le nom de domaine du ingress puisse changer dynamiquement au moment du déploiement.

Sinon le principe est un peu le même que pour la production seules les valeurs sont différentes : moins de replicat, le port de dev.

  • Depuis le dossier k8s vous pouvez lancer la commande kubectl kustomize overlays/dev > result.yaml pour observez le résultat dans le fichier result.yaml

  • Puis déployer dans le namespace default: kubectl apply -k overlays/dev

  • vérifiez le fonctionnement en visitant le domaine de l’ingress.

  • Supprimez cette installation avec kubectl delete -k overlays/dev

Changer le nom de domaine avec une variable

Pour changer le nom de domaine dynamiquement, nous allons utiliser une configMap contenant une variable d’environnement et une variable kustomize.

  • Ajoutez au fichier overlays/dev/kustomization.yaml la section suivante:
vars:
- name: INGRESS_SUBDOMAIN
  objref:
    kind: ConfigMap
    name: environment-variables
    apiVersion: v1
  fieldref:
    fieldpath: data.INGRESS_SUBDOMAIN

configMapGenerator:
- name: environment-variables
  envs: [release.env]
  behavior: create

Cette section très verbeuse indique à kubectl/kustomize de:

  • créer une configMap pour configurer notre application à partir d’un fichier release.env
  • utiliser la valeur INGRESS_SUBDOMAIN provenant de cette configmap pour faire une substitution dans les fichiers k8s.

Maintenant:

  • Ajoutez un fichier overlay/dev/release.env contenant : INGRESS_SUBDOMAIN=monstericon-beta. On pourrait utiliser ce fichier pour ajouter pleins de variables d’environnement pour configurer notre application.

  • Remplacez dans overlay/dev/monster-ingress.yaml le sous domaine monstericon par $(INGRESS_SUBDOMAIN)

Changer l’image à déployer dans la kustomization

On voudrait également pouvoir changer rapidement l’image à déployer depuis la kustomization pour pouvoir déployer des instances de développement dans de nombreuses versions.

  • Pour cela ajoutez à overlay/dev/kustomization.yaml la section:
images:
- name: monstericon
  newName: registry.vagrantk3s.dopl.uk/monstericon
  newTag: beta
  • Modifiez également dans overlay/dev/monstericon-deploy.yaml l’image en monstericon

Déployer dans un namespace à part

  • Créez un namespace beta avec kubectl create namespace beta.

  • Déployez kubectl apply -k overlays/dev -n beta

  • Testez le fonctionnement en visitant le domaine de l’ingress dans le namespace beta

Désinstaller et nettoyer

  • Désinstallez vos prod et dev en remplacant simplement apply par delete dans les commandes kubectl apply précédentes.

  • Supprimez ensuite le namespace beta (une fois qu’il ne contient plus rien sinon la suppression se bloquera)

Correction

Dans le dépot de corrections:

  • Commitez vos modifications puis lancez git checkout jenkins_tp2_correction

TP3 - Simuler le pipeline hors de Jenkins

Un pipeline classique

Une question de sécurité : ajouter un docker build agent séparé dans une VM

Nous aurons besoin de docker build, docker tag, docker push tout au long de ce pipeline. Cependant il n’est pas possible de sécuriser l’usage de docker à l’intérieur du cluster Kubernetes car celui ci doit forcément avoir des droits proche de root pour fonctionner quelle que soit la méthode.

En utilisant docker dans un conteneur ou directement dans le cluster nous aurions donc un vecteur d’attaque privilégié pour prendre le contrôle du cluster à partir du déploiement d’images particulières.

Les solutions sont :

  • soit d’effectuer le build avec d’autres solutions comme Kaniko (développé par google a cet effet)
  • soit d’ajouter un noeud docker extérieur au cluster qui est donc isolé du cluster en terme de sécurité.

Kaniko manque encore un peu de maturité et fonctionne légèrement différemment de docker. Nous utiliserons donc un noeud docker extérieur pour la suite.

Créer le serveur docker agent avec Vagrant

Nous allons donc créer un serveur agent docker manuellement pour Jenkins à l’aide de Vagrant. Nous dirons ensuite à Jenkins de s’y connecter en SSH avec l’utilisateur Vagrant pour exécuter son job à l’intérieur. Comme nous avons fait pour le noeud ansible dans le TP4 ansible.

  • Ajoutez dans un dossier vagrant_docker_agent dans le dossier tp2_infra_et_app/tp2_infra et à l’intérieur le fichier Vagrantfile suivant:
Vagrant.configure('2') do |config|
  config.ssh.insert_key = false
  config.vm.provider :virtualbox do |v|
    v.memory = 1024
    v.cpus = 1
  end
  # si le montage du dossier partagé ne fonctionne pas décommentez la ligne suivante
    # config.vm.synced_folder ".", "/vagrant", disabled: true
  config.vm.define :dockeragent do |dockeragent|
    dockeragent.vm.box = 'ubuntu/focal64'
    dockeragent.vm.hostname = 'dockeragent'
    dockeragent.vm.network :private_network, ip: '10.12.0.11'
    dockeragent.vm.provision :shell, privileged: false, inline: <<-SHELL
      sudo rm /etc/resolv.conf && echo "nameserver 1.1.1.1" | sudo tee /etc/resolv.conf && sudo chattr +i /etc/resolv.
      sudo apt update && sudo apt-get install -y apt-transport-https ca-certificates curl gnupg lsb-release
      curl -fsSL https://download.docker.com/linux/ubuntu/gpg | sudo gpg --dearmor -o /usr/share/keyrings/docker-archive-keyring.gpg
      echo "deb [arch=amd64 signed-by=/usr/share/keyrings/docker-archive-keyring.gpg] https://download.docker.com/linux/ubuntu \
          $(lsb_release -cs) stable" | sudo tee /etc/apt/sources.list.d/docker.list > /dev/null
      sudo apt-get update
      sudo apt-get install -y docker-ce docker-ce-cli containerd.io
      sudo apt-get install -y openjdk-13-jdk
      sudo -u vagrant mkdir -p /home/vagrant/jenkins_agent
    SHELL
  end
end

Les étapes du provisionning servent à nous assurer un minimum de configuration de ce serveur pour que Jenkins puisse fonctionner et que Docker soit disponible.

  • Créer le serveur avec vagrant up. Pour exécuter plusieurs fois les étapes d’installation on pourra utiliser vagrant provision.

Connecter l’agent au master dans Jenkins

  • Allons voir la configuration des agents Jenkins : Administrer Jenkins > Gérer les noeuds.

Nous avons besoin de nous connecter en SSH au serveur agent. Pour cela il faut créer dans Jenkins un credential (identifiant) qui lui permettra de se connecter.

Nous allons crée un credential de type user / clé ssh avec vagrant et sa clé privée unsecure (c’est une configuration de test, car cette clé et publiquement disponible. En production, il faudrait ajouter un utilisateur et une nouvelle clé ssh “originale” au serveur agent)

  • Allez voir la configuration des credentials Jenkins : Administrer Jenkins > Manage Credentials > Jenkins > Identifiants globaux > Ajouter des identifiants.

  • Complétez le formulaire comme suit (dans Private key > enter directly collez le texte de la clé privée présent dans ~/.vagrant.d/insecure_private_key):

Maintenant nous pouvons ajouter l’agent ssh.

  • Retournez dans la configuration des agents Jenkins : Administrer Jenkins > Gérer les noeuds.

  • Créez un nouvel agent comme suit en changeant ansible-agent par docker-agent et l’IP 10.10.10.9 par 10.12.0.11:

  • Sauvegardez et vérifiez grace aux logs de Jenkins si tout s’est bien passé ou quelle partie corriger.

Pour debugger si la connexion de l’agent échoue

Il s’agit généralement soit d’un problème de connexion ssh:

  • revérifier que la clé/ip est valide etc
  • changer de stratégie pour la gestion des known_hosts dans la configuration de l’agent et réessayer

… soit d’un problème d’initialisation du programme agent jenkins sur le serveur agent.

  • revérifier que java est bien installé
  • vérifier l’existence du dossier de travail de jenkins (/home/vagrant/jenkins_agent pour nous)
  • vérifier les permissions sur le dossier de travail qui doit être accessible pour l’utilisateur de connection ssh, vagrant dans notre cas. Le dossier a été créé en root on obtient un erreur permission denied.

Nous pouvons maintenant builder des images docker avec Jenkins hors de notre cluster k8s.

Tests unitaires et premier build d’une version beta

Nous allons maintenant exécuter les différentes étapes du pipeline mais : - à la main pour valider que chaque étape fonctionne - au même endroit qu’elles le seront lors du pipeline (dans les conteneurs d’un pod kubernetes adapté ou sur le noeud docker selon les étapes).

Comme vu dans le TP2, les tests unitaires nécessitent seulement python et quelques dépendances python pour fonctionner nous pouvons donc les utiliser sans construire d’image.

Idéalement, ces tests unitaires doivent être exécutés avant le moindre build car il est déconseiller des construire ou pousser une image avec des bugs ou failles majeur.e.s, qui pourrait se retrouver utilisée et prendrait de la place dans le dépôt d’image pour rien.

Nous avons donc besoin d’un environnement python temporaire pour exécuter ces tests. Or le principe des agents Jenkins dans Kubernetes sous forme de pods est qu’ils peuvent contenirs plusieurs conteneurs adapté à chaque partie du pipeline.

Pour ce pipeline nous avons besoin de trois principaux outils (mais nous pourrions en ajouter pour contrôler d’autre point de notre logiciel ou déployer différemment):

  • python
  • docker (dans un noeud à part voir partie précédent)
  • kubectl pour déployer l’application

Notre pod d’exécution avec python et kubectl Kubernetes sera donc comme suit:

apiVersion: v1
kind: Pod
metadata:
  name: pod-test-pipeline-manuel
  labels:
    component: ci
spec:
  volumes:
  - name: shared-data
    emptyDir: {}
  containers:

  - name: python
    image: python:3.9
    imagePullPolicy: Always
    command: ["cat"]
    tty: true
    volumeMounts:
    - name: shared-data
      mountPath: /mount/shared

  - name: kubectl
    image: tecpi/kubectl-helm
    command: ["cat"]
    tty: true
    volumeMounts:
    - name: shared-data
      mountPath: /mount/shared
  • Pour créer ce pod temporaire utilisez par exemple la fonction + de Lens à côté du terminal.

  • Rentrez dans le conteneur python avec kubectl exec -it pod-test-pipeline-manuel --container python -- /bin/bash

  • Allez dans le dossier partagé entre les conteneurs : cd /mount/shared

  • Il faut d’abord récupérer le code de notre application git clone -b jenkins_application_correction https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git jenkins_application_correction

  • Allez dans le dossier de l’application corrigée : cd jenkins_application_correction

  • Installez les dépendances python avec pip install -r requirements.txt

  • Lancez les tests unitaires pytest comme dans le tp1.

  • Pour builder l’image beta, allez dans la VM docker agent avec vagrant ssh

  • Passez en root pour utiliser docker dans la machine virtuelle avec sudo -i

  • Reclonez le code comme précédemment git clone -b jenkins_application_correction https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git jenkins_application_correction

  • Allez dans le dossier de l’application avec cd jenkins_application_correction

  • Lancer la construction de l’image monstericon beta avec docker build -t registry.vagrantk3s.dopl.uk/monstericon:beta .

  • Poussez l’image sur le dépôt docker push registry.vagrantk3s.dopl.uk/monstericon:beta

Deploy et Tests fonctionnels

Nous allons déployer une version dev de l’application dans notre cluster pour effectuer les tests d’intégration et fonctionnels dessus.

  • Sortez de la VM docker et retournez dans le pod cette fois dans le conteneur kubectl avec la commande suivante: kubectl exec -it pod-test-pipeline-manuel --container kubectl -- /bin/bash

Nous avons besoin d’utiliser kubectl pour effectuer un déploiement de test mais il n’est pas encore configuré pour se connecter au cluster. En réalité dans jenkins, kubectl utilisera automatiquement le serviceAccount de Jenkins pour se connecter donc les 3 étapes suivant ne seront pas nécessaire:

  • installer nano avec apt update && apt install -y nano

  • éditez la config nano ~/.kube/config

  • copier le contenu de ~/.kube/config sur votre machine hote et collez dans nano. Sauvegardez et quittez (Crtl+S puis Ctrl+X)

  • Lancez kubectl get nodes pour vérifier la connexion

  • Retournez dans le dossier de l’application avec cd jenkins_application_correction.

  • Créez un namespace beta: kubectl create namespace beta

  • Déployez l’application en mode dev avec le tag beta grace à kubectl apply -k k8s/overlay/dev -n beta

  • Vérifiez l’état du déploiement avec kubectl -n beta rollout status deployment monstericon pour voir s’il converge vers l’état fonctionnel (ce qu’on a souvent fait avec Lens jusqu’ici).

  • Retournez dans le conteneur python et lancez les tests fonctionnels avec : python3 src/test/functionnal_tests.py monstericon-beta.vagrantk3s.dopl.uk

Release

  • Retournez dans la VM docker et tagguez l’image en registry.vagrantk3s.dopl.uk/monstericon:latest

  • Poussez l’image latest.

Déploiement

  • Retournez dans le conteneur kubectl

  • Redéployer mais cette fois dans le contexte de production (namespace prod et k8s/overlay/prod)

Tests fonctionnels de la production

  • Relancer les tests fonctionnels (+ d’autres éventuellement en réalité)

Nettoyage !!!

  • Pensez à bien nettoyer, supprimer les images temporaires et les déploiement inutiles

  • Dans le contexte d’un pipeline Jenkins, le nettoyage doit être lancé même le pipeline échoue ce que nous ferons avec un peu de logique jenkins par la suite.

TP4 - Créer le pipeline Jenkins

Le plugin kubernetes (configurer un cloud dans Jenkins)

Une fois le plugin Kubernetes installé, Jenkins est capable de lancer automatiquement des agents dans kubernetes pour effectuer des jobs divers en particulier dans notre cas un pipeline de CI/CD.

Cela rend Jenkins fortement scalable car il peut lancer automatiquement de multiple agents et les détruire à la fin de la tâche.

Pour cela nous avons besoin:

  1. que le plugin soit configuré pour se connecter à un cluster
  2. qu’un modèle (template de pod) spot défini pour créer des agents qui permettent d’exécuter les étapes de notre pipeline dans des conteneurs contenant les outils nécessaires
  3. que des ServiceAccount/Role/RoleBidings soient configurés pour autoriser Jenkins à déployer et contrôler des resources dans un ou plusieurs namespace de notre cluster
    • pour que Jenkins ait le droit de créer des agents
    • pour que ces agents ait le droit de créer les resources Kubernetes du déploiement
  • Allez voir dans l’interface d’administration de Jenkins Gérer les noeuds > Clouds > Kubernetes

On y indique comment Jenkins se connecte au cluster Kubernetes pour y créer ses agents:

  • adresse du cluster
  • serviceAccount et namespace ou il a le droit de créer des ressources
  • modèle de pod pour les agents Kubernetes (quelques conteneurs contenant les outils pour les étapes du pipeline)
  • détails de connection des agents au master (avec JNLP sur le port 50000 par défaut)

Pipeline as groovy code

Comme la plupart des éléments de Jenkins, les pipelines peuvent être configuré à l’aide de l’interface tentaculaire ou de fichiers de code. Nous allons bien sur choisir la 2e option.

Les pipelines sont écris en utilisant un DSL (sous langage spécialisé) basé groovy (“Java en mode script”).

  • Créez un nouveau job de type pipeline appelé test_k8s_plugin.

  • Dans le formulaire de code en bas de la page ajoutez le code suivant:

podTemplate(
  label: 'jenkins-k8s-test',
  namespace: "jenkins",
  serviceAccount: "jenkins",
  yaml: """
apiVersion: v1
kind: Pod
metadata:
  labels:
    component: ci
spec:
  containers:
    - name: alpine
      image: alpine
      command:
        - cat
      tty: true
"""
) {
  node('jenkins-k8s-test') {
    stage("test k8s") {
        container('alpine') {
          sh "echo 'hello k8s plugin'"
        }
    }
  }
}

Tests unitaires dans un conteneur Python

  • Créer un nouveau pipeline monstericon-cicd

  • Dans le champ de code collez:

import java.text.SimpleDateFormat

currentBuild.displayName = new SimpleDateFormat("yy.MM.dd").format(new Date())

// ###############
env.BASE_DOMAIN = "vagrantk3s.dopl.uk" // e.g. myjenkinscluster.domain.eu
// ###############

env.REPO_ADDRESS = "https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git"
env.REPO_BRANCH = "jenkins_application"
env.REGISTRY_ADDRESS = "registry.${BASE_DOMAIN}"
env.APP_ADDRESS_BETA = "monstericon-beta.${BASE_DOMAIN}"
env.APP_ADDRESS_PROD = "monstericon.${BASE_DOMAIN}"
env.APP_NAME="monstericon"
env.IMAGE = "${env.REGISTRY_ADDRESS}/${env.APP_NAME}"
env.TAG = "${currentBuild.displayName}"
env.TAG_BETA = "${env.TAG}-${env.REPO_BRANCH}"

def nodelabel = "jenkins-k8sagent-${UUID.randomUUID().toString()}"

podTemplate(
  label: nodelabel,
  namespace: "jenkins",
  serviceAccount: "jenkins",
  yaml: """
apiVersion: v1
kind: Pod
metadata:
  labels:
    component: ci
spec:
  containers:
    - name: python
      image: python:3.9
      command:
        - cat
      tty: true
    - name: kubectl
      image: tecpi/kubectl-helm
      command: ["cat"]
      tty: true
"""
) {
    node(nodelabel){
    // instructions ici
    }
}

Ce code contient d’une part tous les paramètres, sous forme de variables d’environnement, notre pipeline comme par exemple le nom de domaine, le dépôt git et l’image docker utilisés.

D’autre part il déclare un modèle de pod pour l’agent Jenkins contenant les deux conteneurs dont nous aurons besoin pour réaliser la CI/CD (en plus du noeud docker du TP3 nécessaire pour le build) :

  • un conteneur python:3.9 pour lancer les tests
  • un conteneur kubectl pour pouvoir déployer, monitorer et supprimer l’application dans le cluster

Les deux conteneurs sont lancés avec la commande cat de façon à rester allumé infiniment en attendant d’executer des taches envoyées par Jenkins.

Créons maintenant un stage (étape principale) du pipeline pour les tests unitaires:

  • Ajoutez les instruction suivantes:
    stage("unit tests") {
        container('python') {
          git url: "${env.REPO_ADDRESS}", branch: "${env.REPO_BRANCH}"
          sh "pip install -r requirements.txt"
          sh "python -m pytest src/tests/unit_tests.py --verbose"
        }
    }

Pour exécuter les tests unitaires, il suffit d’installer les dépendances puis de lancer le fichier python à l’intérieur du conteneur python.

Mais avant il faut récupérer le code en utilisant le plugin git de Jenkins.

Le code ainsi récupéré est téléchargé dans le dossier de travail de Jenkins et il est partagé entre tous les conteneurs du pod. Il est donc inutile de le récupérer dans chaque conteneur.

  • Exécutez le pipeline dans l’interface BlueOcean de Jenkins.

Si tout va bien le stage devrait bien fonctionner.

Docker build, tag, login and push

Une fois les tests unitaires validés on peut supposer que le logiciel est raisonnable peu buggé et qu’il est pertinent de construire une image et la pousser sur le dépôt.

Comme discuté dans le TP3 nous allons utiliser pour cela un noeud docker à part en tant qu’agent jenkins SSH pour des raisons de sécurité de notre cluster.

  • Ajoutez le code suivant après le premier stage:
    node("docker-agent") {
      stage("build") {
        git url: "${env.REPO_ADDRESS}", branch: "${env.REPO_BRANCH}"
        sh "sudo docker image build -t ${env.IMAGE}:${env.TAG_BETA} ."
        sh "sudo docker login ${env.REGISTRY_ADDRESS} -u 'none', -p 'none'"
        sh "sudo docker image push ${env.IMAGE}:${env.TAG_BETA}" // need ingress nginx bodysize 0 for the registry
      }
    }

Quelques remarques:

  • Nous utilisons massivement les variables d’environnement ici pour pouvoir facilement paramétrer les tags à appliquer sur l’image.

  • Pourquoi doit-on à nouveau récupérer le code avec git ?

Réponse: parce que nous ne sommes plus dans le pod pour ce stage. Jenkins ne peut pas partager le dossier de travail entre deux noeud hétérogènes automatiquement.

  • On pourrait avoir besoin de se connecter au registry avec un identifiant et pour cela on devrait utiliser un crédential Jenkins dans le pipeline avec la syntaxe:
withCredentials([usernamePassword(
    credentialsId: "docker-registry-login",
    usernameVariable: "USER",
    passwordVariable: "PASS"
)]) {
    sh "sudo docker login -u $USER -p $PASS ${env.REGISTRY_ADDRESS}"
}

Comment tagguer notre image ?

Il est important de pouvoir correctement identifier les artefacts (objets fabriqués) par les pipelines de CI/CD. On les identifie généralement à l’aide du numéro de commit, de la branche et de l'horodatage du “build”.

Jenkins fournit pour cela diverses variables d’environnement et on peut utiliser des fonctions externe comme pour la date ici.

Il sera ensuite nécessaire de supprimer selectivement (on parle de pruning) les versions anciennes de notre image pour éviter le remplissage extrêment rapide de notre dépôt.

Déploiement en mode beta et Tests fonctionnels

Maintenant que notre logiciel est testé statiquement avec les tests unitaires, nous aimerions le tester plus profondément avec des tests fonctionnels et d’intégration.

Pour cela il va d’abord falloir le déployer dans un environnement de ci car ces deux types de tests reposent sur l’ensemble des parties de notre application en particulier redis et dnmonster ici.

Pour le déploiement il est nécessaire de créer des namespace et de donner à Jenkins le droit de manipuler des ressources Kubernetes dans ce namespace.

C’est la fonction des objets de type Role et RoleBinding associés à un ServiceAccount:

  • Le ServiceAccount est une sorte de compte utilisateur du cluster mais destiné aux programmes tournant dans le cluster. C’est ce qui donne à Kubernetes la possibilité d’être programmé de l’intérieur tout en garantissant un bon niveau de sécurité.

  • Le Role est un ensemble de permissions détaillées sur les actions à appliquées aux ressources Kubernetes (un matrice ressources x action x apigroup)

  • Enfin pour associer un Role à un compte sur le cluster (ServiceAccount ou User) on utilise un RoleBinding.

Appliquons ces éléments à notre cluster dans Lens :

  • Créer des namespaces prod et ci

  • Créer deux Role avec le code suivant (en changeant le namespace ci par prod pour le deuxième)

apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
kind: Role
metadata:
  name: jenkins-deploy-role
  namespace: ci
rules:
  - apiGroups:
        - "*"
        # - apps
        # - autoscaling
        # - batch
        # - extensions
        # - networking.k8s.io
        # - policy
        # - rbac.authorization.k8s.io
    resources:
      # - componentstatuses
      - configmaps
      # - daemonsets
      - deployments
      # - events
      # - endpoints
      # - horizontalpodautoscalers
      - ingresses
      # - jobs
      # - limitranges
      # - namespaces
      # - nodes
      - pods
      # - persistentvolumes
      # - persistentvolumeclaims
      # - resourcequotas
      # - replicasets
      # - replicationcontrollers
      # - serviceaccounts
      - services
    verbs: ["get", "list", "watch", "create", "update", "patch", "delete"]
  • De même créez deux RoleBinding dans les namespaces ci et prod
apiVersion: rbac.authorization.k8s.io/v1
kind: RoleBinding
metadata:
  name: jenkins-deploy-roleb
  namespace: ci
subjects:
  - kind: ServiceAccount
    name: jenkins
    namespace: jenkins
roleRef:
  apiGroup: rbac.authorization.k8s.io
  kind: Role
  name: jenkins-deploy-role
  • Pour vérifier que ces configurations sont correctes lancez kubectl auth can-i create deployment --as=system:serviceaccount:jenkins:jenkins -n ci et kubectl auth can-i create ingress --as=system:serviceaccount:jenkins:jenkins -n prod

  • Ajoutez le stage suivant au pipeline et relancez:

 stage("functionnal tests") {
      try {
        container("kubectl") {
          sh "env"
          sh "kubectl kustomize k8s/overlays/dev | envsubst | tee manifests.yaml"
          sh "kubectl apply -f manifests.yaml -n ci"
          sh "kubectl -n ci rollout status deployment ${env.APP_NAME}"
        }
        container("python") {
          sh 'echo "nameserver 1.1.1.1" | tee /etc/resolv.conf' // fuck DNS resolution screw with functionnal tests
          sh "python src/tests/functionnal_tests.py http://${APP_ADDRESS_BETA}"
        }
      } catch(e) {
          error "Failed functional tests"
      } finally {
        container("kubectl") {
          sh "kubectl delete -f manifests.yaml -n ci" // uninstall test release
        }
      }
    }

Remarques:

  • La partie déploiement s’effectue dans le conteneur kubectl
  • ce code paramètre la kustomization en utilisant les variables d’environnement du pipeline grace à un utilitaire unix classique envsubst.
  • La commande kubectl -n ci rollout status deployment ${env.APP_NAME} permet de surveiller le déploiement monstericon pour valider que l’application s’est bien lancée. On pourrait de même vérifier que l’ingress, les certificats ou les autres parties sont bien crées.

Que faire en cas d’échec ?

Enfin remarquons la construction try / catch / finally :

  • Si les tests échouent on ne peux pas simplement ici arrêter le pipeline. Il faut désinstaller correctement la release de test sinon Jenkins risque de remplir rapidement notre cluster avec des releases échouées.

  • On utilise pour cela finally qui s’exécute de toute façon que le déploiement et les tests fonctionnent ou non.

  • En effet si les tests fonctionnent on veut nettoyer à la fin de ce stage. Mais si on mettait le nettoyage simplement a la fin du stage sans try / catch / finally, un échec impliquerait que le nettoyage ne serait pas effectué.

Il faut toujours se poser la question de l’échec et tester ses pipelines en les faisant échouer.

Release : pousser une version validée de notre logiciel

Maintenant que nos tests sont tous concluants, nous aimerions pousser l’image de notre logiciel (buildée habituellement à partir du dernier commit de main) pour en faire la dernière version stable dans le dépot.

Pour cela nous allons retourner dans le conteneur Docker pour tagguer et pousser l’image.

  • Ajoutez le stage suivant au pipeline et lancez le:
    node("ssh-docker-agent") {
      stage("release") {
        sh "sudo docker pull ${env.IMAGE}:${env.TAG_BETA}"
        sh "sudo docker pull ${env.IMAGE}:latest"

        sh "sudo docker image tag ${env.IMAGE}:${env.TAG_BETA} ${env.IMAGE}:rollback"

        sh "sudo docker image tag ${env.IMAGE}:${env.TAG_BETA} ${env.IMAGE}:${env.TAG}"
        sh "sudo docker image tag ${env.IMAGE}:${env.TAG_BETA} ${env.IMAGE}:latest"

        sh "sudo docker login -u 'none' -p 'none' ${env.REGISTRY_ADDRESS}"

        sh "sudo docker image push ${env.IMAGE}:${env.TAG}"
        sh "sudo docker image push ${env.IMAGE}:latest"
        sh "sudo docker image push ${env.IMAGE}:rollback"
      }
    }

On taggue ici l’image avec le nom du build et aussi avec latest qui signifie dernière version stable.

Déploiement en production et tests !

On peut maintenant déployer en production. Collez le code suivant à la suite du pipeline:


    stage("Production deploy and tests") {
      try {
        container("kubectl") {
          sh "env"
          sh "kubectl kustomize k8s/overlays/prod | envsubst | tee manifests.yaml"
          sh "kubectl apply -f manifests.yaml -n prod"
          sh "kubectl -n prod rollout status deployment ${env.APP_NAME}"
        }
        container("python") {
          sh 'echo "nameserver 1.1.1.1" | tee /etc/resolv.conf' // fuck DNS resolution that screw with functionnal tests
          sh "python src/tests/functionnal_tests.py http://${APP_ADDRESS_BETA}"
        }
      } catch(e) {
          error "Failed production tests -> should rollback"
      } finally {
        container("kubectl") {
           // clean images and useless releases etc
        }
      }
    }
  • Ici on répète sensiblement les même étapes que pour le déploiement de test mais dans le contexte de production:

    • dans le namespace prod
    • avec l’overlay prod (version production du déploiement)
  • Concernant les tests on pourrait ici les adapter pour vérifier plus de paramètres en particulier des choses spécifiques à la production. Mais ces tests doivent ne pas être trop longs pour que le rollback soit rapide en cas de problème.

Utiliser un Jenkinsfile et un pipeline multibranches

Maintenant que notre pipeline fonctionne, on aimerait pouvoir le déclencher automatiquement à chaque merge dans la branche main/master.

On voudrait également pouvoir créer une multitude de pipeline as code de test pour les différentes branches de notre projet.

C’est pour cela qu’on utilise généralement un job Jenkins de type multibranch pipeline basé sur un Jenkinsfile.

  • Allez sur la page d’accueil de BlueOcean pour créer un nouveau pipeline.

  • Sélectionnez type Git et ajoutez le dépôt https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git sans credential.

  • Le pipeline se lance… et bugge probablement (loi de murphy)

Créez votre propre dépôt application et automatiser le déclenchement du pipeline

Pour relancer ce pipeline synchronisé avec un dépôt nous allons devoir ajouter un déclencheur (trigger) associé au dépôt git qui peut être:

  • soit un idéalement un git hook c’est à dire une requête envoyée par notre dépôt de code lorsqu’une branche est poussée dessus. Mais pour cela nous devons avoir une ip publique au niveau de notre cluster et de Jenkins pour que github puisse nous contacter.

  • soit dans l’autre sens une consultation périodique par jenkins du dépôt git (on parle de polling du dépôt) pour vérifier si de nouveaux commits on été poussés. Nous allons utiliser cette méthode car nous n’avons pas de Jenkins public.

Pour faire fonctionner cela il faut que vous poussiez le contenu de la correction de l’application pour ce TP Jenkins (la branche jenkins_application de https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git ) dans un nouveau dépôt que vous controllez:

  • Créez un nouveau dépôt github myjenkinsapp ou autre.

  • Clonez : git clone -b jenkins_application https://github.com/Uptime-Formation/corrections_tp.git myjenkinsapp

  • Allez dans le dossier cd myjenkinsapp

  • Attention ! Vérifiez bien que vous ête dans le dossier myjenkinsapp avec pwd

  • Supprimez git de ce dossier avec rm -Rf ./.git

  • Créez un nouveau dépôt : git init

  • Ajoutez un nouveau remote (dépot serveur) git avec git remote add origin https://github.com/<votredepot>.git

  • Commitez tous les fichiers : git add -A && git commit -m init

  • Poussez sur votre nouveau dépôt : git push origin main

Créer un pipeline automatique

  • Modifiez le Jenkinsfile à la racine du dépôt pour ajouter la ligne triggers { pollSCM '* * * * *' } tel que:
...
"""
      tty: true
"""
) {
    triggers { pollSCM '* * * * *' }
    node(nodelabel){
        stage("unit tests") {
            container('python') {
            git url: "${env.REPO_ADDRESS}", branch: "${env.REPO_BRANCH}"
            sh "pip install -r requirements.txt"
...

  • Poussez cette modification sur le dépôt.

  • A l’accueil de BlueOcean, ajoutez un nouveau pipeline en mettant l’adresse de votre nouveau dépôt.

  • Désormais à chaque push sur le dépôt le pipeline sera déclenché.

TP fil rouge DevOps

Introduction

L’objectif de ce TP est de faire la démonstration pratique de la plupart des éléments techniques appris durant le cursus DevOps.

L’activité de DevOps dans une équipe est une activité de support au développement et d’automatisation des divers éléments pratiques nécessaire au bon fonctionnement d’une application. Elle est par nature intégrative.

Ce TP consiste donc logiquement à rassembler les aspects pratiques (éléments vus en TP) découverts dans les modules du cursus et de les combiner autour d’une infrastrure Kubernetes pour réaliser en particulier une CI/CD de notre application utilisant Jenkins.

Attention :

  • Toutes les parties ne sont pas forcément obligatoire. L’appréciation sera globale. Les bonus sont des idées de personnalisation à réaliser si vous avez le temps et le courage.

  • Ce sujet de TP est loin d’être simple :

    • N’hésitez pas à demander de l’aide aux formateurs.
    • Collaborez et partagez la compréhension des enjeux dans le groupe.
  • Le sujet est succeptible d’évoluer au fur et à mesure en fonction de vos retours et demandes d’information.

  • Les parties de la fin du cursus (Jenkins et peut-être le Monitoring et/ou AWS et/ou Ansible) seront ajoutées par la suite.

  • N’oubliez pas de vous reposer pendant les vacances !!

Rendu

Le rendu du TP est à effectuer par groupe.

Pour chaque groupe les éléments suivant devront être présentés lors de la présentation finale du cursus:

  • Une présentation décrivant les différents élements de l’infrastructure et leurs objectifs ainsi que les choix réalisés lors de la réalisation.

  • On peut se servir de diapositives afin d’avoir un support oral. L’idée est de voir la gestion du temps, l’expression orale et évidemment le côté technique. Et attention, à la répartition de parole dans le groupe, chacun doit occuper sa place.

  • La qualité des diapositives est notée également.

  • La présentation dure 20mn, 10mn de plus de questions du jury, 5 mn de délibération du jury sans les stagiaires et 5 mn de compte rendu au groupe de la part du jury.

  • Pas de rapport écrit à part les diapositives.

Objectifs

  • Mettre en œuvre un système d’intégration continue et de déploiement DevOps

  • Construire une image capable de servir à l’application

  • Automatiser la construction d’images

  • Mettre à jour et déployer automatiquement des images

  • Une installation fonctionnelle de l’infrastructure et de l’application du TP installé sur cette infrastructure telle que décrite dans l’énoncé suivant.

  • Deux dépots de code sur Github ou Gitlab contenant pour le premier le code d’infrastructure et pour le second l’application à déployer sur l’infrastructure.

0 - Vagrant et Virtualbox: créer une machine virtuelle avec du code

Une infrastructure est généralement composée de machines virtuelles pour la flexibilité, qu’elles soient louées chez un provider de cloud comme Amazon Web Service ou créées à l’aide d’un hyperviseur comme Virtualbox (ou VMWare ou Proxmox etc).

Dans ce TP nous allons utiliser Virtualbox pour créer un ou plusieurs serveurs (selon vos préférences, voir bonus kubernetes installation dans la suite). Pour respecter les bonnes pratiques de l’infrastructure as code et pouvoir partager et reproduire l’installation nous aimerions créer ces machines virtuelles à l’aide de code descriptif. L’outil adapté pour cela s’appelle Vagrant.

curl -fsSL https://apt.releases.hashicorp.com/gpg | sudo apt-key add -
sudo apt-add-repository "deb [arch=amd64] https://apt.releases.hashicorp.com $(lsb_release -cs) main"
sudo apt-get update && sudo apt-get install vagrant
  • Créez un dossier pour votre code d’infrastructure par exemple tp_fil_rouge_infra et ajoutez à l’intérieur un fichier Vagrantfile contenant le code suivant:
Vagrant.configure("2") do |config|
    config.vm.provider :virtualbox do |v|
      v.memory = 2048
      v.cpus = 2
    end

    config.vm.define :master do |master|
      # Vagrant va récupérer une machine de base ubuntu 20.04 (focal) depuis cette plateforme https://app.vagrantup.com/boxes/search
      master.vm.box = "ubuntu/focal64"
      master.vm.hostname = "master"
      master.vm.network :private_network, ip: "10.10.0.1"
    end
  end
  • Entrainez vous à allumer, éteindre, détruire la machine et vous y connecter en ssh en suivant ce tutoriel: https://les-enovateurs.com/vagrant-creation-machines-virtuelles/. (pensez également à utiliser vagrant --help ou vagrant <commande> --help pour découvrir les possibilités de la ligne de commande vagrant).

Remarques pratiques sur Vagrant :

  • Toutes les machines vagrant ont automatiquement un utilisateur vagrant.
  • Vagrant partage automatiquement le dossier dans lequel est le Vagrantfile à l’intérieur de la VM dans le dossier /vagrant. Les scripts et autres fichiers sont donc directement accessibles dans la VM.

1 - Application Web Python et Linux

En vous aidant du tutorial suivant (jusqu’à la partie 5, avant la partie certbot): https://www.digitalocean.com/community/tutorials/how-to-serve-flask-applications-with-gunicorn-and-nginx-on-ubuntu-20-04-fr

  • Installez dans la machine virtuelle Vagrant précédente une application web flask (par exemple celle proposée dans le tutoriel).

  • Rassemblez les étapes d’installation dans un script shell (à ajouter dans le dossier d’infra).

  • Vérifiez que votre script d’installation fonctionne en détruisant et recréant la machine virtuelle (vagrant destroy) puis en lançant le script en ssh.

  • (facultatif) Vous pouvez même ajouter le script directement au Vagrantfile, après la ligne master.vm.network :private_network, ip: "10.10.0.1" avec la syntaxe suivante (cf. la documentation):

      master.vm.provision :shell, privileged: false, inline: <<-SHELL
      commande1
      commande2
      etc
  SHELL

Idée de bonus

2 - Git

Versionner le code de l’application précédente avec Git. Créer un dépôt sur Github ou Gitlab.

  • Un-e membre du groupe crée le dépôt et ajoute ses collègues à l’application en leur donnant le status de maintainer.
  • Poussez le code avec une branche develop, une branche main (production).
  • Chaque membre du groupe créé une branche à son nom et s’efforce de ne plus pousser sur develop ou main dans le futur mais en utilisant sa branche.
  • Le code sera ensuite mergé dans la branche develop et/ou main.

Répétez les étapes précédentes en créant un dépôt pour le code d’infrastructure.

Ces deux dépôts serviront pour la présentation finale de votre code.

Idées de bonus

  • Écrire à l’avance des issues (au fur et a mesure plutôt que toutes au départ) pour décrire les prochaines étapes à réaliser.

  • Utilisez pour la suite du TP des branches pour les issues.

    • Les merger dans main sans passer par develop (les feature branches remplacent la branche develop) en effectuant des pull request Github ou merge requests Gitlab.
  • Utilisez le wiki Github ou Gitlab du dépôt d’infrastructure pour documenter votre infrastructure et servir de support à la présentation finale.

3 - Docker

En s’aidant du TP2 et TP4 du module Docker, et de votre script d’installation existant :

  • Dockeriser une application flask simple (par exemple celle de la partie précédent ou celle du TP Docker à la place) en écrivant un Dockerfile.
  • (facultatif) Ajoutez un fichier docker-compose.yml. pour lancer l’application.
  • Ajoutez les fichiers créées à votre dépôt d’application.

Idée de bonus

4 - Kubernetes installation

En suivant/vous inspirant des TP kubernetes et de la partie 0.

  • En repartant du Vagrantfile de la partie 0 : utilisez la commande master.vm.provision comme indiqué dans la partie 0 ci-dessus pour installer k3s avec la commande curl -sfL https://get.k3s.io | sh -.

  • (facultatif) Trouvez comment supprimer l’ingress Traefik de k3s et installez à la place un ingress nginx plus classique (pour pouvoir exposer l’application web à l’extérieur).

  • (facultatif) Installez cert-manager comme dans le TP avec un générateur de certificat auto-signé : https://cert-manager.io/docs/configuration/selfsigned/

  • Versionnez le Vagrantfile et les fichiers d’installation Kubernetes dans le dépôt d’infrastructure.

Idées de bonus

  • Installez un repository d’image docker simple en vous aidant de tutoriels sur Internet et de l’image registry:2, ou bien de solutions plus avancées
  • Créez un cluster de 3 noeuds k3s avec Vagrant et k3sup.

5 - Kubernetes déploiement de l’application

  • Déployez une application flask dans le cluster en vous inspirant du TP déployer une application de A à Z.
  • Versionnez les fichiers d’installation dans un dossier k8s du dépôt d’application.

Idée de bonus

  • Déployer en plus l’application flask avec une base de donnée externe (voir chapitre 19 du mega tutorial). Installez MySQL à l’aide d’un chart Helm.

Bibliographie

Linux

  • Shotts 2012 - The Linux Command Line - A complete introduction
  • Yao 2014 - Linux command line - A beginner’s guide

Ressources

Ansible

  • Jeff Geerling - Ansible for DevOps - Leanpub
Pour aller plus loin
  • Keating2017 - Mastering Ansible - Second Edition - Packt
Cheatsheet

Docker

  • McKendrick, Gallagher 2017 Mastering Docker - Second Edition

Pour aller plus loin

  • Miell,Sayers2019 - Docker in Practice

Cheatsheet

Ressources

Kubernetes

  • Kubernetes Up and Running, O’Reilly 2019
  • Luksa, Kubernetes in Action, 2018

Ressources

Réseau

Vidéos sur le réseau

Des vidéos assez complètes sur le réseau, faites par Calico :

Sur MetalLB, les autres vidéos de la chaîne sont très bien :

Stockage

Sécurité de Kubernetes

Autres

Pour aller plus loin

Cheatsheets

Jenkins

DevOps

  • Krief - Learning DevOps - The complete guide (Azure Devops, Jenkins, Kubernetes, Terraform, Ansible, sécurité) - 2019
  • The DevOps Handbook

Suite Elastic

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